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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 29 juillet 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2855 : La mer, fenêtre immense sur l'infini de Dieu...

 Sur cette belle côte vendéenne, c'est évident, tout commence par la mer, et par elle, tout finit ! Et il est vrai que l'été en cette jolie région nous permet d'embarquer vers des horizons d'azur, de bon vent et de bonheur. D'ailleurs, qui d'entre nous, face à la mer immense, surtout quand elle bouge un peu, ne s'est jamais senti l'âme d'un navigateur emporté vers le grand large ?      

Et si la mer était comme une fenêtre immense, ouverte, pour nous, sur l'infini de Dieu ? Et si la grâce des vacances, c'était de nous offrir, dans le reflet argenté des vagues, la source de la vie sans fin, et le visage caché de notre Dieu ?

En tout cas, pour traverser l'océan de nos vies, il nous faut certainement laisser la mer nous parler ; y deviner la main qui, tendrement, nous porte et nous relève, quand nous sommes dans le creux de la vague ; afin que nous puissions repérer en elle, cachée, mais présente, la trace de l'Eternel.

Voici que, sans tarder, il nous faut aussi voguer sur nos mers intérieures, en cet espace secret, au plus profond de nous-mêmes, là où s'avance vers nous celui qui peut nous conduire vers des horizons sans fin.

Baudelaire avait raison, qui déclarait :              

"Homme libre, toujours, tu chériras la mer !    

 La mer est ton miroir : tu contemples ton âme,  

 Dans le déroulement infini de sa lame."                                                              

Merci Seigneur pour l'immensité de l'océan qui nous parle de toi !     

Et si Dieu nous avait placés au au bord de l'océan, cet été, pour que nous nous laissions éduquer, transformer, convertir, par l'harmonie et la splendeur toujours changeantes du ciel et de la mer ? 

Sachons en tout cas, toujours plus, faire le lien entre le ciel, la mer, Dieu et notre vie !                                            

dimanche 23 juillet 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2854 : Les prêtres africains en France

Les prêtres africains en France sont de plus en plus nombreux, et cela ne surprend personne, quand on sait que la majorité des prêtres dans notre pays a plus de 75 ans. Dilemne pour les évêques : comment maintenir les messes et la sacramentalisation, s'il n'y a plus de prêtres disponibles pour les assurer ?  Les prêtres originaires d'Afrique, et parfois aussi d'Asie ou d'ailleurs, quoiqu'en nombre moindre, sont alors les bienvenus.  Il nous faut savoir les remercier de leur présence !

Sur le terrain, tout n'est pas simple : certains prêtres étrangers, pour des raisons diverses, sont bien acceptés et savent s'intégrer ; tandis que d'autres peinent à entrer dans notre culture ainsi que dans une autre vision d'Eglise, et à s'adapter aux pastorales locales.

Balayons d'abord les préjugés : les prêtres qui nous arrivent d'au-delà de nos frontières sont aussi intelligents, aussi dévoués, aussi dynamiques, sinon plus, que nos prêtres français. La 1° chose à faire, c'est de savoir les accueillir, les comprendre et les soutenir.  Mais l'on attend aussi d'eux une certaine réciprocité : qu'ils sachent par exemple respecter la vie, les projets et l'histoire des Eglises locales. 

Question : comment les prêtres qui sont envoyés en France sont-ils préparés ?  Personnellement, avant d'être envoyé au Mali, à la demande de l'archevêque de Bamako, j'avais suivi une formation sérieuse de 2 ou 3 ans, où l'on m'avait indiqué comment me situer par rapport à l'Eglise de ce pays, son clergé et l'ensemble du peuple chrétien au Mali. Je n'oublierai pas ce que l'on m'avait dit lors de mon arrivée : "Gaignet, tu commences par fermer ta g... !"  C'était très clair, et j'ai essayé de m'y conformer.

Lorsqu'un prêtre arrive dans un autre pays, il  doit se situer en serviteur.  Pas facile quand, en Afrique, le statut du prêtre est tout autre : ce sont les prêtres qui commandent ; tandis qu'en, France, la direction est plus collégiale, et davantage partagée avec des laïcs !

