Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 18 octobre 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.879 : Paroissiens missionnaires

En ce dimanche mondial des Missions, quelle belle occasion pour faire le point sur la qualité missionnaire de nos communautés paroissiales !
Récemment, une famille en deuil, absolument non  pratiquante et sans liens avec l'Eglise - du moins selon elle - a exprimé sa joie de voir qu'elle connaissait la personne qui allait conduire la sépulture : "On est dans la même association !  On se connaît bien. Ce sera plus facile pour préparer."  Loin de l'Eglise ?  Pas si l'Eglise, ce sont chacun des chrétiens qui la composent. Loin de l'Eglise-institution, de l'Eglise-bâtiment, peut-être !  Mais pas de l'Eglise représentée par des personnes, autres que le curé, que l'on rencontre fraternellement, naturellement, au sein d'une association, d'un groupe de parents d'élèves, à la Retraite sportive, dans les rues  ou ailleurs encore : pour un baptisé, autant de lieux de mission !
Jeudi dernier, rencontre des parents dont les enfants se préparent à faire la première de leurs Communions en mai prochain.  Deux points m'ont marqué. Tout d'abord, le fait que les deux premières  familles arrivées à la réunion ont leurs enfants à l'école publique de St Laurent. Puis, la constatation que le groupe de caté le mieux représenté ce soir-là était constitué par les parents ayant des enfants à l'école publique de Mortagne.
Il se trouve en effet que les catéchistes chargés des groupes d'enfants en école publique sont de ce fait beaucoup plus en lien avec les parents que lorsque le caté se fait dans le cadre de l'école catholique.
Loin de moi de reprocher quoi que ce soit à quiconque ; c'est un simple fait que je souligne, pour manifester que l'on peut être missionnaire en faisant du caté ; et que l'école publique, comme l'école catholique, qui donne d'autres chances, sont toutes les deux à prendre en compte également au titre de la mission.
Etre missionnaire chez nous, c'est possible !  Tout le monde n'est pas appelé à partir au-delà des mers... Il suffit, comme disait St François d'Assise, de vivre de telle façon, de réagir de telle manière, que ceux qui vous voient vivre et vous comporter aient envie de devenir meilleurs, plus fraternels, et donc, de rejoindre ainsi, pas après pas, le chemin du Salut !
Bonne mission à vous ici !
Et bonne évangélisation aux missionnaires, là-bas ! 

mardi 13 octobre 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.878 : Le jeune homme riche et les finances de l'Eglise


Samedi 10 et dimanche 11 octobre, à la demande conjointe des responsables d'équipes liturgiques et du conseil économique de la paroisse, je me suis hasardé à "parler sous", pour essayer d'expliquer un peu les choses, concernant tout ce qui touche à l'argent, ce que nous faisons rarement en Eglise... Et pourquoi pas, une fois de temps en temps ?  Et pour moi, la 1° fois depuis trois ans !
Et cela, à partir de l'évangile du jour, celui du jeune homme riche.
 

                                           Inquiétant cet Evangile ! Faut-il donc vraiment tout quitter, lâcher tout ce que   nous                                      possédons, si nous voulons suivre le Christ en vérité ?

Ce jeune homme de l’Evangile,  qui avait de grands biens, était pourtant quelqu’un de sympathique, apparemment… Mais Jésus lui fait remarquer qu’il pourrait faire plus, partager davantage.

Cela nous renvoie à notre propre situation. Car même si nous ne disposons pas de grands biens, la question de Jésus, son appel, s’adresse aussi à nous, à chacun de nous quelles que soient nos possibilités, financières ou autres.

Au cours de cette Eucharistie, le moment est venu de regarder où nous en sommes ! Que  donnons-nous effectivement et qui manifeste que nous voulons suivre Jésus ? De quoi sommes-nous capables de nous désencombrer ?

Déjà, ce jour, nous donnons de notre temps en consacrant une grande heure, sans compter le déplacement, pour prier Dieu, et le prier en Eglise, ensemble, et non pas tout seuls, chacun dans notre maison.

Nous donnons aussi de nous-mêmes à travers nos multiples engagements, en liturgie, dans le caritatif, pour le service des autres, en famille, dans le  quartier, les associations, avec les enfants et les jeunes, au sport, en catéchèse… Impossible de tout énumérer !

Chers paroissiens, soyez-en bénis et remerciés, car c’est en donnant ainsi de vous-mêmes que vous contribuez à faire vivre votre Eglise, et à construire une société solidaire.

Mais je voudrais ajouter que l’interpellation de cet évangile n’est pas seulement personnelle ; elle s’adresse aussi, globalement, à l’Occident, ce jeune homme riche qui a tant de peine à partager ses biens, son territoire, avec ceux qui n’ont plus rien !   Nous avons aussi à réfléchir en ce sens-là !

A présent, je voudrais aussi mettre en valeur vos dons et offrandes, concernant la quête, les offrandes des messes, la collecte paroissiale, ainsi que les legs.

