Il y a près de deux ans, Annie Musseau, originaire de Vendée, dont j'avais oeuvré avec ses frères au sein de la JOC, est passée me voir pour m'interviewer au nom de la Conférence catholique des baptisé-e-s francophones. L'objectif de cette organisation était de recueillir l'expérience de prêtres d'un certain âge, pouvant témoigner de leur cheminement, depuis Vatican II et même avant, jusqu'à leur situation au sein de l'Eglise aujourd'hui, à la suite du Christ, au service de l'Evangile et de l'humanité.
Je ne savais pas ce qu'il en était de cette initiative, dont je n'avais plus, depuis, entendu parler. Par curiosité, je suis allé ce soir sur le site de cette Conférence, gérée par des laïcs, en "parallèle", ou complément (?) de la Conférence des évêques de France, et j'ai constaté que mon témoignage avait été pris en compte, en même temps d'ailleurs que celui de plusieurs autres prêtres Vendéens dans mes âges, comme Jean Thizon, Robert Favrou, Jean Augereau, Paul Pouplin...
Si vous en avez la curiosité, vous pouvez aller voir vous-même sur ce site : http://www.baptises.fr/memoire-de-pretre
Voici ce texte :
De la CGT au Mali, en passant par Vatican II
mercredi 28 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1993 : Mémoires de prêtres
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Olivier Gaignet
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dimanche 25 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.992 : Les murs de la honte, en Israël et à Calais
Lors de notre récente route biblique paroissiale en Israël-Palestine, ce qui nous a le plus marqués, c'est ce "mur de la honte", comme on l'appelle là-bas, qui a pour objectif d'empêcher les Palestiniens de passer en Israël pour y commettre des attentats, ou du moins de contrôler, de filtrer les passages. Les Israëliens reconnaissent que ce mur est un pis-aller, et qu'il n'a pas vocation à durer toujours ; mais pour l'instant, il leur semble difficile de s'en passer.
J'ai été très frappé, ce soir, d'entendre exactement le même raisonnement, de la part de ceux qui sont persuadés que la construction d'un mur à Calais aura le pouvoir d'arrêter les migrants : "Oh, c'est un pis-aller, mais quand la situation sera rétablie, ce mur disparaîtra !"
La courageuse maire de Calais, au J.T. de ce soir, n'avait pas du tout l'air d'être de cet avis : "Construire un mur, ce n'est pas la solution ; de plus, ce n'est pas la bonne façon d'envisager le problème ! Et pourquoi pas un mur jusqu'à Vintimille, si l'on veut vraiment être efficaces pour bloquer l'arrivée des réfugiés ? "
Beaucoup partagent ses interrogations. N'y avait-il vraiment pas d'autres moyens ?
Nous avions l'air fins, en Israël, de reprocher aux Israéliens d'avoir érigé leur mur de la honte ! Le Rabbin que nous avons rencontré avait eu beau jeu de nous faire remarquer de quelle façon peu fraternelle nous traitions les réfugiés arrivant en France... Et si nous aussi, nous construisons un mur chez nous, plus possible d'aller donner des leçons au monde entier...
Mieux vaut donc à l'avenir ne plus trop mettre en avant les "valeurs chrétiennes" de la France, au risque de nous entendre rétorquer que nous nous sommes bel et bien assis dessus !
Car ce mur est en contradiction totale avec la grande tradition biblique, bien oubliée malheureusement !
Trois citations, parmi bien d'autres :
- Lévitique 25/23 : "La terre ne vous appartient pas, elle appartient à Dieu."
- Matthieu 25/35 : "J'étais un étranger, et vous m'avez accueilli."
- Ephésiens 2/14 et 16) : "Le Christ a détruit le mur de la haine..., il a voulu créer en lui un seul homme nouveau."
Au cas où on les aurait oubliées, les valeurs chrétiennes (et humaines !), les voilà !
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Olivier Gaignet
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jeudi 22 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.991 : Qu'est-ce que la beauté ?
La beauté existe-telle vraiment de nos jours ? On pourrait en douter, lorsque l'on voit les misères, les cataclysmes, les haines qui défigurent notre monde ! Avec le risque d'en rester à une vision désolante de notre terre...
