Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 26 septembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2663 : Des non croyants aussi bâtissent la cité céleste !

 

Homélie du 26° dim. du T.O., les 25 et 26 sept. 2022, à Avrillé et St Hilaire de Talmont

De quoi on va parler aujourd’hui ? De ce qui va mal dans l’Eglise ?  Non ! Des divisions entre chrétiens ? Non plus ! Des problèmes dans la société, de la Covid, des oppositions entre politiciens, entre citoyens ? Pas davantage !  Mieux que cela, ce sont de bonnes nouvelles, de belles choses, que je voudrais partager avec vous aujourd’hui.  Nous allons essayer de répondre à la question que posait le populaire artiste André Manoukian, interviewé au cours de l’émission « Le Jour du Seigneur » dimanche dernier à la télévision : « Dans le monde d’aujourd’hui, y a-t-il encore une place pour la parole de Jésus ? »

 En effet, alors que le journal « Ouest-France » de mercredi dernier nous rappelait qu’en France, actuellement, seulement 2% des Français vont encore à la messe chaque dimanche, et parmi eux très peu de jeunes et d’enfants, comment le magnifique message de Jésus va-t-il désormais être connu et transmis ? Comment le monde pourra-t-il être sauvé ?  Et comment nous-mêmes, qui avons l’impression d’être un peu les derniers de Mohicans, allons-nous garder l’espérance, envers et contre tout ?

 L’avons-nous saisi ?  Une belle réponse vient de nous être donnée, à travers chacune des trois lectures que nous venons d’entendre.  Que nous disait la 1° lecture, par exemple, dont le thème était d’ailleurs repris dans la 1° partie de l’évangile de Marc ? A l’époque de Moïse comme du temps de Jésus, tandis que les disciples de Moïse et du Christ annoncent la bonne nouvelle, que se passe-t-il ?  Il se trouve que d’autres personnes, ne faisant partie ni des proches de Moïse, ni des apôtres de Jésus, font également de belles choses.  « Ne les empêchez pas », dit Jésus, ajoutant : « celui qui vous donnera un verre d’eau ne restera pas sans récompense. »

 Eh bien, chers amis, il nous voir là comme un appel pour nous aujourd’hui. A savoir, qu’il nous faut être attentifs à celles et ceux qui, hors des frontières visibles de l’Eglise-institution, font également du bien à leurs frères et agissent dans le sens de l’Evangile. Je vais prendre un seul exemple, à propos de la journée pour la paix, la citoyenneté et la fraternité qui se déroule ce samedi 25 septembre.

 Vous avez sans doute appris par les médias que plus de 3000 communes et 5000 associations se mobilisent ce samedi en France, dont des grandes villes, de droite comme de gauche, comme Marseille, Rennes, Angers, Tours, etc. Ceci à travers une multiplicité d’initiatives en faveur de la fraternité : repas de quartiers, chantiers participatifs, opérations de nettoyage, plantations d’arbres, projets associatifs, culturels, éducatifs. Avec aussi de nombreuses marches en faveur de la paix, du désarmement nucléaire, du climat, de la justice et des droits humains.  Et aussi, dans le but de changer le regard sur la place des aînés dans la société, en s’engageant à faire de ceux-ci des acteurs ayant toute leur place dans la vie de nos collectivités.

 Pourquoi parler de cela dans une homélie ?  Ne faisons pas la fine bouche ! Ne trouvez-vous pas que tous ces projets semblent venir en écho de la magnifique encyclique du pape François intitulée « Tous frères » ? Ce message papal qui avait d’ailleurs reçu un excellent accueil auprès du grand public, bien au-delà des murs de nos églises et heureusement. Oh, peut-être que, ce qui se vit en ce jour ne se réfère pas à cette lettre du pape, ni à l’Evangile ; mais est-ce grave ? Le projet de Dieu sur l’humanité n’est-il pas que, chrétiens ou non, pratiquants ou non, nous vivions tous en frères ?  Au-delà des frontières visibles de l’Eglise, l’Esprit-Saint, d’une façon qui nous échappe, contribue, travaille à faire avancer la fraternité entre les humains.  Sachons le reconnaître, nous en réjouir, et confier au Seigneur, au cours de cette eucharistie, tous ces germes évangéliques qui naissent et grandissent un peu partout au sein de notre société ! A travers ces initiatives en effet, le Royaume de Dieu n’est-il pas déjà là ?  Comme le disait si bien le Père Jésuite Bernard Sesboüé, décédé mercredi dernier : « Le ciel éternisera tous les actes d’amour et de service que les hommes auront accomplis sur la terre. La construction de la cité terrestre bâtit la cité céleste. »

 A présent, chers amis, c’est à vous que je voudrais dire merci. En effet, si tant de non croyants posent des gestes de fraternité, ceci est peut-être aussi le fruit de notre prière !  Quand par exemple, dans nos prières universelles, nous demandons au Père de nous aider à ce que le monde devienne meilleur… Notre prière n’aura pas été vaine, même si toutes ces belles personnes ne rejoignent ni notre foi, ni nos assemblées d’Eglise… Merci quand même, Seigneur !

