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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 31 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2985 : Une cible dans le dos du grand rabbin de France

 Cela ne date pas d'aujourd'hui malheureusement, car nous avons l'habitude de voir Haïm Korsia entouré de ses imposants gardes du corps, mais Haïm, en tant que grand rabbin de France, vu les risques encourus, est astreint à vivre en permanence sous protection policière. Au pays soit-disant dit des droits de l'homme, cela paraît incroyable !  

Vous avez suivi le récent projet d'attaque de la synagogue de La Grande Motte, qui aurait pu causer la mort de nombreux Juifs. Le terroriste s'était entouré la taille d'un drapeau palestinien. Deux jours après, invité le 26 août sur BFMTV, Haïm déclarait ceci aux journalistes : les victimes civiles à Gaza sont "un fait de guerre qui incombe au Hamas, qui ne rend pas les otages, qui continue à envoyer des missiles sur Israël, qui refuse toutes les propositions d'arrêt des combats."  Sans parler  du projet du Hamas de faire disparaître l'Etat d'Israël !

Dès le lendemain, le 27 août, un député apparenté LFI, Aymeric Caron, ainsi que Abdallah Zekri, délégué général du culte musulman, ont chacun annoncé porter plainte contre le grand rabbin de France, pour "apologie de crimes de guerre". C'est ce même député qui avait demandé au CIO, en janvier dernier, de sanctionner les athlètes israéliens et de les bannir des JO.  Merci au CIO d'avoir rejeté cet appel !

Haïm avait déjà une cible dans le dos, cela ne va pas s'arranger. Il est désolant que constater que les Juifs qui vivent en France sont considérés comme co-responsables et coupables de tout ce qui se passe à Gaza.  Il est vrai que la situation là-bas est tragique, mais il semble réel que le Hamas, à Gaza, utilise les Gazaouis comme des boucliers humains ; ils sont au milieu d'eux ! D'où les terribles problèmes que cela peut entraîner...  Quand Israël se fait massacrer, le 7 octobre, c'est "de la résistance" !  Mais quand Israël se défend, c'est "un crime de guerre".

Question : le Tribunal saura-t-il traiter cette question dans un réel esprit de justice ?  Sans se laisser impressionner, à l'exemple du CIO ?  J'ai hâte de voir les conclusions qu'il va nous présenter ; j'espère que la Justice va faire son travail correctement !  Mais, comme l'explique Hélène, membre de la communauté juive des Sables d'Olonne ainsi que de l'association interreligieuse "Dialogue pour la Paix sur le Pays des Olonnes" : "Cela va peut-être permettre de crever l'abcès publiquement, et permettre à Haïm d'avoir l'opportunité de bien développer son argumentation aux yeux de tous."

Je reçois ce samedi matin un message de Christian, qui représente les Protestants au sein du Conseil d'administration de "Dialogue pour la Paix" : De tout coeur derrière Haïm."

Pour info, Haïm a des attaches d'ordre familial sur les Sables d'Olonne depuis de nombreuses années.  Nous nous connaissons depuis le début des années 2000.  C'est ensemble que nous avons mis en place une synagogue sur les Sables d'Olonne, dont le siège s'est trouvé alors dans une salle du presbytère des Sables, que j'occupais en tant que curé-doyen des Sables d'Olonne.  Haïm, élu grand rabbin de France en 2014, réélu en 2021 avec 74,4% des voix, est toujours le rabbin référent de la synagogue des Sables d'Olonne.

Puissent les Français ne pas abandonner dans la tourmente tous ces amis Juifs qui ont foi dans notre pays !

Méditons ce bel appel du philosophe irlandais Edmund Burke (1729-1797)  :

"Tout ce qu'il faut pour que le mal triomphe, c'est que les braves gens ne fassent rien !"

jeudi 29 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2984 : Pourquoi ne pas donner la médaille du courage et de l'honneur à chacun des athlètes paralympiques ?

Depuis que l'on est dans la période des JO, l'on a entendu de magnifiques discours sur l'égalité entre tous, et particulièrement sur "l'inclusion", ce mot nouveau qui fait florès, et qui pourrait laisser penser que c'en est fini du monde ancien, dans lequel l'on ne mélangeait pas ceux d'en haut et ceux d'en bas, etc... ; tandis que tous allaient enfin pouvoir vivre une vraie égalité, conforme à ce qui est exprimé dans notre devise nationale.

Mais, caramba, encore raté ! Et bien trop de beaux discours par rapport à la triste réalité.  En ce qui concerne l'inclusion, les JO auraient mérité la mention : "peut mieux faire". Pourquoi deux séances d'ouverture par exemple.  Une véritable inclusion aurait consisté à inclure, comme le mot l'indique si clairement pourtant, les athlètes en bonne santé et celles et ceux qui sont en situation de handicap dans un même défilé d'ouverture par exemple.  Comme l'a dit un athlète : "Pour la cérémonie, on nous a mis à part ; mais nous, même si on a un handicap, on est comme les autres...  Pourquoi on a fait cette différenciation ?  Ils n'ont rien compris !  Et on dit qu'on est dans une société inclusive ?  Mes fesses..."  Ceci dit, pardon pour ce langage un peu trivial !

Cela aurait été un si magnifique symbole d'organiser une seule séance d'accueil de tous ces sportifs !  Dans la société en effet, les personnes en situation de handicap sont en général mises de côté, considérées à part, moins mises en valeur qu'elles le mériteraient. Et voici qu'aux JO, l'on tourne le dos à ce beau principe de l'inclusion, en n'incluant pas les personnes en situation de handicap lors de la première séance d'ouverture.  Auraient-ils gâché le spectacle davantage que le gros poussif tout bleu, en slip ?  Difficile à croire !  Alors, pourquoi ?

D'autre part, pourquoi la meilleure place aux athlètes valides, pendant que tout le monde est en vacances et a donc le temps de suivre les épreuves, tandis que les paralympiques ont été relégués en une période moins favorable ?

Et n'est-il pas un peu contradictoire d'entendre Tony Estanguet, qui fut c'est vrai en son temps un excellent sportif, faire un beau discours d'encouragement aux athlètes en situation de handicap, qui ont souvent d'énormes difficultés financières, alors que lui-même perçoit, depuis plusieurs années, une rémunération annuelle de 270.000 €, hors primes, sans compter d'autres multiples avantages.  Il paraît que c'est "beaucoup de travail", ainsi qu'a essayé de le justifier l'ex ministre des sports. Ah !  L'attrait de l'argent, l'attirance du pouvoir...  Même les "meilleurs" peuvent s'y laisser prendre !  Décevant et triste à la fois !

Un reportage a montré que les places des personnes en situation de handicap aux alentours de la place de la Concorde (quel mot !) avaient été supprimées pour l'occasion. Une personne en situation de handicap, qui s'était ainsi garée à proximité, n'a plus retrouvé sa voiture. Pourquoi cela ?  Avait-elle été envoyée à la fourrière ?  A la place, il y avait la voiture d'un diplomate, reconnaissable à son petit fanion !!!  Le gars a pleuré !  Avec de tels faits, comment vous allez expliquer qu'on est tous égaux ?  Elle est où, l'égalité ?

Un autre point qui a été relevé et qui pose question, même si cela n'aurait pas été facile à gérer, l'on a fait remarquer que des catégories de personnes en situation de handicap ont été exclues des JO  :  les autistes, les trisomiques, ceux qui sont atteints de maladies mentales, etc.  N'aurait-il pas été possible d'essayer de  les inclure, quitte à trouver des moyens adaptés ? 

Et pourquoi cette histoire de médailles, de récompenses aux soit-disant "meilleurs" ?  Comme l'a dit une athlète courant le marathon : "Chaque 100 mètres que je fais, c'est une victoire !"  Ces athlètes nous donnent une sacrée leçon de vie.  Gardons les médailles pour consoler les petits enfants !  Sinon, vu leur courage, c'est à tous qu'il faudrait donner une médaille. Pas une médaille de premier, de deuxième et de troisième place, en laissant le quatrième pleurer dans son coin ; mais une seule et même médaille d'honneur pour chacun. Car un honneur immense doit être reconnu à ces gens dont le courage est incroyable, et qui réalisent un exploit qui va au-delà de l'humain.

En résumé, si nous devons retenir quelque chose de cette période des JO, c'est plus que tout, la dynamique extraordinaires des athlètes paralympiques !  Merci à eux !

A titre de rappel, l'Unapei (Union nationale des associations de parents d'enfants inadaptés) a lancé une alerte cette semaine pour souligner que des milliers d'enfants en situation de handicap n'auront pas d'accès à une scolarisation adaptée lors de la rentrée de lundi... Puissent les Jeux paralympiques ne pas détourner notre regard de qu'il reste à mettre en place en vue d'une véritable inclusion !

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A propos des médailles, cette réflexion pleine de bon sens de Napoléon, le 8 mai 1802 : 

"On appelle cela des hochets ; c'est avec des hochets que l'on mène les hommes."


mardi 27 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2983 : Prière en bord de mer

 En parallèle avec la chapelle de Bourgenay, mon lieu de prière préféré, c'est le bord de mer. J'y trouve en effet tous les éléments, tous les ingrédients, tous les encouragements, toutes les intentions, toute la force nécessaire, toutes les dispositions pour avoir avec le Seigneur une vraie rencontre d'amour et de paix !  Pour cela, il me suffit d'ouvrir mes yeux, mes oreilles, mon esprit, mon coeur à l'horizon immense de la mer.  "La mer, la mer toujours recommencée", comme aimait à la célébrer le poète Paul Valéry dans "Le cimetière marin", ce merveilleux poème que je vous invite à relire et à méditer.

D'ailleurs, dès que j'arrive sur le port, à partir de ce moment là, je n'ai plus aucune distraction dans mes prières, si je peux dire !  Voici que j'entends un couple en train de téléphoner : "Ah, si vous savez, on est à Bourgenay ; le cadre est merveilleux ; ça nous fais un bien fou !"  Et moi de penser : "Merci Seigneur !"

Puis, j'avance, et je croise cet homme qui pousse le fauteuil d'une femme, son épouse peut-être.  Je me dis : "quelle tristesse !"  Mais non, je me trompe, ils sont en train de rire comme des petits fous...  Comprenez-y quelque chose !  "Merci Seigneur !"

Un monsieur vient de trouver une place sur le parking, mais il semble peiner, en marche arrière.  La femme qui l'accompagne, déjà sortie du véhicule, lui crie : "Mais enfin, tu es  tout de travers ! Tu ne vois pas que tu vas gêner des autres ?  Gare-toi mieux que ça !"  Le respect des autres, c'est important !  "Merci Seigneur !"

Je remarque que quelques couples, jeunes, mais aussi moins jeunes, marchent la main dans la main.  Cela donne une belle image du lien qui les unit... "Merci Seigneur !"

Passent deux femmes, avec un berceau ; leur enfant peut-être ?  On en voit ainsi de temps en temps.  Si elles vivent ensemble - j'ignore quelle est leur histoire - "Seigneur, bénis leur couple, et cet enfant !  Tu les aimes, elles font partie de ton peuple !"

