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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 31 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2580 : Le message "anti-virus" lancé par les marins du "Vendée Globe" à notre société

Ce dimanche matin, j'ai entendu sur France-Inter une interview du Dr Frédéric Tangy, chef du laboratoire d'innovation vaccinale à l'Institut Pasteur, qui vient de publier, avec le Dr Jean-Nicolas Fournier, médecin militaire : "L'homme façonné par le virus", aux éditions Odile Jacob.

J'entendais en même temps des nouvelles de la course du "Vendée Globe", et je me suis posé la question suivante : qu'est-ce qui façonne l'homme exactement ? Si l'influence mortifère du virus sur nos existences confinées n'est évidemment pas à négliger, n'y aurait-il pas des leçons à retirer de l'expérience étonnante que représente cette "chevauchée fantastique" sur toutes les mers du globe ?

Tandis que nous entrons, la tête basse et le visage un peu triste, dans une nouvelle période de distanciation et de déception, façonnés, déformés par la peur du virus en effet, voici qu'une poignée d'hommes et de femmes viennent de nous donner une sacrée leçon de vie. Damien Seguin, par exemple, né sans main gauche, qui aurait pu se replier sur son handicap, et qui déclare : "Il faut aller au bout de ses rêves !  La différence qui est la mienne, j'en ai fait une force ; et aujourd'hui, je la mets au service des autres." Damien ne s'en est pas vanté, mais il suit de très près un foyer d'accueil spécialisé, à son nom ; foyer qui se situe à Luçon, en Vendée, et qui accueille une trentaine de personnes souffrant de troubles autistiques ou psychiques.

"Merci pour nous !"  Voilà le message qu'une femme en fauteuil roulant est venue adresser à Damien, jeudi, lors de sa conférence de presse, à lui qui est bien moins handicapé avec une seule main que la plupart d'entre nous. Damien pourrait écrire son histoire avec un titre tel que : "L'homme est façonné par son courage".  Arrivé 4°, le roi Jean a confié : "Peu de gens me voyaient à ce niveau-là, mais je pensais en être capable."

Quelle magnifique leçon de vie nous donne également Jean Le Cam, se plaçant à contre-courant de ce qui fait boiter notre société !  Sans foils, avec un budget modeste, sur son vieux bateau "Hubert" un peu démodé (2008), ce qui ne l'a pas empêché de se tenir tout un moment en pole position, avec une côte cassée en fin de parcours, s'étant battu avant le départ contre la spirale inflationniste des coûts des bateaux, qui exclut les PME et les jeunes skippers, voici un homme qui illustre ce qu'est une vraie liberté, un irréductible optimiste, au mépris du poids de l'âge (62 ans).  La leçon : même petit, même fracassé, même sans grands moyens, si tu le veux vraiment, tu peux y arriver !

L'exemple de ténacité de Yannick Bestaven peut nous être fort utile également, à nous qui sommes atteints par une certaine déprime en ces temps-ci : "Quand j'ai perdu 450 miles, au large du Brésil, dans la pétole, je me suis accroché.  J'étais 5°.  Je ne vais pas le cacher, j'ai peté un plomb ! Arriver à retrouver les ressources pour repartir et pour y arriver, ça a été très dur ; mais j'ai pu remonter à la force des bras. J'ai cru en mes chances, je ne voulais pas mollir. On a eu des conditions difficiles ; dans un "Vendée Globe", on doit aller chercher la force bien au fond de soi."

 C'est avec regret que, faute de place, je ne peux citer d'autres skippers aussi méritants, à commencer par Charlie Dalin ; mais leur message est identique. Question : notre société sera-t-elle capable de se laisser interpeller par un tel souffle de vie ? Arrêtons de pleurer sur nous-mêmes, n'hésitons pas à foncer dans le brouillard de l'existence avec une lumière au fond du coeur, développons et vivons notre sens de la fraternité, donnons du sens à ce temps que nous traversons, aidons les naufragés autour de nous à garder la tête hors de l'eau, confions en permanence notre traversée de l'existence, sur les flots tumultueux de la vie, au Skipper suprême, le Christ Sauveur. Celui qui a vaincu le virus de la mort saura nous donner la main en temps voulu, et nous sortir, vivants et lavés de tout mal, des terribles eaux de l'anéantissement final !

Pour rejoindre le message de l'évangile de ce dimanche, puisse Jésus chasser de notre société, ainsi que de nos coeurs, avec notre concours actif, le démon, le virus diabolique, du mal et de la peur !

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SANTIANO  :  cette chanson magnifique de Hugues Auffray, qui ne vieillit pas, interprétée par les Marins d'Iroise  :

 https://youtu.be/qYyaKNvcKEA

 

samedi 30 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2579 : "Il faut dire je t'aime, tant qu'il en est temps..." (Frédéric François)

Chanson pour temps de confinement   (et autres temps !)
 
Oui, c'est ainsi que j'aurais envie d'intituler cette magnifique chanson de Frédéric François, que je vous propose d'écouter et de méditer en ces jours !  En effet, alors que nous souffrons d'être séparés de ceux que nous aimons, n'est-il pas plus important que jamais, "tant qu'il est encore temps, de dire "je t'aime" à tous ceux qu'on aime, tant qu'ils sont vivants..." ? 
 
Sans oublier les personnes isolées, malades, ne pouvant se déplacer ! Un simple coup de fil, comme nous y invite dès le départ le premier couplet : "un jour, il suffira d'un simple geste pour que (leur) vie s'éclaire, dans une lumière qui (les) accompagnera..."
 
Merci à Suzanne qui m'a suggéré de vous partager cette chanson ! 
 
 
Quelquefois il suffit
D'un téléphone ou d'un mot qu'on écrit
À quelqu'un qui espère et qui attend
Un ami ou un frère

À ceux qu'on perd de vue
Parce que la vie
Les a changés de rue

Le temps est un voleur
Un désamour
Un sablier sans coeur

Il faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'ils sont vivants, vivants
Il faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'il en est temps, encore temps

Quand je pense à ma mère
Que j'aurais dû aimer comme une prière
Et ton regard de femme
Qui m'attendrit, parce que tu es ma femme

La vie n'est qu'un éclair
Une illusion
Qui s'évanouit dans l'air

L'amour, celui qu'on donne est une clé
Qui fait vivre les hommes

Il faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'ils sont vivants, vivants
Il faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'il en est temps, encore temps

Il faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'ils sont vivants, vivants
Il faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'il en est temps, encore temps

Un jour, il suffira
D'un simple geste
Et d'entendre vos voix

Pour que ma vie s'éclaire
Dans une lumière
Qui m'accompagnera

Il faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'ils sont vivants, vivants
Il faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'il en est temps, encore temps

Il faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'ils sont vivants, vivants
Il faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'il en est temps, encore temps

Ll faut dire je t'aime
À tous ceux qu'on aime
Tant qu'ils sont vivants, vivants
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Si besoin, voici un autre lien pour écouter et voir la superbe chanson de Louis Chedid qu'Elodie a eu la bonne idée de nous proposer (voir son commentaire)  :
 

vendredi 29 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2578 : "L'Eglise n'a été bâtie que pour les pauvres." (Bossuet)

 Pour nombre de nos contemporains, évoquer Bossuet (1627-1704), cela fait un peu vieillot et poussiéreux. Et pourtant, avec son talent inégalé, à travers ce sermon resté célèbre, encore cité cette semaine sur France Culture, nous sommes bien entraînés au coeur de l'Evangile.  Bosssuet était évêque de Meaux ; il prêchait en des termes semblables devant Louis XIV.  Imagine-t-on des évêques aujourd'hui parler ainsi, devant les puissants et à la face de tous les catholiques ?  Mais si !  François le fait...  (voir billet d'avant-hier) Relisons et méditons cette belle exhortation de Bossuet, des plus actuelles s'il en fut !

 

Nous devons à Bossuet un sermon célèbre sur l’éminente dignité des pauvres. En voici quelques extraits.