Un jour, alors que nous roulions en plein désert, dans une région désolée, rude et rocailleuse, au nord du Mali, avec un Frère faisant partie des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs), originaire de l'Allemagne de l'Est, tout à coup, celui-ci freina brusquement et coupa le contact : "Dis, Olivier, tu as vu ?" Nous sommes alors descendus de voiture, et, faisant quelques pas en arrière, il me montra une petite fleur, toute petite, qui avait osé pousser en ce milieu où elle n'avait pourtant, en principe, aucune chance de s'épanouir, au bord de cette mauvaise piste, entre deux gros cailloux. Wilfried me dit alors : "Tu vois ? Le monde, c'est comme ça ! On croit que rien ne pourra en sortir de bon, et puis voilà, la vie, l'espérance, la beauté finissent toujours par germer et grandir..."
J'étais arrivé au Mali il y a quelques semaines à peine, mais cela m'a servi de leçon pour le temps de mon séjour, comme encore pour aujourd'hui.
Hier, une maman-catéchiste, me parlant de son groupe, cita l'exemple de cet enfant, un peu turbulent, qui avait plus ou moins perturbé son groupe de caté tout au long de l'année ; et pourtant, en fin d'année, celui-ci lui déclara : "Merci ! Le caté, ça m'a rendu beau de l'intérieur !" Incroyable !
Comment pouvez-vous, après cela, douter des enfants, des personnes, de notre société, de notre Eglise, de l'humanité ? Nous avons vite fait en effet de nous plaindre, de répéter que ça n'a pas marché aussi bien qu'on l'aurait aimé. Mais que savons-nous de l'action secrète de l'Esprit-Saint ?
"La beauté sauvera le monde", disait Dostoïevski ; de même que cette fleur en plein désert, qui aurait tant plu au Petit Prince, donnait tout à coup un aspect nouveau à cet univers minéral.
J'en profite pour souligner combien le merci de cet enfant à sa catéchiste fait mentir la maxime de Sacha Guitry selon lequel : "On oublie toujours ceux qui vous font du bien."
Non ! La beauté d'un merci, si rare soit-il, comme cette fleur dans le désert, sauve à elle seule toute l'humanité !
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Olivier Gaignet
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21:42
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mercredi 21 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.990 : Le yoga est-il compatible avec la foi au Christ ?
Après l'avoir découvert durant mon temps de Grand Séminaire, à Luçon, à travers en particulier le célèbre ouvrage du Père Jean Déchanet, "yoga chrétien", je crois pouvoir dire que j'ai beaucoup reçu de ce chemin original : cela a contribué à me permettre d'ouvrir mon coeur et ma vie à l'Absolu de Dieu.
Sans pour autant mépriser des chemins plus traditionnels comme, entre autres, ces merveilleux Exercices Spirituels de St Ignace, que j'ai eu le bonheur de pratiquer durant un mois intense, en 1970, et qui m'ont également marqué pour le reste de mes jours.
D'ailleurs, beaucoup de chrétiens pratiquent le yoga. Le journal "Ouest-France" de ce mercredi publie justement une information par rapport à l'initiative du Centre spirituel "Sagesse", géré par les Filles de la Sagesse, sur la paroisse, à St Laurent-sur-Sèvre : il s'agit d'une série de rencontres, intitulées "Parole de Dieu et yoga", sous la houlette d'un Frère de Saint Gabriel Indien, le Frère Joseph Arokiaraj ; avec un 1° enseignement le samedi 24 septembre, de 10h à 12h30, suivi de la pratique tous les jeudis soirs. Cependant, certains se demandent si cette pratique est vraiment compatible avec la foi catholique ? Pour ma part, plus de 50 ans après m'être lancé sur cette voie, je ne crois pas avoir tourné le dos à la richesse du message biblique !!! Mais voici ce qu'en dit Dennis Gira, théologien, spécialiste du bouddhisme. Publié le 28 octobre 2014, en lien avec "La Croix" : www.croire.la-croix.com
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lundi 19 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.989 : 50 ans d'ordination, invitation à toutes et tous
Amis blogueurs, il est normal que je vous fasse part de l'invitation ci-dessous, adressée à tous mes amis, dont, en tant que lecteurs de ce blog, vous faites partie évidemment.
Si votre agenda vous le permet, ce serait une grande joie pour moi que de vous accueillir à Mortagne le 2 juillet prochain, à l'occasion de la fête de mes 50 ans d'ordination !