Une famille, assise en terrasse, savoure pâtisseries et boissons fraîches, la mine réjouie.  Ces personnes sont dans la paix et font plaisir à voir.  "Pour leur bonheur, merci Seigneur !"

Assis sur un banc, un couple d'anciens, contemple en silence l'océan.  Je me plais à imaginer leurs pensées...  "Merci Seigneur !"

Un petit groupe, avec des femmes, dont certaines très fortes, marchent au milieu de la foule, en short court, mais sans complexe apparent ; elles sont en sur-poids, mais nul ne semble les remarquer plus que cela. "Merci Seigneur de ce qu'elles soient ainsi acceptées et respectées !"

Pendant ce temps, quelques bateaux, mais plutôt rares à bouger, entrent et sortent du port, glissant avec grâce sur les eaux de l'océan. Ce sont des gens qui ont de l'argent...  Tandis que le bateau de la Snsm, "Les sauveteurs en mer", reste là en veille, au cas où...   Pour eux tous, "sois béni Seigneur !"

Des enfants jouent sur les rochers, au milieu desquels certains sont assis, immobiles, comme en prière, admirant l'infini de l'océan. Joie, contemplation et paix ! 

Vous l'avez compris : impossible de passer par cette immense cathédrale de prière sans dire et redire au Seigneur et sans chanter joyeusement: "Que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes !  Sois béni Seigneur !"

 

samedi 24 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2982 : Peut-on rejoindre une religion dont certains portent un contre témoignage ?

 Ce matin, lors du temps de prière à la synagogue des Sables d'Olonne, auquel j'ai participé en compagnie de Geneviève et Michel, membres de l'association "Dialogue pour la Paix" sur le Pays des Olonnes, un rabbin de Paris, en vacances aux Sables, qui présidait la prière, a commenté le fait suivant, très éclairant.

Cela s'est passé dans un quartier de New-York, en 1947.  A la synagogue de cet endroit, les Juifs n'étaient souvent que neuf à se retrouver.  Or, un quorum de dix hommes adultes est nécessaire à la récitation des prières les plus importantes de tout office ou cérémonie.  Ils se demandèrent s'ils ne pourraient pas faire appel à d'autres Juifs de leur entourage. L'un d'eux alla voir une de ses connaissances, pour essayer de le décider à venir.  Celui-ci lui répondit : "Il n'en est pas question !  Je ne veux plus avoir affaire avec le judaïsme.  Dans le camp de concentration, il y avait un Juif qui était le seul à posséder un livre de prière. D'autres Juifs, désirant prier, lui demandaient de leur prêter son livre. Il leur disait : "D'accord, mais à condition que tu me donnes une de tes rations de nourriture."  Cela m'a scandalisé, et j'ai décidé de ne plus avoir de relations avec une religion où il se vivait de telles choses".

A la synagogue, le petit groupe réfléchit à la situation, quand tout à coup, l'un d'eux déclara : "Et si l'on procédait autrement ?  Tu vas aller dire à ton ami que de nombreux Juifs, dans ce camp, avaient besoin du livre, car ils désiraient prier, et que c'était surtout cela qui pouvait nous révéler si c'était une vraie religion."  Le préposé retourna donc voir son compagnon, avec un tel argument : "Tu vois, c'est de cette attitude surtout qu'il faut tenir compte, pour savoir ce que c'est que la vraie religion, et non la façon de faire d'un individu qui est scandaleuse !  Ce n'est pas parce qu'un membre de notre religion se comporte mal que l'on doit rejeter la religion juive et se couper de tous ceux qui veulent la pratiquer et prier."

Le monsieur, réfractaire jusqu'ici à tout contact avec le judaïsme, comprit ce qui lui était expliqué, et accepta alors de rejoindre la synagogue de son quartier.

Cela a eu un grand impact, car cet homme, c'était Elie Wiesel, émigré à New-York après la guerre, et qui a joué un grand rôle, durant toute son existence, au service de la paix ; il fut, entre autres, Prix Nobel de la Paix en 1986.

Une leçon pour tous : ce n'est pas parce qu'un membre d'une religion, ou d'une institution humaine s'est égaré, ou a commis des fautes, que l'on doit condamner tous les membres de cette religion ou de cette institution !

vendredi 23 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2981 : La Parole de Dieu, une lampe sur notre route

 Mardi dernier, nous avons eu un bref échange à la sortie de la messe, à propos du texte d'Ezékiel (28/1-10) que nous proposait la liturgie du jour.  Une femme m'aborda en disant : "Ezékiel, ce n'est pas toujours facile !  On ne sait pas comment interpréter ce qu'il veut nous dire..."  Ce jour-là, le prophète était invité par le Seigneur à dire au prince de la ville de Tyr : "Ton coeur s'est exalté et tu as dit : "Je suis un dieu." Pourtant, tu es un homme et non un dieu, toi qui prends tes pensées pour des pensées divines.  Tu as multiplié ta fortune, et à cause de cette fortune, ton coeur s'est exalté.  Mais je ferai venir contre toi, des barbares, ils te feront descendre dans la fosse..."

La veille au soir, méditant ce texte, j'avais fait en moi-même le rapprochement avec certains chefs d'Etat qui se sont cru aussi puissants que des dieux : entre autres Kadhafi, Saddam Hussein, le général dictateur Moussa Traoré que j'ai connu au Mali, 4° fortune d'Afrique !... Mais, comme dans le texte d'Ezékiel, ils ont été balayés ! Le 5 août dernier, de la même façon, la Première ministre du Bangladesh, qui a fait reculer les libertés démocratiques et amassé une immense fortune, été chassée du pouvoir également.  El l'on pourrait continuer la liste.  J'avais donc invité les paroissiens, pendant cette eucharistie, à prier pour nos chefs d'Etat.

Pendant une brève homélie, nous avons relu ce texte, en nous disant que c'était une parole pour aujourd'hui.  Ainsi, ensemble, nous avons mieux compris qu'Ezékiel ne s'adressait pas seulement à ses contemporains, ni au seul prince de Tyr, mais bien à tous les chefs d'Etat de tous les temps.  Que peut-il advenir des responsables des nations s'ils se comportent comme des dieux tout puissants, s'ils cherchent leur gloire seulement, et non le bien de leur peuple ?  J'ai dit aux paroissiens : "Il faudrait que l'on fasse lire et méditer cette page d'Ezékiel à tous les chefs d'Etat, afin qu'ils comprennent mieux quel doit être leur rôle et dans quel esprit ils doivent l'assumer."

Mais il est aussi de notre rôle de citoyens de porter dans la prière ces personnes qui sont à la tête de nos nations.  Tant de chefs d'Etat en effet ne se soucient pas d'abord du bonheur de leur peuple. Mais les portons-nous suffisamment dans notre intercession ?

Et n'oublions pas nos propres responsabilités : ne nous comportons-nous pas nous-même un peu de la même façon, comme des petits chefs maladroits, abusant souvent de nos mini responsabilités, en tant que chefs de famille, dans notre paroisse, notre milieu de travail, en société, etc. ?

Tout cela pour dire que la Parole de Dieu, chaque jour, peut éclairer notre vie.  Quoiqu'ayant été écrite il y a 2.000 ou 2.500 ans et plus, si nous prenons la peine de faire le lien avec notre actualité, elle nous éclaire, elle nous inspire, et elle devient plus actuelle et plus vivante que jamais.

"Ta parole est une lampe pour mes pas, une lumière sur mon sentier."  (psaume 119/105)

jeudi 22 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2980 : La Fraternité ? Il n'y a pas eu de place pour les pauvres aux JO...

J'avoue n'avoir pas eu trop le temps de suivre les compétitions des JO, qui ont dû être passionnantes. Mais qui a parlé des pauvres pendant les JO, qui s'est soucié d'eux ?  Je reste sidéré par certaines déclarations, trop d'articles de presse comme quoi ces JO furent un exemple d'ouverture et de fraternité.  Je n'ose pas croire en effet que celles et ceux qui ont vibré pour ces JO n'aient pas été sensibles au fait que, pour la "bonne tenue" des JO, l'on ait viré de Paris ces personnes, au moins 12.500, dont 3.500 mineurs, accusées de salir la ville, de sentir mauvais, et de risquer de  gâcher la fête par leur présence. Et tous pourtant de chanter, la main sur le coeur : "Qu'un sang impur abreuve nos sillons."  Il est vrai qu'une belle athlète, surtout si elle est bien bronzée, c'est quand même plus présentable et plus glamour qu'un sdf ou un migrant !

Mais, allez-vous me dire, tous ces musulmans qui nous envahissent, qu'allons-nous en faire ?  Rassurez-vous : pour info, "La Croix" de ce jeudi annonce que, selon une étude publiée le 19 août par le "Pew Research Center", un centre de recherche américain, 47% des personnes ayant migré entre les années 1990 et 2020 dans le monde sont chrétiens, alors que les chrétiens ne représentent que 30% dans la population mondiale.

80 associations, par contre, ont essayé de vivre à fond ce qui aurait dû être l'idéal olympique : une vraie fraternité !  Voici un écho de leur action.

 

Depuis plus, d'un an, le collectif "Le Revers de la médaille", formé de 80 associations d’aide aux plus vulnérables, tire la sonnette d’alarme sur le "nettoyage social" à l'occasion des JO, contraignant les exilés, sans-abri et travailleurs du sexe à se déplacer, parfois hors d’Île-de-France. Dans un rapport qui a été publié le 3 juin, elles accusent l’État de « harceler, d’expulser et d’invisibiliser les populations catégorisées par les pouvoirs publics comme indésirables des lieux où se tiendront les JOP ».

Les associations appartenant au collectif dénoncent l'envolée des expulsions en Ile-de-France en 2023-2024 par rapport aux années précédentes. En tout, elles dénombrent 138 expulsions (dont 64 de bidonvilles, 34 de camps de tentes et 33 de squats), contre 121 en 2021-2022 et 122 pour 2022-2023. Au total, 12 545 personnes ont été expulsées de leur habitat précaire, entre le 1er mai 2023 et le 30 avril 2024. Soit une augmentation de 38,5 % par rapport à la période de 2021-2022, selon les chiffres collectés et livrés par le rapport.

Des personnes déplacées sans consentement « libre et éclairé »

Ces expulsions de « lieux de vie informels » ne sont souvent suivies d’aucune proposition d’hébergement, ajoute le collectif qui relève seulement 35,3 % de cas où des solutions ont été mises sur la table pour la période 2023-2024. Et quand c’est le cas, les personnes concernées se trouvent régulièrement chassées hors de la région. Dispersées en dehors de l’Île-de-France, elles sont envoyées dans les sas d'accueil temporaires régionaux, pour une durée maximum de trois semaines, avec la promesse à l’issue d’un hébergement pérenne.