« Parce qu’on méprise leur condition, il (Dieu) relève leur dignité ; parce qu’on croit ne leur rien devoir, il impose la nécessité de les soulager ; et afin de nous y engager par notre intérêt, il ordonne que les aumônes nous soient une source infinie de grâces. (…)

Cette ville (construite par le Christ), c’est la sainte Eglise ; et si vous me demandez, Chrétiens, pourquoi je l’appelle la ville des pauvres, je vous en dirai la raison par cette proposition que j’avance : que l’Eglise, dans son premier plan, n’a été bâtie que pour les pauvres, et qu’ils sont les véritables citoyens de cette bienheureuse cité que l’Écriture a nommée la cité de Dieu. (…)

Et n’est-ce pas pour cela, mes frères, que ce même Dieu humilié, voulant, dit-il, remplir sa maison (Lc 14,23), ordonne à ses serviteurs de lui aller chercher tous les misérables ? Voyez comme il en fait lui-même le dénombrement : Allez-vous-en, dit-il, dans les coins des rues, et amenez-moi promptement, qui ? Les pauvres et les infirmes ; qui encore ? Les aveugles et les impotents. (Lc 14,21).2 (…)

C’est de quoi il prétend remplir sa maison : il n’y veut rien voir qui ne soit faible, parce qu’il n’y veut rien voir qui n’y porte son caractère, c’est-à-dire la croix et l’infirmité3… C’est pourquoi le divin psalmiste les appelle les pauvres de Dieu (Ps 72,2)*** »

En effet, n’est-ce pas à eux qu’a été envoyé le Sauveur ? « Dieu m’a envoyé, nous dit-il, pour annoncer l’Evangile aux pauvres » (Lc 4,18). Ensuite, n’est-ce pas aux pauvres qu’il adresse la parole, lorsque, faisant son premier sermon sur cette montagne mystérieuse, où ne daignant parler aux riches sinon pour foudroyer leur orgueil, il porte la parole aux pauvres comme à ceux qu’il devait évangéliser ? « Ô pauvres, que vous êtes heureux, parce qu’à vous appartient le royaume de Dieu !4 » (Lc 6,20)

  1. Bossuet, Sermons et oraisons funèbres, éditions du Seuil, 1997, p. 19-20. 
  2. Bossuet, op. cit. p. 19. 
  3. Plus loin dans le même sermon, il revient sur cet argument en disant : « La couronne de notre monarque est une couronne d’épines : l’éclat qui en rejaillit, ce sont les afflictions et les souffrances. C’est dans les pauvres, c’est dans ceux qui souffrent, que réside la majesté de ce royaume spirituel. Jésus étant lui-même pauvre et indigent, il était de bienséance qu’il liât société avec ses semblables, et qu’il répandît ses faveurs sur ses compagnons de fortune. » ibid. p. 31. 
  4. Ibid. p. 24. 

***Psaume 72/1-2  :  "O Dieu, donne au roi tes jugements, donne à ce fils de roi ta justice, pour qu'il gouverne ton peuple avec justice, avec les jugements que réclament les pauvres."

_________________________ 

J'ose espérer que vous n'allez pas être trop choqués par le contraste entre l'exhortation de Bossuet et cette chanson de Frédéric Fromet que je vous invite à écouter avec attention.

Bossuet - Fromet, même combat : qu'en pensez-vous ?

 https://youtu.be/SjEQeRkyUNE

jeudi 28 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2577 : Le mal, le handicap peuvent-ils nous détourner de Dieu ?

Lorsque je rencontre des familles, il arrive parfois que l'on "ose" me dire :  "Ah ! nous, on ne croit plus en Dieu ! Depuis qu'on a un enfant handicapé, nous souffrons beaucoup. Si Dieu existait, il ne permettrait pas des choses comme ça."  Alors, que voulez-vous répondre ???

Je viens de tomber sur le livre : "Quand la Bible parle du handicap", paru en 2010 aux éditions Salvator.  Ecrit par Emmanuel Belluteau, père de cinq enfants, dont une fille polyhandicapée. Membre du conseil d’administration de l’Office chrétien des personnes handicapées et du Conseil national Handicap. L'auteur, 60 ans, est conseiller référendaire à la Cour des comptes. Voici comment son livre est présenté :

 

 "Les personnes atteintes dans leur corps ou dans leur intelligence sont omniprésentes dans la Bible. Pourtant, le regard porté sur elles évolue en même temps que s’affine l’image que les hommes se font de Dieu. Se dessine peu à peu, au fil de l’Ancien et du Nouveau Testament, la révélation de la valeur unique de la personne et de la grandeur paradoxale des plus petits. 

Mais le message de consolation et d’espérance qui est donné aux personnes avec un handicap et à leurs proches a quelque chose à voir avec nos propres faiblesses et nos fragilités. Il s’adresse en fait à tous ceux qui souffrent, affaiblis par les difficultés de l’existence, par la maladie ou par l’âge, ou confrontés à la solitude, au doute, à la mort d’un proche ou au découragement.

En puisant à la source même de la Bible, dont il fait une lecture centrée sur la personne, ce livre est une invitation à y trouver les raisons de porter sur autrui - et sur ses différences - un regard bienveillant."

 

Emmanuel Belluteau explique comment, à force de fréquenter les Ecritures, il a mieux compris la place de Dieu et son propre rôle de père d'une enfant très handicapée :

"Ayant une fille polyhandicapée, j'ai voulu aller voir ce que disait Dieu dans les Ecritures, pour comprendre comment cette épreuve pouvait s'articuler avec son amour.  Cela m'a conduit à percevoir Dieu de façon complètement différente.  La Bible ne jette pas la responsabilité sur l'homme, ni sur Dieu : elle n'invite ni à la résignation, ni à se complaire dans la souffrance. Le handicap de ma fille reste un scandale.  Malgré cela, sa vie a un sens.

Un des textes qui m'a le plus touché est celui du buisson d'épines, dans le livre des Juges (9/7-15).  C'est une parabole : alors que les arbres se cherchent un roi, seul le buisson d'épines, le plus ingrat de tous, est prêt à se mettre au service des autres.  Avec notre fille, c'est cela : elle est une sorte de buisson d'épines, mais elle a changé nos vies.

A force de fréquenter les Ecritures, je ne me demande plus si Dieu va répondre à mes prières ; je me demande où il a répondu.  Il y a tant de réponses que nous n'entendons pas !  Je me suis mis à tutoyer Dieu et à le voir comme un Père."  

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Magnifique interprétation du chant religieux dont l'air est bien connu: "My sweet Lord", par le talentueux Billy Preston, qui chante sa foi avec coeur, entouré de ses nombreux amis : "J'ai vraiment envie de te voir, vraiment envie d'être avec toi, mon doux Seigneur..."

 https://youtu.be/1EORbL8N-R8


mercredi 27 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2576 : Chômeurs, migrants, musulmans..., de la naïveté à la Fraternité !

 Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de suivre cette émission dimanche soir, sur la Cinq, où l'on présentait un visage figé et désolant de New-York, cette "ville-monde" paralysée par la pandémie et ses conséquences ; avec l'arrêt des activités et la multiplication de la pauvreté. Dans l'une des séquences, nous avons pu suivre la journée d'un prêtre catholique, le Père Lopez, curé de l'une des paroisses de la ville. On nous l'a montré célébrant la messe, puis, circulant sur le quartier au volant de son fourgon, en tant que président d'une Banque alimentaire locale. gérée par la paroisse.

Au journaliste lui demandant si, avec la crise, les personnes étaient plus nombreuses à venir faire appel à une aide alimentaire, le prêtre répondit : "Avant la pandémie, nous avions déjà un certain nombre de demandeurs ; mais depuis un an, il y a au moins cinq fois plus de familles en difficulté qui viennent nous solliciter. Avec un gros changement : auparavant, il y avait des paroissiens qui me reprochaient d'aider tous ces déshérités : migrants, familles monoparentales, chômeurs... "Vous devriez les laisser se débrouiller eux-mêmes ; les migrants n'ont qu'à rester chez eux, et les chômeurs se mettre à travailler", me disaient-ils !

Mais à présent, les choses ont changé ! Un certain nombre de ces personnes qui critiquaient notre action caritative, aujourd'hui eux-mêmes gravement atteints par la crise, viennent à leur tout réclamer de l'aide. C'est une grande souffrance pour eux !  Bien sûr, je ne leur fais pas remarquer qu'ils n'appréciaient pas notre action auparavant, mais ils sont bien heureux de pouvoir eux aussi en profiter à présent...

Sans s'en rendre compte, ces gens étaient vraiment naïfs !  Vivant dans une certaine insouciance financière tandis que tout allait bien pour eux, ils n'acceptaient pas, ne comprenaient pas que l'on puisse aider des malheureux... C'était de bons paroissiens, pourtant !"

J'aurais bien aimé que le prêtre ait eu la possibilité de poursuivre sa réflexion, à propos de ce type de réaction que l'on entend souvent aussi de la part de catholiques en France. Question : comment se fait-il que des gens qui pratiquent, viennent à la messe, ont tant de peine à assimiler ce message évangélique de base, pourtant maintes fois répété dans les églises : "J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger" ?

Ce qui manque sans doute, c'est la capacité de se mettre réellement à la place d'un chômeur par exemple : Qu'est-ce qu'on sait de lui ? Quelles difficultés a-t-il rencontrées ?  Si les paroissiens du Père Lopez avaient été moins naïfs dans leurs jugements, c'est-à-dire, s'ils avaient pris la peine d'essayer de comprendre de l'intérieur d'où venaient ces migrants, pourquoi ils avaient quitté leur famille et leur pays, ils auraient, comme Jésus y invite ses disciples les baptisés, mieux compris que ces étrangers étaient leurs frères. 

Le pape François a déclaré ceci, dans son message à l'occasion de la 3° Journée mondiale des pauvres, le 17 novembre 2019  :  "Les pauvres sont traités comme des ordures ; ils sont considérés comme des parasites de la société ; on ne pardonne même pas aux pauvres leur pauvreté..."

Je termine avec les musulmans, à propos desquels nombre de nos concitoyens se comportent de façon très naïve également. Par exemple, ils pensent qu'ils vont bientôt imposer la religion musulmane à l'ensemble de la France, que dans l'ensemble, ils sont plutôt dangereux, et j'en passe... Que leur présence fasse réfléchir, d'accord ! Or, ce sont des humains comme nous, imparfaits comme nous, mais aussi dignes de respect que nous. Les juger de travers, souvent sans les connaître, c'est faire preuve d'une grande naïveté.  Le Petit Robert définit la naïveté de la façon suivante : "crédulité résultant souvent de l'ignorance, de l'inexpérience ou de l'irréflexion, manque de finesse."  

