Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 30 octobre 2022

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2783 : 80 ans, merci Seigneur, merci à vous !

 Récemment, je viens de fêter mes 80 ans.  Je n'en reviens pas ! Moi qui avais été condamné à ma naissance, et sauvé de justesse par le médecin de la famille, très placide, le docteur Marteil, que mes parents avaient vu courir pour la 1° fois, ce qui n'était pas du tout son style, alors qu'il bondissait vers sa voiture pour y prendre de quoi me sauver la vie. Mes parents avaient même envisagé, avec le curé du Gué de Velluire, tant mon cas semblait désespéré, que ma sépulture pourrait avoir lieu le mercredi suivant ; l'après-midi, avaient-ils même précisé !!!  Mais nous ne connaissons ni le jour ni l'heure !

Par contre, je me suis souvent demandé si j'avais bien été "digne" de cette vie que Dieu, et la médecine, m'avaient laissée. Quand je revois ma vie, tout ce qui n'a pas été merveilleux, tout ce que je n'ai pas su donner, toutes les occasions que j'ai pu manquer pour servir Dieu et les autres, je ne suis pas très fier de moi ! Il y a des pages de ma vie que j'aimerais mieux déchirer, des attitudes d'orgueil, de brouilles que j'aurais dû éviter ; et tant d'autres faiblesses dont je me sens encore coupable aujourd'hui. Ai-je bien employé le temps de ces 80 années ? Au début de chaque messe, quand la liturgie nous invite à reconnaître que nous avons péché, je n'ai aucune difficulté à me reconnaître pauvre et pécheur, et à demander le pardon du Père, et celui de tous ceux et celles que j'ai pu oublier, blesser, ou ignorer.

Mais je ne vais pas passer ma vie à me rouler dans la cendre ! J'ai plutôt envie de consacrer mon énergie à remercier Dieu et chacun de vous.  Merci à Dieu de m'avoir donné la vie, de m'avoir donné des parents et une famille où je me suis senti aimé, et de m'avoir appelé à son service, tout en me donnant les grâces nécessaires pour témoigner de son Evangile.  J'ai dû souvent décevoir Dieu, mais lui en tout cas ne m'a jamais déçu.

Merci aussi à vous qui me faites l'honneur de lire ces lignes, à tous ceux et celles qui m'ont accompagné, aidé, soutenu, interpellé, compris, aimé, bousculé, pardonné, éduqué, nourri, etc.  En rédigeant ce billet, comme depuis toujours, d'innombrables visages, dont les vôtres, défilent dans mon esprit. Et je peux dire que, quasiment chaque jour de mon existence, et à chaque heure même, j'ai eu la chance, le bonheur, la grâce, de trouver auprès de moi des frères et des soeurs qui, tels des Anges, des envoyés du Seigneur, ont su m'aider à avancer, à éviter des obstacles, à construire l'Eglise, à servir l'humanité. Qu'ils soient bénis, et récompensés comme ils le méritent !

Merci enfin de la confiance de tant d'entre vous, qui m'étonnera toujours. Je n'arrive pas à comprendre ce qui fait que des personnes ont pu se fier à moi, qui me sens si petit et si pécheur...  C'est vrai qu'une de mes priorités, cela a toujours été de valoriser les autres ; et cela même si je n'ai pas été toujours suffisamment fidèle à ce projet. Donner la parole aux autres dans les réunions comme dans les échanges personnels, aider chacun à prendre conscience de sa valeur et de la beauté de sa vie, cela a été une de mes passions.

Avec l'objectif également de travailler à donner une image "conciliaire" de l'Eglise, débarrassée de ses oripeaux et de ses grandeurs, plus fidèle à l'Evangile, enfin ouverte aux différences, aux pauvretés, mais aussi aux richesses de l'humanité. Avec une gouvernance plus fraternelle, une place équitable reconnue aux femmes, une écoute et un accueil des interpellations du monde, et un peu plus de joie, de simplicité, de fraternité et d'innovations dans les célébrations.