Voici donc, ci-dessous, le courrier d'information que j'envoie à ma famille et à tous, dont vous, en ces jours.
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21:26
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dimanche 18 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.988 : "Tous les soirs, nous prions pour les paroissiens et tous..."
Nous avons vécu ce dimanche matin à Mortagne une belle fête paroissiale de l'Alliance, avec beaucoup de joie et d'émotion. Parmi les moments forts : le renouvellement de leur engagement, devant toute l'assemblée, par les couples, les diacres et la religieuse jubilaires.
Autre temps marquant, lorsque l'un des couples est monté déposer, à l'offertoire, une superbe corbeille de mariage aux fleurs éclatantes, symbole de toute la vie de fidélité de ces époux.
Puis, chose rare et si belle, lorsque l'un des diacres s'est avancé, avec sa femme, et que tous deux ont déposé ensemble, devant l'autel, une belle étole blanche.
Soeur Flavie a alors donné le témoignage de ses 60 ans de vie religieuse.
Tandis qu'une servante d'autel, Louanne, avant la messe, nous a fait cette remarque : "mais moi aussi, j'ai quelque chose à fêter : cela fait juste 2 ans que je me suis engagée." J'ai signalé cela à l'assemblée, et elle a été applaudie, comme les autres jubilaires !
A la sortie de la messe, lors du verre de l'amitié, tous étaient enchantés ! Y compris, à notre émerveillement à tous, cette femme encore jeune, venant de perdre son mari âgé seulement de 57 ans, non habituée de nos cérémonies, mais qui était au 1° rang, et a déposé, au début de la messe, une lumière sur l'autel à la mémoire de son époux. Elle nous a dit avoir été très marquée par cette annonce de Sr Flavie, lors de son témoignage, lorsqu'elle a révélé à l'assemblée que la communauté des Soeurs de Mortagne, chaque soir, prenait un temps de prière pour présenter à Dieu la vie, les joies, les peines des paroissiens, ainsi que de tous les habitants de Mortagne.
Plusieurs ont exprimé leur bonheur de découvrir que, chaque jour, l'on priait pour eux ; les gens en étaient remplis de bonheur !
Quel symbole merveilleux en effet de la présence affectueuse et encourageante de Dieu auprès de chacun de ses enfants !
Merci, mes Soeurs !
Et nous aussi, nous vous portons dans notre prière, et vous remercions de votre présence vivifiante au milieu de nous !
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samedi 17 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.987 : "Je ne regrette pas ces 50 années !"
Depuis quelques années, nous célébrons sur la paroisse, en septembre, la fête de l'Alliance ; avec cette fois-ci, demain, les 60 ans de vie religieuse de Sr Flavie, les 15 ans d'ordination diaconale de Michel, les 20 ans de mariage d'un autre diacre, Thierry, et les 40 ou 50 ans d'une dizaine d'autres couples.
Rencontrant par hasard ce matin l'un des époux qui va célébrer ses 50 ans d'Alliance avec sa femme, d'emblée, celui-ci m'a dit : "Je ne regrette vraiment pas ces 50 années ! Oh, on a eu des difficultés, comme les autres, mais je suis heureux de ce qu'on a vécu ensemble, et je ne regrette rien."
J'ai pensé aussitôt à cette phrase du grand Shakespeare : "L'amour, c'est un phare fixé pour toujours." J'avais cité cette réflexion lors du dernier mariage que j'ai célébré et, à ma grande surprise, tandis que je saluais les uns et les autres après la cérémonie, j'ai été surpris de voir cinq ou six personnes me dire combien cette remarque les avait marqués.
L'alliance, la fidélité, l'engagement pour la vie, "dans le bonheur comme dans les épreuves", c'est cela qui permet à l'humanité de tenir debout, face aux vents contraires qui pourraient la détruire. Tant qu'il y aura parmi des nous des hommes et des femmes, mariés ou célibataires, religieux-ses, diacres ou prêtres, heureux dans leur engagement, fidèles à Dieu et aux autres, le bien, le bon, le beau auront toujours le dernier mot.