Apprenons à connaître avec le coeur les migrants, les défavorisés, les musulmans et autres..., et notre naïveté déplacée se transformera en esprit de Fraternité ! 

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"Rivers of Babylon" ;  cela vous dit quelque chose ?  Le psaume 137 : "Au bord des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion..." ; comme pleurent aujourd'hui tant de migrants obligés par des événements tragiques à quitter le pays qu'ils aiment, comme leurs rivières et leurs villages, pour atterrir chez nous, où la Fraternité n'est pas toujours au rendez-vous...

Ecoutons ce psaume 137, interprété de façon magnifique...

 https://youtu.be/l3QxT-w3WMo

mardi 26 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2575 : "Faire des pas ensemble", avec le peuple algérien, et en France

Nous avons suivi en ces jours le travail réalisé par Benjamin Stora à propos de la relation France-Algérie.  Jean-Pierre Biraud, diacre dans le diocèse de Nantes, très lié à cette terre d'Algérie, se propose ici de faire le lien entre le rapport de cet historien et le livre de Bernard Jarnicot, sorti récemment.

Décidément, du Niger aux USA, en passant par Rome, et aujourd'hui l'Algérie, pas de confinement possible dans les têtes ni dans les coeurs ! 

                                                                =o=o=o= 

 La semaine dernière, l’historien Benjamin Stora a remis au Président de la République son rapport sur la guerre d’Algérie et la colonisation. Dans les mêmes temps, je terminais la lecture du livre récent de Bernard JANICOT intitulé : « Chrétiens en Algérie - un grand signe de fraternité ». (éditions Bayard)

Comment ne pas faire le parallèle entre les travaux de l’historien et du témoin présent en Algérie comme prêtre depuis 1969.

L’historien a répondu à une « commande » du Président Macron, pour « sortir de la rumination  du passé et  des blessures mémorielles ». Benjamin Stora fait des propositions pour, dit-il : « Faire des pas ensemble ».

Faire des pas ensemble, c’est ce dont témoigne Bernard Janicot  dans son livre qui laisse une large place à tous ces chrétiens français qui depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, tissent des liens d’amitié pour établir un dialogue paisible entre musulmans et chrétiens. Du cardinal Duval, en passant par Mgr Henri.Teissier,Pierre Claverie et  les évêques actuels d’Algérie dont Jean-Paul Vesco aujourd’hui évêque d’Oran, les moines de Tibhirine…, tous ont essayé et essaient, comme le dit l’auteur, de vivre «une manière d’être chrétien en Eglise, en communauté, mais surtout hors les murs, dans un monde musulman dans lequel ils ont tous choisi de vivre, d’entrer en relation, en fraternité, en amitié ».

Au cours de cette tranche de vie, Bernard Janicot a vécu les grands événements de l’histoire du peuple algérien, de la reconstruction, dans les années 1970, aux «années noires » du terrorisme et de la violence aveugle pendant lesquelles, plus de 200.000 Algériens ont été tués, massacrés, jusqu’à la cérémonie de béatification des 19 martyrs chrétiens d’Algérie, le 8 décembre2018.

Il a côtoyé, au cours de ses différentes missions, nombre de ces martyrs, et ceux qui comme lui demeurent encore sur cette terre d’Algérie. Individuellement et ensemble, ils se sont posé la question de demeurer ou de partir. Il écrit : « Et alors, en plus de l’abandon nécessaire à Dieu, se reposait la question de la fraternité vécue avec tant et tant d’amis algériens ». A ce sujet, il cite les propos de Mgr Claverie dans une de ses dernières homélies : « Nous sommes là à cause de ce Messie crucifié...Nous n’avons aucun pouvoir, mais nous sommes là comme au chevet d’un ami, d’un frère malade, en silence, en lui serrant la main, en lui épongeant le front… »

Il se pose la question de ce qu’apporte cette Eglise à ce monde algérien, et sa réponse, si elle est diffuse tout au long du livre, se résume en ces mots : « Une amitié, en humanité, avec nos différences, qui peuvent jouer les unes avec les autres. Des cultures qui s’ouvrent l’une à l’autre ; des sensibilités qui se complètent ; des voix qui s’unissent pour rejoindre le Dieu Unique et Trinitaire, symbole même de  l’Union dans la Différence »

B. Janicot revient une à deux fois par an en France et il est intéressant de lire ce qu’il perçoit de notre Eglise de France : « J’y découvre de temps à autre, des attitudes qui me semblent quelque peu discutables. Un retour du religieux qui frôle parfois le superstitieux, est-il  le signe d’un désappointement devant la baisse du nombre de pratiquants ?  A-t-elle de l’avenir, cette volonté d’évangéliser sans trop de respect de l’autre, de son histoire, de sa culture, reprochant aux générations précédentes leur présumé manque d’enthousiasme missionnaire ? Voudrait-t-on mettre la main sur Dieu et faire à sa place ce qui semble manquer, oubliant peut-être que « nul ne vient à moi si mon Père ne l’attire » ? A l’image de Jésus de Nazareth, c’est en allant à la rencontre des hommes et des femmes, des jeunes et des plus âgés, là où ils vivent , là où ils travaillent, là où ils souffrent, partageant du temps avec eux, que se vit la communion, que se dit la tendresse du Père, que peut être entendue une invitation à faire de Jésus un chemin vers le Père ».

La dernière  phrase de son livre clot ce témoignage puissant et émouvant : « Une Eglise présente, vivante, active, priante, aimante, dans la Maison de l’Autre, témoin discret de Celui qui l’habite et qui l’accompagne »

Benjamin Stora suggère, dans son rapport, la création d’une commission « Mémoires et vérité ». Je ne sais si elle verra le jour et qui la composera, mais des chrétiens d’Algérie pourraient y avoir leur place, comme « experts » en fraternité et pour créer des ponts de paix entre les deux peuples.

Jean-Pierre BIRAUD

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Magnifique Houria Aïchi, qui interprète un chant mystique de son pays, l'Algérie  :

 https://youtu.be/cX4SorKMKZs

 

lundi 25 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2574 : St Jérôme : "La Parole de Dieu, c'est le Corps du Christ." (Et pas seulement l'hostie !)

Je vous partage l'homélie que j'ai donnée sur la paroisse de Talmont, hier, alors que c'était le dimanche de la Parole de Dieu.

 

Lors des deux périodes de confinement que nous avons subies, un certain nombre de catholiques ont très mal vécu le fait de ne pouvoir se retrouver dans les églises, et de ne pouvoir recevoir l'hostie.  J'entends encore cet homme s'écrier, lors d'un reportage télé, sur le parvis de la cathédrale de Nantes : "J'ai faim de Dieu..." Et on le comprend !  L'on sentait ces catholiques, privés de l'eucharistie, totalement démunis.

Cela nous a beaucoup remis en cause, nous les prêtres, et les évêques ; avec l'impression de ne pas avoir fait notre travail. Plus précisément, nous nous sommes aperçus que l'Eglise n'avait pas su préparer le peuple des baptisés à affronter de telles situations.

Dans l'Eglise du Mali dans laquelle j'exerçais, il y avait des villages, très éloignés, difficiles d'accès, où la messe était célébrée une ou deux fois par an seulement.  L'Eglise du Mali avait donc préparé les paroissiens isolés à se nourrir spirituellement, en leur apprenant à méditer la Parole de Dieu.

Celle-ci était considérée alors, non pas comme un pis-aller, faute de mieux, en attendant la seule vraie nourriture, qui serait l'eucharistie, lors d'une future messe.

Rappelons cette affirmation de Jésus en effet, lors de l'épisode des tentations, quand il déclare, en Matthieu 4 : "Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme, mais de tout parole qui sort de la bouche de Dieu."  Et je peux vous confirmer que les paroissiens maliens qui ne recevaient l'hostie que deux fois par an, mais avaient pris l'habitude de se nourrir le reste du temps en méditant la Parole de Dieu, étaient quand même aussi bien nourris spirituellement que ceux qui pouvaient recevoir l'hostie chaque dimanche.

Mais, me direz-vous, l'eucharistie, n'est-ce pas la nourriture essentielle, la plus nourrissante pour le chrétien ? C'est à ce niveau-là que notre Eglise catholique, en France, n'a peut-être pas su bien expliquer les choses.  Pendant 19 siècles en effet, jusqu'au Concile Vatican II, la seule nourriture, c'était l'eucharistie, l'hostie que l'on recevait.  A tel point que, les anciens s'en souviennent, si l'on arrivait à la messe après l'évangile, c'est-à-dire, après les lectures, ce n'était pas trop grave ; la messe était valide quand même. Mais si l'on manquait la prière eucharistique et la communion, il y avait péché mortel !!!

Et tandis que nos frères et soeurs protestants lisaient et méditaient la Bible, en famille, depuis des siècles, chez les catholiques, la Bible était ignorée, sinon absente. Et je ne parle pas de l'hommage liturgique impressionnant rendu à la Parole de Dieu chez les orthodoxes, au cours de chaque célébration !

Lorsque, entre nous catholiques, il est question de lire la Bible, la réponse est souvent : "c'est trop compliqué", ou encore : "difficile d'accès" ; "on ne sait pas par où commencer !"  "On a bien une Bible chez nous, mais il y a pas mal de poussière dessus." Tandis qu'aller à la communion, c'est beaucoup plus simple : on sort de son banc, on suit la file, et ça y est, c'est fait !

