Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 31 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2109 : En cette fin d'année, prions avec Charles Aznavour

MERCI  MON  DIEU  !

Pour ces désirs qui nous inondent
Et se traduisent peu à peu

En des instants de fin du monde
Merci Mon Dieu
Pour ce destin que l'on se forge
Avec des larmes au fond des yeux
Et des joies qui prennent à la gorge
Merci Mon Dieu

Mon coeur s'en allait en déroute
De lendemains en lendemains
Quand tu m'as éclairé la route
Et montré le chemin
Celui de l'espoir qui délivre
Et remplace les songes creux
Par une folle envie de vivre
Merci Mon Dieu

L'amour que tu as conçu
Pour nos âmes solitaires
Fait que nos regards perdus
Sont ruisselants de lumière
Ils regardent le ciel ébloui
Simplement pour te dire merci

Pour ces désirs qui nous inondent
Et se traduisent peu à peu
En des instants de fin du monde
Merci Mon Dieu
Pour ce destin que l'on se forge
Avec des larmes au fond des yeux
Et des joies qui prennent à la gorge
Merci Mon Dieu

Ce que j'attendais de la terre
Et que j'espérais de la vie
En t'implorant dans mes prières
Au long des jours, des nuits
Mon Dieu, tu me l'as fait connaître
Puisque j'ai ma part de bonheur
Et que l'amour rit dans mon coeur
Je veux crier de tout mon être
Merci Mon Dieu

A l'occasion de ce dernier jour de l'année, j'aurais pu vous proposer, pour remercier le Seigneur, un psaume d'action de grâce ; en voici quelques-uns si besoin : les psaumes 29 (30), 33 (34), 102 (103), 117 (118), 137 (138), 144 (145)... 
Mais j'ai préféré nous inviter à prier avec un psaume d'aujourd'hui ; car je suis convaincu que Dieu ne cesse de nous parler, au coeur de notre culture contemporaine, à travers la bouche de grands humanistes qui font honneur à l'humanité telle que Dieu la conçoit.
Je rêve de ce que nos chorales puissent utiliser de tels chants lors de nos célébrations en Eglise.
Belle fin d'année à toutes et tous !
Merci, frère Aznavour !
Merci aussi à vous !
Mille mercis, mon Dieu ! 

samedi 30 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2108 : En 2017, " on a bien travaillé ! "

Au terme de cette année 2017, me revient une expression qui était familière à notre père, quand nous terminions un ouvrage à la ferme : "On a bien travaillé !"
Je le revois, je l'entends encore nous dire, à maman et mes frères et soeurs, à la fin d'un travail parfois difficile : "Ah ! Ca y est ! On y est arrivé !"  Et nous étions heureux avec lui.
Par exemple, quand il terminait de clôturer un pré, avec notre aide, dans le marais, avec des piquets en bois de châtaignier et des rouleaux de fil de fer barbelé. Ou à la fin de la saison des foins. Je le revois aussi jeter un regard satisfait sur la vigne que nous venions de vendanger, etc...
Et nous-mêmes, en 2017, avons-nous bien travaillé ?  En nous retournant sur l'année qui vient de s'écouler, quel est le sentiment qui nous anime ? De la joie sans doute, en repensant aux belles rencontres, aux moments de fête, à la tâche accomplie, aux services partagés, et au fait d'être encore en vie, tout simplement, par la grâce de Dieu...
Une merveilleuse dame de 92 ans, toujours très pimpante et dynamique, me disait, pas plus tard que ce matin : "J'ai eu la chance d'avoir une vie très riche et bien remplie, mais je ne suis pas tellement tournée vers le passé." J'ai retrouvé en elle la même jeunesse d'esprit que ce dont témoigne Charles Aznavour dans son interview à "Ouest-France, ce samedi : "Pour moi, la jeunesse, ce n'est pas une question de rides ou pas. C'est ce qu'on transporte avec soi. Son regard, sa manière de voir les choses, de les comprendre."
De même qu'Aznavour, comme cette femme a bien raison : nous ne sommes pas faits pour avancer dans l'existence en regardant dans le rétroviseur !  Mais y jeter un coup d'oeil de temps en temps, comme en cette toute fin d'année, cela peut nous permettre de mesurer la richesse de ce que nous avons vécu, d'en discerner les limites aussi, et alors, de voir à qui nous avons à demander pardon, et comment remercier le Père de cette vie qu'il nous a donnée.  Pourquoi ne pas y consacrer quelques instants, sous le regard du Père, avant de virer de bord en vue de la nouvelle année ?
Deux citations pour éclairer notre navigation sur l'océan de l'avenir, afin de "bien travailler" en 2018  :
-  Goethe  :  "Veux-tu être heureux ?  Voyage avec deux sacs, l'un pour donner, l'autre pour recevoir."
-  Shakespeare  :  "La vie est courte. Aimez votre vie, soyez heureux, gardez le sourire, et souvenez-vous : avant de parler, écoutez.  Avant d'écrire, réfléchissez.  Avant de prier, pardonnez.  Avant de blesser, considérez l'autre. Avant de détester, aimez et, avant de mourir, vivez !"
Et vous aurez bien travaillé !