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vendredi 16 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.986 : L'offrande de la belle sportive à la Vierge Marie
En lien avec le billet d'hier, en l'honneur des femmes et de la Vierge Marie, je vous partage aujourd'hui le geste magnifique d'une grande sportive d'origine croate : Blanka Vlasic. Née en 1983 à Split, elle a 33 ans. Médaillée de bronze au saut en hauteur aux Jeux Olympiques de Rio, elle a déposé son trophée le 10 septembre dernier aux pieds de la Vierge Marie, dans le sanctuaire marial de Marija Bistrica, expliquant son geste de gratitude et de foi devant plus de 1.500 jeunes.
"Pour Blanka Vlasic, à peine remise d'une opération délicate à la jambe, explique Claire Secrétain, journaliste à "La Croix", la perspective des Jeux de Rio s'annonçait plutôt mal ; cette jeune femme croate avait même sérieusement hésité à se rendre au Brésil...."
D'autant plus qu'elle souffre d'une hyperthyroïdie, maladie touchant près d'un tiers des femmes à Split et qui serait une conséquence des bombardements durant la guerre en Croatie.
Cela ne l'a pas empêchée de continuer à se battre, et elle a été plusieurs fois déjà championne du monde au saut en hauteur. Elle détient d'ailleurs la 2° performance féminine mondiale de l'histoire, avec un saut à 2m08.
Son impact sur la jeunesse de son pays est immense ; en tant que croyante, mais aussi comme membre du club des "Champions de la Paix", un collectif d'une cinquantaine d'athlètes de haut niveau créé par "Peace annd Sport", oeuvrant pour la construction d'une paix durable grâce au sport.
Athlète européenne de l'année en 2010, 1m93 et de très longues jambes, Blanka est d'abord une jeune femme digne d'exemple pour notre jeunesse en recherche de repères : en lutte permanente contre la maladie, très croyante, artisan de paix... Une icône qui fait honneur à notre humanité et au peuple des croyants !
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jeudi 15 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1985 : "A pleure tout l'temps !"
Sans nous en rendre compte, tous, il nous arrive de faire des réflexions maladroites et blessantes. Ce matin, une mamie, qui a perdu son mari il y a déjà quelque temps, a entendu la réflexion suivante, récemment, alors qu'elle sortait du cimetière. Elle venait de se recueillir, comme elle le fait très souvent, devant la tombe de son époux, avec lequel ils formaient un couple profondément uni. Mais malgré le temps, l'émotion de la séparation demeure toujours très forte ! Ce jour-là, tandis qu'elle quittait le cimetière, des larmes aux yeux, quelle ne fut pas sa douleur d'entendre une dame s'écrier, sans compassion ni pudeur : "Ah ! Tchelle-là, a pleure tout l'temps !"
Si j'ai retenu ce fait, pour ce billet, c'est que nous venions juste de célébrer la messe dédiée à Notre-Dame des Douleurs. Et nous nous disions d'ailleurs, à la sortie de la cérémonie, combien l'exemple de Marie était déterminant pour nous. Marie au pied de la croix, accompagnant de sa prière, de sa douleur et de ses larmes la mort lente et terrible de son fils...
En fait, c'est peut-être là l'image qui marque le plus notre humanité ! Tous les sociologues disent que, si la pratique dominicale a plongé, ce qui n'a pas bougé, par contre, c'est la confiance de nos contemporains en Marie.
On se disait aussi : Marie, couronnée d'étoiles, heureuse à jamais dans la gloire du ciel, d'accord, et tant mieux ! Mais elle ne se contente pas de regarder ses enfants souffrir ici-bas, accoudée au grand balcon du ciel ! Au contraire, elle est là, avec nous, sur le terrain, tout près de nous. Car c'est un choix, pour Marie, de se tenir fidèlement au pied de la croix. Au pied de la croix désormais que chacun de nous porte avec douleur, dans chacune de nos familles, ou chacun de nos pays, parfois trop éprouvés.
Non, malgré les apparences parfois, nous ne sommes pas seuls sur notre croix ! Marie nous accompagne et nous redonne force et espoir. Sur la croix, ainsi que le rappelait l'évangile de ce jour, Jésus a dit à l'apôtre Jean : "Voici ta mère". et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui." (Jean 19/25-27) Comme lui, prenons Marie chez nous, et elle nous aidera à remettre toute notre vie dans la main du Père !
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mardi 13 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.984 : Accueillir plus de réfugiés ?
Pour info...voire plus...