Depuis que j'ai eu 70 ans, j'ai l'impression de "faire du rab", d'avoir droit à un supplément de vie. J'en remercie le Seigneur, et je voudrais pouvoir continuer à le servir, ainsi que tous mes frères et soeurs, le temps qu'il voudra !  Merci à vous, par votre prière et votre amitié, qui me sont si chères, de m'y aider !

lundi 24 octobre 2022

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2782 : L'Evangile annoncé aux nations

 Voici l'homélie que j'ai partagée hier en l'église du Poiroux

 

En ce dimanche de la semaine missionnaire mondiale, je voudrais repartir de cette phrase de St Paul nous expliquant ceci, dans la 2° lecture : « Le Seigneur m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Evangile s’accomplisse jusqu’au bout du monde, et que toutes les nations l’entendent. »

Malheureusement, de nos jours, nombre de catholiques, déçus chez nous par la baisse du nombre des pratiquants comme par la multiplication des conflits à travers le monde, pensent que la mission n’a pas porté les fruits escomptés. J’espère, chers amis, que vous ne faites pas partie de ces chrétiens pessimistes, dont l’écrivain Georges Bernanos déclarait qu’ils étaient « des imposteurs ». Qui en effet, malgré des apparences parfois contraires,  pourrait douter du salut du Christ ? Voici quelques exemples.

Cette semaine vient de se tenir le congrès du parti communiste en Chine, un parti qui compte 90 millions d’adhérents. Et bien, savez-vous que ce chiffre n’est pas à la hauteur du nombre des chrétiens en ce pays, puisqu’il y aurait plus de 100 millions de baptisés en Chine, protestants compris ? Selon les sources des statistiques, les chiffres varient entre 70 et 110 millions ; mais il faut préciser que les chiffres officiels chinois ne tiennent pas compte des fidèles de l'Eglise souterraine, non reconnue officiellement, mais dont on pense qu'ils sont majoritaires. Tout en ajoutant que nombre de Chinois n'osent pas dire qu'ils sont chrétiens, afin d'éviter d'être ostracisés.Mais de tels chiffres manifestent le succès de la mission !

Passons en Afrique.  Il est de bon ton d’avancer, avec certitude, que l’islam fait des pas de géant sur ce continent, au détriment du christianisme. Or, d’après une enquête publiée par le journal « La Croix », si le nombre des musulmans en Afrique noire est passé de 11 millions en 1900 à 250 millions aujourd’hui, les chrétiens ont progressé, eux, de 7 millions à près de 500 millions. En d’autres termes, l’expansion chrétienne en Afrique subsaharienne, Maghreb non compris, connaît une croissance annuelle deux fois plus importante que celle de l’islam. A ce sujet, merci de prendre avec de grosses pincettes les chiffres que peuvent donner, dans les médias, ceux qui ont tout intérêt à nous faire craindre l’islam, en oubliant de préciser que le christianisme progresse deux fois plus vite que l’islam en Afrique ! Là encore, merci aux infatigables artisans de la mission !

Mais comment une telle expansion est-elle possible ? Disons que c’est avant tout l’œuvre de l’Esprit-Saint. Sous les fenêtres mêmes de mon presbytère, à Bamako, il y avait un immense tas d’ordures. Un jour, un jeune, que je ne connaissais pas, entre dans mon bureau, avec à la main une feuille déchirée, et me déclare ceci : « Je viens de trouver sur la décharge quelque chose d’intéressant d’écrit sur un papier : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, heureux les artisans de paix…. »  Est-ce que vous connaissez ce texte ?  J’aimerais bien avoir la suite ! » Je lui ai alors montré un évangile, et il a été heureux d’y retrouver le texte qu’il avait repéré sur le tas d’ordures. Ce jeune n’était pas musulman, mais de religion traditionnelle. Il a demandé alors à découvrir la religion chrétienne. Par la suite, il a été baptisé, et c’est aujourd’hui un laïc en responsabilité dans l’Eglise du Mali. Ce fait montre bien que ce n’est pas le missionnaire qui convertit les cœurs, mais bien plutôt l’Esprit-Saint et l’Evangile.

Et chez nous, en France, quel est le plus grand défi pour le christianisme ?  Est-ce la présence musulmane ?  N’est-ce pas plutôt le progrès de l’incroyance dans notre société ?  Pour notre Eglise comme pour nos paroisses, la tâche est immense. Et comme l’a dit l’équipe liturgique qui a préparé cette messe : « La mission, c’est aussi chez nous, tout près de nous, dans la vie de tous les jours, auprès de ceux qui ont besoin d’aide, de visite ou de service, dans le respect et la compréhension de chacun. »  Dans le même sens, vous serez très attentifs tout à l’heure aux intentions de la prière universelle, car elles sont très missionnaires !  Pendant un petit moment de silence, laissons l’Esprit-Saint nous inspirer sous quelle forme chacun de nous peut être missionnaire, en cette société peu croyante au cœur de laquelle Dieu, avec confiance, nous a placés !  Amen !