Voilà pourquoi l'Eglise catholique boîte ; elle avance sur une jambe seulement, celle de l'eucharistie, oubliant la Parole de Dieu.  Heureusement, aujourd'hui, de plus en plus de catholiques se donnent du temps, parfois chaque jour, pour se nourrir des lectures de la messe du jour, grâce à "Prions en Eglise" ou "Magnificat".  Avoir faim de l'hostie, et pas tellement de la Parole de Dieu, l'on sent de mieux en mieux que ce ne serait pas normal.

Pour cela, il faut apprendre à donner la même valeur à un temps de méditation sur le texte de l'évangile du jour, par exemple, qu'à la démarche d'aller communier.

Ce qui fait que, si l'on est privé de l'hostie, je ne dirai pas qu'il n'y a pas de problème ; mais la méditation de la Parole de Dieu peut tout à fait pallier ce manque ; du moins, le temps de la privation.

Ceci, St Jérôme l'expliquait très bien : "Pour moi, je pense que l'Evangile, c'est le Corps du Christ.." D'où l'erreur que nous faisons en parlant de "présence réelle " seulement quand il est question de l'hostie, alors que le terme de "présence réelle" englobe également la Parole de Dieu, "vrai Corps du Christ".  Arrêtons donc de penser que la Parole de Dieu serait un Corps du Christ "au rabais", qui procurerait moins de vitamines spirituelles que le Corps du Christ dans l'hostie...

D'autre part, ne pensons plus que les textes de la Bible sont trop compliqués pour nous, qu'il faudrait avoir près de soi un curé pour nous les expliquer... Lisons-les tranquillement ; donnons-nous dix minutes par jour, ou de temps en temps ; retenons un mot, une phrase, une attitude de Jésus, qui nous habitera toute la journée. Par exemple, aujourd'hui, le "viens, suis-moi, adressé par Jésus à ses futurs disciples. Et parlons avec le Seigneur de ce que nous découvrons ; c'est simple, c'est tout... 

Faisons de la Parole de Dieu notre pain quotidien ; vivons peut-être cela en famille, si c'est possible... C'est aussi cela, devenir un chrétien adulte, un baptisé qui prend en main par lui-même la nourriture dont il a besoin.  Et ne dépensons pas notre énergie à réclamer toujours plus de messes à notre petit profit !

Ainsi, nous serons les dignes successeurs des disciples, Simon, André, Jacques et Jean ;  comme eux, nous laisserons de côté les filets de nos activités, dix minutes par jour, pour suivre le Christ, passer du temps avec lui, le rencontrer, lui parler et nous nourrir de sa Parole !                       Amen !

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Ainsi que cela nous est rappelé en musique, à partir du psaume 19/8-15,

                                "la Parole de Dieu est plus précieuse que l'or"

 https://youtu.be/W1LbKOQ4lEk

Ceci vaut une bonne méditation !

 

dimanche 24 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2573 : La Bible ouverte à tous les peuples

 Sur une initiative du pape François, le 3° dimanche de janvier est désormais le dimanche de la Parole de Dieu. Occasion pour moi d'évoquer un souvenir qui m'a marqué.  Durant les années 70-80, j'ai participé à plusieurs rencontres panafricaines de la JOC, dans divers pays africains. Chaque fois, c'était une suite d'aventures épiques. Cette année-là, nous avions quitté Bamako pour rejoindre Abidjan avec l'unique appareil de la compagnie "Air Mali" (Air peut-être !). J'accompagnais les deux présidents de la JOC (Jeunesse Ouvrière Croyante) du Mali : Zakarya, président musulman et Elisabeth, présidente catholique. Nous avions été rejoints par deux militants ivoiriens et deux alors de la Haute Volta. Je passe sur les problèmes, à Lagos, où nous avons dû poireauter deux jours en attente, occasion de "visiter" un peu cette mégapole démesurée. Puis, en compagnie des jocistes du Nigeria et autres, nous voici enfin arrivés, avec la Panam, à Nairobi, au Kenya, où devait se tenir notre rencontre.

Et tous les passagers de se ruer vers les tapis roulants pour y récupérer les valises. Une heure, deux heures, toujours rien à l'horizon, et impossible d'obtenir le moindre renseignement. Protester ? Mais des policiers, matraques en main, étaient là pour nous en dissuader ! Mais en Afrique, on est habitué à attendre, placidement, dans la crainte aussi, comme des gens bien élevés ; sans trop parler, sinon entre nous, le groupe des jocistes, pas avares en guise de blagues ou de réflexions un peu déjantées.

Puis, au bout de plus de trois heures, miracle : le tapis roulant, un peu bringuebalant, commence un peu à s'étirer.  Au bout de quelques minutes, il prend sa vitesse de croisière, et chacun de respirer : enfin !  Mais, toujours rien à l'horizon. Ce qui n'empêche pas le tapis de poursuivre imperturbablement son sinueux parcours. Au bout de trois quarts d'heure - une heure, tiens, voici qu'une chose apparaît, à la sortie du "tunnel". Mais, de quoi s'agit-il ? En tout cas, ce n'est pas une valise. Vu de loin, un gros paquet sombre. On dirait un gros bouquin, genre dictionnaire. Les uns et les autres s'approchent, mais se désintéressent vite : c'est nos valises que l'on attend... Pas ça !

L'un des passagers attrape alors le "dictionnaire" et le retourne, mais il est déjà hors de sa portée. Un autre un peu plus loin s'écrie : "The Holy Bible, the Holy Bible..." (la Sainte Bible)  Tous alors de prêter attention, pour regarder cette très grosse Bible de plus près. Un peu du genre de celle sur laquelle le Président Jo Biden a prêté serment. Mais d'où sortait-elle ?  Et que faisait-elle là ? Apparemment, rien à voir avec notre chargement, car aucun des passagers ne l'a récupérée. Elle a alors continué à tourner, impavidement, sous notre nez, pendant une bonne demi-heure.

Le miracle alors s'est produit : les passagers, un peu fermés jusqu'ici, de se mettre à échanger autour de ce qui était en train de se passer. Pas surprenant : la Bible a une grande importance en Afrique. Cette Bible, perdue, oubliée, non réclamée, en cet endroit improbable : quel symbole en effet. Mais quel message cela voulait-il nous transmettre ? En tout cas, elle était accueillie, respectée, observée, questionnée...

Au bout d'un moment, tandis qu'elle passait devant lui, l'un des jocistes l'ouvrit, et il était fier de son geste. On avait l'impression qu'ainsi ouverte, la Parole de Dieu s'offrait à nous totalement, dans sa présence mystérieuse comme dans son dénuement. Les passagers en oubliaient leurs valises, tandis que tous échangeaient à présent comme s'ils se connaissaient depuis toujours ; avec force éclats de rire et expressions de joie !  La Parole de Dieu était en train de faire un seul peuple de nous tous, pourtant d'origine, de milieux, de nations et de continents différents : elle s'offrait à tous, de la même façon !  Et dire qu'au début, tandis qu'elle passait au milieu de nous, on ne la reconnaissait pas !

Et pendant ce temps, Dieu était en train de nous dire quoi ?  En plein coeur de ce continent de l'ombre et de la mort. Oh, bien sûr, cette Bible ne se présentait pas sur un ambon, dans une église ou un temple, sur un beau voile en dentelles. Et pourtant, on en a souvent reparlé par la suite avec les jocistes, et même les musulmans étaient impressionnés, on avait l'impression que, dans cet immense aéroport, il se passait quelque chose de sacré !

"Elle est tout près de toi, cette Parole" (Deutéronome 30/14).... Puis, les valises sont arrivées...  La célébration était achevée !  Dieu-avec-nous s'était révélé !

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Je vous invite à venir faire un tour au Congo Brazza, pour chanter, danser et prier avec la chorale de la sainte Famille  :

samedi 23 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2572 : Lettre du Sahel aux frères et soeurs de l'Occident

La Covid, quelle plaie !  Nous en souffrons tous. Mais encore... Bernard Robert vient de faire suivre à ses réseaux un "message - coup de poing" reçu d'un missionnaire italien présent au Niger.  Souffrance indicible...  Jusqu'à quand, Seigneur, resterons-nous aveugles et insensibles, en Occident, à ce qu'endurent injustement tant de nos frères et soeurs, perdus, noyés dans les sables du Sahel et au-delà  ???

 

                                 Désertions de sable. Héros, poètes et saints du Sahel

Apparemment Dieu aussi, semble-t-il, a déserté le ciel, du moins depuis la dernière Noël. Depuis lors, plusieurs l’ont imité ou, dans certains cas, l’ont même anticipé. Par exemple Antoine, sa femme et leurs 4 enfants qui abandonnent le Congo Démocratique de la République pour aller à l’Eldorado. Ils font une étape au Burkina Faso afin de gagner suffisamment pour continuer leur voyage. Algérie, Libye, Maroc ou ailleurs, qui sait. La mère des enfants y meurt de maladie et le papa décide de retourner au Congo avec eux. Ils débarquent à Niamey l’autre samedi, après avoir traversé les frontières encore fermées, Covid oblige. Pour ce faire ils ont payé aux forces de l’ordre, douaniers et d’autres, tout ce qu’ils avaient mis de côté pour le Tchad, d’où ils auraient atteint la (très peu) République Centrafricaine. Ensuite ils auraient tenté de retourner à la case de départ, la RDC, qu’ils avaient quittée deux ans auparavant. Ils sont maintenant hôtes dans une maison protégée en attendant le jour de leur retour qui viendra, peut être, le jour qu’ils ne le penseront plus. 

