Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 30 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.765 : Prière pour un soir, ou un lendemain d'élections

Ce dimanche soir, après avoir suivi les résultats de ce 2° tour, je me suis dit que je ne pouvais pas aller me coucher comme ça... Comme si maintenant, en ce qui me concerne, tout était plié !  Comme si c'était désormais aux nouveaux élus de se mettre au boulot, de faire le travail pour nous et de trouver enfin les moyens de donner une réponse de qualité aux appels des gens.
J'ai repensé alors à ce beau refrain du psaume de ce jour, que nous avons sans doute repris dans toutes les églises de France : "Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer." (psaume 22) Avec ces phrases emblématiques qui sont dans toutes les mémoires : "Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des près d'herbe fraîche, il me fait reposer... Il me conduit par le juste chemin... Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ; ton bâton me guide et me rassure..."
Ce soir, je confie au bon berger tous ces nouveaux élus de la nation. De quelque bord qu'ils soient, tous ont besoin de l'aide "d'en-haut" !
En cherchant dans mes dossiers, j'ai retrouvé une prière pour les élus, dont je ne connais d'ailleurs pas l'auteur. Pourquoi ne pas la reprendre en ces jours ?

Prière pour les responsables de nos communes et de la Nation

Seigneur, nous voici pauvres et démunis,
Trop souvent incapables de discerner en nos cœurs le Bien et le Mal.
Au cœur de notre pays, dans un contexte économique troublé,
Tu vois toux ceux qui agissent pour la paix et la solidarité.
Tu revendiques la vraie liberté qui fait grandir les peuples.
Tu encourages la fraternité qui rapproche et unit les différences.
Tu es à l’origine de tout effort qui œuvre à la grandeur de l’Homme.

Soutiens et accompagne dans leur tâche les élus de notre nation
Qui ont à exercer dans leur mission un rôle fondamental
pour l’avenir de notre pays.
Que la voix de leur conscience ne soit pas étouffée

par les idéologies partisanes, et les voix assourdissantes
qui bâillonnent la Vérité et conduisent à la ruine.
Que les choix de nos élus communaux
soient toujours ordonnés au souci du Bien commun,
A la défense des plus fragiles, au respect véritable

des blessés de la vie, et à la dignité de l’être humain.
AMEN

Désormais, c'est aux élus de se bouger, à nous de prendre aussi nos responsabilités de citoyens, et à tous de se laisser guider par le Bon Berger !



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jeudi 27 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.764 : Un large remaniement est nécessaire !

En cette période mouvementée, le remaniement, tout le monde en convient ! Les esprits sont dispersés ; la division est patente ; l'on ne sait plus à quel saint se vouer !  Existe-t-il une espérance ?  Un chemin de salut ?  Mais vers qui se tourner ?  N'est-il pas urgent, indispensable, incontournable de remanier ? Est-ce que cela ne permettrait pas un bon redémarrage, une belle ouverture ? Cela redonnerait du souffle à chacun... Et notre société ne s'en porterait que mieux...
Mais alors, allez-vous penser, qu'est-ce que notre président attend pour remanier, renouveler les hommes et les choses ?
Ah ! Alors là, il y a un quiproquo !  En effet, au risque de vous décevoir, malgré les apparences et les mots employés, ce n'est pas de ce remaniement-là que je voulais parler, mais du remaniement profond de chacun de nous.
En ce temps de Carême, on parle beaucoup de se convertir en effet ; et, sur le chemin de Pâques, les randonneurs que nous sommes sont invités à remanier pleinement leur façon de marcher vers le Salut.
Chacun peut remarquer en effet qu'au lieu d'avancer vers la lumière, souvent, plutôt, il se déplace à reculons !!! Un pas en avant, deux pas en arrière... Mais ce n'est pas ainsi que nous pourrons avancer comme il faut à la rencontre de notre Sauveur !
Or, le Carême, c'est le temps de la conversion ; on disait parfois, le temps du "retournement" ; on peut dire aussi, aujourd'hui, le temps du "remaniement" !  Beaucoup désirent un remaniement au plan politique ; mais désirons-nous avec la même intensité un remaniement complet de notre façon de vivre en chrétiens ?
Le prophète Jérémie nous y invitait dans la lecture de ce jour : "Suivez jusqu'au bout la route que je vous trace, et vous serez heureux." (Jérémie 7/23)
C'était le conseil qu'il donnait à nos pères !  Oui mais voilà, continue-t-il : "Ils n'ont pas écouté, ils n'ont pas prêté l'oreille, ils ont suivi les mauvais conseils de leur coeur obstiné ;ils ont reculé au lieu d'avancer." (Jérémie 7/24)
Un remaniement profond du coeur de chacun d'entre nous, sous l'impulsion de l'Esprit, pourquoi pas ?
C'est aujourd'hui la mi-Carême ; le Carême donc, c'est moitié fait, mais il n'est pas trop tard pour laisser le Seigneur nous retourner ; pardon, nous remanier !
Bonne deuxième moitié de Carême !

mercredi 26 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.763 : Bientôt le 5° tome de "Ma paroisse.com"