Mais le collectif relève que les personnes concernées ne sont pas en mesure de fournir de véritable consentement « libre et éclairé », avec, au final, de nombreuses remises à la rue, faute de titres de séjours notamment. La « quasi-inexistence » de diagnostic social en amont des expulsions est également déplorée. « La région Ile-de-France est vidée d'une partie des personnes que les pouvoirs publics considèrent indésirables », dénonce le rapport qui pointe une « déshumanisation et une absence de considération des situations individuelles ». Le Revers de la médaille déplore par ailleurs « le harcèlement » et des « contrôles administratifs à répétition » des « travailleuses du sexe », dans le but de les « éloigner de l’espace public ».

Intensification des expulsions des mineurs

Les mineurs sont particulièrement visés. Selon l’étude, 3 434 d’entre eux ont été expulsées de leur hébergement précaire, soit deux fois plus que l’année précédente et trois fois plus qu’entre 2021-2022. Parmi eux, 828 mineurs non accompagnés (MNA) en attente d’une reconnaissance de leur statut par l’État ont été chassés de leurs lieux de vie, sans que ne leur soit proposée une solution de mise à l’abri, entre février et mai 2024 à Paris.

« Ces opérations, qui ne résolvent donc pas le problème de l'hébergement des jeunes, se répètent régulièrement, et touchent parfois les mêmes personnes plusieurs fois ce qui crée un phénomène perçu comme du harcèlement », notent les rédacteurs du rapport. Le Revers de la Médaille note également que les expulsions sans proposition d’hébergement sont « devenues plus récurrentes et d’autant plus violentes depuis que les jeunes se sont installés sur les berges de Seine, lieu de la cérémonie d’ouverture des JOP ».

Si le collectif veut alerter l’opinion « sur la politique de gestion de l’espace public à l’occasion des Jeux et son impact sur les personnes les plus vulnérables », il interpelle également les pouvoirs publics pour obtenir un « véritable plan pour la prise en charge des personnes en situation de précarité avant et pendant la durée des Jeux ». Il plaide notamment pour des solutions d’hébergement et d’accueil pérennes avec la « création nette de 20 000 places d’hébergement sur l’ensemble du territoire national, dont au moins 7 000 en Île-de-France ».

 

Puisse un véritable esprit de Fraternité inspirer désormais l'ensemble de notre société !

Luc 14/13-14  :   "Lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, et tu seras heureux de ce qu'ils ne peuvent pas te rendre la pareille; car elle te sera rendue à la résurrection des justes."


lundi 19 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2979 : Le sacerdoce est-il une prison ?

 Nicolas, 51 ans, un prêtre très estimé sur le diocèse de Luçon, vient d'annoncer sa décision de quitter le ministère.  Tandis que je faisais part de cette nouvelle à une amie, assez jeune, non croyante, celle-ci me répliqua : "Cela ne m'étonne pas !  Vous les prêtres, c'est comme les religieuses, vous êtes en prison ; vous n'avez pas la liberté d'aimer. Or, le but de notre présence sur cette terre, c'est de pouvoir vivre l'amour, d'être aimé, d'avoir des enfants ; sinon, ce n'est pas possible de vivre ! Je ne comprends pas ces religions qui enferment les gens dans de telles obligations : interdiction de se marier !  Vous ne vous rendez pas compte de ce qu'il vous manque, de ce que vous ratez.  L'amour, c'est la plus belle chose qu'il nous est donné de vivre ; pourquoi vous en priver ?"

Voici un trop bref extrait de la déclaration par laquelle Nicolas fait part de sa décision : "Je veux être vrai avec moi-même, avec celle que je veux désormais à mes côtés, avec l'Eglise qui m'a beaucoup donné. Je veux être cohérent avec les personnes vers qui j'ai été envoyé et les chrétiens que j'ai pu accompagner avec beaucoup de bonheur.  J'ai été profondément heureux comme prêtre, mais ma vie prend désormais une nouvelle orientation.  Certains ne comprendront pas ma décision et des questions demeureront certainement, mais je reste croyant et aussi toujours le même."

Chacun de nous, prêtre, mais aussi chaque chrétien se sent interpellé par un tel choix.  D'une certaine façon, mon amie a raison : la recherche du bonheur, c'est l'essentiel de la vie. Par contre, la grande majorité, c'est vrai, et pas seulement des prêtres, mais aussi de trop d'humains, mariés ou non, souvent, n'osent pas prendre les bonnes décisions qui pourraient leur offrir ce vrai bonheur, et préfèrent continuer à vivre dans leur "prison" plutôt que de changer les choses, ou plutôt, d'orienter autrement, sinon leur choix de vie, du moins, leur vécu.

Mais à propos de prison, de quoi parle-t-on ? Tout le monde, en ce moment, rend hommage à cet immense acteur que fut Alain Delon.  Cependant, et je vais en reparler avec mon amie, cet homme-là, quoique non célibataire et non prêtre, n'a-t-il pas vécu son existence dans une prison quasi permanente ?  Et ce n'est pas lui manquer de respect ni de compréhension que de dire qu'il a été prisonnier de son personnage et surtout, de sa difficulté à fidéliser ses amours ; prisonnier des paparazzis, pourri par l'argent ; prisonnier de ses préjugés - il était proche de l'extrême-droite -, de son image, et même de son succès.

Autrement dit, même celui qui est marié, ou qui peut avoir toutes les femmes qu'il veut, peut passer sa vie dans une vraie prison, et pas seulement les prêtres ou les religieuses qui ont fait le choix d'un amour privilégié pour le Christ. Car la prison, que l'on soit célibataire ou marié, cela se vit seulement si l'on se laisse renfermer dans son égoïsme, dans le repli sur soi ou dans le mensonge.

En tout cas, le témoignage que nous donne Nicolas ci-dessus montre qu'il n'est pas sorti du sacerdoce comme l'on sort d'une prison. Toute cette belle partie de sa vie qu'il a consacré au Christ et au service de l'humanité, en Eglise ou au-delà, durant un quart de siècle, ce fut plutôt pour lui un temps de liberté et d'amour.  C'est aussi le cas pour une immense partie des prêtres et des religieuses.

C'est d'ailleurs ce que vivent aussi de très nombreux prêtres catholiques mariés : prêtres maronites dans les églises d'Orient, anciens pasteurs anglicans qui, devenus prêtres catholiques, ont pu garder leur femme, etc.  Car aucune loi, aucun dogme, aucune phrase de l'Evangile n'interdit le mariage des prêtres. Quel dommage que l'Eglise catholique, si elle ne progresse pas sur ce point, se permette de perdre des prêtres de la qualité de Nicolas ! Pourquoi ne pas envisager deux formes dans le sacerdoce, comme chez les Orthodoxes, où se côtoient les prêtres qui ont fait le choix du célibat et les prêtres mariés ?

Prêtres, religieuses, laïcs, mariés ou non, sortons de nos prisons intérieures !  "Vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondation les apôtres et les prophètes, et Jésus-Christ lui-même comme pièce maîtresse."  (Ephésiens 2/20)

vendredi 16 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2978 : Deux Musulmans médailles d'or de la Fraternité

 Dans une soirée d'ouverture des JO qui aurait dû être ouverte à l'universel, à part une magnifique mise en valeur des monuments de Paris, les concepteurs ont manqué de goût, c'est le moins qu'on puisse dire, en nous présentant la tête de notre reine Marie-Antoinette et quelques femmes à barbe et autres drag-queens.  Tant pis pour nous ! Mais on va se rattraper en donnant la médaille d'or à deux grandes figures actuelles de l'Humanité, au-delà de de l'ethnocentrisme français un peu rabougri, assez critiqué à l'étrange le soir de l'ouverture.  ("ethnocentrisme", voir le commentaire de la journaliste de l'Argentine, Luisa Corradini, sur le billet n° 2974)

Nager dans les eux de la Seine, c'est bien !  Courir après un ballon aussi !  Faire du taekwondo, pourquoi pas ?  Mais pourquoi ne pas fêter également celles et ceux qui battent les records de la Fraternité entre les peuples, avec un courage "olympique" ?

L'imam Adam Kelwick au Royaume-Uni

Pendant les JO, même si on n'a guère suivi alors les actualités, la vie du monde a continué !  Mais il vous a peut-être échappé alors que trois fillettes ont été assassinées le 29 juillet à Southport, ce qui a déclenché une série d'émeutes organisées par l'extrême-droite, qui ont enflammé le Royaume-Uni. visant notamment des mosquées.

Le 3 août, alors que l'extrême-droite avait désigné comme cible la mosquée où il prêche, à Liverpool, l'imam Adam Kelwick, accompagné d'autres fidèles, courageusement, est allé à la rencontre des manifestants.  "Surtout, insiste l'imam, nous voulions les écouter.  Ils avaient beaucoup de colère et de mécontentement à évacuer."  Les manifestants disaient par exemple que l'immigration était trop importante, qu'ils avaient peur pour leurs enfants, et que la police agissait mal.

Puis, l'imam les a invités à la mosquée : "Ca tombe bien, j'ai une mosquée pleine de bénévoles.  Amenez vos amis, nous allons nous asseoir ensemble et réfléchir à ces sujets, parce qu'ils nous concernent tous."  Adam (au prénom prédestiné !) précise sur X  : "Nous ouvrons nos portes aux habitants de Liverpool, en particulier à ceux qui ont manifesté contre nous."

Adam évoque le prophète de l'islam : "Il nous a appris que nous devions répondre aux actes malveillants par de bonnes actions", insiste-t-il, citant un verset du Coran : "Repousse le mal par ce qui est meilleur ; et voilà que celui que tu avais repoussé avec animosité devient un ami chaleureux."  (Coran 41/34)

Le prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus, au Bangladesh

Cet professeur d'économie, au prénom lui aussi prédestiné, a inventé ce qu'on appelle "le microcrédit".  En 1976, il a mis en place, avec ses étudiants, des prêts sans intérêts et sans date de remboursement imposée aux petits artisans du Bangladesh, pour qu'ils vivent de leur travail.

En 1983, il a fondé la Grameen Bank, la "première organisation de microcrédit au monde."  Au fil des ans, elle prête des sommes modiques, moyennant intérêts, à par exemple près de sept millions de Bangladaises, leur permettant de s'extraire de la spirale de la misère.

En 2006, celui que l'on appelle "le banquier des pauvres" reçoit le prix Nobel de la paix. La Grameen Bank (la banque du village) a prêté "plus de 6,5 milliards de dollars à des personnes souffrant d'extrême pauvreté", saluent les Nations Unies, dans plus de 150 pays, France et Etats-Unis compris.

A titre de rappel, en rapport avec les JO que nous venons de vivre, les sages du CIO (Comité International Olympique) lui avaient décerné le prix des "Lauriers olympiques", à lui, le musulman pieux, pétri des valeurs de l'islam, lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Tokyo, en 2021.  Ceci pour honorer sa contribution aux valeurs de l'Olympisme dans les domaines du développement et de la paix.  Pour info, à Paris, lors de la soirée d'ouverure des JO, ce prix a été décerné à Filippo Grandi, italien, Haut-commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés.  Bravo le CIO !

mercredi 14 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2977 : Des athlètes ont témoigné de leur Foi lors des JO

 Je voudrais vous entretenir aujourd'hui d'un point qui a été marquant, quoique peu mis en valeur durant les JO. Voici donc quelques extraits d'un intéressant article du journaliste mexicain Diego Lopez Colin, publié dans "ACI Africa" (journal de l'Association catholique pour l'information en Afrique), le 10 août dernier.  Avec un très grand merci !

