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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 2 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2967 : "Plus haut, plus loin, plus fort", dans une Fraternité toujours plus universelle !

 La France n'est pas parvenue, malgré de beaux moments, à transmettre une belle proposition de Fraternité universelle lors de la soirée d'ouverture.  Voici pour elle une belle occasion de se racheter, qui nous a été proposée hier 1° août, en pleins JO, par les responsables de l'Amitié Judéo-Chrétienne en France, Jean-Dominique Durand et le Père Christophe Le Sourt.

Tout en nous réjouissant des médailles bien méritées aux JO, pourquoi ne pas viser à présent "Plus haut, plus loin et plus fort, ensemble", sur le vrai terrain de la Fraternité et dans la vraie vie ? 

 

Notre pays sort de deux rudes campagnes électorales rapprochées. Depuis cette période, la montée de l’antisémitisme, sur tout le continent européen, et singulièrement en France, est régulièrement évoquée, sans qu’un véritable diagnostic soit posé sur cet inquiétant phénomène, et ses enjeux fondamentaux, afférents à notre société, suffisamment expliqués.

Depuis l’enlèvement et l’assassinat d’Ilan Halimi en 2006, ce sont onze de nos concitoyens, dont trois enfants, qui ont été assassinés uniquement parce qu’ils étaient juifs. Un chiffre terrifiant et unique en Europe ! Certains des meurtriers, pour expliquer leurs crimes, ont fait référence au conflit israélo-palestinien, tout en se réclamant d’un islamisme radical. C’est dire notre responsabilité collective dans l’usage des mots, des slogans, ou dans l’éventuel affichage de drapeaux. Ils sont autant de messages subliminaux qui peuvent, à la longue, avoir de graves et durables effets sur de jeunes ou fragiles esprits.

Une augmentation vertigineuse

Oui, l’actuelle montée vertigineuse des actes antisémites doit nous alarmer. Comment, en particulier, ne pas être atterré et révolté par le récent viol d’une enfant de 12 ans, puis, quelques jours plus tard, par les agressions physiques de six jeunes adolescents ? Une agressivité tellement décomplexée que les sociologues la qualifient d’« antisémitisme d’atmosphère ».

Or, comme le rappelait Liliane Apotheker, présidente du Conseil international des chrétiens et des juifs (ICCJ), « il ne faut jamais sous-estimer la force inouïe de la haine antisémite. Elle s’affirme toujours de la manière la plus virulente quand les démocraties s’affaiblissent. Une haine à nulle autre pareille qui s’appuie sur un imaginaire débridé que rien n’entrave, affirmant depuis toujours, à propos du peuple juif, une chose et son contraire ».

Dans ce contexte, il convient d’entendre l’interpellation du grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui propose, régulièrement, avec d’autres personnalités du judaïsme en France, mais sans grand écho dans les médias ni de relais chez les politiques, de faire de la lutte contre l’antisémitisme une « grande cause nationale ».

De l’antisionisme à l’antisémitisme

En quoi, précisément, consiste une telle démarche ? Initié en 1977, ce label gouvernemental est attribué, chaque année, à une campagne d’intérêt public autour d’un thème, avec, à la clé, des initiatives médiatiques. Cette démarche, qui peut rassembler plusieurs organismes, permet de donner de la visibilité à la cause retenue grâce, entre autres, à des diffusions gratuites de messages sur les radios et les télévisions publiques. Sans oublier les possibles relais sur les réseaux sociaux, mobilisés à cette fin. Contribution d’autant plus nécessaire qu’habituellement les grandes sociétés informatiques ne font pas tout le nécessaire pour endiguer la haine véhiculée par la cybernétique.

Faire de la lutte contre l’antisémitisme une grande cause nationale est une institution juste qui mérite d’être prise en considération et largement soutenue. L’antisémitisme, qui est polymorphe dans son expression, et qui se répand comme un virus aux multiples variants, dont le dernier avatar est l’antisionisme, est un indicateur essentiel pour la société. Il est, de façon séculaire, le signal inquiétant de l’inaptitude d’une société à accepter l’altérité. Un peu comme un sismographe qui annonce les éventuels périls à venir. Et là, il y a péril en la demeure.

Si l’antijudaïsme et l’antisémitisme sont un drame pour les juifs, c’est la Nation tout entière qui est visée dans sa richesse et dans sa cohésion. L’antisémitisme est un problème pour tous, et particulièrement pour les chrétiens. C’est ce que rappelaient les évêques de France dans leur déclaration du 1er février 2021. Lutter contre l’antisémitisme, c’est non seulement être solidaire de nos concitoyens juifs, mais c’est aussi servir le bien commun car, in fine, c’est se prononcer sur ce qui confère à tout individu sa dignité de personne humaine.

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Je relance mon appel : à quand des "Olympiades de la Fraternité" ?

 

 

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