Dans le Sahel nous nous engageons à déserter les priorités ‘durables’ planifiées par les bailleurs de fonds de l’humanitaire à bon marché. Nous désertons les mesures barrière, la distanciation sociale, les masques, le couvre-feu, le confinement et surtout l’amour à distance. Notre Sahel est, comme vous le voyez, en lui-même, une désertion par rapport au monde que vous voulez nous organiser à votre image et ressemblance. Le peuple déserte la politique parce que la politique a déserté le peuple.  Les politiciens sont des déserteurs de manière différente par rapport aux migrants, qui ont fait de la désertion de la réalité existante le sens d’une instabilité permanente. La double absence dont parlait Abdelmalek Sayad s’unit en noces avec les morts de la Méditerranée Centrale : plus de 17 mille depuis 2013.

Nos naissances sont des pures désertions, il faut l’assumer sans honte, des défis permanents à tout ce qui représente une raisonnable attitude aux plans de développement ‘ durable’ du colonialisme idéologique des programmes des Nations Unies. Les enfants désertent l’école, le jeunes le futur et les femmes leur destinée, déjà marquée par l’histoire. Chacun à sa manière invente un monde qui n’existe nulle part. C’est exactement ce que le Sahel essaye de faire, désertant à son risque et péril la route indiquée par les mensonges et l’argent. 

Les déserteurs sont des héros qui écrivent des poésies sur le sable pour les saints qui intercèdent pour eux, sans trop de succès, d’ailleurs. Les utopies que ces derniers racontent ne sont rien d’autre que des désertions qui se cachent au milieu de tentes qui offrent un abri aux milliers de réfugiés qui continuent de se multiplier en cachette. Le temps du Sahel est une désertion permanente et effrontée des lois et des plans d’ajustement structurel de la Banque Mondiale. Déserter, terme qui fait allusion au désert, à l’abandon, s’adapte bien à notre situation du Sahel.

 La défection de la place sans autorisation, l’abandon de ses ‘responsabilités’ et surtout l’intention de ne pas retourner en arrière, tout cela le Sahel l’a assumé. Ne nous attendez pas, car nous ne retournerons pas à tout ce qui a créé et à quoi nous assistons partout. La Grande Réinitialisation dont parle l’Occident et ses complices ne nous aura pas, ni comme membres ni comme sympathisants. Nous désertons votre pouvoir, votre prestige et l’accumulation de la richesse dans les mains des puissants. Notre plus grande satisfaction sera celle de former et initier des nouveaux déserteurs.

Déserter les armes, les batailles gagnées et les guerres perdues, déserter les stratégies, les opérations Barkhane et Takouba, nom d’une épée touareg prise par les militaires européens au Sahel. Nous désertons les dictateurs, les présidents qui allongent leur mandat présidentiel, les milices des gouvernements, les idéologies religieuses, les camps de détention, l’externalisation des frontières, les documents de voyage, les vaccins obligatoires et les alliances politiques pour les deuxièmes tours des élections. Nous n’avons aucune intention de retourner en arrière. Nous sommes des déserteurs de sable, poètes et saints. Au sable nous le devons, tout et à lui nous retournerons, en héros, un jour de fête...

                                                               Mauro Armanino, prêtre, Niamey, Niger, 17 janvier 2021

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 Et pour les migrants, chez nous, en Europe, ce n'est pas très facile non plus...

 

 

vendredi 22 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2571 : Retour sur la cérémonie d'investiture de Joe Biden

Parallèlement au commentaire de Marie-France à propos du billet paru hier, j'ai reçu un intéressant éclairage de la part de Gilles Bély ; il peut sans doute nous aider, nous Français, à nous poser quelques bonnes questions ! Une fois de plus, merci Gilles de participer aussi activement à nous faire partager tes réflexions au fil des événements !

 

 Joe Biden : pourquoi tant de signes religieux? Nous avons pu être très surpris, nous autres Français, des nombreux symboles religieux et des prières qui ont ponctué la cérémonie d'investiture de Joe Biden, le nouveau Président des Etats-Unis. Pourtant, la constitution des USA garantit depuis 1791, c'est-à-dire dès le début de l'indépendance, la séparation de l'Etat et des Eglises. Alors, pourquoi cette présence religieuse tout le long de la journée? Sans doute faut-il remonter aux Pères pèlerins, des colons Anglais, calvinistes rigoureux et puritains, arrivés à bord du "Mayflower" en 1620. Leurs convictions ont sans doute diffusé dans les colonies au fil des années. 

Aujourd'hui, les protestants représentent 47% de la population; les catholiques 20%, les autres religions environ 6%. Joe Biden, est après John Kennedy, d'origine irlandaise comme lui, le deuxième Président catholique des USA. Sa journée d'investiture a d'ailleurs commencé par une messe en la cathédrale Saint Matthew. Il a ensuite juré sur la Bible, ce qui n'est pas obligatoire. L'usage en a été instauré par le premier Président, George Washington, en 1791. Le serment se termine cependant par ces mots: "Que Dieu me vienne en aide". 

Durant la cérémonie, on a aussi pu entendre une prière, prononcée par un pasteur protestant, le Révérend Silvester Beamon. Et le chanteur country Garth Brooks a chanté le très célèbre cantique"Amazing grace" (Grâce splendide, ou incroyable, ou étonnante) qui reprend les paroles de l'Evangile et proclame la rémission des péchés.

 Joe Biden, enfin, a achevé son discours par la célèbre formule" God Bless the United States of América" : Dieu bénisse les Etats-Unis d'Amérique. Elle conclut d'ailleurs les discours présidentiels. Cette imprégnation religieuse se manifeste dans la vie quotidienne des Américains. La Bible se trouve dans presque toutes les chambres d'hôtel et les billets de banque US portent au verso la mention "In God we Trust": En Dieu nous croyons. 

Cette cohabitation entre le spirituel et la vie publique se vit pacifiquement. Peut-être parce que s'ils ont connu la guerre civile - et tout récemment la menace pour la démocratie avec l'assaut du Capitole - les USA ont échappé aux guerres de religion.

 

Amazing Grace
(Grâce infinie, ou : pardon infini...)

Amazing grace ! How sweet the sound                                                                                     Grâce incroyable ! Quelle douce voix que celle
That saved a wretch like me.
De celui qui a sauvé un misérable tel que moi
I once was lost, but now I am found,
J'étais égaré, mais à présent je me suis retrouvé
Was blind, but now I see.
J'étais aveugle, mais à présent je vois.

      (comme vous le constaterez dans la vidéo, la partie ci-dessous n'a pas été chantée par Garth Brooks)

'Twas grace that taught my heart to fear,
C'était la grâce qui a appris à mon coeur à craindre
And grace my fears relieved.
Et le pardon a libéré mes peurs
How precious did that grace appear
Que fut précieuse cette apparition du pardon
The hour I first believed.                                                                                                        L'heure où j'ai cru pour la première fois.

Through many dangers, toils and snares
De nombreux dangers, labeurs et pièges,
I have already come;
J'ai déjà déjà traversés ;
'Twas grace has brought me safe thus far
C'est le pardon qui m'a ainsi mis à l'abri
And grace will lead me home.
Et le pardon me guidera chez moi.

The Lord has promised good to me
Le Seigneur m'a promis de bonnes choses
His word my hope secures;
Ses paroles me remplissent d'espoir;
He will my shield and portion be,
Il sera mon bouclier et vivra en moi
As long as life endures.
Aussi longtemps que la vie durera.

Yea, when this flesh and heart shall fail,
Quand cette chair et ce cœur faibliront,
And mortal life shall cease,
Et que ma vie sur terre s'éteindra,
I shall possess within the veil,
J'emporterai dans mon linceul,
A life of joy and peace.
Une vie de joie et de paix.

      (reprise ici du chant de Garth Brooks)

When we've been there ten thousand years
Quand nous sommes là depuis dix mille ans
Bright shining as the sun,
A briller tout autant que le soleil,
We've no less days to sing God's praise
Nous avons tout autant de jours pour chanter les louanges du Seigneur
Than when we've first begun.
Que lorsque nous sommes apparus sur terre.

 Amazing grace ! How sweet the sound                                                                                     Grâce incroyable ! Quelle douce voix que celle
That saved a wretch like me.
De celui qui a sauvé un misérable tel que moi
I once was lost, but now I am found,
J'étais égaré, mais à présent je me suis retrouvé
Was blind, but now I see.
J'étais aveugle, mais à présent je vois.
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Sur la musique de "New Britain", paroles écrites en 1779 par John Newton, négrier repenti implorant le pardon de Dieu et lui rendant grâce (Amazing Grace) de l'avoir aidé à sortir du péché.

Ce trafiquant d'esclaves, athée, s'est converti et est devenu pasteur anglican. Il a lutté alors pour l'abolition de l'esclavage.