Récemment, un paroissien de Mortagne m'a fait savoir qu'il s'était procuré un des livres de la série "Ma paroisse.com", qui reprend les billets publiés durant les années que j'ai passées à Fontenay-le-Comte. Or, je ne lui en avais jamais parlé, je lui ai alors demandé comment il en avait eu connaissance, étant donné que, depuis que je suis arrivé à Mortagne, je n'ai parlé à personne de ces publications. "Et pourquoi donc ?" m'a-t-il alors demandé ? Je lui ai répondu : "Parce que tout cela, pour moi, désormais, appartient au passé ; et que je n'ai pas voulu embêter les paroissiens de Montfort-sur-Sèvre avec mes réflexions concernant Fontenay-le-Comte et le Sud Vendée."  "Vous avez eu tort", m'a répondu ce monsieur, ajoutant : "et pourquoi, nous, on n'y aurait pas droit ?"
Je me permets donc, pour la première fois depuis septembre 2012, d'évoquer ce travail, à l'occasion de la publication prochaine du 5° et dernier tome de mes billets fontenaisiens. Et cela grâce à une belle équipe qui s'est occupée de tout (relecture, édition...).  Dernièrement d'ailleurs, j'avais fait paraître sur ce blog une info au sujet de ce 5° tome ; vous pouvez la retrouver sur la page de garde de ce blog.
Au cas où l'un ou l'autre serait intéressé aussi par l'un des tomes précédents, il m'en reste encore quelques exemplaires au besoin.
Tout cela reste très modeste, surtout que je ne tire pas à des milliers d'exemplaires ; sur papier du moins ! Car sur le Net, c'est autre chose, ainsi que vous pouvez le constater en jetant un coup d'oeil sur le compteur installé sur ce blog.
Par contre, mes billets sont plus irréguliers qu'ils ne l'ont été ! Je m'en excuse auprès de ceux qui m'avaient demandé pourtant de continuer à faire part, le plus souvent possible, sur ce blog, de mes réflexions, humeurs, réactions, coups de gueule, ainsi que de mes espérances. Je leur demande de me pardonner : on ne rajeunit pas en effet, et nous en savons tous quelque chose.
Et pourtant, c'est sûr, chaque jour offre sa provision de gestes, faits ou remarques qui, chacun, chacune, mériteraient de fort intéressants développements...
De toute façon, un très grand merci à vous, qui venez, de temps à autre, glaner un peu d'espoir sur ces modestes billets

lundi 24 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.762 : La richesse des avant-messes

Hier matin dimanche, arrivé trois-quart d'heure avant la messe, à la Basilique de Saint Laurent, j'ai pris conscience, une fois de plus, de la richesse de ces temps qui précèdent les eucharisties lorsque, de tous côtés, arrivent les paroissiens.
La première chose qui me frappe, c'est leur joie, le bonheur apparent avec lequel ils prennent place en ce lieu sacré ; comme s'ils allaient participer à quelque chose de très riche et de très beau, et c'est bien le cas en effet.  Sans trahir aucun secret, je me permets de partager avec vous quelques-unes de ces belles rencontres.
D'abord avec l'équipe des personnes qui s'affairent à préparer la messe, au niveau de la sacristie, de l'animation et de l'orgue : ils sont déjà là, à l'oeuvre, bien longtemps avant la messe, et il faut voir avec quel souci chacun met en place, dans l'ombre, ce qui permettra à l'assemblée, durant la cérémonie, de rencontrer le Seigneur en vérité.
Arrive un groupe de "Foi et Lumière", de Cholet : "Pourrez-vous signaler notre présence, et demander à vos paroissiens de prier pour nous ?"  On les installe au premier rang, avec une place pour le fauteuil roulant.
Une dame me demande si je peux lui partager le sacrement de réconciliation cette semaine.
Je vois avec un membre du Service Évangélique des Malades l'endroit convenant le mieux pour les fauteuils roulants justement.
Près de l'entrée, un monsieur me donne sa carte de visite, et me demande de lui faire une petite croix sur le front.
Arrive un jeune couple dont je dois baptiser deux enfants le jour de Pâques ; je les accompagne pour qu'ils puissent trouver une bonne place, avec leur poussette, devant.
On place dans le choeur le superbe puits, grandeur nature, qu'une maman a réalisé, en rapport avec l'évangile de la Samaritaine, pour les enfants de l'éveil à la foi.
J'avais invité un autre jeune couple pour cette messe des familles, et ils sont là avec trois enfants ; la maman est en fauteuil roulant, et je suis heureux de lui offrir une place à elle aussi et sa famille, au premier rang.
Je salue des Frères de Saint Gabriel, et l'un d'eux me signale alors la présence d'une quinzaine de Frères originaires de l'Inde et de divers pays d'Afrique, venus sur les pas du P. de Montfort ; je les salue, et je les présenterai à tous en début de célébration.
Je serre un certain nombre de mains, au hasard des bancs.
De nombreux enfants arrivent et se regroupent au fond de la Basilique, pour l'entrée en procession : ceux qui participent depuis 9h30 au temps fort de préparation à la première de leurs communions, ainsi que les enfants de la liturgie de la parole et de l'éveil à la foi. Je note les prénoms de ceux qui doivent intervenir dans le courant de la célébration.
Et voici que débute la messe, avec un très beau chant : "Jésus est le Chemin..." ; sous un soleil éclatant !

vendredi 21 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.761 : Les grand-mères nous évangélisent !