D'autre part, il faudrait que notre Eglise de France soit davantage adulte, et qu'elle sache enfin se prendre en main : sauf le respect que nous leur devons, ce n'est pas aux prêtres étrangers de résoudre la crise des vocations en Europe !  Comment nous donnons-nous les moyens d'avancer en nous appuyant sur nos propres forces ?  Par exemple, dans nombre d'endroits, des diacres pourraient s'avérer d'excellents rassembleurs de communautés...

Ainsi que l'a exprimé l'archevêque de Luxembourg, le cardinal Jean-Claude Hollerich, dans le journal "La Vie" du 25 mai dernier : "Nous arrivons à un moment où nous devons nous poser des questions sérieuses sur le sacerdoce.  Si une communauté n'a pas de prêtre, on peut par exemple demander aux fidèles de cette communauté de discerner qui, parmi eux, pourrait être ordonné pour assurer l'eucharistie et une présence du Christ dans cette communauté.  Le système actuel ne fonctionne plus, et cela ne va pas aller en s'améliorant.  Mais beaucoup d'évêques ont peur de tirer les conséquences de cette situation.  Les prêtres  "Fidei donum" (prêtres envoyés, qui restent attachés à leur diocèse d'origine et y reviennent après plusieurs années passées en mission) peuvent permettre de trouver une solution temporaire mais, à la longue, cela ne peut pas fonctionner. Le changement est bien trop grand.  Si l'on envoyait en Europe des missionnaires, formés à la mission, ce serait différent, mais c'est rarement le cas."   C'est tout l'article de cet archevêque clairvoyant qu'il faudrait relire et méditer !

Des prêtres étrangers demeureront toujours les bienvenus en France, mais à condition que cela n'empêche pas nos communautés de rechercher des solutions nouvelles pour la prise en charge de nos paroisses.  Et l'on pourrait aussi soulever la question du fait que ces prêtres qui sont en France manquent à leurs pays d'origine.  Les statistiques officielles du Vatican révèlent en effet qu'il y a trois fois moins de prêtres par catholique en Afrique qu'en Europe.  Des diocèses africains peinent aussi à recruter ; ne pas déshabiller Pierre pour habiller Paul, c'est aussi à prendre en considération !

Et si, plutôt que de laisser se dégrader la situation, il était possible de discuter de tout cela au sein de la conférence des évêques de France, entre évêques européens, et dans les conseils presbytéraux ? Pourvu que le prochain Synode s'empare de tels enjeux !

lundi 17 juillet 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2853 : Jane Birkin ira-t-elle au ciel ?

Jane Birkin vient de nous quitter. C'était une femme décomplexée, libérée, au sens où on l'entendait en la période de mai 68.  Elle a semblé sulfureuse à beaucoup. Rien à voir avec une sainte, du moins apparemment.  Peut-être certains "bons chrétiens" ont-ils un peu haussé les épaules en apprenant son décès : "Elle n'était pas de notre bord !"  La drogue, l'argent, le sexe, une conduite scandaleuse, le laisser-aller, en un mot, le péché !

Et pourtant, Jane Birkin a toujours été une femme très engagée au services des autres. En témoignent ses multiples engagements, que ce soit contre la peine de mort, à propos du sida et en faveur de nombreuses causes humanitaires.  Elle était présente aux actions de Médecins du Monde, de SOS Syrie, de l'Unicef, en soutien aussi des "enfants de la terre" avec Yannick Noah. Elle a participé à des marches de soutien aux réfugiés, très touchée qu'elle était par la crise des migrants. Elle a été porte-parole pour Amnesty International : la Tchétchénie, le Tibet, etc.  Marraine du Téléthon également. Et d'autres activités encore...

Un jour, Thierry Ardisson lui demandant si elle n'en fait pas un "peu trop", elle lui répond qu'on ne peut pas compter ses efforts et que cela représente d'abord un apprentissage et un enrichissement personnel. Elle ajoute : "Il faut toujours avoir de l'espoir."

Pour en revenir à ma première question, je repense à ce que disait Charles Péguy, en parlant de "ces athées qui ruissellent d'Evangile", ajoutant : "Le corps du Christ est plus étendu qu'on ne le pense."  Que croyez-vous qu'en pense le Dieu-Père ?