Il n'est pas inutile de signaler que, dans le coeur de la plupart des Américains, "Amazing Grace" tient une importance sentimentale et émotive plus grande que l'Hymne national lui-même (chanté avant-hier par Lady Gaga). Absolument incontournable dans l'histoire du peuple américain !

jeudi 21 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2570 : Prière pour le peuple américain et son Président

 En rentrant d'une réunion, hier mercredi après-midi, j'ai voulu voir à la télé où en était la cérémonie d'investiture du nouveau Président des USA. Par bonheur, je suis tombé au moment de la prière assurée par le Père Leo Jeremiah O'Donovan  -  et pas, à un tel niveau, par un évêque ou un cardinal ; tiens, pourquoi ?  J'ai essayé d'en noter ce que je pouvais, tandis que j'étais impressionné par l'attitude priante et recueillie des personnes présentes, militaires compris :

 

"Nous demandons à Dieu d'assister le Président, afin qu'il puisse être utile à notre peuple.

Nous confessons notre péché.

Nous nous engageons afin d'aider les plus défavorisés.

Il y a de la force en chacun de nous, lorsque nous nous tournons les uns vers les autres.

Le chemin à suivre, c'est de donner davantage aux autres, dans un souci du bien commun.

O Dieu, nous invoquons ton secours.

Nous nous confions dans les préceptes du Livre.

Le Pape François nous a rappelés à quel point il était important de rêver ensemble ; il nous a dit : "Les rêves se construisent ensemble."

Que notre nouveau Président oeuvre à étendre la paix, la justice et la joie !"

 

Ensuite  -  quel contraste  -  la star de la chanson, Lady Gaga, est venue interpréter, de façon magnifique et émouvante, l'hymne national américain.  Je vous en donne ci-après la dernière strophe seulement. Très symboliquement, Lady Gaga arborait une broche représentant une colombe de la Paix, cette Paix dont les USA, comme le monde entier, ont tant besoin !


https://youtu.be/gYLzKDTIrwA

 O, thus be it ever when freemen shall stand,
O, ainsi soit-il pour toujours, tant que des hommes libres se tiendront debout
Between their lov'd homes and the war's desolation ;
Entre leur doux foyer et la désolation de la guerre ;
Blest with vict'ry and peace, may the heav'n-rescued land
O, bénis par la victoire et la paix, secourus par le ciel,
Praise the Pow'r that hath made and preserv'd us as a nation !
Louons la Puissance qui a su préserver la nation
Then conquer we must, when our cause is just,
Et confiants dans la justice de notre cause
And this be our motto : "In God is our trust"
Et ainsi doit être notre devise : "En Dieu nous croyons. "
And the star-spangled banner in triumph shall wave
Et la bannière étoilée flottera triomphalement
O'er the land of the free and the home of the brave !
Sur cette terre de liberté et sur la demeure du courage !


L'hymne national a été écrit en 1814, au lendemain d'une victoire dans la guerre d'indépendance contre l'Angleterre ; d'où quelques accents guerriers...  Mais surtout, une immense confiance en Dieu et en la liberté !

mercredi 20 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2569 : "Ô Seigneur, éclaire-moi ; que je n'aille pas comme un dort-debout à ma perte !" (Paul Claudel)

 Tout d'abord, je voudrais remercier les nombreuses personnes qui m'ont fait parvenir un message de soutien et de solidarité, suite à l'annonce que j'avais faite hier du décès d'un jeune cousin. Eglise du Poiré-sur-Velluire archicomble, en essayant de respecter les gestes barrières ; mais il y avait davantage encore de personnes sur le parvis, à l'extérieur ; sous un magnifique soleil heureusement. Immense dignité de cette jeune femme, Flora, entourée de ses deux enfants, magnifiques messages exprimés lors de la cérémonie, solidarité touchante de toute une communauté humaine pleurant l'un des siens... Et en la fin de matinée de ce 20 janvier, je remets ça : je vais assurer la cérémonie d'Au-Revoir" de Denise, 93 ans, à Jard-sur-Mer.


En complément comme en illustration, je vous propose une prière du grand poète Paul Claudel, sur le thème de l'Espérance.  L'écrivain reprend à sa façon le psaume 12 (13), dont il fait une adaptation à sa façon. Vous pourrez comparer.


Paul Claudel (1868-1955), élu à l'Académie Française en 1946, consacra alors le reste de sa vie à l'étude de textes bibliques, après avoir été touché par la foi en Dieu, dont il a reçu la révélation en 1886 le jour de Noël

 

« Et alors, Seigneur, c'est pour toujours ? 

Ça va durer longtemps que Tu m'oublies et que Tu détournes de moi la figure ? 

C’est fini que Tu m'abandonnes à mes réflexions et mon cœur à cette pointe incessante ? 

Ça va durer toujours qu'on me marche dessus ? 

Regarde-moi, écoute-moi tout de même un petit peu, Seigneur mon Dieu ! 

Éclaire-moi que je n'aille pas comme un dort-debout à ma perte ! 

Et que mes bons amis ne disent pas en se frottant les mains : « On l'a eu ! » 

Qui est-ce qui sera bien content, si je viens à chopper ? 

Mais je n'ai pas perdu espoir dans cette chose qu'on appelle ta Miséricorde. 

À l'idée de ton Salut, mon cœur a comme pris des ailes ! 

Ce Seigneur Dieu qui m'a fait du bien, vers Lui il est sorti de moi un chant ! 

Il est sorti de moi une espèce de chant et de poème vers le Très Élevé ! 

Ainsi soit-il. » 

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Entrons dans l'Espérance, avec Karolina et son violon : Alléluia !

https://youtu.be/tQFtfN3oijo

 

 

mardi 19 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2568 : "Ne crains pas l'avenir !"

 Depuis quelques jours, je suis triste. J'ai appris jeudi dernier le décès d'un jeune cousin de 40 ans, Nicolas, qui laisse derrière lui Flora et leurs deux jeunes enfants, Inoa et Thao. Il se battait courageusement contre une leucémie depuis deux ans !  La sépulture aura lieu cet après-midi au Poiré-sur-Velluire.  Hier, à Longeville-sur-Mer, nous étions en rencontre de responsables d'équipes du MCR (Mouvement Chrétien des Retraités), et nous avons médité le texte de la prière d'espérance que je vous partage ci-dessous : "Ne crains pas !"

 

Dieu me dit  :

Ne crains pas l'avenir

Tu ne le connais pas, et tu ne peux savoir tout ce qu'il te réserve.  Mais moi je le connais ; il est entre mes mains.

Ne crains pas l'avenir

Car j'en ai disposé pour ton plus grand bonheur.  Il ne t'apportera que ce que mon amour y a inclus pour toi.

Ne crains pas l'avenir

Dans chaque événement, chaque situation, tu recevras ma grâce, lumière et énergie pour franchir les obstacles.

Ne crains pas l'avenir

Quels que soient les dangers, c'est moi qui suis le maître.  C'est moi qui te protège et qui te garantis le chemin jusqu'au but.

Ne crains pas l'avenir

Vis le moment présent, la journée d'aujourd'hui.  Dépose dans mes mains le fardeau des soucis pour le temps qui suivra...


Lors de la réunion MCR, l'une des responsables, Jennifer, nous a chanté le chant que je vous communique de sa part :  "Do not be afraid", "N'ayez pas peur" ; chant en lien avec le texte d'Isaïe 43/1-5.

 

 

lundi 18 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2567 : Trois messages forts du pape François

 Vous y êtes maintenant habitués : notre ami Gilles Bély m'a fait parvenir le texte ci-dessous, que j'ai le plaisir de vous transmettre.  Merci Gilles !

 Bonjour Olivier,

J'espère que tu as bien commencé l'année et que tu vas bien, malgré l'incertitude qui nous entoure toujours.
Je te propose un petit texte qui rassemble trois interventions récentes du Pape. Petites lumières accordées qui peuvent nous guider.

Les "cartes postales" de François

A trois reprises ces dernières semaines, le Pape François s'est exprimé sur l'actualité de l'Eglise et sur celle du monde. Des interventions brèves, à la manière des signaux, faibles mais révélateurs, que les personnalités adressent de temps en temps à l'opinion publique. Ce qu'il est convenu d'appeler des "cartes postales".

D'abord l'Eglise. Le motu proprio Spiritu Domini du 11 janvier permet maintenant aux femmes de lire la Parole, d'assister le prêtre à l'autel - en clair de servir la messe - et de distribuer la communion. Cela, me direz-vous, existe déjà dans de nombreuses paroisses, avec l'approbation de l'Evêque. Mais ce n'est pas le cas partout. En certains endroits les servantes d'autel ont été chassées de ses abords… Et je me souviens d'une triste messe de minuit en Gironde: le curé y distribuait seul la communion au peuple à genoux… Et j'imagine - car je ne me suis pas senti invité - sur la langue. La reconnaissance officielle de la place des femmes dans la liturgie, dans une forme stable et institutionnalisée, même symbolique, n'en constitue pas moins un acte fort.

Vous avez certainement appris par ailleurs que le Pape François et son prédécesseur, Benoît XVI, ont été vaccinés contre la Covid-19. "C'est une  question d'éthique, précise-t-il. Parce que vous jouez avec votre vie, avec celle des autres". Et le Pape argentin se souvient du vaccin contre la poliomyélite qui a sauvé tant de vies dans le monde, en particulier en Amérique du Sud.