« J’ai été battu et humilié en prison. J’ai eu de la chance : beaucoup ne sortent pas vivants de ces prisons. Je n’étais plus en sécurité, il fallait partir. » Abdu, réfugié syrien
Les réfugiés s’installeraient dans les pays riches ? Autre idée fausse : 86% des réfugiés vivent dans les pays les plus pauvres du monde. Faute d’aide humanitaire suffisante, ces pays d’accueil n’offrent aucun futur aux réfugiés. De nombreux réfugiés sont à la rue ou logent dans des lieux insalubres hors de prix. Les enfants réfugiés sont privés d’école. Ils doivent même travailler pour aider leur famille à survivre.
Les Français refuseraient d’accueillir des réfugiés ? Selon notre sondage, 82%* des Français se disent prêts à accueillir plus de réfugiés. Mais les responsables politiques, tétanisés par les partis qui prônent la xénophobie et dénoncent l’accueil des réfugiés, refusent d’en accueillir un nombre suffisant.
« Quand je suis arrivé, j’ai eu l’impression de renaître. En vérité, ma vie a commencé ce 21 mai 2014 » M.A., père de famille syrien accueilli en France.
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dimanche 11 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.983 : "On ne tient pas compte de ce que je fais !"
Parfois, je me sens un peu désolé et démuni lorsque des personnes viennent me dire : "J'essaye de servir les autres, de tenir ma place, dans la société, dans l'Eglise ; mais souvent, c'est comme si je n'existais pas ! Personne ne semble se rendre compte de ce que je fais ; on n'a jamais droit à un merci. Et pourtant, si je n'étais pas là... Ils verront bien, le jour où j'arrêterai ! Je trouve que les gens manquent vraiment de reconnaissance ! Ce n'est pas étonnant si peu de personnes s'engagent au service des autres ! Pour ce que ça nous rapporte..."
Parfois, il m'est arrivé d'essayer de renvoyer la personne à ce fameux passage de l'Evangile dans lequel Jésus fait cette déclaration étonnante à ses disciples : "Quand vous avez fait ce tout ce qui vous était demandé, dites : "Nous sommes des serviteurs quelconques. Nous avons fait seulement ce que nous devions faire." (Luc 17/10)
Diable ! Pas très reconnaissant, le Seigneur ! Une note de la TOB (Traduction Oecuménique de la Bible), à propos de ce passage, signale même que le mot "quelconque", littéralement, en grec, signifie "bon à rien" ! Oh là là, ça ne s'arrange pas ! D'ailleurs, lorsqu'une personne, engagée dans une association, au sein de sa famille ou dans l'Eglise vient me confier sa peine de ne pas être comprise, je n'ose même plus lui citer cette remarque de Jésus, car les gens concernés, au premier abord, le prennent très mal... Comme si on les enfonçait un peu plus dans l'ombre : ou comme si ce qu'ils faisaient nous était totalement égal.
Première chose : il est profondément dommage que tant de personnes aient de la peine à dire merci à leurs frères, à ceux qui se décarcassent pour eux, dans quelque domaine que ce soit.
Mais cependant, je crois aussi qu'il nous faut apprendre à servir gratuitement, sans attendre forcément de retour. Pour qui travaillons-nous en effet ? Pour être remerciés ? Pour qu'on parle de nous, qu'on dise du bien de nous ? Alors là, c'est vrai que cela devient un problème ; et il faut alors nous interroger !
A ce sujet, je voudrais vous citer un extrait de l'homélie du pape François, lors de la canonisation de Mère Teresa le 4 septembre dernier. A l'attention des milliers de bénévoles, de toutes sortes d'associations, venus à Rome pour leur Jubilé, dont cette canonisation était le point d'orgue, voici ce que le pape a déclaré : "Suivre Jésus est un engagement sérieux, et en même temps joyeux ; cela demande radicalité et courage. C'est pourquoi les volontaires qui, par amour de Jésus, servent les derniers et les démunis n'attendent aucune reconnaissance ni aucune gratification, mais renoncent à tout cela parce qu'ils ont découvert l'amour authentique."
Deux citations pour illustrer cela :
- le philosophe Alain : "Fais ce que tu dois, et n'attends jamais rien en retour. Si quelque chose vient, accueille-le comme un cadeau !"
- le philosophe juif Emmanuel Lévinas : "La réciproque, ce n'est pas mon affaire ; c'est l'affaire de l'autre."
