En ce dimanche mondial des Missions, quelle belle occasion pour faire le point sur la qualité missionnaire de nos communautés paroissiales !
Récemment, une famille en deuil, absolument non pratiquante et sans liens avec l'Eglise - du moins selon elle - a exprimé sa joie de voir qu'elle connaissait la personne qui allait conduire la sépulture : "On est dans la même association ! On se connaît bien. Ce sera plus facile pour préparer." Loin de l'Eglise ? Pas si l'Eglise, ce sont chacun des chrétiens qui la composent. Loin de l'Eglise-institution, de l'Eglise-bâtiment, peut-être ! Mais pas de l'Eglise représentée par des personnes, autres que le curé, que l'on rencontre fraternellement, naturellement, au sein d'une association, d'un groupe de parents d'élèves, à la Retraite sportive, dans les rues ou ailleurs encore : pour un baptisé, autant de lieux de mission !
Jeudi dernier, rencontre des parents dont les enfants se préparent à faire la première de leurs Communions en mai prochain. Deux points m'ont marqué. Tout d'abord, le fait que les deux premières familles arrivées à la réunion ont leurs enfants à l'école publique de St Laurent. Puis, la constatation que le groupe de caté le mieux représenté ce soir-là était constitué par les parents ayant des enfants à l'école publique de Mortagne.
Il se trouve en effet que les catéchistes chargés des groupes d'enfants en école publique sont de ce fait beaucoup plus en lien avec les parents que lorsque le caté se fait dans le cadre de l'école catholique.
Loin de moi de reprocher quoi que ce soit à quiconque ; c'est un simple fait que je souligne, pour manifester que l'on peut être missionnaire en faisant du caté ; et que l'école publique, comme l'école catholique, qui donne d'autres chances, sont toutes les deux à prendre en compte également au titre de la mission.
Etre missionnaire chez nous, c'est possible ! Tout le monde n'est pas appelé à partir au-delà des mers... Il suffit, comme disait St François d'Assise, de vivre de telle façon, de réagir de telle manière, que ceux qui vous voient vivre et vous comporter aient envie de devenir meilleurs, plus fraternels, et donc, de rejoindre ainsi, pas après pas, le chemin du Salut !
Bonne mission à vous ici !
Et bonne évangélisation aux missionnaires, là-bas !
dimanche 18 octobre 2015
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.879 : Paroissiens missionnaires
Publié par
Olivier Gaignet
à
22:13
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mardi 13 octobre 2015
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.878 : Le jeune homme riche et les finances de l'Eglise
Samedi 10 et dimanche 11 octobre, à la demande conjointe des responsables d'équipes liturgiques et du conseil économique de la paroisse, je me suis hasardé à "parler sous", pour essayer d'expliquer un peu les choses, concernant tout ce qui touche à l'argent, ce que nous faisons rarement en Eglise... Et pourquoi pas, une fois de temps en temps ? Et pour moi, la 1° fois depuis trois ans !
Et cela, à partir de l'évangile du jour, celui du jeune homme riche.
Inquiétant cet Evangile ! Faut-il donc vraiment tout quitter, lâcher tout ce que nous possédons, si nous voulons suivre le Christ en vérité ?
Ce jeune homme de l’Evangile, qui avait de grands biens, était pourtant
quelqu’un de sympathique, apparemment… Mais Jésus lui fait remarquer qu’il pourrait
faire plus, partager davantage.
Cela nous renvoie à notre propre situation. Car même si
nous ne disposons pas de grands biens, la question de Jésus, son appel, s’adresse
aussi à nous, à chacun de nous quelles que soient nos possibilités, financières
ou autres.
Au cours de cette Eucharistie, le moment est venu de
regarder où nous en sommes ! Que
donnons-nous effectivement et qui manifeste que nous voulons suivre
Jésus ? De quoi sommes-nous capables de nous désencombrer ?
Déjà, ce jour, nous donnons de notre temps en
consacrant une grande heure, sans compter le déplacement, pour prier Dieu, et le
prier en Eglise, ensemble, et non pas tout seuls,
chacun dans notre maison.
Nous donnons aussi de nous-mêmes à travers nos
multiples engagements, en liturgie, dans le caritatif, pour le service des
autres, en famille, dans le quartier, les associations, avec les enfants
et les jeunes, au sport, en catéchèse… Impossible de tout énumérer !
Chers
paroissiens, soyez-en bénis et remerciés, car c’est en donnant ainsi de
vous-mêmes que vous contribuez à faire vivre votre Eglise, et à construire une
société solidaire.
Mais je voudrais
ajouter que l’interpellation de cet évangile n’est pas seulement personnelle ;
elle s’adresse aussi, globalement, à l’Occident, ce jeune homme riche qui a
tant de peine à partager ses biens, son territoire, avec ceux qui n’ont plus
rien ! Nous avons aussi à
réfléchir en ce sens-là !
A présent, je voudrais aussi mettre en valeur vos dons
et offrandes, concernant la quête, les offrandes des messes, la collecte
paroissiale, ainsi que les legs.