 

Les Jeux olympiques de Paris 2024 ont été le théâtre non seulement de prouesses sportives, mais aussi de manifestations de foi et de dévotion de la part d'athlètes du monde entier.  Malgré la règle 50 de la Charte olympique, qui interdit tout type d'expression religieuse, certains athlètes n'ont pas caché leur foi et l'ont fièrement affichée à des moments clés de la compétition.

La meilleure athlète brésilienne remercie Dieu pour cette opportunité.  La gymnaste brésilienne Rebeca Andrade a remporté la médaille d'or de la finale du sol féminin, décrochant ainsi sa deuxième médaille d'or olympique et sa sixième médaille au total, s'imposant comme la meilleure médaillée parmi les athlètes de son pays. Lors de la compétition, elle a devancé Simone Biles, la gymnaste olympique américaine la plus médaillée.

Dans une interview accordée à CazéTV, Andrade a déclaré : "Cette médaille, ce n'est pas parce que j'ai demandé une médaille à Dieu, c'est parce qu'il m'a donné l'opportunité de la gagner. J'ai fait tout ce que je devais faire : j'ai travaillé, j'ai transpiré, j'ai pleuré, j'ai fait des efforts, j'ai ri, je me suis amusé, j'ai voyagé. J'ai donc le sentiment d'avoir rendu cela possible et il a toujours été là pour me bénir, me protéger et être fier de moi, sachant que sa servante donnait toujours le meilleur d'elle-même. »

Le joueur de tennis serbe Novak Djokovic, qui a remporté la médaille d'or dans le simple messieurs en battant l'Espagnol Carlos Alcaraz, s'est distingué non seulement par son talent sur le court, mais aussi par sa foi chrétienne orthodoxe.  Tout au long du tournoi, Djokovic a porté une croix autour du cou et, après avoir remporté la finale, il a déclaré aux médias que Dieu était la clé de son succès. "Je remercie Dieu de m'avoir accordé sa miséricorde, de m'avoir donné cette bénédiction et cette opportunité", a-t-il déclaré.

 En tir au ball-trap, les Guatémaltèques Adriana Ruano et Jean Pierre Brol sont entrés dans l'histoire en remportant des médailles pour leur pays.

Ruano, qui a remporté la première médaille d'or pour le Guatemala, a exprimé sa gratitude envers Dieu dans la zone mixte : "Il m'a donné la force et la confiance nécessaires pour accomplir ce travail". Après sa victoire, Ruano s'est rendue au Vatican, où le pape François a béni sa médaille.

Jean Pierre Brol, qui a remporté la médaille de bronze, a lui aussi rendu grâce à Dieu, qu'il partage avant d'entamer une compétition : "Je lui demande de me donner le calme, la sagesse pour pouvoir gérer la situation, et il me l'a donné, et voilà, voilà le résultat. Alors, merci à lui pour cela".

Rayssa Leal, skateuse brésilienne de 16 ans, a non seulement remporté la médaille de bronze, mais elle a également profité de son passage sur le podium pour faire une déclaration de foi. En recevant sa médaille, elle a exprimé en langage des signes que "Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie".

Ce même geste a été reproduit par son compatriote Caio Bonfim lorsqu'il a reçu la médaille d'argent pour la marche athlétique, en pointant le ciel et en montrant sa dévotion à Jésus.

Une amitié née de la foi.  Le 28 juillet, la judoka brésilienne Larissa Pimenta a obtenu la médaille de bronze dans la catégorie des 52 kilos, battant son amie italienne Odette Giuffrida.  Pimenta a déclaré dans une interview que Giuffrida avait appris à connaître Dieu grâce à elle et qu'après la défaite, l'Italienne avait rappelé à son amie que "tout l'honneur doit être rendu à Dieu, tout l'honneur et la gloire doivent lui revenir. » Toutes deux ont partagé des messages de gratitude envers Dieu sur leurs comptes Instagram.

 Le surfeur Gabriel Medina, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Paris 2024 à Tahiti, a été la vedette de l'une des images les plus emblématiques de l'événement.  Levant l'index en signe de victoire alors qu'il était dans les airs, Medina a partagé la photo sur son Instagram avec la citation biblique : "Je peux tout par le Christ qui me fortifie." (Philippiens 4:13).

D'autres démonstrations de foi : la nageuse sud-africaine Tatjana Schoenmaker a remporté la médaille d'or du 100 mètres brasse. Pour exprimer sa gratitude, Tatiana Schoenmaker a porté un T-shirt spécial avec les noms des personnes qui l'ont soutenue, Dieu, Jésus et le Saint-Esprit en tête.

L'Éthiopienne Tsige Duguma, qui a remporté la médaille d'argent dans la course de 800 mètres, a montré qu'au dos de son dossard était écrit "Jésus est Seigneur".  

De même, l'Equatorienne Lucia Yepez, lutteuse dans la catégorie des 53 kilos, a remporté la médaille d'argent en lutte libre avec le mot "Dieu" sur sa main droite. Dans une interview, Yépez a déclaré : "Il est sur mon chemin vers la victoire. J'ai toujours la foi. »

La Britannique Andrea Spendolini-Sirieix, qui a remporté la médaille de bronze au tremplin synchronisé de 3 mètres, a déclaré à la BBC qu'en dépit des difficultés qu'elle avait rencontrées, "c'était juste une façon pour Dieu de nous dire qu'il nous reste encore beaucoup à faire, et je rends toute la gloire à Dieu".

En natation, l'Américaine Katie Ledecky est devenue la nageuse la plus médaillée d'or de l'histoire olympique, portant son total à neuf après sa victoire dans le 800 mètres nage libre.  Ledecky, qui a révélé dans une interview au National Catholic Register en 2016 qu'elle priait un "Je vous salue Marie" avant chaque course, a déclaré : "Plus que tout, prier, c'est simplement prier ; plus que tout, prier m'aide à me concentrer et à laisser tomber les choses qui n'ont pas d'importance à ce moment-là. Cela me donne la paix de savoir que je suis entre de bonnes mains".

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Pour témoignages complémentaires intéressants  :

         https://infochretienne.com/articles/jo-2024-une-skateuse-bresilienne-de-16-ans-rend-grace-a-dieu-pour-sa-medaille/

Vous pouvez également trouver sur internet de nombreux témoignages de médaillés des JO profondément croyants, y compris des athlètes français, malheureusement peu cités par le journaliste mexicain, qui ne pouvait pas tout savoir évidemment ; par exemple, Teddy Riner, qui explique, dans "Libération" ou "Famille chrétienne", comment il vit sa foi au quotidien...  Sans crainte que cela puisse être mal compris chez nous, dans certains milieux fermés et insensibles au religieux !  Dieu était vivant aux JO, béni sois-tu Seigneur !

mardi 13 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2976 : Jean-Luc, marin, décédé, accompagné par la Mission de la Mer

 Connaissez-vous la Mission de la Mer ?  C'est un organisme d'Eglise qui joue un grand rôle sur l'ensemble de la côte, aux côtés des marins, actifs et retraités.  Voici le témoignage que vient de me faire parvenir l'abbé Gaston Vinet qui, avec le diacre Jean-Michel Raynard, fait partie de l'équipe d'accompagnement de la Mission de la Mer sur le Pays des Olonnes. Il était présent auprès de Jean-Luc, ainsi que Clotilde, membre active de la Mission de la Mer, vendredi dernier, au cimetière de St Hilaire de Riez.  Je vous livre leur témoignage, qui est émouvant.

Jean Luc était marin au chômage à Saint Hilaire de Riez.. Il est décédé dans la solitude. Sa mort remontait à plusieurs  jours quand les gendarmes l’ont découvert. Elle n’a pas été annoncée dans les journaux.

Au cimetière de Saint Hilaire de Riez, vendredi après midi, pour l’accompagner, ses neveux et nièces, ses amis  étaient absents. Nous étions 5 personnes : 2 personnes qui lui avaient loué leur appartement et 3 personnes de la Mission de la Mer des Sables dont l’assistante sociale, Clotilde. Invitée par les pompes funèbres, voici ce qu’elle a dit :

« En tant qu’assistante sociale des marins, j’ai accompagné Jean Luc, marin  pendant plusieurs années. Nous avons travaillé ensemble pour faire valoir ses droits comme personne licenciée (suite à la casse des bateaux). Ce fut long et difficile. Puis, c’est son dossier de retraite qu’il a fallu monter et son dossier auprès de la CAF pour l’aide au logement. Là, ce fut moins difficile mais toujours aussi long.

Jean Luc était quelqu’un de simple, de respectueux. La vie ne lui a pas fait beaucoup de cadeaux. La mort des membres de sa famille l’avait beaucoup affectée. Il a connu des fins de mois difficiles et des problèmes de santé assez graves. Il apprécié les moments qu’il a partagé avec les membres du Secours Catholique qui le convoyaient quand c’était nécessaire, car il était très isolé. »

 

 Après ce témoignage, en tant qu’aumônier  des marins, m’adressant à Jean Luc, je lui ai dit :

« Jean Luc, nous ne nous connaissions pas. Pourquoi nous sommes là près de toi en cet après midi ? Nous avons appris que sans famille, il y aurait peu de personnes pour t’accompagner dans ta dernière demeure.

            Alors, nous sommes venus des Sables parce que tu as exercé le métier de marin.

            Sache que Simone, Clotilde et moi même, nous représentons  la Mission de la Mer.

            La Mission de la Mer, c’est un groupe de chrétiens en lien avec les marins pour les accompagner dans leur vie, leurs joies, leurs difficultés, leurs peines. C’est notre mission que l’Église nous a confiée.

            Nous croyons que Dieu  nous aime, quelles que soient nos limites. Lui qui s’est révélé à toute personne, lent à la colère, toute tendresse, pardonnant nos faiblesses., nous dit la Bible

            Jean Luc, nous sommes là pour prier à ton intention.

            Que notre Dieu t’ouvre toutes grandes les portes du ciel, qu’Il t’accueille dans la joie et la paix que tu as espérées, j’imagine, dans ta situation, en compagnie de ceux et celles que tu as aimés sur notre Terre. Amen »       

Puis, nous avons  récité un Notre Père..

Après un moment de silence,   le personnel des  pompes funèbres a descendu le cercueil  dans la tombe, sur laquelle sont déposés nos bouquets de fleurs, en signe de notre présence amicale.

                                                                                                            Gaston Vinet

lundi 12 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2975 : "Vous direz une messe pour les prêtres de chez nous."