Ainsi que le disait l'abbé Pierre, la différence n'est pas entre ceux qui croient en Dieu et les non croyants.  Elle est entre ceux que l'on pourrait appeler les "suffisants", et les "communiants".  Et il ajoutait avec humour : "J'ai connu beaucoup de croyants qui étaient "suffisants", et beaucoup de non croyants qui étaient des "communiants."

Un souvenir personnel à propos de Jane Birkin en terminant : alors que, sac à dos,  nous visitions Téhéran, André et moi, lors de notre périple en 1970 vers Katmandou, un groupe de jeunes nous invita à prendre le thé. Ils écoutaient de la musique, et nous avons écouté ensemble la chanson, en français, de Jane Birkin : "Je t'aime...moi non plus."  Ce sulfureux duo (1969), une chanson jugée obscène par le journal du Vatican, "L'Osservatore Romano"...  Les jeunes, sans doute informés du sens de cette chanson, en anglais, nous en ont demandé la traduction : "Je vais et je viens, entre tes reins..."  On s'est sentis un peu gênés !  Ah ! les joies de la rencontre à l'international !

dimanche 16 juillet 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2852 : "Elles sont belles, les Soeurs !"

 Cela s'est passé il y a quelques jours, dans une paroisse de Vendée, que les Soeurs des Sacrés-Coeurs, dites "de Mormaison", vont quitter.

Ces religieuses sont en lien habituel avec des filles, qui ont souhaité leur dire au revoir.  Une de leurs animatrices leur a demandé pourquoi elles tenaient à passer saluer les Soeurs ; et pourquoi en général elles aimaient aller chez elles.  La réponse est étonnante : "Pourquoi ?  Mais parce qu'elles sont belles !"

Réponse inattendue !  Les Soeurs ont beaucoup ri... Pour info, elles sont âgées de 79 à plus de 90 ans !  Réaction magnifique de la part de ces jeunes, qui ont su voir, chez ces femmes consacrées, le beau visage de l'accueil et de l'amour.

Parfois, on se demande : mais qu'est-ce qui sauvera l'Eglise ?  Je pense que ce sont des jeunes comme ces filles, ouvertes, sensibles à l'engagement des Soeurs. Et aussi des communautés de Soeurs comme celles-ci, qui sont tout amour, et qui portent sur leur visage et dans leur attitude la beauté de l'Evangile.

Pour ces Soeurs, il a été douloureux de constater qu'il n'y avait pas un mot à leur sujet dans le bulletin paroissial de juillet, après des dizaines et des dizaines d'années de présence sur cette paroisse.  Je leur ai dit : "Ce n'est pas grave !  Regardez l'attitude de ces jeunes filles !  Et réjouissez-vous de tous ces voisins, ces amis, ces paroissiens qui vous ont fait part de leur reconnaissance profonde pour la belle mission que vous avez accomplie au milieu d'eux !"

Mes Soeurs, n'ayez pas de ressentiment sur le fait que les responsables de la paroisse et du bulletin aient "oublié" de vous remercier.  Jésus avait envisagé une telle situation : "...Le maître a-t-il de la reconnaissance envers ce serviteur parce qu'il a fait ce qui lui était ordonné ?  De même, vous aussi, quand vous avez fait tout ce qui vous était ordonné,  dites : "Nous sommes des serviteurs quelconques.  Nous avons fait seulement ce que nous devons faire." (Luc 17/7-10)

En tout cas, le Peuple de Dieu, lui, à travers ces petites filles, s'est senti aimé, et il a su vous remercier !

A méditer, cette réflexion du Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry : "Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatiguant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications."


vendredi 14 juillet 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2851 : Un 14 juillet à New-Delhi

 C'est la présence en France du premier ministre de l'Inde, le très controversé Narendra Modi, invité d'honneur  -  mais est-ce que le terme "honneur" convient bien ?  -  qui m'a donné l'idée de ce billet.

Il y a 53 ans, le 14 juillet 1970, je me trouvais à New-Delhi. Avec André, sac à dos, nous avions déjà traversé la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan et le Pakistan, avant d'arriver enfin en Inde. 