Souvent, les mamies semblent un peu déçues de voir que leurs petits-enfants chéris ne sont pas vraiment attirés par nos messes du dimanches ! Il est vrai que celles-ci sont conçues avant tout pour des adultes, et en plus, pour des personnes un peu "cadrées" dans leur tête quant à la façon de concevoir la liturgie et la rencontre collective avec le Seigneur.  Hier soir, en conseil de paroisse, nous nous disions qu'il va falloir que nous menions d'ici peu une réflexion de fond sur ce sujet.
Mais revenons à nos grand-mères. Se rendent-elles compte que, par leur foi profonde, par leur manière d'être, par leur ouverture, par leur prière, par leur fidélité à l'Evangile, dont leurs petits-enfants sont les témoins émerveillés, elles communiquent un peu de la lumière de Dieu dans le coeur et l'esprit de leurs petits et arrière-petits-enfants ?
Nous en rendons tous compte tant dans les moments heureux (noces d'or ou de diamant ou autres) que lors des sépultures par exemple : il faut voir alors le chagrin de tous ces jeunes et de ces petits, qui déposent avec émotion une rose sur le cercueil de celle dont ils ont tant reçu. Eh bien, chères mamies, sachez qu'alors, c'est la preuve, même si vos petits-enfants ne sont pas trop assidus à l'église, que vous avez su leur communiquer un peu de la force de votre foi, un peu de la beauté de l'Evangile.
Évangéliser quelqu'un en effet, cela ne se mesure pas au fait qu'il va aller à la messe le dimanche suivant !  Évangéliser, c'est se comporter de telle façon que ceux qui vous voient vivre comprennent la flamme qui vous anime, et aient envie eux aussi de devenir meilleurs, plus ouverts, plus fraternels, plus fidèles aux messages de l'Evangile.
Votre façon de vivre et d'aimer éveille en eux en effet quelque chose de plus grand, de plus noble que ce dont ils se sentaient capables. Alors, pour le reste, laissez agir l'Esprit-Saint, et remettez la foi et l'avenir de vos jeunes entre ses mains !

jeudi 20 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.760 : Prier pour les personnes engagées en politique

L'on a coutume de dire que, même celui qui se plaint tout le temps, qui assure qu'il ne fait pas de politique, mais qui démolit les personnes qui s'engagent, dans une équipe municipale ou à d'autres niveaux, fait pourtant lui aussi de la politique : c'est ce que l'on appelle la politique de la chaise vide, ce qui peut conduire à la politique du pire, parfois !
Mais si personne ne s'engageait au service de nos collectivités, que se passerait-il ? Comment notre vie commune serait-elle réfléchie, gérée, suivie, et par qui ?
J'ai bien apprécié cette remarque de Michel Urvoy en première page du "Ouest-France de ce jeudi : "Les Français savent que 99,99% des 600.000 élus du pays sont honnêtes et dévoués."
Mais si tout le monde ne peut pas tout faire, il reste un rôle essentiel qui peut être rempli par chacun d'entre nous : confier au Seigneur, toutes ces personnes qui acceptent de prendre des responsabilités au service de leurs frères.
Bien sûr, ce ne sont pas des saints ; mais ils essayent...
A ce sujet, je voudrais vous communiquer aujourd'hui, à trois jours à peine des élections, la prière d'un homme politique, Norbert Segard (1922-1981), physicien renommé, député du Nord, qui fut ministre.
Cette prière peut nous aider en ce temps d'élections et dans toutes nos responsabilités, politiques ou autres !

Prière d'un homme politique

Seigneur, vous êtes l'Amour,
Seigneur, faites que je voie les choses à faire
Sans oublier les personnes à aimer,
Que je voie les personnes à aimer
Sans oublier les choses à faire.
Faites que je voie les vrais besoins des autres ;
C'est si difficile
De ne pas vouloir à la place des autres,
De ne pas décider à la place des autres.
C'est si difficile, Seigneur,
De ne pas prendre ses désirs
Pour les désirs des autres,
de comprendre les désirs des autres,
Quand ils sont si différents des nôtres.
Seigneur, faites que je voie
Ce que vous attendez de moi parmi les autres,
Enracinez au plus profond de mon être cette certitude :
"On ne fait pas le bonheur des autres sans eux."
Seigneur, apprenez-moi à faire les choses en aimant les personnes,
Apprenez-moi à aimer les personnes pour ne trouver ma joie
Qu'en faisant quelque chose pour elles,
Et pour qu'un jour elles sachent
Que vous seul, Seigneur, êtes l'Amour.

mercredi 19 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.759 : Lost ! Perdus !