 

 

samedi 22 octobre 2022

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2781 : A l'écoute d'un moine bénédictin indien

Mais qu’est-ce qu’un moine bénédictin indien peut bien avoir à faire découvrir à des chrétiens ou autres en Vendée ?  Tel était pourtant l’objectif des deux groupes interreligieux du Pays Yonnais et du Pays des Olonnes, qui avaient organisé, avec Christiane Noël, la venue du Père John Martin pour qu’il nous fasse part de sa vision de l’Evangile et de la mission du Christ, à la lumière de son expérience en Inde, le dimanche 16 octobre, aux Etablières, à la Roche s/Yon.

Né en 1955, d’une mère hindoue et d’un père catholique, John Martin était prédestiné à entrer en résonance avec la tradition spirituelle de l’Inde et l’enseignement de Jésus. Directeur spirituel d’un ashram en Inde du Sud, fondé en 1950 par les Pères Henri Le Saux et Jules Monchanin, pionniers de l’aventure inter religieuse, John Martin enseigne une spiritualité qui souligne les éléments unificateurs des religions, tout en étant ouvert à ce qui dépasse les systèmes de croyances.

Pour lui, aucun doute : « Jésus-Christ est plus grand que le christianisme. » En effet, nous a-t-il expliqué, « Jésus n’est pas bloqué, enfermé dans une religion, fut-elle chrétienne. Il n’est pas concevable que le christianisme pense avoir l’exclusivité du Christ. Personnellement, j’ai été de tout temps un chercheur de vérité. Au départ, j’ai vécu une crise spirituelle ; j’avais du mal à croire que le christianisme puisse être la seule vraie religion. Mais le dialogue avec les autres religions m’a aidé à comprendre que Dieu était le Dieu de toute l’humanité et de toute la création ; et que notre rôle était de faire tomber les murs entre les croyants différents. »

Cependant, tout en oeuvrant à permettre des échanges entre religions, John Martin a fait la remarque suivante : « Il y a 50 ans qu’on vit le dialogue interreligieux, mais il n’y a pas de progrès ; on reste divisés ! Bien sûr, il est important que l’on puisse échanger ; chaque religion est unique en effet, chacune essaye de conduire vers Dieu ses fidèles ; mais toutes considèrent qu’elles ont la vérité.   Or, il ne suffit sans doute pas de s’écouter, d’entendre poliment nos différences. En réalité, chaque religion devrait chercher à identifier ses propres limites, se faire modeste ; alors seulement, l’on pourrait avoir un vrai dialogue, et accéder ensemble à un au-delà de nos religions.  Il nous faut reconnaître qu’il y a de la vérité dans les autres religions et nous en réjouir ! Tout en comprenant que ce type de dialogue va au-delà des étiquettes religieuses, pour permettre d’acquérir une nouvelle conscience ; et cela, dans une unité en un Dieu qui est amour, liberté et plénitude.» 

Parmi les nombreuses questions qui lui furent posées, l'on peut retenir celle-ci : « Jésus n’a-t-il pas fondé une religion, donné à Pierre les clefs de son Eglise ? » Mais John Martin de préciser ceci : « Le projet de Jésus n’était pas de créer une nouvelle religion. C’est vrai, il a donné des clefs à ses disciples ; mais cela a été interprété à tort comme des clefs ordinaires, qui signifient pouvoir, autorité, fermeture, emprisonnement… Alors que ce que Jésus a donné, c’était des clefs non physiques, des clefs de sagesse ; les clefs du Royaume de Dieu. Le but du christianisme en effet, c’est de libérer les gens, de leur laver les pieds, et non de les contrôler ou de les diriger.  Car l’objectif des religions, c’est de servir les êtres humains et de les aider à entrer dans le Royaume de Dieu.»