 Passons à la 2° lecture !  N’avez-vous pas été surpris, choqués même, par la rudesse du message de l’apôtre Jacques proclamant : « Vous autres, les riches, pleurez ! Vos richesses sont pourries ; votre argent sera un témoignage contre vous. »  J’imagine la tête que feraient des paroissiens aisés si un prêtre s’avisait de parler en chaire de la sorte… Mais, là encore, soyons positifs. Et si l’interpellation de St Jacques trouvait un écho dans notre société ?  Et encore là, pas seulement chez les cathos pratiquants ?

 Le journal « La Croix » publiait ce vendredi 24 sept. les résultats d’une enquête éloquente faite par la Fondation de France, à propos de la générosité des Français. Alors que tout le monde croit que l’égoïsme règne en maître dans notre pays, cette étude nous révèle que la générosité des Français ne faiblit pas : 8 milliards et demi d’euros, un milliard de plus qu’en 2015.  Et encore, toutes les formes de dons n’ont sans doute pas pu être totalement comptabilisées…  Autre point positif : alors que 28 174 entreprises déclaraient des dons à l’administration fiscale en 2010, elles sont actuellement 104 000.  Ces chefs d’entreprise, ces donateurs généreux sont-ils catholiques ?  Là n’est pas la question !  Mais si la générosité n’est pas morte, mais au contraire, progresse dans notre pays, ne vaut-il pas le coup de partager ces beaux gestes de fraternité au cours d’une eucharistie ? Et, par rapport au partage de nos richesses, en cette Journée des Migrants, j’aurais pu citer aussi la beauté du geste de ces villes qui se sont proposées pour accueillir des réfugiés Afghans : Marseille, Strasbourg, Lyon, Grenoble, etc.

 J’en arrive à présent à l’évangile de ce jour, dans lequel il est question de couper sa main ou autre, pour pouvoir mieux suivre Jésus.  Comment comprendre cela ?  L’équipe liturgique y a réfléchi, et m’a fait part de sa réflexion : pour suivre Jésus, on a des choix à faire dans notre vie ; couper, non pas nos bras, mais nos mauvaises habitudes ; freiner notre langue par exemple ; ou purifier notre regard. Entre mari et femme, mieux se respecter, etc.  A chacun de relire paisiblement cet évangile au cours de la semaine qui vient, en se demandant ce qu’il doit couper, élaguer, éliminer dans sa vie pour être plus fidèle à son rôle de témoin de Jésus au sein de ce monde, de sa famille ou de son Eglise.

 En ce jour, c’est la fête de St Henri Dorie, sur la paroisse de Talmont. Ce prêtre courageux est un magnifique exemple pour nous.  Suivant l’Evangile à la lettre, il s’est coupé de son pays, de sa famille, pour aller témoigner du Christ jusqu’en Corée. Là-bas, il a connu le martyre : sa vie a été coupée, sa tête a été tranchée. Ce fut un échec total de sa mission, mais apparemment seulement. En effet, « le sang des martyrs est une semence de chrétiens », ainsi que le disait un Père de l’Eglise, Tertullien, au 2° siècle de notre ère, au temps des persécutions ; en effet, alors qu’il n’y avait que très peu de catholiques du temps du P. Henri Dorie, voici qu’ils sont six millions aujourd’hui dans ce pays.

 Jésus a dit : « Celui qui n’accepte pas de porter sa croix n’est pas digne de moi. » Nous, on ne risque pas, sauf un total imprévu, de nous couper la tête. Mais c’est à nous de couper toute mauvaise branche, dans notre vie ou notre cœur, qui nous éloigne du Christ et nous sépare de nos frères. Alors, mais à cette condition-là seulement, notre Eglise de France, et de Vendée, retrouvera dynamisme, espérance, et renouveau, à la lumière de l’exemple de St Henri Dorie.