 Grande tristesse de cette ancienne paroissienne, et donc pas de la paroisse de Talmont, mais d'une autre paroisse de Vendée, qui avait presque les larmes aux yeux en me faisant cette confidence : "J'ai vu pleurer madame X... ; une femme qui n'est pourtant pas du genre fragile, et n'a pas l'habitude de se plaindre ; elle venait de se faire "engueuler" vertement  -  c'est le mot  -  par un prêtre de sa paroisse, originaire d'ailleurs, et en plus, ne connaissant pas encore très bien la réalité locale.  Il était en désaccord avec elle, et n'a pas su l'écouter ; alors que cette femme oeuvre et se bat depuis des dizaines d'années au sein de sa paroisse, en bon accord avec tous. Mais enfin, pourquoi cette attitude ?  Comment expliquer cette incompréhension ?  N'est-il plus permis aux laïcs d'avoir leur mot à dire ?  Ce n'est pas ce que nous avions l'habitude de vivre auparavant.  Avec nos prêtres, ne faisons-nous pas partie de la même communauté ?  Ne sommes-nous pas engagés ensemble au service de la paroisse ? Cette attitude cléricale nous fait beaucoup de mal."

Et cette femme, qui ne roule pas sur l'or et a de gros problèmes financiers, de me donner un billet de 20 € en me disant : "Vous direz une messe pour nos prêtres."  Il m'a semblé que c'était une bonne idée de prier pour les prêtres que nous sommes, et qui en avons bien besoin ! Et ce que j'admire, c'est que les paroissiens, quant à eux, sont respectueux de leurs prêtres.  Même s'ils sont mal à l'aise parfois sur leur façon de se situer, même si ces prêtres veulent tout commander, sans tenir compte de l'expérience des chrétiens qui vivent sur place, les laïcs ne leur en veulent pas ; au contraire, ils essayent de répondre malgré tout, au mieux, à leurs besoins et à leurs désirs, dans un véritable esprit de service et avec humilité.

Cette situation est d'autant plus difficile à vivre pour les laïcs que, dans de nombreuses paroisses, et pas seulement en Vendée, depuis le Concile Vatican II, et suite au Synode qui a eu lieu en Vendée en 2005-2006, en gros depuis les années 60, un nouveau type de rapport "prêtres-laïcs" s'était mis en place, fait d'écoute mutuelle, de compréhension, de partage des responsabilités, de respect de la pensée et des propositions d'action du laïcat.

Un des exemples les plus marquants fut alors la mise en place de conseils paroissiaux. Le prêtre n'étant plus seul à "diriger" la paroisse, cette responsabilité étant partagée avec des laïcs élus, représentatifs du peuple de Dieu ; cela n'enlevant en rien au prêtre sa responsabilité principale en définitive, celle-ci étant vue avant tout sous une dimension de service, selon le beau souhait de l'Evangile : "Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous."  (Marc 9/35)   "Car le Fils de l'homme est venu non pour être servi, mais pour servir."  (Marc 10/45)

L'Evangile fourmille de citations de ce genre, qui semble lointaines et étrangères à l'esprit d'un certain nombre de prêtres désormais, armés d'une idéologie nouvelle : diriger les paroisses selon leur volonté, considérer les laïcs comme des forces d'appoint pour leur pastorale, être des chefs incontestés, qui ont seuls tout pouvoir sur la marche de "leur" paroisse.

En conséquence, un certain nombre de laïcs ayant osé tenir tête à leur curé, et nous en connaissons tous, se sont trouvés mis de côté.  On leur a même reproché ici ou là d'avoir vidé les églises et nui à l'avancée de l'Eglise telle que ces nouveaux prêtres la concevaient. Quel dommage !  Mais ne perdons pas le moral : comme l'a assuré Jésus en effet, "mes paroles ne passeront pas." (Matthieu 24/35)  Et aucun prêtre ne sera dispensé de se comporter en serviteur : aux laïcs d'y veiller, en intervenant s'il le faut, collectivement si possible, auprès de leurs pasteurs.

"Vous-mêmes, comme des pierres vivantes, entrez dans la construction de la Maison habitée par l'Esprit."  (1° Lettre de St Pierre, 2/5)

 

P-S  :  Je porterai dans mon coeur tous nos prêtres, avec beaucoup de foi et d'espérance, lors de la messe du 15 août.  Je confierai notre mission pastorale à Notre-Dame de l'Assomption. Nous les prêtres, nous ne prions peut-être pas assez les uns pour les autres.  Et moi aussi, j'ai bien besoin de la prière des paroissiens... Merci à toutes et tous de votre soutien !

dimanche 11 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2974 : Quelques suggestions pour sauvegarder les valeurs de l'Olympisme

 Vouloir sauvegarder les valeurs de l'Olympisme, cet objectif pourrait sembler prétentieux !  En effet, comment un vieux retraité pourrait-il exprimer des choses dignes d'intérêt par rapport à cette immense fête des JO ?  Eh bien, parce que, à l'âge de la sagesse (?), il y a peut-être possibilité de faire ressortir des aspects risquant d'être oubliés. C'est aussi mon rôle, en tant que lanceur d'alerte, comme je le vis habituellement sur ce blog.  J'écris ce billet avant la soirée de clôture. Faute de place, je citerai deux points seulement parmi tant d'autres  : la place du fric, et la séance d'ouverture des JO.

Bien sûr, cet événement des JO a été immensément réussi.  Les athlètes nous ont procuré des émotions. Les images ont été très belles. Tout cela nous a fait rêver.  En un mot, si l'on peut dire, nous en avons eu pour notre argent !

La place de l'argent

A ce propos de l'argent, justement : on n'en a guère parlé, ce n'était pas dans nos préoccupations !  Quant à moi, quitte à passer pour un vieux grigou triste et radin, je reste songeur face à la place de l'argent dans le sport, y compris là où l'on n'y aurait pas pensé, c'est-à-dire, même aux JO. Impossible de fermer les yeux sur le fait qu'une médaille d'or est récompensée de 710.000 € par Kong-Kong ; Singapour : 680.000 €, Taïwan : 570.000 €, l'Indonésie : 277.000 €, l'Italie : 175.000 €, etc.

En France, nous ne sommes pas plus intelligents !  Pour rappel, les médaillés français reçoivent 80.000 € pour l'or, 40.000 € pour l'argent et 20.000 € pour le bronze. Et en plus, le ministre démissionnaire de l'Economie, Bruno Le Maire, a approuvé jeudi l'idée d'une défiscalisation des primes de ces médailles.  Non mais, on marche sur la tête !  Et ces gens-là prétendent qu'il n'y a pas d'argent en France pour soutenir les personnes défavorisées !!! Qu'en est-il du sens profond du sport dans tout cela ? 

 D'ailleurs, je ne suis pas seul à me poser des questions. L'hyper-commercialisation de cet événement sportif géant, que l'on aurait souhaité exemplaire, cela irrite les puristes de l'idéal olympique, imprégné plutôt par des valeurs de gratuité, de liberté totale, de partage.  Plus de personnes qu'on ne le dit jugent d'ailleurs que les récompenses monétaires n'ont pas leur place sur un podium, l'esprit initial des Jeux n'étant ainsi pas respecté. Mais nul n'ose trop protester publiquement, sauf les vieux c... comme moi. Léon Marchand est sans doute un grand sportif et un brave type, mais combien sa performance, si méritante soit-elle, n'aurait-elle pas été immensément plus significative si elle avait été gratuite, s'il ne repartait pas avec 380.000 € dans l'baba.

Je vais me faire appeler "Léon", mais je n'apprécie pas du tout que mes impôts soient utilisés pour des objectifs contraires à l'esprit de gratuité de l'Olympisme, du moins dans son origine.

Dieu merci, d'autres pays, plus intelligents que les Français ou autres, continuent de respecter l'idéal olympique, tels la Grande-Bretagne, la Norvège, la Suède, la Nouvelle-Zélande, l'Islande et autres, qui n'offrent pas de compensations financières spécifiques à leurs médaillés. Puisse la France s'inspirer de leur courageux exemple !

Des tableaux déplacés dans la séance d'ouverture    (ou la vengeance de Marie-Antoinette)

Mon 2° point concerne la séance d'ouverture. Pardon d'y revenir, mais il me semble qu'un certain nombre de Français, y compris des prêtres, n'ont rien compris à ce qui s'était passé. Bien sûr, cette soirée a comporté des moments magnifiques ; mais pourquoi y avoir intégré certains tableaux qui n'avaient rien à voir avec l'idéal olympique, ni à l'histoire de France ?  Les concepteurs se sont crus dans un petit cabaret d'un petit milieu de Paris fermé sur lui-même, où l'on peut montrer n'importe quoi et en rigoler grassement : montrer la tête coupée et sanguinolente de la reine Marie-Antoinette chantant à tue-tête le "ah, ça ira", permettre à un gros pignouf peinturluré en bleu, semblant se demander ce qu'il faisait là, de montrer ses horribles fesses à la terre entière, présenter une mini partouze avec trois personnes qui s'embrassent, et non pas un couple, pour faire plus émancipé, et autres ratés de la communication, qu'est-ce que cela venait faire en ouverture des JO ?

Il paraît que cette séance devait être retransmise dans le monde entier ; mais de tels tableaux n'avaient rien d'universel, et la sanction est tombée immédiatement sur les concepteurs, puisque 39 pays, plongés dans l'incompréhension et la sidération, dont les citoyens ne sont pas tous des imbéciles, ont préféré censurer ces tableaux incongrus, poussifs, grossiers, décadents et sans signification ni culturelle, ni humaine.  Enfermés dans leur petite bulle parisienne, les initiateurs n'avaient malheureusement pas compris qu'on leur avait demandé de présenter un spectacle pouvant être accueilli, compris et apprécié par la terre entière...

Pour exemple, le témoignage de la journaliste du journal "La Nacion", de l'Argentine, Luisa Corradini, qui a développé la remarque suivante : "Le seul bémol sans doute de ces JO, c'est la cérémonie d'ouverture, qui a péché je crois par ethnocentrisme."    (petite note de ma part : l'ethnocentrisme, c'est une tendance à privilégier le groupe ethnique auquel on appartient, et à en faire le seul modèle de référence, ce qui a été l'erreur monumentale de Thomas Jolly).

L'échec est tel que le Comité International Olympique a décidé de "dépublier le replay" de la soirée d'ouverture, un décision sans précédent dans l'histoire récente des JO. D'ailleurs, la vengeance de Marie-Antoinette n'a pas tardé : les concepteurs sont à présent harcelés, et ils ont dû, malheureusement, porter plainte. Ceci est tout à fait regrettable, mais attention à ne pas oublier la sagesse des anciens : "Celui qui sème le vent récolte la tempête !"  ainsi que la Bible nous le rappelle en Osée 8/7.

Souhaitons que la soirée de clôture ne tombe pas dans les mêmes errements, et qu'une magnifique inspiration soit au rendez-vous, pour faire vibrer la terre entière à l'Infini ! 