vendredi 29 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2107 : "Le pessimisme des Français m'énerve !"

En découvrant le titre de ce billet, certains d'entre vous vont peut-être se dire, en levant les yeux au ciel : "Tiens, Gaignet fait encore sa crise !" Raté ! Ce titre n'est pas de moi, mais de cet aventurier extraordinaire qu'est Philippe Croizon. Vous savez, cet ancien ouvrier métallurgiste qui s'est électrocuté, le 5 mars 1994, en démontant l'antenne de télévision sur le toit de sa maison ; ce qui lui a valu d'être amputé des quatre membres.
Mais vous connaissez sa vie ; ou plutôt, les mille vies que mène cet homme "increvable", qui accumule défi sur défi depuis 23 ans.  Merci à l'hebdomadaire "Pélerin", qui lui a donné la parole dans son numéro du 7 décembre, et auquel j'ai emprunté le titre de ce billet. A la question de la journaliste, Estelle, qui lui demande ce qui le met en colère, il répond ceci : "Le pessimisme des Français, qui se lamentent en disant : "Notre pays est foutu, il n'y a plus d'avenir."
Quelle est votre devise ?"  Tout va bien, on recommence.
Votre remède contre la déprime ?  Le rire.  C'est un des moteurs de ma résilience. Chaque matin, je souris devant mon miroir.
Chers amis lecteurs, si j'ai retenu ce thème aujourd'hui, c'est parce que ce matin, tandis qu'avant la messe à l'Ehpad Ste Marie, sur Talmont, je saluais chacune des personnes présentes, en écoutant les réponses des résidents, j'ai pensé à ces réflexions de Philippe Croizon.
Quasiment toutes les personnes auxquelles j'ai demandé des nouvelles de leur santé m'ont répondu "ça va !"  Et pourtant, elles auraient eu largement de quoi se plaindre, se lamenter et "faire la gueule" : cette dame aux jambes bandées, qui ne peut plus marcher, cet homme, qui m'a raconté il y a quelque temps avoir fait le tour du monde, et qui ne peut quitter son lit, ces deux demoiselles de plus de 90 ans, qui ont mené une vie très actives, et sont cloîtrées désormais, dont l'une en fauteuil roulant, cette autre, que sa famille ne vient pas voir, etc...
Or, toutes et tous, ce matin, avaient comme de la lumière dans les yeux. Cela m'a aidé à faire comprendre le mystère de Noël. C'était leur messe de Noël ce matin, avec les chants ad hoc : "Il est né, le divin enfant", "Les Anges dans nos campagnes", etc...
J'en ai retenu les deux leçons suivantes :
-  oui, c'est certain, le Sauveur est réellement venu dans le vie de ces personnes ; et elle est réelle, cette parole d'Isaïe au début de la premièe lecture dans la nuit de Noël : "Le peuple qui marchait dans les ténèbres (et donc aussi à l'Ehpad) a vu se lever une grande lumière ; et, sur les habitants du pays de l'ombre, une lumière a resplendi." (Isaïe 9/1)
-  ces personnes âgées, dépendantes, envoient, comme Philippe Croizon, une saprée (1) leçon aux soit-disant bien-portants que nous sommes : mais enfin, arrêtons de nous plaindre, et, comme Philippe, chaque matin, essayons de sourire devant notre miroir ; puis, devant tous ceux que nous rencontrons.
Cela vaut sûrement mieux que de nous conduire comme de vieux croûtons grincheux et fâchés avec le monde entier !

(1) "saprée", en patois vendéen, terme synonyme de "sacrée"

jeudi 28 décembre 2017

Le Blog de l''Arche de Noé 85, n° 2106 : Faut-il avoir peur de l'Etoile de Noël ?