Impossible de résumer un échange aussi riche, auquel ont participé aussi 7 ou 8 proches du Bouddhisme en Vendée, autour du Lama Thrinlé. Avec cet éloge révélateur d’un participant non relié à une religion : « Tous les propos exprimés étaient audibles par quiconque, quelle que soit sa religion ou ses pensées philosophiques. » Dans un contexte tenté par les replis identitaires, ceci est un bel hommage à ce moine du bout du monde, pétri de l’Evangile !

                                                                                                       

dimanche 9 octobre 2022

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2780 : Vatican II, pour une Eglise au service du Bien Commun !

 Dans deux jours, le 11 octobre, nous vivrons le 60ème anniversaire de l'ouverture du Concile Vatican II par le pape Jean XXIII, le 11 octobre 1962.  Au cas où cela n'aurait pas été évoqué lors des messes de ce dimanche 9 octobre, quelle tristesse !  Il est vrai que, pour nombre de catholiques, ce Concile n'évoque à peu près rien, malheureusement. Et c'est peut-être l'une des causes de l'effondrement de notre Eglise catholique justement.

Oh, pardon ! J'oubliais ! Chez nous, dans l'ouest, le journal "Ouest-France", quant à lui, n'a pas manqué d'évoquer cet événement ; et cela, de façon éclatante, par un excellent éditorial de Laurent Marchand, en 1° page, dans l'édition datée des samedi 8 et dimanche 9 octobre. Ouf ! L'honneur est sauf ! Je vous renvoie à cet édito très éclairant. Si des évêques ou des curés de paroisse avaient ainsi rédigé une déclaration à propos de Vatican II, ils n'auraient pas fait mieux !

Mais pourquoi ce titre : "Une Eglise au service du Bien Commun" ?  Le Concile n'était-il pas destiné d'abord à sauver l'Eglise catholique ?  Là est la grande erreur !  L'Eglise n'existe pas pour elle-même en effet ; elle n'est pas d'abord, ni simplement, une sorte de "service d'entretien des âmes des croyants".  Elle n'a pas non plus, contrairement aux apparences et à ce que certains croient être son rôle essentiel, pour mission de préserver ses structures ni de vivre repliée sur elle-même.

En effet, comme le rappelle le célébrant à la fin de chaque messe, nous sommes missionnés pour tout à fait autre chose : "Allez dans la Paix du Christ !", nous dit-on.  C'est-à-dire : à présent, mettez-vous au travail, au service du Bien Commun, du bonheur de l'humanité et enfin de la Paix !  Or, l'on a cru longtemps que le rôle de l'Eglise, c'était de faire vivre notre paroisse, d'avoir des liturgies brillantes, de combattre les idées mauvaises du monde : jadis, le protestantisme, la démocratie, le socialisme, l'antisémitisme... ;  aujourd'hui, l'islam en général, les attitudes sexuelles dites "déviantes", tandis que nombre de catholiques sont agacés par l'insistance du pape à leur demander d'être plus accueillants aux migrants, pour ne prendre que ces exemples...

Or, quel a été le coeur du message du Concile ?  Dans ce qui est sans doute le texte le plus important voté alors par les évêques  -  la "Constitution (déclaration fondamentale) pastorale sur l'Eglise dans le monde de ce temps"  -  l'on peut découvrir, dans l'avant-propos, comme un résumé du projet conciliaire : "Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur coeur."

Mais en fait, est-ce bien cela qui motive la pastorale et les priorités de nos diocèses et nos paroisses actuellement ? Tandis que nous pleurons beaucoup sur nous-mêmes, et sur l'épuisement de l'Eglise catholique, dans une grande souffrance...  Mais la souffrance des hommes, elle, nous pose-telle question ?  Nous empêche-t-elle de dormir ?  N'aurions-nous pas, à la lumière des perspectives et des choix de Vatican II, à réinventer notre manière de vivre le christianisme ?

Le chrétien méthodiste Nelson Mandela avait bien compris cela quand il adressa, en 1997, aux responsables des diverses religions présentes en Afrique du Sud, cette feuille de route exigeante et ambitieuse : "Nous avons besoin que les institutions religieuses continuent d'être la conscience de la société, le gardien de la morale et des intérêts des faibles et des opprimés.  Nous avons besoin que les organisations religieuses participent à la société civile mobilisée pour la justice et la protection des droits de l'homme."