Cela fait maintenant trop de jours qu'a disparu des écrans radars le Boeing de Malaysia Airlines. Les familles des 239 passagers et membres d'équipage sont plongées dans une angoisse insondable !  Comment peuvent-ils être consolés ?
Terrible destin ! Cet avion s'est-il évanoui quelque part dans le grand Sud, entre l'Indonésie et l'Australie ? Mais il paraît qu'on le recherche aussi du côté du Tibet ! Cela m'a fait penser à cette série célèbre, intitulée "Lost", qui a occupé nos écrans-télé il y a quelques années ; vous en avez peut-être suivi tel ou tel épisode, au hasard de vos zappings !
"Lost" racontait l'histoire d'un avion qui s'était crashé près d'une île, dans les mers du Sud justement, et dont le reste du monde avait complètement perdu la trace. Et ce feuilleton de narrer les aventures des survivants, tentant de survivre sur une île inhospitalière, terrifiés de se sentir coupés du reste du monde, perdus, "lost", à jamais.
Je me disais alors que cette série était une parabole assez terrible du destin de l'humanité, perdue elle aussi au milieu d'innombrables planètes, et dont nombre d'habitants se demandent, chaque matin en se levant, vers où, vers qui se tourner ; et cela, sans savoir combien de temps, sur cette terre, leur passage va durer.
Et nous-mêmes, sur cette frêle embarcation périssable que représente la planète Terre, lancée à toute vitesse sur l'immense océan des espaces infinis, sommes-nous attendus quelque part ?  Et par qui ?  Qui se soucie de nous ?  Qui a engagé des recherches pour nous retrouver, pour nous sauver ?  Comment tout cela va-t-il finir ?
L'on retrouvera peut-être un jour des traces de cet avion... Sur quel îlot perdu ?  Dans quel désert ? Si ce n'est, malheureusement, au fond d'un océan !
Par contre, quant à nous - sommes-nous conscients de notre chance ? - et vous devinez où je voulais en venir : nous avons déjà été retrouvés, soignés, guéris, sauvés, par le Pilote suprême, le Grand Esprit dont je vous parlais hier, celui qui n'oublie aucun de ses enfants. (Isaïe 49/15)

mardi 18 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.758 : Prière d'un Iroquois

Ces jours-ci, en écoutant les infos, qui ne donnaient la première place ni à la Centrafrique, ni à la Crimée et encore moins à la Syrie, mais à la pollution dans le ciel de Paris et autres lieux franco-français, j'ai failli m'énerver ! Mais, à la réflexion, je me suis ressaisi en redisant au Seigneur cette belle prière d'un Iroquois adressée au Grand Esprit. Et comme je sais que vous appréciez bien les prières que je vous propose de temps à autre sur ce blog, je vous invite à méditer celle-ci aujourd'hui :

PRIÈRE  D'UN  IROQUOIS

Nous rendons grâce à notre mère, la terre, qui nous soutient.
Nous rendons grâce aux rivières et aux ruisseaux qui donnent l'eau.
Nous rendons grâce à toutes les plantes qui nous donnent les remèdes contre les maladies.
Nous rendons grâce au maïs et à ses soeurs les fèves et les courges, qui nous donnent la vie.
Nous rendons grâce aux haies et aux arbres qui nous donnent leurs fruits.
Nous rendons grâce au vent qui mue l'air et chasse les maladies.
Nous rendons grâce à la lune et aux étoiles qui nous donnent leur clarté après le départ du soleil.
Nous rendons grâce à notre grand-père Hé-No, pour avoir protégé ses petits-enfants des sorcières et des reptiles, et nous avoir donné sa pluie.
Nous rendons grâce au soleil qui a regardé la terre d'un oeil bienfaisant.
Enfin, nous rendons grâce au Grand Esprit en qui s'incarne toute bonté et qui mène toutes choses pour le bien de ses enfants.

Ah !  Si on pouvait tous redevenir un peu des Iroquois de l'avenir !
En tout cas, merci au Grand Esprit, et à tous les Iroquois du monde amoureux de cette terre.

lundi 17 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.757 : Mettre Jésus sur écoute ?