Il paraît que deux enseignantes, qui avaient emmené leurs 83 élèves visionner le dessin animé intitulé "L'Etoile de Noël" dans un cinéma, en Gironde, le 13 décembre dernier, ont tout à coup, en pleine séance, pétrifiées d'horreur, décidé de leur faire quitter la séance au plus vite, afin de les sauver d'un grand malheur.
D'ailleurs, plutôt que "L'Etoile de Noël", je crois bien que c'est le film de Tintin, "L'étoile mystérieuse", que les enfants étaient en train de regarder. Et là, il y avait réellement un grand danger en effet à laisser les enfants voir une telle histoire.  Pensez-donc : l'on présente, dans ce scénario, l'apparition d'une nouvelle étoile ; mais  l'on découvre peu à peu la nature terrifiante de cet astre mystérieux, dont l'on comprend tout à coup qu'il s'agit d'une gigantesque météorite, qui se dirige droit sur la planète terre, risquant d'entraîner la fin du monde !!!  Alors là, je crois que les enseignantes ont vraiment eu raison d'évacuer les enfants : en cas de grave danger, selon la consigne, les femmes et les enfants d'abord ! C'est une priorité...
Mais, oups, l'on me fait remarquer qu'il ne s'agissait pas de "L'étoile mystérieuse" et dangereuse évoquée par Tintin qui assurait le spectacle en Gironde, mais bien un petit film d'animation tout simple ; un film qui narre l'histoire d'un gentil petit âne qui va se joindre à ses copains les animaux et aux rois mages pour aller saluer le petit Jésus dans son étable.
Ah ! Quelle horreur en effet ! Vous n'êtes pas allés voir ce film ? Ouf ! Heureusement, vous l'avez échappé belle : cette gigantesque météorite risquait en effet d'entraîner la fin du monde...
Gloup ! Espèce d'idiot, tu mélanges les deux films. Ce n'est pas "L'Etoile de Noël" qui risquait d'entraîner la destruction de la planète Terre...
Mais alors, qu'est-ce qui, dans ce scénario, a bien pu pétrifier d'horreur et faire trembler dans leur culotte ces deux vertueuses enseignantes ? Pourquoi ont-elles eu si peur de cette "Etoile de Noël" ? qui n'allait pourtant pas, celle-ci, leur tomber dessus et les réduire en cendre ?
Paraît-il que c'était parce qu'on y parlait du petit Jésus. Le petit Jésus, vous connaissez ? C'est ce gamin dangereux dont il faut vraiment se méfier ; en effet, dès qu'il voit un autre enfant, il n'a qu'une envie, vous le savez, c'est de lui sauter dessus pour lui sucer le sang et rentrer dans son cerveau ; ou pire, se glisser dans son coeur.
Heureusement, Dieu merci, ces enseignantes téméraires, qui avaient eu l'audace d'emmener 83 enfants voir un film aussi dangereux, ont pris conscience à temps de leur erreur.
C'est la fête des saints Innocents aujourd'hui, dans la calendrier religieux catholique. Bien entendu, c'est sans aucun rapport avec ces deux soit-disant "enseignantes", plutôt apeurées que pédagogues en effet.
Mgr Pontier disait récemment : "En France, nous avons tellement peur du religieux que nous préférons l'ignorer que l'enseigner."
Ces enseignantes ont-elles également peur des étoiles lorsqu'elles contemplent le ciel la nuit ?
Elles n'ont sûrement pas lu Platon, l'une des intelligences les plus extraordinaires de tous les temps, qui osa dire : "C'était un homme sage, celui qui inventa Dieu !"

P-S  : extrait d'un mail reçu d'un de mes frères qui habite dans la région parisienne et est allé voir "L'Etoile de Noël" avec un petit-fils, Louis :
"L'autre jour, nous sommes allés avec Louis voir "L'Etoile de Noël", un gentil dessin animé relatant la Nativité, pas mal fait du tout.
Evidemment, il y a un côté assez fantaisiste, mais la vérité historique est assez respectée.
Ce film a été tourné par des Américains, qui ont rapport bien plus simple que nous à la religion.
En France, par méfiance ou crainte des éventuels spectateurs d'y trouver une leçon de catéchisme , ce film n'a pas dû connaître un grand succès.  D'ailleurs, dans la salle, nous étions tous les 3 seulement...
Ce côté laïcard a poussé les enseignants, qui avaient emmené les jeunes enfants le voir dans le cadre d'un projet pédagogique, à les faire sortir après quelques minutes de projection... On s'interroge aussi sur le sérieux de la préparation de ces instits !"
Paraît-il qu'elles croyaient qu'il s'agissait d'un film sur des animaux !
Ah ! C'est Bête !