Parlons de la quête, d’abord. Il y a deux façons
de l’envisager : soit une injonction à donner, du style : « on a
besoin de votre argent pour financer les activités de la paroisse, donnez-le ! » Ceci peut paraître comme une motivation de
style utilitaire, alors que la quête mérite une autre approche, si l’on veut
qu’elle soit mieux respectée, mieux comprise, et mieux suivie.
En fait, à
travers le geste de la quête, placé au cœur de la messe, et non à la sortie par
exemple, il y a quelque chose de très fort, de mystérieux qui est en jeu. Au
moment de l’offertoire, alors que le Christ offre sa personne entière, le chrétien
est appelé à comprendre que par son geste, c’est lui-même qu’il offre, avec ce
qu’il a de meilleur, pour le salut du monde, et pour la vie de sa famille
Eglise.
En ce sens, à travers le geste de la quête quelque
chose de très fort du monde nouveau est en train de se révéler.
A ce moment-là, ce que nous donnons, je devrais
dire : ce que nous offrons, témoigne de la qualité de notre union à Dieu
et à notre famille-Eglise.
Et pourquoi, au
moment de déposer votre offrande dans la
corbeille, ne pas faire en même temps une prière comme celle-ci : « Seigneur,
par cette offrande, je voudrais te dire que je crois en toi et en la vie de ton
Eglise ! »
Je profite de
l’occasion pour signaler que les offrandes de la quête connaissent une légère
baisse, ce qui fait que, vu les multiples besoins, nous n’arrivons pas à
couvrir nos frais.
Mais j’en arrive
à un 2ème geste : celui de
faire célébrer des messes.
En temps que paroissiens,
vous êtes déjà très généreux en ce sens. Mais certains me demandent
parfois : « Est-il normal de payer pour faire dire une prière ? »
C’est comme si on pensait qu’en faisant dire une messe pour les défunts, et en
payant pour cela, on les faisait arriver plus vite au Ciel !
En fait, la somme d’argent : 17€, fournie au
prêtre, lorsque l’on demande une messe, ce n’est pas pour payer la messe, car
la messe n’a pas de prix! Disons plutôt que le prix d’une messe n’a rien à voir
avec la finance ou le commerce. Mais il est de coutume depuis les premiers
siècles, en demandant une messe, de faire une offrande pour la vie des prêtres,
pour leur subsistance.
La messe n’a pas de prix, ou plutôt le Christ a payé un
prix infini, en donnant sa vie pour nous sauver, comme on le rappelle à chaque
messe.
Et les chrétiens financent leurs prêtres en offrant un
peu d’argent, qui reste à la paroisse, pour la vie du prêtre qui ne touche pas
de salaire.
Le prêtre reçoit
l’équivalent d’une messe par jour, les autres messes célébrées le même jour étant envoyées à des missionnaires ; par exemple, chaque mois, la
paroisse envoie 30 messes au prêtres qui assure ma succession au Mali, à
Bamako…
Le problème,
c’est que, s’il n’y avait pas les offrandes de messes, il faudrait se
réorganiser autrement, sur la paroisse, pour assurer la vie des prêtres. Les
protestants par exemple, qui n’ont pas les messes, sont souvent sollicités pour
donner jusqu’à 10% de ce qu’ils ont pour assurer la vie de leur pasteur, lui
fournir une voiture, prendre en charge sa famille… Si les catholiques cessaient
d’offrir des messes, qu’en serait-il de la prise en charge de leurs
prêtres ?
Je ne dirai qu’un
mot à propos de la collecte paroissiale,
pour laquelle vous avez donné 26756 euros en 2013-2014, et 31633 euros en 2014-2015 : là, cela a bien progressé, bravo à
vous ! Et vous pouvez vérifier tous
ces chiffres à partir des documents ayant trait à la collecte paroissiale qui
vous ont été distribués récemment dans toutes vos boîtes à lettres. Je me
permets d’ajouter une chose, en réponse à quelqu’un qui m’a dit que, nous les prêtres,
nous vivions un peu sur l’argent des gens. Il faut être clair en effet :
je verse chaque année, depuis toujours, mon chèque pour la collecte
paroissiale, et vous pouvez le vérifier au besoin auprès de notre comptable.
Car le curé est lui aussi un paroissien qui a le devoir de contribuer à la vie
de sa paroisse.
Je voudrais
terminer avec une nouvelle proposition de la part du conseil économique, à
propos de la possibilité de faire un
legs à la paroisse. Non pas forcément faire le legs de tous ses biens, mais
léguer une petite somme par exemple, en le signifiant sur votre testament. Un
certains nombre de chrétiens font bien un legs à la SPA, pourquoi pas une
partie aussi à leur paroisse ? Afin
que vous puissiez y réfléchir, le conseil économique a préparé un tract
informatif qui sera remis aux personnes intéressées à la sortie de la messe.
Même si vous ne vous sentez pas concernés, prenez la peine de lire ce tract et
d’y réfléchir. Tout en en discutant avec vos proches.
Et puisse la
petite réflexion de ce jour vous aider à mieux comprendre combien, comme nous y
a invité l’équipe liturgique de ce jour, nous sommes appelés à nous
désencombrer pour suivre Jésus !
Publié par
Olivier Gaignet
à
16:15
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