 St Henri Dorie, prêtre et martyr, priez pour nous !

 

mercredi 22 septembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2662 : Une fable humaniste sur la rencontre des grandes religions

Dimanche dernier, une fidèle de ce blog, Jennifer, m'a fait part de son intérêt pour cet écrit de Shafique Keshavjee : «Le roi, le sage et le bouffon» (Le Seuil, 1998).  Il s'agit d'une fable pour présenter les grandes religions. Shafique, d'origine indienne, est né au Kenya en 1955. De religion ismaélienne, il s'est converti au protestantisme et est devenu pasteur de l'Eglise réformée.

Suite à d’étranges rêves, le roi d’un pays convoque un grand tournoi des religions. Les concurrents sont des athlètes de haut niveau. Juif, musulman, chrétien, bouddhiste, hindou, athée, chacun va communiquer le meilleur de lui-même pour convaincre le roi d’adopter sa croyance.

 «Le roi, le sage et le bouffon» est une fable qui explore le coeur des grandes religions de l’humanité. Roman plein d’humour et d’émotion, c’est aussi un appel au respect des croyances de chacun, au-delà de l’indifférence et du fanatisme. L’auteur, Shafique Keshavjee, est pasteur de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud. Docteur en sciences des religions, il anime l’Arzillier, une maison pour le dialogue entre les religions à Lausanne. Il répond à une interview du Service de presse protestant. 

 Pourquoi présenter le dialogue entre religions sous la forme d’un tournoi?

 S. Keshavjee: L’idée de tournoi s’inscrit bien dans une société comme la nôtre qui vit un phénomène de mondialisation et donc de compétition. Les traditions religieuses n’échappent pas à ce phénomène. Beaucoup de personnes choisissent leur religion comme ils font leurs courses dans un supermarché. D’autre part, la dimension agressive et conflictuelle est présente de tous temps dans les religions. On ne peut pas faire comme si cela n’existait pas.

 Dans votre livre, vous présentez cinq traditions religieuses et l’athéisme. C’est un pari impossible en moins de 300 pages. Sur quoi avez-vous mis l’accent? 

 S. Keshavjee: C’était important pour moi d’aller vers l’essentiel de l’expérience. Je n’ai ainsi pas insisté sur les rites pour me concentrer sur l’intuition fondamentale de chaque religion. Prenons l’exemple du Bouddhisme. Il connaît une très grande diversité. Mon travail a été de rechercher le moteur, l’intuition fondamentale qui a donné un élan aussi fantastique à cette religion. J’ai ainsi fini par choisir deux termes pour présenter cette tradition: détachement parce que c’est le mouvement essentiel du bouddhiste qui a compris que la souffrance naît de notre attachement à un monde qui n’a en fait pas de consistance. Et compassion qui pousse ce même croyant à enseigner la voie de la délivrance à tous les êtres. Voilà pour le Bouddhisme. Mais ce travail d’élagage, je l’ai accompli pour toutes les traditions religieuses présentées dans ce livre. 

 Et concrètement, comment avez-vous fait? 

 S. Keshavjee: «Le roi, le sage et le bouffon» est le résultat de 20 ans de lectures, de voyages et surtout de rencontres. A force de voir des gens parler de leur religion et d’en vivre, à force de comparer et d’essayer de comprendre les divergences et les points communs, j’ai réalisé une sorte de synthèse provisoire. 

 Avez-vous soumis cette «synthèse» à des représentants de ces diverses religions ? 

 S. Keshavjee: Oui. J’ai présenté la première version de mon livre à des spécialistes des religions, ainsi qu’à des croyants. Certains d’entre eux m’ont dit: «C’est intéressant, mais un musulman ne ferait pas cela comme ça». J’ai donc retravaillé mon texte en fonction de ces remarques. Notez que je ne cherche pas non plus l’adhésion de tous. Ce qui me semble important, c’est que cet appel à comprendre l’autre de l’intérieur soit entendu et que, par exemple, un musulman se pose la question :"qu’est-ce qu’un chrétien, par exemple, vit dans sa propre tradition?"