Dans le droit fil du Concile Vatican II, le sociologue allemand Hans Joas, dans son ouvrage "La foi comme option, possibilités d'avenir du christianisme", distingue quatre enjeux pour le christianisme du 21° siècle :

-  développer une éthique universaliste de la fraternité, capable de répondre aux différentes formes d'individualisme

-  défendre la personne contre le retour d'une vision scientifique naturaliste et réductrice de l'humain ; et sauvegarder l'ensemble de la Création.

-  maintenir une spiritualité à forte dimension communautaire, au sein d'une Eglise humble, ouverte aux laïcat, servante et pauvre.

-  rappeler à la société que l'idée de transcendance peut faire partie du patrimoine de l'humanité, dans le respect bien sûr des convictions de chacun, ainsi que des différentes religions et traditions de sagesse.

Puisse notre monde devenir meilleur !  Il en va de l'honneur de l'Eglise catholique, à la lumière de Vatican II, d'y avoir résolument contribué !


mercredi 5 octobre 2022

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2779 : Orthodoxes, protestants et catholiques réunis

 Et si, sur le département de la Vendée, ce n'était pas à la Roche sur Yon ou aux Sables d'Olonne que l'oecuménisme était le plus vivant ? Quelques récents événements pourraient le laisser penser... Ainsi, ces quatre initiatives prises récemment :

-  jeudi 7 juillet :  balade oecuménique de la Brossardière aux Carrières de Cheffois, suivie d'un concert d'orgue et d'un pique-nique à Vouvant.

-  dimanche 31 juillet :  pique-nique suivi d'un temps d'échange, et aussi de prière, entre la communauté catholique du Pays des Achards et celle des orthodoxes se retrouvant chaque dernier dimanche du mois à l'église de la Chapelle-Achard. 

-  samedi 17 septembre, fin d'après-midi à Chasnais, près de Luçon, qui a regroupé catholiques, baptistes, anglicans et protestants de diverses obédiences autour du thème de la création, pour un temps de prière et de partage.

-  et hier mardi 4 octobre, à la Chapelle-Achard, regroupement de 50 protestants, orthodoxes et catholiques pour un temps de prière oecuménique à l'occasion de la fête de François d'Assise.  Ceci dans le cadre du temps pour la création proposé, avec une dimension oecuménique, au plan national et plus largement, du 1° septembre au 4 octobre 2022.

La célébration était très belle !  Avec pour débuter une salutation, non seulement aux hommes et aux femmes de tous pays et de toutes conditions, mais aussi au soleil et à la lune, aux divers animaux et aux arbres de toutes les espèces...  Cela suivi d'une psalmodie invitant à écouter la création nous parler de Dieu.

Puis, un temps d'action de grâce nous invitant à être reconnaissants pour la pluie, le vent, les semences comme les récoltes.  Avec le rappel de Jérémie (2/4-13) : "Je vous ai fait entrer dans une terre plantureuse pour vous nourrir de tous ses fruits. Mais à peine entrés, vous avez profané ma terre..."

Très beau temps de réflexion animé par Olivier Bléneau, curé de la Mothe-Achard : "Pourquoi devons-nous nous préoccuper de la création ? Parce que c'est le lieu de la présence de Dieu, parce qu'elle nous est donnée... Dieu nous a confié le projet de recréer ce monde, avec le Christ."

La célébration s'est terminée par une prière d'intercession d'un autre type : "Dieu d'amour, aide-nous à donner refuge à tous les animaux et à toutes les plantes avec lesquels nous vivons..."

Un des aspects les plus marquants de cette rencontre, ce fut la présence emblématique du Père Alexis Struve, du Patriarcat de Constantinople, venant de Nantes ; il accompagne la communauté orthodoxe locale. Il nous a rappelé que le patriarche de Constantinople, Bartholomée, surnommé "le patriarche vert", est un pionnier de l'écologie chrétienne. C'est lui qui a fait du 1° septembre la journée de la protection de l'environnement dans l'Eglise orthodoxe.

De leur côté, les protestants présents nous ont expliqué en quoi consistait "l'Eglise verte", avec nombre d'actions comme une marche de la contemplation au printemps dernier, une expo "verte", etc.

Pour la suite, des propositions d'actions communes ont été avancées.  Affaire à suivre, pour un oecuménisme non seulement dans les églises et les temples, mais aussi dans la vie !