Les Etats-Unis enfin.  François réagit à l'assaut sauvage du Capitole, - cinq morts - après l'appel de Trump à marcher sur ce sanctuaire de la démocratie. Dans une interview à Canale 5, le Pape dit sa stupéfaction de voir une partie du peuple se rebeller contre l'Etat. Il exhorte le peuple à maintenir bien haut le sens des responsabilités, afin que les valeurs démocratiques soient protégées. François qui s'était déjà indigné contre le mur que Trump a fait édifier à la frontière du Mexique pour empêcher les migrants d'entrer aux USA poursuit: "la violence est toujours autodestructrice".

Ces trois cartes postales du Pape nous sont adressées à tous. Elles sont en parfaite harmonie. Aujourd'hui, elles balisent, me semble-t-il, ce chemin d'humanisme et d'espoir que résume la Parole du Christ: "Aimez-vous les uns les autres".

                                                                                                                      Gilles Bély

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Ce pape nous étonnera toujours...

 https://youtu.be/bJxErhH9mqs

 

 

dimanche 17 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2566 : Quel est le meilleur vaccin ?

 En ce temps de crise, d'incertitude, que nous traversons, alors que nous sommes limités dans nos rencontres familiales, professionnelles et sociales, tandis que l'ombre semble s'étendre sur la terre, nous avons envie de crier vers le Ciel... Il n'est quand même pas possible que le Sauveur ait abandonné définitivement ses enfants à ce virus diabolique et destructeur !

En fait, loin de nous avoir oubliés, Dieu, à travers cette pandémie, nous fait un grand signe, que peut-être nous ne voyons pas, ou ne comprenons pas.  Mais prenons-nous assez de temps, dans l'ordinaire de nos vies, pour chercher le Sauveur, pour l'écouter ?  Quand on voit que tout le monde se précipite, le pape en tête, pour se faire vacciner, c'est bien !  Cependant, si la pandémie recule, et c'est tant mieux, le problème sera-t-il réglé ?  Pourrons-nous retrouver le cours de notre vie tranquille comme avant  ?

Absolument pas !  Surtout s'il n'y a pas en même temps un profond sursaut spirituel, au coeur des nations. L'écrivain Georges Bernanos avait une phrase terrible à ce sujet : "On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure."

Nous soignons notre santé, tant mieux !  Mais est-ce que nous soignons notre vie intérieure avec autant de précautions ?  Est-ce que nous entretenons suffisamment notre relation avec Dieu ?  Et si, pour sauver l'humanité et chacun de nous, l'Evangile était un vaccin encore meilleur, et bien plus sûr que Pfizer, Moderna ou autres ?

Dieu merci, en ce dimanche, la possibilité nous est donnée de participer à l'eucharistie ; de même qu'un certain nombre de personnes fragiles suivent la messe à la télé, ce qui est un très beau moment de prière aussi, lorsque l'on a de la difficulté à se déplacer.  A travers ce temps fort, nous avons un accès direct à la vie divine en effet.

En ce dimanche, c'est une chance de pouvoir venir dans les églises, avec nos masques et nos questionnements ; comme de pouvoir prier autour de notre poste de télé ;  à l'image de ces pèlerins qui, de temps en temps, s'arrêtent sur la route, pour refaire leurs forces.  C'est alors qu'il nous est donné d'en-haut de devenir des femmes et des hommes nouveaux, parce que nous sommes venus nous réfugier dans la main de Dieu ; nous pouvons alors lui dire avec bonheur et fierté : "Seigneur, me voici !"


Proposition de méditation avec un chant de Jean-Claude Gianadda : "Jésus, me voici devant toi..."

 https://youtu.be/dnh9tk9_pUc

 

samedi 16 janvier 2021

Le Bog de l'Arche de Noé 85, n° 2565 : Etre tolérant, c'est mieux que rien... Mais très insuffisant pour bâtir la Fraternité !

A propos des débats en discussion aujourd'hui au sein de notre société, comme celui autour du "séparatisme", il semble que la valeur-refuge se trouve résumée dans une attitude de "tolérance", plutôt que par un appel à plus de Fraternité !  Que faut-il en penser ?

  Je suis toujours perplexe lorsque j'entends dire, au cours d'un échange, que les choses iraient bien mieux sur cette terre s'il y avait davantage de tolérance ; dans cette perspective, il faudrait que l'on se tolère, que l'on s'accepte davantage, entre chrétiens et musulmans par exemple, entre militants de gauche et partisans de la droite, entre catholiques d'ouverture et catholiques identitaires (plutôt tournés vers le passé) ; au sein des familles aussi, entre les uns et les autres, lorsque l'on campe parfois sur des positions diamétralement opposées...

Plus de tolérance, pourquoi pas ?  Si cela peut permettre d'éviter de se taper dessus, c'est évidemment un progrès. Gandhi disait : "La tolérance vaut mieux que l'indifférence."  Le ghanéen Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations Unies, prix Nobel, fort de son expérience, disait de son côté : "La tolérance est une vertu qui rend la paix possible."

Tout cela est vrai, et digne d'être respecté !  Cependant, Mark Twain faisait remarquer ceci : "Il y a des gens qui, à propos de certains problèmes, font preuve d'une grande tolérance ; mais c'est souvent parce qu'ils s'en foutent..."  Sans parler de Claudel déclarant : "La tolérance, il y a des maisons pour ça !"  Et le marquis de Sade d'en rajouter : "La tolérance est la vertu des faibles."  C'est-à-dire que l'on est tolérant quand on n'ose pas critiquer de front les attitudes ou les arguments de la personne d'en face...

Ce débat à propos de la tolérance me passionne particulièrement.  Et je glane, depouis plusieurs années, toutes les citations possibles sur ce thème. Mais, sur ce sujet brûlant, les choses ne me semblent pas faciles à cerner. L'écrivain Erich Maria Remarque souligne que, selon lui, "La tolérance est la fille du doute." Je ne comprends pas qui tu es, ni ce à quoi tu crois, mais, dans le doute, je te tolère..." On entend dire aussi : "Les musulmans arrivent de plus en plus nombreux en France ; on ne les apprécie pas trop, mais, faute de mieux, on les tolère..."

Citons alors André Comte-Sponville : "Il y a mieux que la tolérance, c'est le respect !"  A partir de cette réflexion, vous voyez où je veux en venir !  Si l'on s'arrête à la tolérance, on est loin d'avoir assumé notre rôle d'amour fraternel envers notre prochain.  Goethe confirme ce fait : "La tolérance ne devrait être qu'un état transitoire. Elle doit mener au respect. " Et en conséquence, il va plus loin : "Tolérer, c'est offenser !"

Eric-Emmanuel Schmitt, l'un des écrivains français les plus lus dans le monde, récemment converti au christianisme, fait remarquer ceci : "En Europe, les intellectuels tolèrent la foi, mais la méprisent."  Réflexion du philosophe Vladimir Jankélévitch : "La tolérance est un mouvement provisoire. Elle permet à ceux qui ne s'aiment pas de se supporter mutuellement, en attendant de pouvoir s'aimer."

Parler de tolérance, cela peut-il suffire ?   L'objectif n'est-il pas d'aller au-delà ?  Vos commentaires là-dessus seraient les bienvenus ! Merci !

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Méditons le "Notre Père" avec le groupe "Glorious" de Lyon

vendredi 15 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2564 : L'impact de ce blog en milieu anglophone : "great blog !"

 Il y a de nombreux commentaires anglophones sur ce blog. Mais je suis en-dessous de tout, car je ne les communique pas... Aujourd'hui cependant, grâce à la traduction de Google, je vous livre les derniers reçus.  D'où viennent-ils ?  L'un arrive de Los Angelès...  Et il me reste une bonne centaine de commentaires non traduits... Avec mes excuses et mes remerciements aux lecteurs anglophones, nombreux aux Etats-Unis en particulier, si j'en juge à mon compteur personnel qui donne les origines des envois par pays : 956 "visiteurs" signalés aux Etats-Unis !  Incredible !

 

-   Greetings! This is my 1st comment here so I just wanted to give a quick shout out and say I genuinely enjoy reading through your articles. Can you suggest any other blogs/websites/forums that cover the same subjects? Many thanks !

Salutations !  C'est mon premier commentaire ici ; donc, je voulais juste laisser un petit mot et dire que j'apprécie vraiment la lecture de vos articles.  Pouvez-vous suggérer d'autres blogs / sites web / forums qui couvrent les mêmes sujets ?  Merci beaucoup ! 

 (Voici quelques réponses :il s'agit du site “Port Saint Nicolas” ....L'équipage – PSN Port Saint Nicolas.“Une équipe de chrétiens convaincus et naviguant sur toutes les mers”.  Mais il y a de nombreuses manières de continuer à "avoir de bonnes lectures".  Allez voir par exemple, le site de : https://www.prionseneglise.fr/textes-du-jour  ((ou)  https://www.aelf.org/, en allant voir les commentaires bibliques, (ou)  https://eglise.catholique.fr/  (ou)  https://www.lejourduseigneur.com/  BONNE NAVIGATION ! )

 

 -   Spot on with this write-up, I honestly believe this amazing site needs much more attention. I'll probably be returning to read more, thanks for the information!