 Appel à la tolérance donc, mais en même temps vous faites débattre ces traditions religieuses. Vous n’en restez donc pas à une présentation polie… 

S. Keshavjee: Le dialogue interreligieux n’est pas une discussion courtoise de salon. Et si le respect est essentiel, il faut aussi parler des problèmes d’hier et d’aujourd’hui. N’oublions pas que l’histoire des religions est tachée de sang. Aujourd’hui encore, il y a des injustices, de la violence, du prosélytisme. Occulter cela, c’est aussi favoriser les intégrismes de tous bords. D’autre part, pour vivre la convivialité, il faut se rapprocher mais aussi marquer les différences et les identités. Je me rappelle qu’un musulman m’a dit un jour: «Je connais mieux le christianisme que toi». C’est inadmissible pour un chrétien. De même quand un hindou dit «de toute façon, nous allons vers le même centre», il m’interdit de dire ma spécificité de chrétien. Ce relativisme – si présent dans notre société qui confond respect et indifférenciation – est tout aussi dangereux que le fanatisme, car il crée des réflexes de peurs et de replis.

 Vous vous attendez à des réactions négatives? 

S. Keshavjee: Elles peuvent venir de deux côtés. De la part de chrétiens qui voient dans mon travail une apologie du relativisme, ce que j’essaie justement d’éviter en faisant débattre les différentes traditions religieuses. Il est possible aussi que des musulmans m’interpellent. Mon personnage du cheikh Ali ben Ahmed n’est peut-être pas suffisamment orthodoxe. Il essaye au contraire d’exprimer la pluralité de l’islam, et notamment le soufisme, la mystique musulmane, qui est extrêmement contestée par les mouvements radicaux. 

 Pourquoi avoir «mis en scène» un athée? 

 S. Keshavjee: C’est un personnage très important. L’athée n’idéalise pas les religions. Il stimule les croyants parce qu’il leur pose de bonnes questions, et notamment la question du Mal. Les traditions religieuses quelles qu’elles soient risquent de s’enfermer dans leur option de base. L’athée rappelle la complexité du monde et la fragilité de l’homme, capable du meilleur comme du pire. Cela dit, mon athée se fait passablement secouer dans ce livre. C’est peut-être mon personnage le plus faible. 

 Vous êtes pasteur dans l’Eglise réformée. Est-ce le rôle d’un ministre de présenter avec autant d’empathie les autres religions? 

 S. Keshavjee: Mon rôle n’est pas d’abord de faire l’apologie des autres traditions. Elles le font suffisamment elles-mêmes. Cela dit, notre société a tendance à idéaliser ou à diaboliser l’autre. Le bouddhisme a la cote aujourd’hui alors qu’on se méfie beaucoup de l’islam. Ces attitudes ne sont pas correctes et ne correspondent pas à des relations humaines telles que l’Evangile nous appelle à les vivre. Dans ce livre, j’essaie de montrer les perles de chacune des traditions, car il vaut la peine de les connaître. Mais d’autre part, c’est aussi l’occasion pour moi de montrer les tensions entre elles. En ce sens, ce livre est un effort pour aller vers la réalité des choses. 

 webmaster@kath.ch 

© Centre catholique des médias Cath-Info, 19.04.2001 

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 https://www.cath.ch/newsf/le-roi-le-sage-et-le-bouffon-une-fable-pour-presenter-les-grandes-religions/

dimanche 19 septembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2661 : En communion avec nos frères et soeurs Juifs en fête

Arrivant de quelques jours de retraite sur la montagne de la Salette, je trouve le message ci-dessous, que je me permets de vous transmettre pour que nous puissions communier à la prière et à la joie de nos ami(e)s Juifs.

De la part d'Hélène, du Conseil d'Administration de la Synagogue des Sables d'Olonne.

C'est en même temps un plaisir pour moi, de vous retrouver !

 

Synagogue des Sables d'Olonne <beth.yehouda@gmail.com>
vendredi 17 sept. 2021 
 
Bonjour à vous Tous,

Après un magnifique Kippour que la Communauté a vécu, ensemble, réunie (nous étions 40!!), autour de Benjamin et Samuel nos deux rabbins  officiants, nous voilà arrivés au Shabbat... Quelle belle période de fêtes, de partage, d'émotions, de prières!!!. A peine le temps de ranger les gâteaux, les confitures, le poulet qu'il faut penser à acheter le LOULAV....En attendant, prenez le temps de passer un chabbat dans la santé et la sérénité
PARACHA   Ha'azinou  האזינו
   
OFFICE SAMEDI     18 septembre 2021     à     9H00

ENTRÉE SHABBAT 17 septembre 2021       Les Sables d'Olonne     19h57                       SORTIE SHABBAT    Les Sables d'Olonne   20h59
ENTRÉE SHABBAT 17 septembre 2021       Paris                              19H41                       SORTIE SHABBAT   Paris                             20h44