Tranquillisez-vous : le vrai merci vous est donné de la part de Dieu !
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vendredi 9 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.982 : Le Père de Montfort, un Saint pour aujourd'hui
Pour ceux qui n'ont que vaguement entendu parler du P. de Montfort, que représente ce Saint, décédé à St Laurent-sur-Sèvre en 1716, âgé de 44 ans seulement ? Une figure vénérable sans doute, mais peut-être un peu antique et oubliée... Et pourtant, quand on relit sa vie, c'est tout le contraire qui apparaît ! Beaucoup d'entre nous, d'ailleurs, aujourd'hui, pourraient en prendre de la graine !
Je ne vais pas retracer ici son itinéraire, mais seulement vous proposer, en vrac, quelques flashes le concernant.
Déjà, tout jeune, au collège, il visitait les malades de l'hôpital tout proche ; il faisait aussi le caté, non pas auprès des enfants des familles plus favorisées, mais de ceux des familles de laquais (valets) ; et donc, pour eux, non pas dans la belle église St Sulpice, à Paris, mais dans les sous-sols de celle-ci. Car dès le départ, il fit le choix de se situer auprès de ceux que la société mettait de côté ; et c'est un choix qui va le guider toute sa vie. D'ailleurs, il n'aura de cesse de partager tout ce qu'il avait avec plus pauvre que lui : argent, vêtements, temps, amour, foi, espoir...
De fait, il s'est placé, économiquement, en-dehors du système économique et social de son époque ; ce n'était pas un choix politique, mais évangélique, à la façon dont Jésus déjà, s'était situé, auprès des plus démunis.
Il n'a eu de cesse d'interpeller ainsi le haut-clergé de l'époque, ainsi que tous ceux qu'il rencontrait. Mais ce qu'il avait le souci de vivre, ce dont il voulait témoigner, c'était bien de la radicalité de l'Evangile ! Pour lui, la Parole de Dieu se situait au-dessus de tout ; elle a façonné son âme profonde et irrigué toute sa vie de pasteur. Un exemple : lors d'une procession de Fête-Dieu, au lieu d'avancer sous le dais en proposant un bel ostensoir à la vénération des fidèles, au cours de l'une de ces cérémonies, c'est une Bible qu'il présenta à la dévotion des chrétiens présents ! Avec trois siècles d'avance sur son temps, par rapport à la place donnée chez lui et dans son enseignement à la Parole de Dieu.
Autre point étonnant pour l'époque : il osait alors prendre l'exemple des musulmans et de leur foi pour interpeller les chrétiens par rapport à leur façon de croire et de prier !
Il faisait aussi très confiance au laïcat, car pour lui, le Baptême était bien le sacrement essentiel qui fait de chaque chrétien quelqu'un de responsable et de missionnaire. Entre autres exemples, il confia l'animation d'une chapelle à un laïc, Jacques Boudaud, en un siècle où cela ne se faisait pas.. Et lors de ses enseignements, il donnait largement la parole aux gens qui l'entouraient.
Très moderne, il composa des chants sur des airs de l'époque, qui plaisaient aux gens, et ses cantiques, par la qualité de leur contenu, pouvaient être considérés comme un véritable catéchisme.
En pointe également, dans un autre domaine, à Fontenay-le-Comte par exemple, il installa un petit oratoire dans les halles, pour les commerçants.
Proche des SDF, plus que lui, tu meures ! Un bande de personnes, que les gens dits "honnêtes" qualifiaient de "vagabonds", le suivaient partout. C'est avec eux d'ailleurs qu'il se présenta à St Laurent-sur-Sèvre où, peu après, épuisé par une vie missionnaire plus qu'intense, il rejoignit celui en qui il avait mis toute sa foi : le Christ crucifié, mais ressuscité.
La place me manque pour vous partager une multitude d'autres faits semblables ; mais ce que je vous ai relaté est suffisant pour permettre de comprendre la grande exemplarité, sans parler de la modernité du témoignage de ce missionnaire au coeur de feu !
Dimanche prochain, à Pontchâteau, avec participation de près de 150 personnes de notre paroisse, se dérouleront les fêtes de la clôture de l'année du Tricentenaire du départ du P. de Montfort vers celui qu'il a si bien aimé en aimant et en servant ses frères humains !