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Il est 22h ce dimanche soir. Pardonnez mon mauvais esprit, mais je me suis tellement barbé pendant la soirée de clôture que je monte me coucher. Marie-Antoinette a enterré Thomas Jolly !  Bonne nuit !

samedi 10 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2973 : Un appel du Secours Catholique des Sables d'Olonne

 Je me permets de vous transmettre cet appel urgent du Secours Catholique des Sables d'Olonne en faveur d'une famille en détresse.

Qui sait, quelqu'un pourra-t-il l'entendre ?

Il y a tant de résidences secondaires sous occupées sur notre côte...

Et tant d'argent dans notre pays : 80.000 € par médaille d'or aux JO, d'après le "Ouest-France" de ce samedi...

Mais où allons-nous, Seigneur ?

Bonjour,

Le Secours Catholique sablais connaît et aide depuis longtemps la famille KARAPETYAN, composée du mari, de son épouse et de leurs trois enfants mineurs. Cette famille a été déboutée du droit d'asile, alors qu'elle a dû fuir l'Arménie puisqu'elle vivait dans le Haut-Karabagh en guerre et sa maison a été détruite. Nariné, l'épouse, est bénévole chez nous et participait régulièrement à nos ateliers. Les 3 enfants sont scolarisés aux Sables.

Des recours sont engagés devant le Conseil d'Etat à PARIS et devant le Juge de l'exécution aux Sables, pour contester, d'une part, le refus du droit d'asile et d'autre part la décision d'expulsion prise en référé par le tribunal administratif de Nantes du logement qu'elle occupait par l'association VISTA;

Malgré cela, l'expulsion par la force, à la demande de la Préfecture de la Vendée, a eu lieu il y a 12 jours. La famille réside très provisoirement dans un petit hôtel à LA GARNACHE, grâce au 115. 

Mais ce séjour temporaire de 15 jours doit prendre fin lundi prochain selon ce qui vient d'être décidé et notifié à cette famille, qui va donc se trouver sans logement si une solution urgente n'est pas trouvée.

D'où l'appel lancé. Qui peut héberger cette famille? Qui connaît quelqu'un pouvant l'héberger?

Qui accepte de faire des démarches pour diffuser auprès de ses proches cet appel au secours?

Un très grand merci pour votre attention, pour votre aide, pour votre mobilisation.

Merci également de me tenir informé de vos démarches et de leur résultat que j'espère positif.

Meilleures pensées.

Etienne RICOUR

TEL; 06 80 27 26 29

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Message reçu le vendredi 16 août  :

Bonjour et mauvais jour,

Hélas, nous y sommes. Les époux KARAPETYAN et leurs trois enfants sont à la rue. Ils se trouvent pour l'instant à la gare des Sables et ne savent où aller.

Je sais bien que le Secours Catholique sablais n'a pas les moyens matériels et financiers pour prendre en charge un mobile home ou des chambres d'hôtel.

Dans la sphère catholique sablaise, ou ailleurs selon vos connaissances, existe-t-il un endroit  pour un accueil de cette famille? 

Meilleurs pensées. Etienne

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Message reçu le 26 août  :

Bonjour,

Grâce à un bel élan de solidarité, la famille KARAPETYAN s'installe ce jour dans un appartement confortable comprenant 2 chambres, appartenant au diocèse, dont la gestion est confiée à 100 pour 1. Il n'y a pas de loyer, mais la prise en charge des fluides (eau et électricité). Ces frais sont évalués à environ 300,00 € par mois, incluant l'assurance. Le budget sera affiné dans les semaines qui viennent. André GALLOT, de 100 pour1, assure le relationnel avec la famille, ainsi qu'avec tous les bénévoles aidant cette famille. 

Nous aurons donc à mettre en place un plan financier, avec tous les volontaires, étant précisé que 100 pour 1 règlera les factures.

Le 3 enfants pourront poursuivre leur parcours scolaire. Des démarches auprès de la Préfecture sont entreprises pour que Gevorg, le mari et père, puisse recevoir une autorisation de travailler au delà de la fin octobre. Il a déjà repris des démarches pour trouver un emploi, au regard de l'autorisation actuelle. La famille est d'accord pour participer, en fonction de ses revenus, aux frais de leur nouvelle résidence, Nariné, la maman, va reprendre ses activités au Secours Catholique.

Enfin, 3 vélos seront livrés pour les enfants, leur permettant de se rendre dans les établissements scolaires de façon autonome.

Amitié. Etienne

 

 

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2972 : L'hommage de 14 petits-enfants à leur Papi

 Hier vendredi, j'ai célébré l'entrée au ciel d'un ami, Dominique, qui nous a quittés à l'âge de 72 ans, à la suite d'une grave maladie ; nous avons vécu cette célébration dans la magnifique église de La Chaize-le-Vicomte.

Pour illustrer le geste de la Lumière, 14 des 18 petits-enfants se sont regroupés autour de l'autel, tandis que leur aînée, Léa-Claire, s'est fait leur porte-parole.

Le texte est assez consistant, mais Léa-Claire a eu le souci de donner la parole à chacun des petits-enfants. Puis, elle a regroupé et mis en forme leurs diverses expressions, et a enfin proposé à chacun de relire ce qu'elle avait préparé, afin d'avoir leur accord.

J'ai noté que cette famille, qui a un lien très fort et très habituel avec la Parole de Dieu, a su illustrer cette intervention de plusieurs paroles bibliques fort éclairantes.

Tout cela m'est apparu assez exemplaire ; d'où mon choix de vous faire partager cette intervention.


Bonjour à toutes et à tous, merci d’être présents aujourd’hui pour notre papi. 
Nous sommes tous réunis petits enfants pour lui rendre un dernier hommage et pour que vous sachiez à quel point nous sommes fiers et reconnaissants d’avoir pu l’appeler papi. 
En tant que première petite fille, j’ai à cœur de vous lire ces quelques lignes qui sont le recueil des coeurs et souvenirs de ses petits enfants.
 
Cher Papi, 
Tu le sais, il nous est très difficile aujourd’hui de prendre la parole car ton départ nous affecte tous terriblement. Difficile de réaliser que tu as rejoint notre papa céleste. 
Papi, tu as été un grand homme connu, respecté et aimé de beaucoup. Un homme bon; fort; vaillant; honnête; un homme de coeur le plus grand coeur qu’on ait pu connaître; d’une générosité tellement rare; avec un grand sens de l’observation; tu savais, juste tu savais. Toujours prêt à porter main forte, à tout donner et à se battre pour protéger sa famille et qu’elle ne manque de rien et ce malgré tous les défis auxquels tu as été confronté. Un époux, père et grand-père exceptionnel qui était toujours prêt à rendre service, toujours heureux à l’idée de partager du temps avec les autres et à être présent pour eux. 
Un homme qui a comblé notre Mounette de bonheur et qui l’a aimée de toutes ses forces jusqu’à la fin. Votre histoire d’amour est l’une des plus belles, sinon la plus belle, que nous connaissons. Ton amour pour elle se lisait dans tes yeux. Tes yeux brillants avec lesquels tu parlais, tu nous souriais, par lesquels on ressentait ton amour. Ils témoignaient de l’homme bon que tu étais papi. Ta bonne humeur et ton sourire nous manquent. Je me souviens ce regard brillant, ce petit plissement lorsque tu avais fait une bêtise et que tu nous regardais tout fier. 
 
Quelle admiration nous ressentons papi. Merci pour l’exemple, le modèle que tu as été. 
Je me rappellerai toujours de nos batailles de mains. Qui a la meilleure poigne ? C’était évidemment toi, je le savais. Mais peut-être était-ce mon excuse pour venir passer du temps avec toi lorsque nous étions tous rassemblés autour de la table.
Merci pour toutes les fois où tu as pris sur toi et que tu as continué de nous aimer malgré nos idées farfelues.
 
Lorsque nous arrivions vous rendre visite, il nous arrivait de te chercher pour te dire bonjour, mais nous savions déjà où te chercher, dehors, dans le jardin ou parti faire ton tour que t’aimais appeler ton tour de con. Tu étais toujours en route, d’une volonté de fer. 
Merci pour les bons moments passés avec toi.
Et malgré la distance, notre amour pour toi était toujours le même. 
Aujourd’hui tu n’es plus près de nous, mais près du Père. Tes souffrances ont pris fin et tu es désormais en paix. Merci pour la bataille que tu as menée sans relâche, avec autant de force, merci de ne jamais avoir abandonné. Tu as été un guerrier.
 
Tu es un manque pour chacun. On pourrait presque, même si c’est réservé à Dieu, croire que papi veille sur nous de là-haut comme il l’a toujours fait. Nous ne sommes jamais préparés au départ d’une personne que l’on a aimée pendant toute sa vie. Seulement, tu nous as à tous transmis ton courage et ta force de caractère pour faire face à cette épreuve qu’est d’imaginer de poursuivre une vie sans toi.
Nous aurions aimé te garder plus longtemps, créer d’autres nouveaux souvenirs avec toi. Pour ma part, je remercie Dieu aujourd’hui d’avoir eu la chance de passer ces moments de prière main dans la main avec toi.
 
Aujourd’hui, le Seigneur t’a rappelé et oui pour nous c’était trop tôt, mais Dieu avait déjà tout prévu au mieux pour toi. La maladie n’a pas été plus forte que toi papi, tu l’as dit, c’est Dieu qui a toujours eu ta vie entre Ses mains. Ton histoire il l’avait déjà toute tracée. Et tout au long de ton parcours de maladie, on a vu qu’Il était là. Il t’a accompagné jusqu’au bout. Sa main n’a pas lâché la tienne. Un verset qui est venu à nous hier avec nana pour toi : “J'ai combattu le bon combat. J'ai achevé ma course. J'ai gardé la foi.” - 2 Timothée 4:7. 
 
Merci à toi pour l’exemple de foi que tu as été. Et merci d’avoir continué à avoir confiance en Lui et à l’aimer. La foi signifie que vous avez la paix même lorsque vous n'avez pas toutes les réponses.
- Car nous marchons par la foi et non par la vue. - 2 Corinthiens 5:7
 
Papi a toujours eu la foi. Il ne l’a jamais reniée. Et aujourd’hui, on sait où est sa place. 
Tu resteras pour toujours bien vivant dans nos coeurs. Victor Hugo a écrit : « Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis ». Pour nous tous, tu as toujours été un modèle, un héros, l’homme le plus fort, et tu le resteras. Merci, du fond du coeur, pour tout ce que tu as fait pour nous, nous t’en serons à jamais reconnaissants.
 
Notre devoir aujourd'hui est de te rendre hommage au quotidien, en continuant notre route de la façon dont tu l'aurais souhaitée, et en se souvenant de toi avec les sourires et non avec des larmes.
Nous avons deux versets qui nous parlent également pour papi :
- Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation que donnent les écritures nous possédions l’espérance. - Romains 15:4
- C'est moi qui suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt; et toute personne qui vit et croit en mol ne mourra jamais. - Jean 11:25-26
 
Papi. 
On se reverra,
Tu nous manques déjà,
Mais ce n’est pas fini,
Ce n’est pas fini, 
Car éternelles sont nos vies. 
On t’aime pour toujours papi.




mercredi 7 août 2024

La Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2971 : Hommage à Rico, et à tous les serviteurs et servantes du Peuple de Dieu

 Avant-hier lundi, en l'église du Château d'Olonne, dans cette paroisse où il a servi l'Eglise, le Peuple de Dieu, avec son épouse Paulette durant plus de 50 ans, nous avons accompagné Rico dans son passage sur l'autre rive.  Son engagement, vécu dans l'humilité et la simplicité, mais profondément assumé, a été bien honoré.

