Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 27 avril 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2833 : "On prie tous les shabbats pour toi à la synagogue."

 Cela fait une vingtaine d'années que je fréquente la synagogue des Sables d'Olonne, et dès le départ, j'avais été marqué par le fait que, lors des offices du shabbat, chaque samedi donc, un temps de prière spécial était réservé à confier les malades à Dieu.

A ce moment là, tout s'arrête, et l'officiant demande à l'assemblée de donner les noms des malades qu'ils connaissent, faisant partie de leur famille ou au-delà ; y compris des malades qui n'ont rien à voir avec le judaïsme, mais dont ils sont proches. Il m'est arrivé parfois de présenter des noms de personnes malades de ma famille, ou de mes connaissances, par exemple, ce qui est tout à fait accepté.

Chacun peut donner des noms ; chaque nom est repris alors par l'officiant ; d'abord, ceux des hommes, puis les femmes. On sent que c'est un moment important pour les participants. Cette énumération dure de longues minutes.  On ressent comme une foi profonde en l'oeuvre de salut de Dieu sur chacune et chacun !

Lorsque je suis allé dernièrement participer à fête de la Pâque juive à la synagogue, tous se sont réjouis de me voir de retour, et m'ont dit qu'ils avaient prié régulièrement pour ma guérison, ce qui m'a ému profondément !

Et voici qu'un fidèle de la synagogue, Antoine, vient de m'envoyer le message suivant : "Il est souvent question de toi à la synagogue.  Tous les shabbats, tu es cité au rang des personnes en difficulté médicale, et nous prions pour toi."

C'est sans doute plus concret, plus personnalisé que ce qui se fait dans nos églises. En tout cas, je sens une convivialité très forte au sein des assemblées de la synagogue.  Et les Juifs sont très fidèles à l'enseignement biblique ; à titre d'exemple, voici une référence qui les nourrit, parmi bien d'autres :

"Je le guérirai et je le guiderai, je lui donnerai le réconfort. Et tous les siens qui sont en deuil, je ferai naître la louange sur leurs lèvres.  Paix ! Paix pour celui qui est loin comme pour celui qui est proche, a dit le Seigneur.  Oui, je le guérirai."   (Isaïe 57/18-19)

Citation tirée du Talmud, Barakhoth, n° 170.

dimanche 23 avril 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2832 : Echange de Foi sur la plage

Il s'en passe des choses, sur la belle plage du Veillon, à Talmont. Voici ce qu'une jeune paroissienne vient de me partager, alors qu'elle se trouvait justement sur cette plage, à profiter du soleil :

 "Une dame était assise sur le sable, pas très loin de moi. Nous avons commencé à échanger. La dame me racontait ses malheurs, quand tout à coup, je l'entends dire : "Ce foutu d'bon Dieu, plutôt que de se promener dans son ciel, il ferait mieux de venir sur la terre et d'agir, pour essayer d'arranger les choses !"

J'ai essayé de lui répondre qu'elle avait le droit de penser ce qu'elle voulait de Dieu, et que chacun a ses convictions. J'étais en désaccord avec ce qu'elle disait, mais je ne l'ai pas manifesté.  Elle a senti que je l'avais écoutée, et que je l'avais respectée dans ce qu'elle exprimait. Et tout s'est calmé en douceur : on profitait toutes les deux du calme de ce bel après-midi sous le soleil.

Et voici que, 5 à 10 minutes après, cette dame se rapproche de moi et reprend la parole : "Je crois qu'il y a quelque chose là-haut."

Je lui ai demandé ce qu'elle voulait dire, et si c'est de Dieu qu'elle voulait parler. Je ne l'ai pas forcée à s'exprimer, mais je la sentais en train de réfléchir. Au bout d'un moment, j'ai simplement dit que c'était peut-être Dieu à qui elle pensait.

Elle ne m'a rien dit de plus, mais je sentais qu'il se passait quelque chose dans son coeur.

Chaque jour, je demande au Seigneur, s'il le veut, de passer par moi pour se faire connaître à ceux que je rencontre, s'il a besoin de moi !"

mardi 18 avril 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2831 : Qui va défendre les migrants ?

 Cela fait des années que, sous le prétexte selon lequel nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde, l'on a l'impression que les drames qui touchent les migrants n'intéressent plus grand monde en Europe. Ils ne font pas la une des médias en tout cas ! Quant aux responsables ecclésiaux, à part peut-être quelques grands évêques italiens, vous souvenez-vous d'une déclaration d'un évêque français qui vous ait marqué sur la question ?  Le pape François est bien seul à s'exprimer, et Mgr Gaillot n'a toujours pas de successeur de son envergure sur ce terrain !