Lorsque j'ai préparé les messes de ce 2° dimanche de Carême, j'ai été frappé par l'appel lancé aux disciples par le Père, et donc aussi à nous, à travers la nuée : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le !" (Matthieu 17/5).
De façon un peu téméraire, et un peu provocatrice il faut l'avouer, lors des trois messes que j'ai célébrées ce week-end, je me suis donc permis de repartir d'une situation actuelle un peu délirante au plan politique, pour inviter chacun, mais dans une perspective évidemment totalement autre, à se donner les moyens d'écouter Jésus : celui qui nous parle au coeur, mais que nous ne prenons peut-être pas suffisamment la peine d'entendre, au sens plein du mot.
Or, Jésus, en permanence, nous lance des messages, de tous ordres, en tout lieu et en tout temps. Mais tendons-nous suffisamment l'oreille pour écouter ce qu'il souhaite nous partager ? Avons-nous le souci d'enregistrer, de conserver, de réentendre sans cesse ce qu'il veut nous communiquer ?  Tout en sachant que Jésus nous laisse totalement libres bien sûr de monter le son, ou même de couper la communication pour être plus tranquilles ; car ses messages peuvent être dérangeants parfois.
Lors de la messe célébrée hier soir dimanche, au terme de la journée de préparation au mariage à Mortagne avec un certain nombre de couples, j'ai repris cette image, et nous avons pris conscience que, dans la vie d'un couple, il y a souvent beaucoup de bruit, de discussions, de questions : notre cerveau et notre coeur sont emplis des clameurs du monde, et l'on peut devenir sourd, tant aux appels de l'autre qu'aux messages de Dieu. Or, c'est aussi dans la mesure où l'on est attentif à écouter la voix du Seigneur, que l'on pourra mieux communiquer avec son conjoint comme avec tous nos frères.
Le conseil vient d'en-haut ; c'est un appel express du Père par rapport à son Fils bien-aimé : "Ecoutez-le !" 

dimanche 16 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.756 : "Quand je ne pense qu'à moi..." (Mère Teresa)

Je me demande s'il ne serait pas intéressant que je vous offre, de temps en temps, le texte d'une belle prière, qui donne vraiment envie de prendre du temps pour parler au Seigneur.
Aujourd'hui, voici une très belle méditation de Mère Teresa :

Donne-moi quelqu'un à aimer

Seigneur, quand je suis affamé,
donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif,
donne-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid,
envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé,
donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient trop lourde,
donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre,
conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas le temps,
donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié,
donne-moi quelqu'un dont faire l'éloge.
Quand je suis découragé,
envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres,
donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi,
envoie-moi quelqu'un dont prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi,
tourne mes pensées vers autrui.

samedi 15 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.755 : Les malades nous évangélisent !

Vous avez l'expérience comme moi de rencontres avec des personnes malades, handicapées ou même en fin de vie, qui nous surprennent par la qualité de leur "moral" et de leur espérance. On se demande où ils vont chercher une telle force, et l'on se sent alors bien petit auprès de ces gens. C'est ce qui vient encore de m'arriver ces jours derniers, ayant été appelé à donner le Sacrement des malades à deux personnes, relativement peu âgées, ce qui rend les choses plus douloureuses encore.
Dans les deux cas, j'ai senti des personnes ayant accepté de lâcher prise, après, il est vrai, une longue lutte contre la progression de la maladie. Cependant, une fois qu'elles ont compris que c'était inexorable, au lieu de plonger dans un grand découragement, elles ont regardé les choses en face, avec l'aide précieuse de leur entourage et de leurs amis. Pour moi, ceci représente déjà un grand miracle, une victoire, sinon du corps, du moins, du coeur et de l'esprit.
Dans les deux cas, cela s'est passé au domicile familial, les familles ayant fait le choix et ayant la possibilité de garder leurs malades à la maison, avec possibilité ainsi de les accompagner de très près. Quant au Sacrement, il a été préparé et vécu par l'ensemble des deux familles comme un temps très intense de foi et de proximité familiale. En de tels moments, il se dit des choses très fortes en effet, même si cela passe par de simples regards, des gestes de tendresse ou de brèves paroles d'affection.
Le Sacrement des malades, la prière, un chemin de paix et d'espérance en tout cas, de l'aveu de tous, tant les malades que leurs proches. La porte s'ouvre alors sur une autre route, sereinement, tandis que les uns et les autres se portent mutuellement dans une même espérance.
Vivre cela pendant le temps de Carême, c'est mettre nos pas dans ceux de Jésus marchant vers sa Pâque !  Puisse le Christ, qui a pris sur lui nos souffrances et a vaincu la mort, remplir le coeur et le corps de chacun de sa force et de sa paix !

jeudi 13 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.754 : Les fausses casseroles du pape François