Père de Montfort, merci d'avoir été pour votre époque, comme pour nous aujourd'hui, un Apôtre capable d'entraîner chacun à vivre l'Evangile "jusqu'au bout" !
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Olivier Gaignet
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20:20
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jeudi 8 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.981 : L'exemple de la Vierge Marie
En ce 8 septembre, fête de la Nativité de Marie, me revient cette belle histoire que nous a racontée Mgr Molères, lors de la retraite des prêtres à Chaillé. Alors que profitant de deux jours de pause, il se présente à la sacristie, à Lourdes, pour célébrer l'eucharistie, voici qu'on lui propose de présider, sur le champ, une messe avec participation d'au moins mille personnes, pèlerins individuels, touristes..., de passage à Lourdes. "On compte aussi sur vous pour faire une petite homélie."
"Je n'avais plus le temps de préparer ! Durant mon entrée, sur les 70 mètres entre la sacristie et l'autel, je pense tout à coup aux mystères joyeux, douloureux, glorieux ; j'avais au moins ma trame et, après l'évangile, comme j'ai pu, j'ai essayé de commenter cela. A la fin de la messe, une dame arrive à la sacristie : "C'est vous qui avez prêché ? Pouvez-vous me donner le texte de votre homélie ?" "Pourquoi ?" "Mon mari, agriculteur, s'est suicidé il y a quelques jours ; après la sépulture, comme je suis effondrée, j'ai décidé de venir à Lourdes, chercher une consolation, une lumière auprès de Marie. Arrivée hier soir, je suis venue à la messe, et j'ai entendu ce que vous avez dit sur les mystères douloureux, combien Marie a souffert de la mort de son Fils, et comment elle a gardé la foi. Cela m'a fait beaucoup de bien !"
Je trouve que cette histoire représente une très belle parabole pour expliquer comment Marie nous accompagne et nous guide, y compris à travers les difficultés, jusqu'à la la lumière. Marie aussi, à diverses reprises, s'est sentie dépassée par ce qui lui arrivait ; mais, bien loin de se cabrer, de se révolter, de tourner le dos à Dieu, elle a continué d'avancer, de croire, dans la nuit. Mère Teresa, d'ailleurs, a suivi de très près ce magnifique exemple !
Aujourd'hui, Marie se tient là, vigilante, auprès de nous, prête à nous permettre de faire le même chemin jusqu'à la lumière du Christ, au coeur des difficultés de notre vie.
Merci, Marie, de nous guider ainsi vers la lumière de ton Fils !
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Olivier Gaignet
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18:27
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lundi 5 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.980 : L'audience des blogs
Parmi tant d'autres moyens d'expression et de communication, les blogs tiennent encore une place relativement importante ; et il y a toujours de très nombreux sites. Hier soir dimanche, en surfant sur le Net, je suis tombé, sans le chercher, sur l'un des organismes qui, jusqu'en fin 2015, éditait chaque mois un classement des blogs en Europe : "Teads Labs". Et cela, à partir de plus de deux millions de blogs, dans 8 pays européens. Grâce à des algorithmes analysant toutes sortes de données à propos de chaque blog, le résultat est à la disposition de tout un chacun ; et cela, agrémenté de schémas personnalisés ainsi que des courbes révélatrices, s'il vous plaît, à propos de chacun des blogs !
Voici donc ce que j'ai découvert, avec un peu d'étonnement, en ce qui concerne l'Arche de Noé :
- au classement général de l'ensemble des blogs étudiés :
- en avril 2009 : 42.449° rang
- en septembre 2015 : 12.974° rang
- selon le classement multithématique :
- en avril 2009 : 31.235° rang
- en septembre 2015 : 6.088° rang
Autre surprise : vous pouvez lire tous les billets de ce blog sur les pages de "Teads Labs", y compris celui que j'ai écrit hier à propos de Mère Teresa ! Merci Teads Lebs, pour cette pub gratuite et instantanée ! C'est aussi cela, peut-être, qui explique que, comme je le constate sur les pages qui me sont attribuées dans les "coulisses " de ce blog, il est lu et suivi dans divers pays d'Europe, mais aussi, quoique de façon plus limitée (sauf aux USA), dans un certain nombre de pays répartis sur les 5 continents : une carte précise me l'indique journellement ; mais je ne la consulte que très rarement.