Pour les fêtes de souccot début      :  lundi 20 septembre 19h51            fin : mercredi 22 septembre 20h50

(N'oubliez pas! pendant sept jours, du 15 au 21 Tichri, (soit du 20 au 27 novembre cette année 5782) nous résidons et surtout nous mangeons dans une Soukka – une cabane dont le toit est provisoire – élaborées suivant des règles halakhiques très précises.Vous la célébrerez cette fête pour l’Éternel, sept jours chaque année. C’est une règle immuable pour vos générations, au septième mois vous la fêterez.  Lévitique 23, 40-43 Vous demeurerez dans des Soukkot durant sept jours ; tout citoyen en Israël demeurera dans des Soukkot, afin que vos générations sachent que c’est dans des Soukkot que J’ai fait résider les enfants d’Israël, quand Je les ai fait sortir du pays d’Égypte, Moi, l’Éternel, votre D....
 
OFFICES de Souccot            MARDI 21/09 à 9H                 MERCREDI 22/09  à 9h

La plus grande partie de la paracha de Haazinou (« Écoutez ») est composé d'un « cantique » de 70 lignes que Moïse transmit au peuple d'Israël, le dernier jour de sa vie terrestre.Prenant le ciel et la terre à témoins, Moïse exhorte le peuple en ces termes : « Souviens-toi des jours d'antan, méditez les années, d'âge en âge ; interroge ton père, il te l'apprendra, tes aïeux, ils te diront » de quelle manière D....« l'a trouvé au pays du désert », en fit un peuple, l'a choisi comme Sien, et leur a attribué une terre d'abondance. Le Cantique met en garde contre les pièges de la prospérité – « Mais Yechouroun s'engraisse et se rebelle. Tu deviens gras, replet, bouffi – Il abandonne le D....qui l'avait fait, il méprise le Rocher de son salut, » ainsi que les terribles calamités qui en résulteraient, que Moïse décrit comme D.... « détournant Sa face ». Cependant, il promet que D...., à la fin, vengera le sang de Ses serviteurs et se réconciliera avec Son peuple et Sa terre.

La paracha se conclut par l'ordre de D....à Moïse de gravir le mont Nebo jusqu'à son sommet, depuis lequel il contemplera la Terre Promise avant de mourir sur la montagne. « De loin seulement tu verras le pays, tu n'y entreras pas, dans cette terre que Je donne aux enfants d'Israël. »

Haazinou  -  en bref     Deutéronome  32, 1 - 52

Shabbat Shalom - Hag Souccot sameha

Hélène



 

vendredi 3 septembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2660 : La parabole du vélo

Voici le texte de mon homélie de dimanche dernier 29 août, dans le parc "Stella Maris" à Jard-sur-Mer.

 

Je vais commencer cette homélie en vous racontant une histoire.  Nous sommes encore dans la période des vacances, on peut faire un extra !

 Lorsque j’étais missionnaire au Mali, où j’ai vécu 9 ans, il y avait, parmi les prêtres du diocèse, un vieux missionnaire - je devrais dire, un vrai missionnaire, un Père Blanc ; vous savez, tel qu’on se l’imagine, avec une grande barbe, une gandoura couleur sable, et sa vieille pipe ; mais avec une foi et un dynamisme extraordinaires.  De temps en temps, il partait dans la savane, sur le territoire immense de sa paroisse, rejoindre des villages perdus, où nul Blanc ne s’aventurait jamais, à la rencontre des populations animistes, adeptes de ce que l’on appelle la religion traditionnelle, avec les sorciers, les fétiches et tout le reste….

 Peu de 4x4 à l’époque, du moins chez les missionnaires ; et peu de vraies routes ; surtout de mauvaises pistes, genre « routes de l’impossible, sur lesquelles moi aussi, j’en ai bavé, au volant de la vieille 2 CV que je m’étais procurée ; à bas prix, mais avec déjà 80.000 kms au compteur !  Quant à  notre bon Père, lui, il faisait ses tournées pastorales en vélo, sillonnant les pistes durant plusieurs jours d’affilée ; avec pas mal de rustines et de chambres à air de rechange.

 Il avait équipé son vélo d’énormes sacoches, devant, derrière, et son fusil attaché au cadre : les lions et les hyènes n’étaient pas absents, sans parler des pintades sauvages, très appréciées pour améliorer les menus.  A l’arrière, sur le porte-bagage, il avait installé une grande planche, sur laquelle étaient entassés un tas de bagages : tout son barda, sa valise chapelle, sans oublier sa boîte de nescafé et son tabac.