Il y a juste un an, le 13 mars 2013, le monde entier découvrait le visage serein du nouveau pape, arrivant du bout du monde, avec sa vieille sacoche usagée et ses brodequins noirs, comme on le découvrira ensuite.  Beaucoup alors se sont réjouis, mais il y avait une ombre au tableau ! Rappelez-vous : on nous serinait que ce Bergoglio ne s'était pas opposé à la dictature qui sévissait brutalement alors en Argentine. L'on avançait aussi qu'il avait même livré à la police les noms de jésuites luttant contre cette oppression, que sais-je encore ?  Heureusement, des voix se sont élevées pour prendre sa défense dont, parmi d'autres, celle de l'artiste argentin Adolfo Pérez-Esquivel, Prix Nobel de la paix, peu suspect de compromission avec les généraux argentins !  Mais rien n'y a fait : le trouble subsistait. C'est donc avec bonheur que nous avons appris la parution d'un ouvrage intitulé "La liste de Bergoglio" - en allusion bien sûr avec "La liste de Schindler".
Aujourd'hui donc, à l'occasion de cet anniversaire, plutôt que de revenir sur tout ce que ce pape a déjà fait avancer, et dont revues, journaux et télés ont si bien parlé, j'ai préféré revenir sur cet aspect, afin de couper une bonne fois la queue de toutes ces casseroles trouées.
Une journaliste italienne, Nello Scavo, a eu la bonne idée de mener une enquête au sujet de la façon dont Bergoglio s'était situé au temps de la dictature en Argentine. Sur place, elle a pu contacter de nombreux témoins, et a donné la parole à vingt personnes "afin de leur faire raconter la façon dont ils furent "sauvés", pendant la dictature de 1976-1983, par celui qui était alors provincial des jésuites en Argentine. Syndicalistes, avocats, prêtres ou étudiants engagés dans les bidonvilles - chrétiens ou non - étaient menacés d'une mort certaine", ainsi que l'explique Claire Lesecrétain dans le journal "La Croix daté du 6 mars dernier, page 16. Je vous renvoie à cet article, ainsi qu'au livre de Nello : "La liste de Bergoglio", préfacé par Adolfo Pérez-Esquivel justement, paru chez Bayard.
"Grâce au réseau clandestin mis sur pied par le futur pape, ils purent fuir vers l'étranger. "Nous pouvons dire que le P.Jorge a mis en sécurité plus d'une centaine de personnes", estime le P.Scannone. Selon le vieux théologien jésuite argentin, si l'on n'a jamais entendu parler du travail de Bergoglio en faveur des persécutés, c'est pour ne pas faire penser qu'il puisse vouloir manipuler en sa faveur ces faits anciens."
Claire Lesecrétain précise enfin que "cette "liste de Bergoglio" laisse deviner l'intelligence et le sang-froid d'un homme qui sut protéger ses frères et prendre d'énormes risques personnels."
Cher pape François, merci !

mardi 11 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.753 : "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde." (d'après Albert Camus)

Profondément choqué par la pauvreté (volontaire ?) de l'analyse de nos deux présidents successifs, Sarkozy et Hollande, face à l'affaire Merah, je me permets de vous communiquer ce que vient de publier le journal "La Vie" à ce sujet.
C'est une trop triste illustration de la célèbre réfexion attribuée à cette grande figure morale que demeure Albert Camus : "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde."
Quel dommage que ce si triste exemple vienne de tout en haut !
 
Le 15 mars 2012, Abel Chennouf, chrétien, et Mohamed Legouad, musulman, mouraient assassinés par Mohamed Merah dans les bras du Père  Christian Venard, aumônier des parachutistes. A l'époque, Nicolas Sarkozy avait suscité la polémique en parlant de "musulmans d'apparences" au sujet des deux soldats, un incident réactivé par François Hollande, qui, récemment lors d'un dîner du CRIF, en rendant hommage aux sept victimes de l'affaire Merah, a évoqué "quatre juifs, trois musulmans". Attristé par cette confusion, le père d'Abel Chennouf a adressé une lettre au président pour dénoncer le "mépris" manifesté selon lui par François Hollande "envers les familles de victimes, notamment Abel et Mohamed Legouad". Sollicité par La Vie, le Père Christian Vénard revient sur cette double "erreur" de deux présidents à un an d'intervalle.

« Le 15 mars 2012, voilà presque deux ans jour pour jour, Abel Chennouf et Mohamed Legouad rendaient leur dernier souffle entre mes mains, lâchement assassinés par le terroriste Mohamed Merah. C’est dire si la polémique issue des propos du Président de la République, François Hollande, devant le CRIF, m’a touché.

Déjà en son temps j’ai été choqué, comme tant de mes camarades par les confusions sur la religion et les origines des différentes victimes militaires de Merah. Nicolas Sarkozy alors Président avait parlé de « musulmans d’apparence » ; les médias n’avaient vu que des maghrébins, donc des musulmans.

Rappelons qu’à Montauban, sur les trois victimes, deux sont catholiques (Abel Chennouf et Loïc Liber – seul rescapé) et une musulmane (Mohamed Legouad). Rappelons enfin que Loïc est français d’origine guadeloupéenne et ses deux camarades français d’origine algérienne.

Lors des célébrations religieuses des obsèques, déjà nous avions été heurtés par la différence de traitement : aucune représentation nationale à la messe pour Abel Chennouf (pourtant célébrée par deux évêques) ; aucune représentation officielle même locale à Manduel pour sa mise en terre. Qu’importe… cela est passé.

Et voilà que deux ans après, il semble qu’aucune leçon n’ait porté, du moins chez les politiques. Est-ce de l’amateurisme de la part des conseillers à l’Elysée ? Faut-il y voir du mépris vis-à-vis des catholiques ? Sans doute est-ce, comme au moment des faits, une espèce de grille de lecture idéologique, niant la réalité, ou pire, devenue incapable de la saisir dans sa complexité. Les victimes sont colorées, elles ont des noms à consonances arabes : elles ne peuvent être que maghrébines et musulmanes. Il y a là, à tout le moins, une négligence grave. Cet anéantissement de la pensée est inquiétant quand il touche de hauts responsables politiques.