En cette période des JO, je me dis souvent que nombre de baptisés, profondément engagés au service de l'Evangile et de leurs frères, mériteraient bien une médaille d'or, autant sinon plus que nombre de sportifs professionnels, et non bénévoles ni amateurs, boostés avant tout par le désir de gloire et de victoire sur leurs concurrents.

Mais dans le Peuple de Dieu, il n'en est pas ainsi.  Je pense à ces milliers de baptisés, bénévoles, solidaires, humbles, cachés souvent, qui sont les véritables colonnes sur lesquelles l'Eglise, principalement constituée de laïcs, repose solidement, et peut continuer, de façon crédible, bien au-delà des abus commis par certains clercs, à témoigner de l'Evangile.  J'y pensais en voyant, lors de la sépulture de Rico, un général de corps d'armée (4 étoiles), paroissien du Château d'Olonne, sacristain sur cette église, présentant humblement l'encens au diacre célébrant, Jean-Michel, qui lui-même a eu des paroles qui sentaient le vrai !

Quand tant de ces leaders, soit-disant de grandes figures de l'Eglise, auxquelles l'on avait trop vite décerné des médailles d'or, n'en furent d'ailleurs vraiment pas dignes ! Je ne citerai aucun nom, vous les connaissez !

Par contre, pour le prêtre que je suis, comme pour  tant de mes confrères sans doute, quel bonheur d'avoir pu cheminer, réfléchir, oeuvrer, servir l'avancée de l'Evangile avec des personnes comme Rico, avec des frères et soeurs laïcs, pendant tant d'années. Je peux dire que ma vie de serviteur de l'Eglise a été remplie, transformée, renouvelée, grandie, évangélisée, par ces centaines, je n'ose dire ces milliers d'hommes, de femmes, de jeunes, d'anciens, d'enfants, blancs, jaunes ou noirs, que j'ai eu le privilège de connaître et d'accompagner, en Vendée, en France, au Mali et ailleurs.

J'ai déjà cité sur ce blog cette phrase magnifique de Saint Augustin, que je cite et re-cite sans cesse dans mes interventions ou échanges : "Ce sont les bonnes brebis qui font les bons pasteurs !"

Il m'est évidemment impossible de faire un billet à propos de chacun des laïcs que j'ai eu le bonheur d'accompagner, et souvent, je le regrette !  Car aucun d'entre eux n'a été pour moi un chrétien de "seconde zone", pour employer un affreux langage.  Là encore, je note une différence essentielle par rapport à l'esprit des JO.  Tout laïc en effet, qui a fait le choix de servir l'Evangile, à quelque niveau que ce soit, mérite une médaille d'or.  Il n'y a pas de préférence, ni de classement, ni de comparaison possible au sein du Peuple de Dieu.  A chacun d'eux, le jour venu, Jésus dira, en le prenant dans ses bras : "C'est bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses, entre dans la joie de ton maître."  (Matthieu 25/24)

J'en reviens à Rico. Envers et contre tout, sur la paroisse des Sables d'Olonne, il s'est battu sans relâche pour que les laîcs soient respectés dans l'Eglise, pour que les femmes y  trouvent toute leur place, pour que le pouvoir ne soit pas seulement dans les mains du curé, en contradiction totale alors avec les enseignements du Concile Vatican II.  Il avait mis en route un groupe sous la devise : "Ni partir, ni se taire."  Chacun devrait pouvoir lire et méditer le livre qu'il nous a laissé en 2022, "L'Eglise et l'Etat, nos deux grands corps malades", dans lequel, comme l'a fait remarquer Etienne Sengegera dans "L'Echo de l'Ouest" du 25 mars 2022, "il prend en compte des évolutions positives de même que les pesanteurs et dérives internes et externes" de ces deux réalités.

Pour poursuivre cette oeuvre de renouvellement, Rico nous a laissé ce message, en signe de testament : "Le rôle de l'Eglise n'est pas de sauvegarder des acquis, mais de construire un christianisme authentique, incarné dans la vie, fondé sur l'Evangile et l'espérance en un monde meilleur, en dialogue avec lui.  Pour cela, il convient impérativement de remonter à la Source, Jésus-Christ".

Merci Rico de nous avoir montré le chemin !

mardi 6 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2970 : Médaille d'or du courage à la Pologne

 En même temps que les JO, nous commémorons le 80° anniversaire du Débarquement en Normandie, lorsque d'autres nations courageuses sont venues délivrer la France, vaincue, paralysée, impuissante, du joug nazi.  Merci à elles, ainsi qu'au 1% de résistants qui ont sauvé l'honneur de notre pays !

S'il y avait eu à l'époque des "Olympiades du courage", les médailles auraient été partagées entre la Grande-Bretagne, la Yougoslavie, la Grèce,... des nations où une partie importante de la population s'est levée contre le joug nazi ; et parmi celles-ci, particulièrement la Pologne, qui a sauvé l'honneur de l'Europe à travers la spectaculaire insurrection de Varsovie, quand un peuple entier s'est soulevé, il y a juste 80 ans, le 1° août 1944.

  L'insurrection de Varsovie (août-octobre 1944)

                     (63 jours de combat)

Au moment où l'Armée rouge se rapprochait de la capitale, les résistants fidèles au gouvernement de Londres ne se faisaient plus d'illusion. L'installation d'un Comité Provisoire de Libération Nationale pro-communiste à Lublin le 22 juillet 1944 montrait clairement que Moscou n'entendait pas partager le pouvoir. Pour l'y contraindre, l'état-major de l'AK décida après de longs débats de soulever Varsovie le 1er août 1944 à 17 heures. La situation menaçait d'ailleurs d'échapper à leur contrôle, car nombre de résistants brûlaient d'envie de solder les comptes de cinq ans de terreur nazie.

L'insurrection éclata au moment où les Allemands regroupaient leurs forces à Varsovie  de plus, l'effet de surprise fut atténué par de nombreuses escarmouches prématurées. L'AK alignait environ 45.000 hommes et femmes, rejoints par 2.500 combattants des formations communistes, socialistes et nationalistes. Seuls 10 % de ces soldats étaient armés… Ils enrichirent ensuite sensiblement leur arsenal (quelques chars furent ainsi capturés), mais sans pouvoir lutter à armes égales avec les avions, blindés et artillerie allemandes, dont les énormes mortiers de 420 mm qui avaient fait chuter Sébastopol illustraient la puissance de feu.

Les insurgés s'emparèrent de la majeure partie de la rive gauche de la Vistule, mais en unités isolées par les Allemands qui contrôlaient les sites stratégiques. Leur contre-offensive, entamée le 4 août, donna lieu à une répression d'une grande sauvagerie. Les détachements SS, composés d'anciens prisonniers de l'Armée rouge et de criminels de droit commun fusillèrent environ 40.000 civils à Wola du 5 au 7 août, avant qu'un ordre d'Hitler n'ordonne la déportation des survivants. La Wehrmacht s'était alarmée de ces massacres qui ralentissaient la reconquête et minaient le moral des troupes… Les exactions n'en cessèrent pas pour autant. Les insurgés pris étaient systématiquement fusillés, les bombardiers visaient les hôpitaux…

Les égouts jouèrent un rôle crucial lors des combats. Ils furent empruntés par des agents de liaisons ralliant les quartiers isolés ou pour échapper aux Allemands. Deux opérations sont inscrites dans les mémoires : l'évacuation des combattants et blessés légers qui défendaient la Vieille Ville, ainsi que de civils ; celle, beaucoup plus meurtrière, de Mokotów, qui a servi de cadre au film Kanał.

Les combats atteignirent parfois l'intensité de ceux de Stalingrad, notamment dans la Vieille Ville. Les quartiers tombèrent néanmoins les uns après les autres. Le moral des civils, qui avaient accueilli avec enthousiasme la liberté retrouvée, baissa sensiblement en septembre. L'eau, l'électricité, les vivres manquaient cruellement. Le centre-ville capitula en dernier, le 2 octobre. Les insurgés furent envoyés en camp de prisonniers et la ville, vidée de ses habitants. Les Polonais avaient perdus 21.500 combattants, dont 3.500 de l'armée Berling et 180.000 civils, les Allemands, 17.000 morts et disparus. Vidée de ses habitants, Varsovie fut systématiquement détruite par les sapeurs allemands. Le 17 janvier 1945, l'Armée rouge conquit une ville réduite à un champ de ruines dans lequel se terraient quelques centaines de civils.

L'échec de l'insurrection était largement lié au calcul cynique de Staline : plus l'élite de la résistance se saignerait au combat, plus il serait facile d'imposer le communisme en Pologne. L'Armée rouge s'arrêta donc aux portes de Varsovie, alors que Radio-Moscou avait appelé le peuple à se soulever fin juillet. Staline refusa même aux anglo-américains le droit d'utiliser ses aéroports lors de leurs missions de parachutages. 

 

Quel magnifique exemple pour nous, Français, et pour le monde entier !

N'oublions pas le courage du peuple polonais, plus haut, plus loin, plus fort ! 


dimanche 4 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2969 : La dimension interreligieuse valorisée aux JO

Dans mon billet n° 2964, daté du 27 juillet, je disais que, lors de la soirée d'ouverture des JO, il aurait été plus crédible de valoriser des aspects plus positifs de notre pays, pouvant être mieux accueillis par le monde entier que certaines scènes bien peu esthétiques ; par exemple, en parlant de l'interreligieux.  Eh bien, cela a fini par arriver...

"Depuis le début des JO, près de 160  aumôniers des principaux cultes accueillent chaque jour les athlètes au sein du Centre multiconfessionnel du village."   Tel est le titre de l'article publié en page 4 sur le "Ouest-France" de ce dimanche.

Il semble qu'on l'a échappé belle, si j'en crois un article du journal "La Vie" du 25 juillet, page 48 : "Pour ces Jeux 2024, l'organisation a "nettoyé" Paris de ses sans-abri et de ses locataires sans le sou, et failli imposer le silence aux aumôniers dans le village olympique !  Mais ils ont finalement obtenu que la prière y soit permise."

Comme quoi l'on peut se poser des questions par rapport aux belles paroles sur la soit-disant "inclusion" tant vantée lors de la soirée d'ouverture des JO !

Heureusement, ce matin, sur le parvis de Notre-Dame, Thomas Bach, président du CIO, et lui-même catholique, ainsi que Tony Estanguet, la maire de Paris, etc., étaient bien présents à la cérémonie interreligieuse qui rassemblait une centaine d'aumôniers, hommes et femmes, représentant les religions présentes sur le Village olympique.