Parlons  de la quête, d’abord. Il y a deux façons de l’envisager : soit une injonction à donner, du style : « on a besoin de votre argent pour financer les activités de la paroisse, donnez-le ! »  Ceci peut paraître comme une motivation de style utilitaire, alors que la quête mérite une autre approche, si l’on veut qu’elle soit mieux respectée, mieux comprise, et mieux suivie.

En fait, à travers le geste de la quête, placé au cœur de la messe, et non à la sortie par exemple, il y a quelque chose de très fort, de mystérieux qui est en jeu. Au moment de l’offertoire, alors que le Christ offre sa personne entière, le chrétien est appelé à comprendre que par son geste, c’est lui-même qu’il offre, avec ce qu’il a de meilleur, pour le salut du monde, et pour la vie de sa famille Eglise.

En ce sens, à travers le geste de la quête quelque chose de très fort du monde nouveau est en train de se révéler.

A ce moment-là, ce que nous donnons, je devrais dire : ce que nous offrons, témoigne de la qualité de notre union à Dieu et à notre famille-Eglise.

Et pourquoi, au moment de déposer votre  offrande dans la corbeille, ne pas faire en même temps une prière comme celle-ci : « Seigneur, par cette offrande, je voudrais te dire que je crois en toi et en la vie de ton Eglise ! »

Je profite de l’occasion pour signaler que les offrandes de la quête connaissent une légère baisse, ce qui fait que, vu les multiples besoins, nous n’arrivons pas à couvrir nos frais. 

Mais j’en arrive à un 2ème geste : celui de faire célébrer des messes.

En temps que paroissiens, vous êtes déjà très généreux en ce sens. Mais certains me demandent parfois : « Est-il normal de payer pour faire dire une prière ? » C’est comme si on pensait qu’en faisant dire une messe pour les défunts, et en payant pour cela, on les faisait arriver plus vite au Ciel !

En fait, la somme d’argent : 17€, fournie au prêtre, lorsque l’on demande une messe, ce n’est pas pour payer la messe, car la messe n’a pas de prix! Disons plutôt que le prix d’une messe n’a rien à voir avec la finance ou le commerce. Mais il est de coutume depuis les premiers siècles, en demandant une messe, de faire une offrande pour la vie des prêtres, pour leur subsistance.

La messe n’a pas de prix, ou plutôt le Christ a payé un prix infini, en donnant sa vie pour nous sauver, comme on le rappelle à chaque messe.

Et les chrétiens financent leurs prêtres en offrant un peu d’argent, qui reste à la paroisse, pour la vie du prêtre qui ne touche pas de salaire.

Le prêtre reçoit l’équivalent d’une messe par jour, les autres messes  célébrées le même jour étant envoyées à des missionnaires ; par exemple, chaque mois, la paroisse envoie 30 messes au prêtres qui assure ma succession au Mali, à Bamako…

Le problème, c’est que, s’il n’y avait pas les offrandes de messes, il faudrait se réorganiser autrement, sur la paroisse, pour assurer la vie des prêtres. Les protestants par exemple, qui n’ont pas les messes, sont souvent sollicités pour donner jusqu’à 10% de ce qu’ils ont pour assurer la vie de leur pasteur, lui fournir une voiture, prendre en charge sa famille… Si les catholiques cessaient d’offrir des messes, qu’en serait-il de la prise en charge de leurs prêtres ?

Je ne dirai qu’un mot à propos de la collecte paroissiale, pour laquelle vous avez donné 26756 euros en 2013-2014, et  31633 euros  en 2014-2015 : là, cela a bien progressé, bravo à vous !  Et vous pouvez vérifier tous ces chiffres à partir des documents ayant trait à la collecte paroissiale qui vous ont été distribués récemment dans toutes vos boîtes à lettres. Je me permets d’ajouter une chose, en réponse à quelqu’un qui m’a dit que, nous les prêtres, nous vivions un peu sur l’argent des gens. Il faut être clair en effet : je verse chaque année, depuis toujours, mon chèque pour la collecte paroissiale, et vous pouvez le vérifier au besoin auprès de notre comptable. Car le curé est lui aussi un paroissien qui a le devoir de contribuer à la vie de sa paroisse.

Je voudrais terminer avec une nouvelle proposition de la part du conseil économique, à propos de la possibilité de faire un legs à la paroisse. Non pas forcément faire le legs de tous ses biens, mais léguer une petite somme par exemple, en le signifiant sur votre testament. Un certains nombre de chrétiens font bien un legs à la SPA, pourquoi pas une partie aussi à leur paroisse ?  Afin que vous puissiez y réfléchir, le conseil économique a préparé un tract informatif qui sera remis aux personnes intéressées à la sortie de la messe. Même si vous ne vous sentez pas concernés, prenez la peine de lire ce tract et d’y réfléchir. Tout en en discutant avec vos proches.

Et puisse la petite réflexion de ce jour vous aider à mieux comprendre combien, comme nous y a invité l’équipe liturgique de ce jour, nous sommes appelés à nous désencombrer pour suivre Jésus !