mercredi 27 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2105 : Hommage du journal "Le Monde" aux chrétiens

Vous me direz que je cite souvent des journaux en ce moment ; mais c'est plus facile pour moi, car je n'ai toujours pas la télé depuis 4 mois. Au fait, cela ne me manque pas du tout ! Et cela m'a sans doute permis de prendre plus de temps pour la lecture, le repos, sans parler de la prière. Avec "du temps de cerveau disponible", selon l'expression désagréable prononcée en 2004, si vous vous souvenez, par Patrick Lay, alors PDG du groupe TF1 : il voulait vendre notre cerveau à Coca-Cola et autres annonceurs !!!
Mais je reviens au sujet de ce jour : quel bonheur, en ouvrant le n° de Noël du journal "Le Monde", de découvrir une page entière en hommage aux chrétiens. Dans une société qui met son point d'honneur à prendre de grosses distances vis-à-vis du religieux, cela confirme, comme je le signalais déjà dans le billet n° 3000,  que "la lumière luit dans les ténèbres, mais que les ténèbres n'ont pas pu s'en rendre maîtresses." (Jean 1/5)
Deux articles en cette page, avec deux titres évocateurs :
-  "Ces chrétiens qui mettent leur foi au service des migrants", avec en sous-titre : "Des croyants racontent comment leur spiritualité les a poussés à s'engager."
-  Et le 2° : "Les églises apparaissent comme des refuges", avec, en sous-titre : "La sociologue Mathilde Pette décrit les familles de bénévoles (chrétiens) qui viennent en aide aux migrants."
En voici de trop brefs échos :
-  "Autour des migrants, des bénévoles ont tissé une chaîne humaine précieuse qui assure à ces nouveaux arrivants un accueil quand les pouvoirs publics sont parfois tentés de leur fermer la porte au nez et qu'une partie de la population les voit, au mieux comme des gêneurs, au pire, comme des envahisseurs."
-  M-Claire : "Dans cette aventure de l'accueil, plus d'une fois je me suis dit : quelle chance d'être croyante. (en très gros caractères au milieu de l'article)  Parfois, quand on ne peut trouver de solution d'hébergement, continue-telle, on court le danger d'être écrasée par un sentiment d'impuissance. Hier, je me suis dit : ce sentiment d'impuissance, je peux le remettre au Seigneur et je pourrai avancer. C'est une aventure à la fois humaine et spirituelle."
-  "Tous les chrétiens n'ont pas la même attitude envers les réfugiés. On trouve chez une partie d'entre eux de la réticence, voire de l'hostilité à leur accueil : ne faut-il pas mieux accueillir que les chrétiens ?  Ne crée-t-on pas un appel d'air ?"
-  Et la journaliste, Cécile Chambraud, de citer l'épitre aux Hébreux, dont un protestant lui a parlé : "N'oubliez pas l'hospitalité ; quelques-uns, en la pratiquant, ont, à leur insu, logé des anges."
-  "Le soutien aux migrants n'est pas le fait de toute l'Eglise ; mais il n'en reste pas moins qu'elle est l'un des soutiens les plus systématiques à cette population."
-  Les bénévoles sont très majoritairement des "cathos de gauche, les tenants du christianisme social. Mais il y a aussi des militants qui ne se présentent pas comme croyants, mais qui gardent des références d'inspiration chrétienne inattendues, provenant de leur trajectoire personnelle, d'un passage par le catéchisme, l'école catholique, les scouts, la jeunesse ouvrière chrétienne, etc..."

Je tire de tout cela la conclusion suivante : c'est quand il s'engagent au service des plus défavorisés que les  chrétiens sont reconnus, pris au sérieux et respectés !
C'est cela, le réel esprit de Noël ! 