Juste un mot trop bref, ici, de la part de chacun des intervenants lors de cette célébration :

Thomas Bach "206 pays sont rassemblés. Les JO sont la seule instance où se retrouvent tous les peuples, y compris ceux qui sont en guerre. C'est une belle occasion de donner sa chance à la Paix !"

Haïm Korsia (grand rabbin de France)  :  "Oh qu'il est bon pour des frères de se trouver ensemble."  (psaume 133)

Najat Benali (présidente des associations mosquées de Paris)  : "Que la lumière brille sur les peuples du monde entier !"  (les musulmans, et eux seuls, ont donné l'exemple à travers cette femme parlant en leur nom !)

Christian Krieger  (pasteur, président de la Fédération Protestante de France)  : "Le sport mobilise le meilleur de l'humanité.  La rencontre avec l'autre n'est pas une menace, mais une chance."

Anton Gelyasov (aumônier national orthodoxe des hôpitaux)  :  "Les JO sont nés en Grèce ; l'Eglise orthodoxe s'y est tout de suite associée."

Le Lama Jigmé Thrinlé Gyatso,  (co-président de l'Union Bouddhiste de France, membre du Conseil d'administration du groupe interreligieux "Dialogue pour la Paix" en Vendée)  :  "Le sport aide à la cohésion sociale ; il peut être un véritable vecteur de paix."

Shailesh Bhavsar (représentant du culte hindou) :  "Très belle démarche d'unité."

Mgr Philippe Marsset (évêque auxiliaire de Paris)  :  "Nous ne sommes pas des concurrents ; nous sommes unis par delà nos différences politiques ; à travers les JO, c'est le meilleur de l'humain qui s'exprime."

Cette cérémonie a été très significative de l'esprit qui anime ces JO !  Je vais la conclure avec ce que Nelson Mandela déclarait, en l'an 2000, et qui a été rappelé par le pasteur Krieger :

    " Le sport peut créer de l'espoir là où il n'y avait que du désespoir.    

            Il est plus puissant que les gouvernements pour briser les barrières raciales."                                                   


 


samedi 3 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2968 : Valoriser les perdants

 Magnifiques, ces JO !  Quel bonheur de voir l'effort merveilleux des athlètes et l'enthousiasme des spectateurs !  La vie du monde nous donne tellement d'exemples négatifs et de raisons de découragement que nous ne devons pas modérer notre joie.  Un immense merci à nos frères et soeurs sportifs !

Une des choses que je retiendrai de ces JO, c'est l'attention accordée aux perdants.  Merci aux médias de prendre le soin de les valoriser, de les accompagner dans leur déception.  Il aurait été aisé de les laisser de côté pour ne s'intéresser qu'aux vainqueurs ; or, je remarque qu'il n'en est pas ainsi, et c'est un bel exemple qui nous est donné par les commentateurs sportifs, au sein d'une société souvent critique, qui n'est guère attentive aux perdants ni aux laissés pour compte.

On se met dans la tête de celui ou celle qui s'était préparé durement aux épreuves durant des années, qui était venu à ces JO avec une grande espérance, mais qui, l'espace d'un instant, se trouve tout à coup à terre, vaincu, impuissant, la tête basse et paralysé.  Avec l'impression de n'être plus rien, de s'être battu en vain, après tant de sacrifices et de souffrances.  Et voici un rêve immense qui s'éteint !

Se pose alors la question de l'avenir : aurai-je la force de continuer à croire en mes possibilités ?  Qu'est-ce que j'ai raté et pourquoi ?  Merci aux journalistes qui n'ont jamais fait le moindre reproche aux perdants, qui ne leur ont fait aucune critique, qui ont entendu leur souffrance, qui ont donné écho à leur ressenti.  C'est cela aussi, la beauté de la compétition sportive.  Rappelons-nous la déception qui fut celle de Poulidor durant des années, l'éternel second, celui qui, malgré son courage, n'a jamais eu droit à la victoire ;  mais nul n'a jamais remis en cause la beauté de son combat. Quel bel exemple il reste encore pour nous aujourd'hui !  Sa réussite a été d'un autre ordre en tout cas, et sa popularité bien plus longue et plus permanente que celle de celui qui, lors de chaque Tour de France, l'avait vaincu !

Je pense aussi à d'autres perdants. Les médias ont évoqué ce que ceux qui accompagnent les SDF ont appelé "le revers de la médaille".  En juillet ont eu lieu à Paris et en proximité pas moins de 14 opérations d'expulsions, 12.000 personnes précaires éjectées, avec la volonté des pouvoirs publics, selon leurs mots, de "nettoyer" l'Ile-de-France et de "cacher la misère le temps des JO".  

Mon but n'est pas de gâcher la fête en évoquant cette triste question.  Il est sans doute regrettable que des SDF campent en plein Paris.  Cachez-moi tout cela ...  Mais ceci ne va-t-il pas à l'encontre des beaux discours que la France proclame, la main sur le coeur ?  Qu'en aurait pensé Marianne ?  Et Céline Dion ?

Je lis également en 1° page du "Ouest-France" de ce jour un édito intitulé : "Prisons : le scandale continue".  Il évoque un récent rapport de la Cour des comptes signalant que "la surpopulation des prisons a des conséquences dramatiques pour les droits et la dignité des personnes détenues,... marquées par les tensions quotidiennes, la promiscuité, les risques de violence accrus..."

Autre exemple relevé en page 4 par le "Ouest-France" de ce samedi : "L'équipe olympique israélienne est confrontée à un climat "rude" aux Jeux de Paris.  Le public s'est parfois montré hostile et des athlètes ont subi du cyberharcèlement."  Cela signifie que, même au coeur des JO, malgré l'enthousiasme général, nous sommes encore très très loin d'une véritable fraternité universelle.

En fait, la vie nous rattrape !  Ce qui veut dire que la victoire des JO ne pourra pas se mesurer au nombre des médailles, mais au changement et à la conversion profonde des coeurs.  Avec ensuite, un bouleversement réel dans la vie sociétale au sein de notre pays, et dans le monde entier.

Une réflexion de Jean Mermoz, qu'un professeur du séminaire des Herbiers nous citait souvent :

            "Ce sont les échecs bien supportés qui donnent le droit de réussir."

vendredi 2 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2967 : "Plus haut, plus loin, plus fort", dans une Fraternité toujours plus universelle !

 La France n'est pas parvenue, malgré de beaux moments, à transmettre une belle proposition de Fraternité universelle lors de la soirée d'ouverture.  Voici pour elle une belle occasion de se racheter, qui nous a été proposée hier 1° août, en pleins JO, par les responsables de l'Amitié Judéo-Chrétienne en France, Jean-Dominique Durand et le Père Christophe Le Sourt.

Tout en nous réjouissant des médailles bien méritées aux JO, pourquoi ne pas viser à présent "Plus haut, plus loin et plus fort, ensemble", sur le vrai terrain de la Fraternité et dans la vraie vie ? 

 

Notre pays sort de deux rudes campagnes électorales rapprochées. Depuis cette période, la montée de l’antisémitisme, sur tout le continent européen, et singulièrement en France, est régulièrement évoquée, sans qu’un véritable diagnostic soit posé sur cet inquiétant phénomène, et ses enjeux fondamentaux, afférents à notre société, suffisamment expliqués.

Depuis l’enlèvement et l’assassinat d’Ilan Halimi en 2006, ce sont onze de nos concitoyens, dont trois enfants, qui ont été assassinés uniquement parce qu’ils étaient juifs. Un chiffre terrifiant et unique en Europe ! Certains des meurtriers, pour expliquer leurs crimes, ont fait référence au conflit israélo-palestinien, tout en se réclamant d’un islamisme radical. C’est dire notre responsabilité collective dans l’usage des mots, des slogans, ou dans l’éventuel affichage de drapeaux. Ils sont autant de messages subliminaux qui peuvent, à la longue, avoir de graves et durables effets sur de jeunes ou fragiles esprits.

Une augmentation vertigineuse

Oui, l’actuelle montée vertigineuse des actes antisémites doit nous alarmer. Comment, en particulier, ne pas être atterré et révolté par le récent viol d’une enfant de 12 ans, puis, quelques jours plus tard, par les agressions physiques de six jeunes adolescents ? Une agressivité tellement décomplexée que les sociologues la qualifient d’« antisémitisme d’atmosphère ».

Or, comme le rappelait Liliane Apotheker, présidente du Conseil international des chrétiens et des juifs (ICCJ), « il ne faut jamais sous-estimer la force inouïe de la haine antisémite. Elle s’affirme toujours de la manière la plus virulente quand les démocraties s’affaiblissent. Une haine à nulle autre pareille qui s’appuie sur un imaginaire débridé que rien n’entrave, affirmant depuis toujours, à propos du peuple juif, une chose et son contraire ».

Dans ce contexte, il convient d’entendre l’interpellation du grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui propose, régulièrement, avec d’autres personnalités du judaïsme en France, mais sans grand écho dans les médias ni de relais chez les politiques, de faire de la lutte contre l’antisémitisme une « grande cause nationale ».

De l’antisionisme à l’antisémitisme

En quoi, précisément, consiste une telle démarche ? Initié en 1977, ce label gouvernemental est attribué, chaque année, à une campagne d’intérêt public autour d’un thème, avec, à la clé, des initiatives médiatiques. Cette démarche, qui peut rassembler plusieurs organismes, permet de donner de la visibilité à la cause retenue grâce, entre autres, à des diffusions gratuites de messages sur les radios et les télévisions publiques. Sans oublier les possibles relais sur les réseaux sociaux, mobilisés à cette fin. Contribution d’autant plus nécessaire qu’habituellement les grandes sociétés informatiques ne font pas tout le nécessaire pour endiguer la haine véhiculée par la cybernétique.

Faire de la lutte contre l’antisémitisme une grande cause nationale est une institution juste qui mérite d’être prise en considération et largement soutenue. L’antisémitisme, qui est polymorphe dans son expression, et qui se répand comme un virus aux multiples variants, dont le dernier avatar est l’antisionisme, est un indicateur essentiel pour la société. Il est, de façon séculaire, le signal inquiétant de l’inaptitude d’une société à accepter l’altérité. Un peu comme un sismographe qui annonce les éventuels périls à venir. Et là, il y a péril en la demeure.

Si l’antijudaïsme et l’antisémitisme sont un drame pour les juifs, c’est la Nation tout entière qui est visée dans sa richesse et dans sa cohésion. L’antisémitisme est un problème pour tous, et particulièrement pour les chrétiens. C’est ce que rappelaient les évêques de France dans leur déclaration du 1er février 2021. Lutter contre l’antisémitisme, c’est non seulement être solidaire de nos concitoyens juifs, mais c’est aussi servir le bien commun car, in fine, c’est se prononcer sur ce qui confère à tout individu sa dignité de personne humaine.

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Je relance mon appel : à quand des "Olympiades de la Fraternité" ?