Il y a juste un an, le 13 mars 2013, le monde entier découvrait le visage serein du nouveau pape, arrivant du bout du monde, avec sa vieille sacoche usagée et ses brodequins noirs, comme on le découvrira ensuite. Beaucoup alors se sont réjouis, mais il y avait une ombre au tableau ! Rappelez-vous : on nous serinait que ce Bergoglio ne s'était pas opposé à la dictature qui sévissait brutalement alors en Argentine. L'on avançait aussi qu'il avait même livré à la police les noms de jésuites luttant contre cette oppression, que sais-je encore ? Heureusement, des voix se sont élevées pour prendre sa défense dont, parmi d'autres, celle de l'artiste argentin Adolfo Pérez-Esquivel, Prix Nobel de la paix, peu suspect de compromission avec les généraux argentins ! Mais rien n'y a fait : le trouble subsistait. C'est donc avec bonheur que nous avons appris la parution d'un ouvrage intitulé "La liste de Bergoglio" - en allusion bien sûr avec "La liste de Schindler".
Aujourd'hui donc, à l'occasion de cet anniversaire, plutôt que de revenir sur tout ce que ce pape a déjà fait avancer, et dont revues, journaux et télés ont si bien parlé, j'ai préféré revenir sur cet aspect, afin de couper une bonne fois la queue de toutes ces casseroles trouées.
Une journaliste italienne, Nello Scavo, a eu la bonne idée de mener une enquête au sujet de la façon dont Bergoglio s'était situé au temps de la dictature en Argentine. Sur place, elle a pu contacter de nombreux témoins, et a donné la parole à vingt personnes "afin de leur faire raconter la façon dont ils furent "sauvés", pendant la dictature de 1976-1983, par celui qui était alors provincial des jésuites en Argentine. Syndicalistes, avocats, prêtres ou étudiants engagés dans les bidonvilles - chrétiens ou non - étaient menacés d'une mort certaine", ainsi que l'explique Claire Lesecrétain dans le journal "La Croix daté du 6 mars dernier, page 16. Je vous renvoie à cet article, ainsi qu'au livre de Nello : "La liste de Bergoglio", préfacé par Adolfo Pérez-Esquivel justement, paru chez Bayard.
"Grâce au réseau clandestin mis sur pied par le futur pape, ils purent fuir vers l'étranger. "Nous pouvons dire que le P.Jorge a mis en sécurité plus d'une centaine de personnes", estime le P.Scannone. Selon le vieux théologien jésuite argentin, si l'on n'a jamais entendu parler du travail de Bergoglio en faveur des persécutés, c'est pour ne pas faire penser qu'il puisse vouloir manipuler en sa faveur ces faits anciens."
Claire Lesecrétain précise enfin que "cette "liste de Bergoglio" laisse deviner l'intelligence et le sang-froid d'un homme qui sut protéger ses frères et prendre d'énormes risques personnels."
Cher pape François, merci !
jeudi 13 mars 2014
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.754 : Les fausses casseroles du pape François
Publié par
Olivier Gaignet
à
22:26
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