Qui suis-je, pauvre petit prêtre vieux et retraité, pour juger les évêques de mon pays ? Ai-je même le droit de donner mon avis ? En tout cas, ce dont je suis le triste témoin, c'est que nos évêques semblent se soucier davantage de sauver les meubles de l'institution Eglise, de dépister les clercs qui ont failli, de renouveler certaines petites formules dans la liturgie, de faire venir des prêtres de l'étranger pour boucher les trous en France, quand ils ne s'opposent pas entre eux par rapport à la place des filles dans le choeur des églises !

Mais enfin, qu'est-ce qui est prioritaire, par rapport à l'annonce de l'Evangile et le service de l'homme dans notre société ? Comment peut-on se contenter de se réjouir de l'augmentation du nombre de baptisés à l'occasion de Pâques, même si c'est merveilleux, alors que la population se bat pour trouver du sens à sa vie et à sa retraite ?  Pourquoi nos évêques ne sont-ils pas formatés, comme le pape François, à se soucier en priorité du bonheur des hommes, au-delà des paroisses et des sacristies ?

Mais, tout compte fait, est-ce que c'est sur les évêques qu'il faut compter pour défendre les migrants ? J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer !  Avez-vous remarqué que, depuis des mois, des années même, ONG, associations, médias s'époumonent pour éveiller notre société à la souffrance de nos frères et soeurs migrants ?  Et si c'était eux, et pas forcément les évêques, qui avaient reçu la charge, de la part de l'Esprit-Saint, de nous sensibiliser aux appels de l'Evangile ?

Vous avez peut-être remarqué comme moi en effet qu'un journal de grande audience, comme "Ouest-France", nous fait cadeau, le dimanche souvent (le Jour du Seigneur !),  de superbes éditos qui semblent tout droit sortis de l'Evangile. C'est très souvent que ce journal nous propose d'ouvrir notre coeur !  Relisez l'édito de Jeanne Emmanuelle Hutin dans l'édition de dimanche dernier 16 avril et vous comprendrez.

Il ne s'agit pas d'une déclaration d'évêques, mais de tels éditos sortent tout droit de l'Evangile !  Donc, même sans l'engagement des évêques, le job est assuré !  Merci Seigneur !

samedi 15 avril 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2830 : Hommage à Jacques Gaillot, évêque selon le coeur de Dieu !

 Rebonjour à vous ! Plusieurs se sont sont demandé ce qui se passait, vu mon silence depuis le Jeudi-Saint. Non, je n'étais pas de retour à l'hôpital ; il s'agissait seulement d'une panne informatique, alors que j'avais prévu des billets pour le temps de Pâques... Panne enfin réparée !

Vous avez appris le décès de Jacques Gaillot. Quand on pense à la façon dont notre Eglise, qui fait de beaux discours sur la Miséricorde, a rejeté ce témoin de l'Evangile, bien imparfait aux yeux pharisiens de certains, dans les ténèbres extérieures, j'en suis encore tout retourné !  Voici un hommage rendu par Benoist de Synety, sur RCF le 14 avril.


C’était au lendemain du sinistre 13 novembre 2015. Dans le cortège des victimes de la folie terroriste, deux femmes et un homme allaient être enterrés à Saint-Germain-des-Prés, dont j’étais alors le curé. L’une des familles, amie de Jacques Gaillot, avait demandé qu’il puisse présider la célébration. Je ne connaissais jusque-là de l’homme que ce qu’une forme de bien-pensance nous avait enseigné : il était allé trop loin, avait pris trop de risque, et ce qui devait arriver lui était arrivé…

Il m’appela pour prendre rendez-vous : "Monsieur le curé, je serais heureux de faire votre connaissance si vous m’autorisez à officier avec vous dans votre église..." La voix est douce et presque timide. Lorsque je l’accueillais au presbytère pour préparer les obsèques, de son sourire d’enfant et d’une voix toujours aussi douce il commença par dire : "Vous savez, je ne suis pas le diable."

D’un coup, je me retrouvais misérable dans mes préjugés et dans mes préventions. En le voyant agir au milieu de la foule anéantie, devant les trois cercueils. En l’écoutant là, comme lors de nos rencontres par la suite, je compris assez vite que l’invraisemblable de ce que l’opinion convenue lui reprochait avec tant de dureté : c’était d’être "trop".

Oui, il avait pris trop de risques en parlant aux homosexuels comme on parle à des frères. Oui il avait été trop loin en acceptant de dialoguer avec des personnes dont on doit se méfier. Oui il était trop téméraire en partageant le sort de migrants, mal logés et autres parasites en faisant primer la charité sur une fausse prudence. 

On ne saura jamais la vague de violence inouïe qu’il eut à endurer de la part de nombre de baptisés qui, souvent, anonymement le traitèrent avec mépris, et même haine. Il n’a pas été un évêque irréprochable, il reste un homme normalement pécheur et faible. Certains rappellent ses manquements dans la gestion de cas de prêtres pédophiles. Au moins n’a-t-il pas commis ces fautes par un souci de protéger l’institution mais, comme il le dit lui-même, par une charité fraternelle mal ordonnée. Ce n’est pas moins grave mais c’est sans doute moins pitoyable.