Chaque jour, nous prenions des notes, et c'est en les relisant que je trouve trace de ce 14 juillet loin de la mère-patrie.  Mais nous n'étions pas invités d'honneur dans le pays.

A notre arrivée en Inde d'ailleurs, nous ne savions même pas que nous étions arrivés dans ce pays !  A environ 200 kms de la frontière, au Pakistan, un soir, nous avons été ramassés par un camion, nous disant qu'il se dirigeait vers l'Inde. Au bout d'un moment, nous nous sommes retrouvés, dans la nuit, sur des pistes très mauvaises. A l'arrière du camion, nous étions bousculés par les bagages transportés, très mal arrimés.  Impossible de fermer l'oeil ! 

 Au matin, le chauffeur nous a simplement dit : "L'Inde, c'est par là !"  Nous avons marché jusqu'à un village, en demandant par où aller en Inde, et l'on nous a répondu : "Mais vous êtes en Inde ! Vous avez sans doute voyagé dans un camion de contrebandiers, et celui-ci n'est pas passé par la frontière officielle..."  D'où un problème imprévu lorsque nous avons voulu quitter l'Inde : au poste-frontière, faute de visa d'entrée, on nous a fait de grosses histoires, trop longues à raconter, coupables que nous étions : "Vous n'êtes jamais entrés en Inde !" nous a-t-on alors répété sur tous les tons !

Le 14 juillet, mauvais Français que nous étions, nous ne sommes pas allés goûter les petits-fours peut-être prévus à l'ambassade de France.  Très fatigués, nous avons trouvé un petit hôtel pas cher, pour nous laver et nous reposer ; faire un peu de lessive aussi.  Puis nous sommes allés à l'ambassade du Népal, pays dans lequel nous passerons ensuite une dizaine de jours, sur le toit du monde.

Nous avons pris alors ce que l'on appelle en Inde un fiacre  -  ce qu'on nomme aussi en Inde "un taxi-cheval"  -   un peu gênés quand même de nous laisser traîner par un pauvre cheval famélique. Dans une côte difficile, André et moi, nous sommes descendus, pour pousser le fiacre. Mais le cocher nous a engueulés, et demandé de reprendre notre place à l'intérieur...

Pour marquer le 14 juillet, nous avons décidé de nous offrir un bon repas, pour une fois, dans un restau non végétarien : une "vegetable soup" et un "mutton roast", le tout arrosé d'un "tchaï" (thé).

Moment très fort ensuite : la visite au Mémorial de Gandhi, là où il a été assassiné, et incinéré.  C'est tout simple : une pierre tombale en marbre. Nous étions très émus.

Puis, autres visites diverses... J'abrège !  Nous avons terminé la journée en allant voir un film apparemment très célèbre : "Himuat", et réellement fameux.

Puis, nous allés dormir, en criant bien sûr : "Vive la France !"

Les vacances forment la jeunesse, c'est bien vrai !

dimanche 9 juillet 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2850 : "Ceux qui vivent sont ceux qui luttent !" (Victor Hugo)

 Très beau témoignage dans le "Ouest-France" de ce dimanche, page 15 du cahier sur le sport, de la part de Tifany Huot-Marchand.  Le 9 octobre 2022, Tifany ne se relevait pas après une chute lors d'une compétition de short-track. A 28 ans, Tifany était paralysée, la moelle épinière touchée. "Je ne vais pas bien. J'accuse le coup. Je pleure beaucoup. Après vingt ans sur la glace, c'est dur. Je ne dors pas beaucoup la nuit. Je suis dans le flou. Du jour au lendemain, je me retrouve sans rien." Quitter le patinage artistique, c'est terrible pour elle !

Quand on a participé à deux Jeux Olympiques, en Corée du Sud en 2018, puis à Pékin en 2022, se retrouver paralysée, c'est un choc terrible ! Tout va-t-il s'arrêter là ? Tyfany est-elle condamnée à rester désormais dans le néant ?  Non, car elle poursuit ainsi : "Il faut que je me réinvente des challenges, que je construise des projets.  Je ne peux pas m'empêcher de penser à ce que je vais faire de ma vie dorénavant. J'ai reçu beaucoup de messages.  On me dit que ça va aller, que je vais retrouver mon chemin.  Je sais que je vais rebondir..."

