Cela fait une vingtaine d'années que je fréquente la synagogue des Sables d'Olonne, et dès le départ, j'avais été marqué par le fait que, lors des offices du shabbat, chaque samedi donc, un temps de prière spécial était réservé à confier les malades à Dieu.
A ce moment là, tout s'arrête, et l'officiant demande à l'assemblée de donner les noms des malades qu'ils connaissent, faisant partie de leur famille ou au-delà ; y compris des malades qui n'ont rien à voir avec le judaïsme, mais dont ils sont proches. Il m'est arrivé parfois de présenter des noms de personnes malades de ma famille, ou de mes connaissances, par exemple, ce qui est tout à fait accepté.
Chacun peut donner des noms ; chaque nom est repris alors par l'officiant ; d'abord, ceux des hommes, puis les femmes. On sent que c'est un moment important pour les participants. Cette énumération dure de longues minutes. On ressent comme une foi profonde en l'oeuvre de salut de Dieu sur chacune et chacun !
Lorsque je suis allé dernièrement participer à fête de la Pâque juive à la synagogue, tous se sont réjouis de me voir de retour, et m'ont dit qu'ils avaient prié régulièrement pour ma guérison, ce qui m'a ému profondément !
Et voici qu'un fidèle de la synagogue, Antoine, vient de m'envoyer le message suivant : "Il est souvent question de toi à la synagogue. Tous les shabbats, tu es cité au rang des personnes en difficulté médicale, et nous prions pour toi."
C'est sans doute plus concret, plus personnalisé que ce qui se fait dans nos églises. En tout cas, je sens une convivialité très forte au sein des assemblées de la synagogue. Et les Juifs sont très fidèles à l'enseignement biblique ; à titre d'exemple, voici une référence qui les nourrit, parmi bien d'autres :
"Je le guérirai et je le guiderai, je lui donnerai le réconfort. Et tous les siens qui sont en deuil, je ferai naître la louange sur leurs lèvres. Paix ! Paix pour celui qui est loin comme pour celui qui est proche, a dit le Seigneur. Oui, je le guérirai." (Isaïe 57/18-19)
Citation tirée du Talmud, Barakhoth, n° 170.
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