Ce qui est certain, c’est que tout cela remue douloureusement nos cœurs et nos âmes. Nous avons le sentiment d’un gâchis supplémentaire, d’une faute contre ceux-là mêmes qui ont été tués. Je l’avais dit, lors de la mise en terre d’Abel , dans son sacrifice il représentait tout ce que notre pays peut faire de mieux : un jeune homme, dont la famille a choisi la France et qui a voulu la servir dans le métier des armes. Par leurs maladresses coupables et répétées, politiques et journalistes, interdisent non seulement l’instauration de la paix dans le deuil, mais pire encore, ils retirent aux victimes de Merah, l’exemplarité dont elles sont le symbole : juifs, musulmans ou chrétiens : tous Français, tués par un terroriste qui haïssait la France en ce qu’elle a de meilleur : cette capacité à transcender les origines et les religions pour donner à chacun la possibilité de l’aimer, de la faire sienne et par là de se mettre au service du Bien commun ».
 
Surtout, que cela ne nous entraîne pas à dire que les politiques sont tous pourris !
Certains le sont, malheureusement...
Mais pas tous, Dieu merci !
Pensons par exemple à ces dizaines de milliers de candidats auxquels je rendais témoignage dimanche sur ce blog, sincèrement dévoués à l'intérêt général !
Relisez le message des évêques de France que j'ai publié dans le billet précédent, n° 1.752, et vous comprendrez où se trouve le vrai chemin !

P - S  :  En outre, à titre de complément à l'article ci-dessus de l'hebdomadaire  "La Vie", voici le texte de l'intervention d'Albert Chennouf, le père du militaire tué par Mohamed Merah à Montauban, publié par le journal de "La Croix" daté du 10 mars dernier : sa protestation samedi, contre les propos de François Hollande qui, au récent dîner du Crif, avait évoqué les victimes, "quatre juifs, trois musulmans" :

"Nous condamnons fermement votre inculture, votre agression verbale et votre mépris vis-à-vis de notre enfant Abel Samy Arnaud, qui est catholique de son état et non musulman."

"Mal nommer les choses..."
 
 



dimanche 9 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.752 : Plus de 900.000 artisans-citoyens

Je savais qu'il y avait en France plus de soixante millions de sujets de mécontentements, tous plus malins les uns que les autres, râleurs, faux-joueurs, critiques, jamais satisfaits, les plus malheureux de la terre. Mais c'est avec bonheur que j'ai lu que, parmi eux, ils sont plus de 900.000 à ne pas se contenter de se plaindre, et à se présenter pour prendre en main collectivement leur avenir, celui de leur commune et de leur pays.
Continuant à vous plaindre, vous me direz : mais, parmi eux, il y a des pourris, des affairistes, des orgueilleux, des bons à rien, des cumulards, sans parler des membres du FN. Peut-être ; mais est-ce que vous avez repéré, malgré vos lunettes noires, celles et ceux qui, même s'ils ne sont pas du même bord que vous, ont fait le choix de se lever de leur fauteuil, de quitter leurs pantoufles, d'arrêter de se plaindre et de clamer : "y'a qu'à", "faut qu'on", pour se retrousser les manches et devenir de bons artisans-citoyens de l'avenir de nos communes ?
Quelques extraits de la déclaration des évêques de France, le 11 décembre dernier, à propos des élections municipales :
"Nous tenons à rendre hommage aux hommes et aux femmes impliqués dans la vie municipale.
Nous souhaitons encourager fortement toutes les personnes qui projettent en 2014 de donner quelques années au service du bien commun.
Tout ce que nous faisons pour les autres a une dimension transcendante.
Nous saluons leur implication et condamnons les discours populistes répandant la suspicion contre toute représentation politique.
La tendance à l'individualisme, à la perte du sens du bien commun et au rejet de l'autre, quand il est différent ou quand il vient d'ailleurs, nous inquiète.
Nous encourageons les candidatures, aux élections municipales, d'hommes et de femmes soucieux de tous.
Forts de leur humanité, de leur disponibilité, forts aussi, s'ils en sont habités, de leur foi au Christ, ils pourront faire du nouveau, en renversant les mentalités dans le sens de l'amour et de l'Evangile.
Au service du bien commun, ils sauront allier aspirations individuelles, justice sociale, démocratie et paix. Notre pays en vaut la peine.
Nous engageons à mettre en oeuvre, au niveau local, une vive attention à toutes formes de pauvretés et la conduite d'actions dynamiques et inventives pour le meilleur de la vie ensemble.
Que chaque citoyen, en allant voter, montre sa volonté de prendre sa part dans la recherche du bien commun."
A méditer !

vendredi 7 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.751 : Message d'espérance écrit avant de mourir

Hier jeudi, à la basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre, une foule de gens, de tous milieux, accompagnaient Jean-Paul, 53 ans, pour son entrée dans la vie qui ne finit pas. La célébration était conduite par son ami Noël,  diacre récemment ordonné, dont c'était la première sépulture. Professeur d'espagnol à Saint Gabriel, malade depuis quelques années, personnalité riche, intrépide, à la foi profonde, Jean-Paul a été accueilli au début de la cérémonie par Marie-Odile, de l'équipe d'accompagnement des familles en deuil, de la façon suivante : "Notre communauté paroissiale accueille ce matin Jean-Paul et sa famille. Le prof qu'il était nous laisse une belle leçon de courage, que son frère va nous lire." Et c'est ce très beau message que, avec l'accord de son frère, je vous propose de méditer à présent :

A vous tous qui êtes réunis dans cette basilique, famille, amis proches et connaissances, bienvenue.