Son sourire était trop clair, sa voix, trop douce et sa sincérité trop grande quand il reprochait à l'Église d’être davantage préoccupée de sa cuisine intérieure et de la propreté de sa sacristie, que de la foule de ceux qui s’en estiment exclus ou qui cherchent tout simplement quel sens leur vie pourrait-elle bien avoir.

Mais n’est-ce pas finalement la destinée d’un prophète que de n’être pas reçu en sa famille ? Et n’est-ce pas la destinée de ceux qui sont "trop" d’être persécutés par la foule de ceux qui pensent être "assez" ? Souhaitons pour notre Église et pour notre société que des hommes et des femmes qui en font "trop", même maladroitement, tout en cherchant à s’ancrer dans une relation toujours plus forte avec le Christ et par amour des hommes, oui, souhaitons qu’ils soient de plus en plus nombreux !

 



vendredi 14 avril 2023

à l'attention d' Audrey

 Bonjour Audrey,

Lis ce que je t'ai écrit en commentaire sur le billet n° 2829

jeudi 6 avril 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2829 : Merci de vos prières pour les prêtres

 En ce Jeudi-Saint, je suis profondément touché par la bonne quinzaine de messages reçus souhaitant une belle fête aux prêtres.  Impossible de tous les citer !  Et pourtant, cela aurait valu la peine !  Nous sommes vraziment portés, soutenus, encouragés par l'amitié, la foi et le sens fraternel de tant d'ami(e)s laïcs fidèles de l'Evangile..

Voici par exemple un message envoyé par une fidèle de ce blog, qui habite à proximité d'Ars, près de chez le Saint Patron de tous les curés de la planète.


Cher Père Olivier,

Je vous souhaite une belle et heureuse fête du Sacerdoce et un saint Triduum Pascal.

A quelques jours d'une retraite à Ars avec des enfants qui se préparent à la Profession de Foi, je redis cette prière avec vous et pour vous :

Seigneur Jésus, avec saint Jean-Marie Vianney, nous te confions : tous les prêtres que nous connaissons, ceux que nous avons rencontrés, ceux qui nous ont aidés, ceux que tu nous donnes aujourd’hui comme pères.

Tu as appelé chacun par son nom ; pour chacun, nous te louons et nous te supplions : garde-les dans la fidélité à Ton nom ; Toi qui les as consacrés pour qu’en Ton nom, ils soient nos pasteurs, donne leur force, confiance et joie pour accomplir leur mission.

Que l’Eucharistie qu’ils célèbrent les nourrisse et leur donne le courage de s’offrir avec Toi pour les brebis que nous sommes ; Qu’ils soient plongés dans Ton cœur de Miséricorde pour qu’ils soient toujours les témoins de ton pardon ; Qu’ils soient de vrais adorateurs du Père pour qu’ils nous enseignent le véritable chemin de la sainteté.

Père, avec eux, nous nous offrons au Christ pour l’Église : qu’elle soit missionnaire dans le souffle de ton Esprit ; apprends-nous simplement à les aimer, à les respecter et à les recevoir comme un don qui vient de Ta main, pour qu’ensemble nous accomplissions davantage Ton œuvre pour le salut de tous. Amen.

En communion,

Amitiés fraternelles,

Claude

dimanche 2 avril 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2828 : Le Christ détruit sa croix !

 Je repense à cette petite fille, Ondine, me demandant un jour : "Mais enfin, pourquoi Jésus ne s'est-il pas sauvé et enfui ?"

La réponse nous est donnée par un tableau étonnant réalisé par un artiste peintre mexicain : José Clemente Orosco.  Ce tableau nous a été présenté il y a quelque temps par le journal "La Croix".

L'on y voit, et c'est stupéfiant, Jésus, debout, sur le calvaire, ayant réussi à se libérer de son gibet.

Après avoir déposé sa couronne d'épines à ses pieds, il a saisi une hache, dans ses mains ensanglantées.

Et on le voit en train d'abattre, de toutes ses forces, sa propre croix.

Symbole impressionnant de ce que le Christ continue de faire, en nous et autour de nous. 

A savoir, abattre toutes les croix qui oppriment, qui écrasent tous ceux qui souffrent sur la surface de la terre.

A bas la ceroix ?  Le Christ s'en charge !

Mort à la croix !  Celle-ci est désormais bonne à jeter au feu éternel, car un monde nouveau est en train de naître.

Chère Ondine, Jésus a posé au mal la question suivante :  "O Mort, où est ta victoire ?"

Notre réponse est celle-ci : "Victoire, tu règneras, ô croix, tu nous sauveras."

"Rassemble tous nos frères, à l'ombre de tes grands bras.                                                                                                   Par toi, Dieu notre Père, au ciel nous accueillera !"