Avec cet article, je crois honnêtement que ce site incroyable a besoin de beaucoup plus d'attention.  Je reviendrai probablement pour en savoir plus, merci de l'information ! 


-  This blog was... how do you say it? Relevant!! Finally I've found something which helped me. Thanks!

Ce blog était...comment le dites-vous ? Pertinent !  Enfin, j'ai trouvé quelque chose qui m'a aidé.  Merci !


-  If some one wants expert view on the topic of blogging then i suggest him/her to pay a quick visit this weblog, Keep up the nice job.

Si quelqu'un veut un avis d'expert sur le sujet des blogs, je lui suggère de visiter rapidement ce blog.  Continuez votre bon travail


-  I'm definitely delighted I found it and I'll be book-marking and checking back often!

Je suis vraiment ravi d'avoir trouvé ce blog ; je vais le marquer et y revenir souvent !


-  Greetings from Los angeles! I'm bored to tears at work so I decided to browse your website on my iphone during lunch break. I enjoy the info you present here and can't wait to take a look when I get home. I'm amazed at how quick your blog loaded on my cell phone .. I'm not even using WIFI, just 3G .. Anyways, great blog!

Salutations de Los Angelès !  Je m'ennuie à mourir au travail !  Alors, j'ai décidé de parcourir votre blog sur mon iPhone pendant la pause déjeuner. J'apprécie les informations que vous présentez et j'ai hâte d'y jeter un coup d'oeil quand je rentre à la maison. Bref, super blog !


-  It's remarkable to visit this website and reading the views of all mates about this article, while I am also zealous of getting experience.

C'est remarquable de visiter ce site web et de lire les opinions de tous les amis...

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Avec Joan Baez et nos frères et soeurs du peuple américain...

https://youtu.be/7akuOFp-ET8

 


jeudi 14 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2563 : Que peut-on espérer en 2021 ?

 Nous sommes toujours dans la période des voeux. Aujourd'hui, c'est Denise, des Sables d'Olonne, qui nous partage ce que ce temps lui inspire, ainsi que les appels qu'elle ressent. Je l'avais entendue réfléchir tout haut sur cette question, et je me suis permis de lui demander de mettre tout cela par écrit. Comme ce qu'elle exprimait m'avait éclairé, j'ai pensé qu'il pourrait en être de même pour vous. Un billet non pas pour nous donner des leçons, mais pour proposer des ouvertures...

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Chaque année s’ouvre avec des échanges de vœux souvent sincères et fraternels ; on se souhaite le bonheur, la paix et la santé ! Malgré cela, «  2021 » tout juste commencé, apporte déjà son lot de soucis : peur d’attraper le virus, inquiétudes du lendemain, manque de liens sociaux, appréhension de se faire vacciner,…  Que  peut-on espérer en 2021 ?

 En ce début d’année, il m’est arrivé quelquefois  de demander à des voisins ou à des amis : Alors, comment allez-vous ? Les réponses sont souvent les mêmes : « Faut bien »  «  On n’a pas le choix. » «  Ah !  Cest mal parti »  Je ne sais pas toujours quoi répondre ! Il m’arrive cependant de dire à ces Sablais : on a quand même de la chance d’habiter aux Sables d’Olonne ; il y a la mer, la plage, le remblai, de beaux couchers de soleil, le climat est agréable, etc. Finalement,  la nature,  où que nous soyons, peut nous  aider à vivre nos journées. Comment ne pas s’émerveiller, en effet, par  les beautés qu’elle nous offre ! Malgré tout,  ce bonheur lié à la proximité de la nature ne peut pas changer la situation  face à la propagation du Covid-19 certes très préoccupante !    

 Quoi faire pour que chacun(e) trouve le goût de vivre ?  Je suis persuadée qu’ensemble on peut trouver des moyens d’espérer : mener des actions concrètes pour respecter les gestes barrières,  faire confiance aux personnes qui nous entourent, visiter des malades (quand c’est possible !) réconforter des gens en difficulté, partager des vidéos,  proposer des services, etc.

 Comment ne pas penser  à toutes ces personnes qui se trouvent dans le besoin et d’autant plus dans ce temps de pandémie ! Soyons reconnaissants pour tant d’associations et de bénévoles qui prennent du temps pour leur venir en aide.

 En cette période de vœux,   j’ai été sensible à un  coup de fil reçu d’une voisine à l’aurore du 1er janvier ; à un message d’amis me donnant un lien pour écouter la chanson de Grégoire « Je te souhaite une Bonne Année… », à une autre m’envoyant par la poste une belle photo avec ses souhaits chaleureux. Je n’oublie pas, non plus, les familles qui ouvrent leur porte pour partager avec d’autres un moment de convivialité ; ce couple qui paie le loyer à des migrants pour qu'ils puissent s'abriter ; ceux qui  appellent  telle ou telle personne parce qu’ils sont inquiets de leur absence à la messe du dimanche.  Je songe également à ces  jeunes qui se proposent de faire les courses aux personnes âgées. 

 Enfin, toutes celles et ceux qui consacrent du temps pour écouter les autres et rompre leur solitude, etc.  Ces gestes, si minimes soient-ils, embellissent nos journées !

 Merci à toutes les personnes qui nous éclairent  et nous élèvent en communiquant par d’autres moyens : internet, télévision, radio, smartphone, journaux, revues … alors que bien des contacts  sont encore réduits, des commerces fermés, des conférences et des réunions annulées,  des lieux de prière moins accessibles.

 Consciente de tous les désagréments ou incertitudes occasionnés par ce virus, il me semble que nous  pouvons encore espérer en 2021. Nous pourrons compter sur le soutien fraternel et la bonne humeur des uns et des  autres.

Bonne Année solidaire à tous !

 

Un beau chant de Taizé à présent, choisi par Monique ; merci à elle !

    "Ubi caritas et amor, Deus ibi est"  (Où sont la charité et l'amour, Dieu est présent !)

 

 https://www.youtube.com/watch?v=VYnKwVHlAV0

 

 

    

mercredi 13 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2562 : "Vous vous étonnez que le monde périsse ?" (St Augustin)

En ces temps où nombre de nos contemporains perdent un peu le moral, il n'est peut-être pas inutile d'entendre quelques mots d'espérance, lancés depuis le cinquième siècle, provenant de saint Augustin, le célèbre théologien.

Le contexte, d'ailleurs, est bien pire que le nôtre :  le sac de Rome, le 24 août 410, par les Wisigoths, avec Alaric à leur tête. Entre parenthèses, le roi Alaric, ce n'était pas n'importe qui : il avait déjà pris et pillé Athènes en 396... 

A Rome, c'est la désolation ; le mal absolu s'abat sur la cité : comment se peut-il qu'une telle ville, si renommée, puisse subir un tel sort ?  On peut d'ailleurs faire le parallèle avec les échecs et les ratés de notre civilisation ...  Croyants et non-croyants alors se posent des questions. Mais écoutons ce que Augustin dit, à partir d'un tel événement ; en effet, cela pourrait bien nous éclairer aussi aujourd'hui !

"Vous vous étonnez que le monde périsse : c'est comme si vous vous scandalisiez qu'il vieillisse. Le monde est comme l'homme : il naît, il grandit, il meurt.  Oui, le monde vieillit, et de partout s'élèvent des gémissements d'opprimés.  Mais réfléchissez donc un peu.  Est-ce donc si peu de choses que, dans la vieillesse du monde, Dieu ait envoyé le Christ pour nous refaire, lorsque tout se défait ?  

Oui, le Christ est venu, à l'heure où tout se défait, pour te renouveler toi-même.  Le monde créé, le monde fondé, le monde destiné à périr inclinait vers son couchant, mais lui est venu te consoler au sein de toutes ces souffrances et te promettre un repos sans fin, éternel.

Ne nous attachons pas à ce vieillard qu'est le monde.  Ne refusons pas de nous rajeunir dans le Christ."   (Sermon 81, 8, de saint Augustin)

En cette période de pandémie touchant l'humanité entière, c'est pour beaucoup la désolation, la peur, le besoin de trouver quelque chose qui nous sauve, vaccin ou autres, et qui nous débarrasse enfin de ce mal à jamais.  Hier, je recevais un courrier d'un de mes frères me demandant de célébrer des messes à la mémoire de nos parents et grands-parents ; et il disait dans son message : "nous t'envoyons notre participation pour les messes que tu vas célébrer en mémoire de nos défunts (qui doivent regarder avec un peu d'étonnement notre peur panique, eux qui ont connu des guerres et autres misères)."

2021, quoi de neuf ?  En fait, rien !  Car le message est toujours le même : Jésus s'est fait homme pour nous apprendre à vivre debout, quoiqu'il arrive ; et à avancer vers l'avenir dans l'Espérance et la Fraternité ; en 2021 et tout au long de ce 21° siècle, comme au premier siècle ou au cinquième. Dans les jours heureux comme dans le pot-au-noir !  Guidés par l'Etoile du Salut.


"Du courage", il va en falloir, cette année !  Ca tombe bien, c'est justement le titre d'une chanson dont vous vous souvenez peut-être, interprétée par celle qui fut en son temps considérée comme une des reines du rock : La Grande Sophie (LGS) !

https://youtu.be/O7e1uE5yIHY

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Si vous avez le temps, vous pourrez admirer aussi le courage incroyable d'un petit ours perdu dans la montagne...