Ce n'est pas fréquent que celui à qui on vient dire au revoir s'adresse lui-même à l'assemblée. Il faut croire qu'il s'agit encore d'une de mes facéties.

Je vous en supplie, ne soyez pas tristes. Je veux que cette célébration soit avant tout une véritable action de grâces.

Je tiens d'abord à rendre grâce pour ma vie qui, bien que trop courte, a été si bien remplie. Merci mon Dieu pour ce que tu m'as permis de découvrir lors de mes si nombreux voyages et surtout pour tout le temps passé en Amérique Latine.

Merci aussi à vous tous, famille et amis, pour tous les moments partagés. Je suis sûr que, quand vous repenserez à moi, vous aurez à l'esprit les moments de joie, les fous rires, mes "coups de gueule", mes manies et que cela fera naître sur votre visage un sourire ou même un rire.

Je veux que vous ayez aussi une pensée pour ceux qui sont loin et qui n'ont pas pu se joindre à vous, les amis du Mexique, de Bolivie, du Pérou, du Québec, d'Allemagne, d'Italie, du Sénégal et bien sûr les amis espagnols.

Un dernier merci pour l'élection de notre pape François.  Vous vous rendez compte, un pape latino-américain et jésuite !!!   Il était temps que l'universalité soit manifestée de la sorte.  En tout cas, pour le moment, il s'agit d'une belle bouffée d'air frais.

Merci mon Dieu pour tout cela.

Comme l'a fait remarquer ensuite Marie-Odile : "Diffuser ce mot, cela ne peut faire que du bien à tous ceux qui le liront. Pour moi, cette sépulture m'a remplie d'espérance ; voyant tous ces jeunes..., ils en garderont sûrement quelque chose."

Pouvoir regarder sa mort ainsi, quelle extraordinaire leçon en effet !  Merci, Jean-Paul, et pense à nous "là-haut" !

mercredi 5 mars 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.750 : Eternelle randonnée

Pas très original, le titre de ce billet, qui essaye de s'inspirer du titre donné par Jean-Christophe Rufin à sa marche récente vers Compostelle : "Immortelle randonnée". Mais en ce qui me concerne, je veux parler, en ce mercredi des Cendres, de la marche des chrétiens vers Pâques. "Je suis parti, voilà tout", écrit Rufin. J'aime bien ces titres, parmi d'autres, de ses chapitres : "Dans l'alambic du Chemin", "Rencontres sur le Chemin", "Au sommet du Chemin", "Égarements sur le Chemin", "Solitudes en Chemin", "Dernières épreuves sur le Chemin"... On retrouve là les mêmes accents, thèmes, desseins pouvant toucher le chrétien dans sa route vers Pâques ! Car, durant les 40 jours à venir, chacun de nous va entrer dans l'alambic de l'Evangile en effet ; il fera des rencontres, qui pourront soit le guider, soit le décourager ; il y aura des sommets et des bas-fonds, des moments de bonheur et des temps de découragement ; avec d'inévitables égarements : nous ne sommes pas des anges en effet ! Cependant, malgré la solitude, et au-delà des épreuves, nous arriverons, nous le croyons, à accéder au rivage ultime, au but de notre route : le sommet de Pâques !
Avez-vous remarqué que J-C Rufin met toujours une majuscule au mot "Chemin" ? Un peu comme s'il voulait le personnaliser, ce Chemin, témoigner de son importance infinie, je le cite : "Le Chemin est une force. Il s'impose, il vous saisit, vous violente et vous façonne. La plupart des pèlerins n'ont pas pris le Chemin, le Chemin les a pris." (p. 23) Assez facilement, le chrétien fait alors le lien avec le mot bien connu de Jésus : "Je suis le Chemin..." Et là, il ne s'agit plus seulement du sentier qui vous envahit de sa présence, ou sur lequel on se prend la tête car les indications manquent de précision ou de fiabilité, quand elles ne sont pas tout simplement absentes.
 Le thème, le fil rouge du Carême sur la paroisse cette année, c'est celui de la randonnée justement. Titre figurant sur la feuille de messe de ce mercredi : "Randonneur, arrête-toi : c'est le moment favorable." Dimanche, ce sera : "Randonneur, traverse le désert ; fais attention." Puis, le 2° dimanche de Carême : "Randonneur, gravis la montagne : écoute le Fils bien-aimé" (celui qui est le Chemin).   Et ainsi de suite jusqu'à Pâques.
Une belle route en perspective, ensemble, en tenant la main du Christ et celle de nos frères, pour une randonnée d'éternité !