P-S  :   Comment ne pas rendre hommage aussi aux membres des autres religions, ou aux agnostiques et humanistes de tout bord, eux-même engagés autant sinon plus que les chrétiens dans le service des plus défavorisés ?
Avec en point d'orgue cet hommage de Jean d'Ormesson à leur égard, dans son admiration par rapport à "la charité et l'amour pour les hommes de ceux qui ne croient pas en Dieu."

mardi 26 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2104 : "Notre Christ est à la page"

Je vous disais, dans le billet du 24 décembre, que j'avais remarqué, dans une maison de la presse, sur un présentoir, le magnifique visage de Jésus, "Sauveur du monde", d'après le titre du tableau, en pleine page de couverture du numéro de "L'Express" de cette semaine. J'en ai parlé aux paroissiens de Poiroux, puis lors de la messe de la nuit à Longeville, en montrant la revue à l'assemblée.
A la fin de cette messe, une paroissienne, Jennifer, s'est avancée pour me dire que la revue "National Geographic", dans son numéro de décembre, avait elle aussi placé en page de couverture la reproduction d'une superbe toile représentant un très beau visage de Jésus. Vous pouvez d'ailleurs la découvrir en cliquant sur google : National Geographic, édition française de décembre 2017.
Jennifer m'a envoyé cette image, avec le commentaire suivant : "Notre Christ est à la page". J'en ai été très ému ! Oui en effet, c'est à nous tous désormais, dans la foulée de Noël, je devrais dire : dans la lumière de Noël, de repérer autour de nous, dans notre monde, en regardant la télé, en parcourant les journaux, mais surtout, en ouvrant nos yeux sur les personnes et sur le monde qui nous entoure, de découvrir, toujours présent, notre Christ en première page de l'histoire de chacun.
Mais comment est-il en première page ?  Où Jésus naît-il encore aujourd'hui ? Comment est-il fait ?  Ressemble-t-il à un cardinal, ou à la rigueur à un évêque ?  Ou n'est-ce pas plutôt dans le visage de nos petits-enfants que nous le découvrirons ?  Si ce n'est dans celui de notre conjoint, ou de telle personne difficile de notre entourage ? A travers le au moins 5% de bon qu'il peut y avoir en lui ou elle, pour reprendre la célèbre formule de Baden-Powell, le fondateur du scoutisme.
En tout cas, là où nous sommes sûrs de ne pas nous tromper pour le reconnaître, c'est à travers tel migrant qu'il nous est donné de rencontrer, d'accepter chez nous...
Autre question à nous poser, en ce lendemain de Noël : et nous, sommes-nous à la page ? A travers notre vie de tous les jours, nos réactions, nos jugements, quelle image donnons-nous du Sauveur du monde ? Noël nous appelle en effet à continuer à laisser naître le Christ en nous et autour de nous.
Comme le disait dom Helder Camara, que l'Eglise n'a malheureusement pas eu l'intelligence de nommer cardinal : "Le seul Evangile que pourront lire beaucoup de tes frères, ce sera ta vie."

lundi 25 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2103 : Le message de Noël et "Le Canard enchaîné"

En cette nuit de Noël, hier soir, tandis que je regagnais Talmont après avoir célébré la messe de la Nativité en l'église de Longeville, quel bonheur d'entendre sur les ondes, dans la voiture, les paroles fortes de Mgr Pontier, archevêque de Marseille et président des évêques de France : "La France n'est pas un modèle en matière de politique d'accueil. Elle peut et doit faire plus. Va-t-on se faire prendre par la peur, ou s'ouvrir à l'accueil ? La France est devant ce choix. On peut accueillir plus de monde. Quand on a un frère, une soeur qui est dans le besoin, le 1° devoir d'un chrétien est de lui ouvrir les portes. C'est comme Dieu qui se donne à nous à Noël. Il se fait vulnérable sous la forme d'un petit enfant, et si on ne l'accueille pas, il meurt. Je sais bien qu'on va me reprocher ma naïveté, me dire qu'il y a des migrants qui viennent avec de mauvaises intentions ; mais ce n'est pas parce que quelques-uns posent problème qu'il faut fermer notre coeur !"

Au cours de la messe à Longeville donc, j'ai cité l'interpellation placée en très gros caractères, en 1° page, sur le dernier numéro du "Canard enchaîné" : "Pour Noël, je vous invite à aller crécher ailleurs." A travers ce titre, et divers dessins-caricatures faisant référence à Noël, le journal satirique nous interpelle en profondeur sur la façon dont notre société peine à donner une place aux migrants dans la crèche "France".
Quand j'ai montré ce journal, au cours de l'homélie, j'ai dû paraître naïf, moi aussi, sans doute ! Mais en ce matin de Noël, lorsque j'ai pris les infos à 8h, la première choses qui a été apportée, c'est l'interpellation vigoureuse du pape François, lors de la messe de la nuit en la basilique St Pierre, toujours à propos des migrants.  Décidément...
 