 Comme il parlait la langue locale, le bambara, à merveille, il avait un très bon contact avec les gens, qu’il finissait par connaître, et auxquels, le moment venu, il parlait de Dieu, et répondait à leurs questions sur la religion catholique.

 Bien entendu, il ne les forçait pas du tout à y adhérer ; mais parfois, les villageois, pris de curiosité, le voyant célébrer tout seul quelque chose d’étrange, s’approchaient de lui, et lui demandaient ce qu’il faisait. Il adaptait donc sa messe à cet auditoire avide de comprendre.  Un détail cependant : en brousse, dans les maisons, il n’y a pas de table. Pour célébrer, ce Père astucieux fixait son vélo droit sur sa fourche et, sur la planche, à l’arrière du vélo, il plaçait son petit calice, la grande hostie, son petit missel, le crucifix tout simplement de son chapelet, une bougie, et c’était parti.

 De village en village, c’était à peu près le même processus. Un jour, un jeune villageois lui demanda s’il pouvait l’accompagner ; et les voilà partis tous les deux, toujours en vélo.  Quelque temps après, voyant que ce jeune était intéressé, le Père lui proposa de venir à Bamako ; peut-être pour commencer avec lui un début de caté. Ce jeune assista alors à la  messe, pour la 1° fois dans un lieu religieux, la petite église de la paroisse.

 A l’issue de la messe, le Père Blanc lui demanda : « Alors, qu’en as-tu pensé ? »  Et le jeune homme de répondre : « C’était pas mal !  Mais pourquoi il n’y avait pas le vélo ? »  Cet exemple pour d’une part, vous présenter un aspect de la vie missionnaire, et d’autre part, pour montrer qu’il n’est pas toujours facile de faire la distinction entre les détails de tous ordres qui accompagnent les rites religieux.

 Aujourd’hui aussi, ne risque-t-on pas de prendre des détails pour l’essentiel. Quant on voit les débats aujourd’hui, dans l’Eglise, au niveau de la liturgie, souvent autour de choses mineures, on peut se le demander… : communier dans la bouche ou dans la main, avoir ou non des enfants de chœur filles, et j’en passe… Quand je pense qu’il y a des paroisses où l’on se crêpe le chignon pour des choses comme ça. Je crois que Dieu, au ciel, doit s’en arracher les cheveux ! Alors que l’essentiel, ce qui est fondamental, ce qui seul devrait retenir notre attention, c’est la prière que l’on fait, la recherche d’une vraie rencontre avec Dieu, la présence du Christ,  le souffle de l’Esprit.

 Jésus déjà, comme nous le rappelait l’évangile, s’est heurté à ce problème, avec les pharisiens qui donnaient tant d’importance à la vaisselle : lavages de coupes, de carafes et de plats, et le fait de devoir s’asperger d’eau avant de prier.  Or, prier, plutôt que tout cela, c’est entrer en cœur à cœur avec Dieu.

 Pardon de vous poser cette question, mais, prions-nous réellement durant les eucharisties ?  Depuis le signe de croix au début de la messe, qui ne doit pas être fait machinalement, jusqu’à la façon de recevoir le corps du Christ, plus précieusement encore que si l’on mettait dans notre main un diamant de 50.000 €.  Prions-nous avec le prêtre, quand celui-ci prononce les oraisons ? Avec la personne qui lit la prière universelle, avec l’organiste, dont la musique a déjà pour but de nous faire goûter le ciel ?

 A l’offertoire, par ex., déposons-nous sur l’autel nos rancunes, colères, amertumes, pour que Dieu les guérisse ?  Toutes ces choses dont Jésus parlait, qui sortent de nous et qui nous rendent impurs.

 Alors, les yeux fixés sur l’essentiel, nous deviendrons, non seulement des pratiquants de la religion et de ses rites, mais des pratiquants de l’Evangile !

 Pour en revenir à mon histoire du début, le jeune paysan au vélo a été baptisé ; il est devenu catéchiste, et il est à présent le chef de la communauté catholique de son village.

 Aux dernières nouvelles, il est toujours aussi passionné de l’Evangile !  Par contre, je n’ai pas de nouvelles du vélo ! 

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Pour info, pas de billet sur ce blog avant la 2° quinzaine de septembre.

Profitez-en pour relire tels billets qui ont davantage retenu votre attention.

Merci de votre fidélité, qui a sensiblement augmenté en ce mois d'août, et au plaisir de nous retrouver !