Souvent, de par les mails que je reçois d'un peu partout, je me demande comment les internautes peuvent avoir connaissance de ce blog de l'Arche de Noé ! Mais il s'avère qu'une foule de personnes, surfant sur le Net pour toutes sortes de raisons, sont à l'affût d'un message qui puisse répondre à leur soif de vivre et à leurs attentes. Un exemple typique, que vous pouvez vous-même contrôler, ce sont ces 2 jeunes qui ont écrit chacun un commentaire que vous trouverez attachés au billet n° 1.978, l'un d'entre eux, Teddy, étant un jeune dont j'avais totalement perdu la trace depuis une trentaine d'années ; l'autre provenant d'une jeune femme que je n'ai plus rencontrée depuis des années également ! Et je ne vous parle pas des mails que je reçois quasi quotidiennement.
C'est sans doute grâce à toutes ces connexions que je poursuis l'écriture de billets, parce qu'ils semblent être reçus comme utiles et motivants par vous, chers amis internautes, dont la fidélité me touche profondément !
Quant à Teads Labs, ils ont interrompu ce travail de classification ! Mais sans doute d'autres organismes prendront la relève...
Puisse Dieu vous bénir et vous accompagner dans votre recherche de ce Monde Nouveau que nous bâtissons ainsi ensemble !
P-S : suite à diverses demandes, voici le moyen de rejoindre le site de "Teads Labs" , en tapant, sur Google :
- soit : L'Arche de Noé influence Teads Labs
- soit : Teads Labs, blog de l'arche de Noé, d'Olivier Gaignet
Publié par
Olivier Gaignet
à
09:22
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dimanche 4 septembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.979 : Mère Teresa, ouvre grands nos portes et nos coeurs !
Le choc de deux réalités ce dimanche matin, sur France-Inter, puis France-Culture : sur France-Inter, à 8h, en 1° info, l'annonce de la canonisation de Mère Teresa, en termes fort émouvants : "elle accueillait tout le monde dans ses centres ; même quand il n'y avait plus de place, il y en avait encore : jamais un malheureux n'était refusé ni renvoyé..." Bravo les journalistes, pour ce bel hommage ! Puis, alors que je me rendais à St Laurent-sur-Sèvre, j'entends sur France-Culture un échange à propos du fait suivant : le président Hollande s'est engagé à accueillir 30.000 réfugiés sur un an (ce qui d'ailleurs ne s'est même pas réalisé !) : un effort minuscule d'ailleurs, comparé au million de réfugiés accueillis en Allemagne ! Et pourtant, que de critiques par rapport à un tel souhait, que de cris d'orfraies, venant même parfois, malheureusement - un comble ! - de "fidèles" chrétiens pratiquants : "Mais comment allons-nous faire pour accueillir tout ce monde ? et nos pauvres, eux, ne vont-ils pas être défavorisés par l'arrivée forcée de tous ces intrus ?" Le chroniqueur de France-Culture de faire alors le raisonnement suivant : "il y a 37.000 communes en France, et il y a bien au moins un logement libre dans 30.000 de nos communes ? Alors, que craignons-nous ?"
Mère Teresa, elle, n'est pas restée dans son canapé, à pleurer sur tous ces pauvres qui se précipitaient vers elle. Au contraire, elle les accueillait les bras ouverts, commençait par les embrasser, leur souriait, ne leur demandait pas de quelle religion ils étaient, les écoutait raconter leurs malheurs, leur trouvait un endroit pour se poser, les soignait, leur redonnait confiance et amour.
Notre société, que l'on juge trop souvent, et bien à tort, non chrétienne, déchristianisée, elle, ne s'y est pas trompée.. La preuve, outre, en ces jours, les hommages des médias non affiliés aux religions, cette décision extraordinaire de l'ONU de faire désormais chaque année du 5 septembre, jour anniversaire de la mort de Mère Teresa, la Journée Internationale de la Charité.
Proposée à tous comme exemple par la société civile, qui lui a aussi donné le Prix Nobel de la Paix en 1979, considérée en Inde, par les Hindous, comme une "présence divine", à l'égal de Shiva, reconnue sainte aujourd'hui par les catholiques, puisse son exemple nous aider à ouvrir toujours plus en grand les portes de nos maisons, de nos nations et de nos coeurs !
Publié par
Olivier Gaignet
à
18:25
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