Cela fait du bien de rencontrer de tels témoignages !  Merci à "Ouest-France" de nous donner souvent de tels exemples qui font du bien. En lisant cette page, je pensais à des personnes faisant partie ou non de mon entourage ou de mes relations qui, atteintes cruellement par un veuvage, une pénible séparation, un cancer, un échec professionnel, etc., refusent de tomber dans les lamentations ou la désespérance.

Et je rends grâce au Seigneur quand j'entends les uns ou les autres "rebondir", pour reprendre le terme de Tyfany, et se donner des challenges, des défis, afin que le mal ou l'échec n'aient pas le dernier mot.  A ce propos, les textes liturgiques de ce dimanche peuvent d'ailleurs être d'un grand soutien :

-  psaume 144 : "Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés."

-  Romains 8/9... : "Le Christ donnera la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous."  

-  Matthieu 11/25... : "Venez à moi,vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos."

J'aime bien aussi cet "appel" de Victor Hugo : "Ceux qui vivent sont ceux qui luttent."

mercredi 5 juillet 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85 n° 2849 : Et si la France apprenait enfin l'humilité !

 Devant tout ce qui vient de se passer dans notre pays, comme vous, je suis sidéré ! Et je ne vais pas faire ici une analyse supplémentaire de la situation ! On en a déjà assez entendu... Par contre, ce qui continue de me surprendre, c'est que l'on dirait que nul n'a tiré des leçons de nos multiples erreurs, particulièrement vis-à-vis des populations qui nous arrivent d'autres milieux et d'autres cultures, et cela depuis de trop longues années.

Quelles erreurs ?  Vous les connaissez aussi bien que moi !  Si tant de jeunes semblent ne pas aimer la France, il y a des raisons que nous connaissons tous, si nous prenons le temps de faire notre examen de conscience, et en ne mettant pas forcément toutes les causes de ces troubles seulement sur le dos de cette "racaille", comme un ancien président a osé qualifier ces jeunes qui ont peté les plombs.

Nous les traitons de "sauvageons", de "nuisibles".  Mais est-ce que cela ne contribue pas à donner à ces jeunes une image négative et destructrice, qui ne correspond pas à ce qu'ils aimeraient être ?  Cela fait trop longtemps que les banlieues brûlent ; mais depuis toujours, nous regardons ailleurs.  La preuve, dimanche dernier, j'ai entendu dire que, dans diverses églises, y compris sur Bourgenay, l'on n'avait même pas évoqué ces événements déroutants...

Et si l'on devenait un peu plus humbles tout d'un coup ?  Il semble difficile d'admettre que d'autres pays européens font peut-être mieux que nous !  Et si l'on reconnaissait enfin franchement nos manques, nos erreurs, vis-à-vis de ce qui se passe dans nos banlieues ? Et si nos responsables et nous-mêmes, nous prenions le temps de méditer, et de mettre en pratique cet appel de Saint-Exupéry disant :        

     "La démocratie doit être une fraternité ; sinon, c'est une imposture !"

Alors que, comme le soulignait Marcel Proust : "Le comble de l'intelligence, c'est la bonté !" En conséquence, mettons-la un peu en veilleuse ! Arrêtons de vouloir donner des leçons d'en haut au monde entier : aux parents souvent démunis de ces jeunes  émeutiers, aux maires qui font tout leur possible, aux éducateurs qui manquent de moyens, aux policiers épuisés ; mais aussi aux autres pays européens, aux Maliens auprès desquels nous n'avons pas su nous faire aimer, aux Ukrainiens insuffisamment soutenus, etc.

Un jour se révèleront les choses en vérité : 

-  Matthieu 20/16  :  "Les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers."

-  Talmud : "J'ai vu un monde bizarre : les grands étaient en bas, et les petits étaient en haut."

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Rajout du 6 juillet : Magnifique édito de Jean-François Bouthors, en 1° page de "Ouest-France" le 6 juillet, à lire et à méditer : "Ce dont nous avons besoin, c'est d'humanité."

Rajout du 8 juillet  :  titre d'un article du journal "La Croix L'Hebdo" du 8 juillet : "Après les émeutes, l'humilité obligée".