"Marie et Joseph se sont vus obligés de partir. Ils ont dû quitter leurs proches, leur maison, leur terre et se mettre en route. Dans les pas de Joseph et de Marie, nous voyons les traces de familles entières qui, aujourd'hui, se voient obligées de partir. Nous voyons les traces de millions de personnes qui ne choisissent pas de s'en aller, mais qui sont obligées de se séparer de leurs proches, sont expulsées de leur pays. En eux, il nous faut reconnaître Dieu présent, dans l'hôte indiscret, bien des fois méconnaissable, qui marche par nos villes, dans nos quartiers, voyageant dans nos autobus, frappant à nos portes. Noël, c'est le temps pour transformer la force de la peur en force de la charité."

En entendant ces paroles, je me suis demandé ce qu'il se serait passé si j'avais tenu ce même discours en l'église de Longeville !

Mgr Pontier, le message de Noël, la parole du pape François, l'interpellation du "Canard enchaîné" : même combat !  En effet, le ciel et la terre s'unissent pour que tous, sur cette terre, nous vivions comme des frères.
Car, a dit encore le pape François en cette nuit sainte, "personne ne doit sentir qu'il n'a pas de place sur cette terre."

Joyeux Noël, fraternel, à toutes et tous !

dimanche 24 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2102 : La terre est enceinte de Dieu !

Ce dimanche matin 24 décembre, dans l'église de Poiroux, sur la paroisse de Talmont-St Hilaire, en commentant l'évangile de l'Annonciation, je partageais avec l'assemblée ce fait extraordinaire selon lequel Marie est enceinte de Dieu ; mais en même temps désormais, c'est toute la terre qui est enceinte du Sauveur.
A qui prend le temps de regarder ce qui se vit en ces jours, cela est évident ; nous en avons à chaque instant des signes très clairs ; il suffit de regarder la télé, de lire les journaux, ou tout simplement, d'observer ce qui se vit auprès de nous. Quelques exemples parmi tant d'autres :
- avant hier, en allant acheter mon "Ouest-France", je remarque, bien mis en évidence sur le présentoir parmi les autres revues, le numéro de cette semaine du journal "Le Point", avec une page de couverture représentant en grand le visage de Jésus, d'après la fameuse toile nommée "Le Sauveur du Monde". Mais que faisait là Jésus, si ce n'est, justement, son travail de Sauveur du monde !
-  et  ces réflexions de Jean d'Ormesson, si bien mis en valeur par les médias au début de ce mois : "Pour moi, ce qu'il y a de plus important, c'est Dieu. Que feraient les hommes s'ils ne cherchaient pas Dieu ?"  Qui a mis une telle sagesse dans le coeur de cet homme, en recherche par rapport au sens profond de l'existence ?
-  à Poiroux donc, où j'étais ce matin, les enfants de l'école publique, lors du récent marché de Noël, ont fait un don au Secours catholique local, à partir d'actions qu'ils ont menées dans ce but.  Ces enfants ne seront peut-être pas à la messe de la nuit de Noël, mais Jésus Sauveur ne les a-t-il pas déjà inspirés et rejoints ?
-  je viens de lire une réflexion d'Ysé Tardan-Masquelier, spécialiste de l'Hindouisme, qui explique ceci : "Les Hindous sont fascinés par la personne du Christ et le contenu des Evangiles."  Ah, bien sûr, ils ne sont pas chrétiens, mais Jésus est-il si loin de leur coeur ?
-  connaissez-vous l'IMA (l'Institut du Monde Arabe), à Paris ?  C'est une institution proche de la culture arabe et musulmane ; l'Ima est présidé par un Juif, et il présente actuellement une exposition intitulée "Chrétiens d'Orient, deux mille ans d'histoire".  Comment ne pas voir là un beau signe de fraternité, en phase avec le mystère de salut universel annoncé à Noël ?
Je m'arrête là ; parce que c'est à vous à présent de recueillir de telles fleurs de Noël.
Illustration merveilleuse de cette prophétie du prophète Isaïe : "Que la terre s'entrouvre, et qu'elle donne naissance au Seigneur !" (Isaïe 45/8)
Oui, c'est sûr, la terre est vraiment enceinte de Dieu !

vendredi 22 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2101 : A l'attention de celles et ceux qui n'ont pas le coeur à fêter Noël

Chaque année, en décembre, alors que toute la société semble ne vivre que pour la joie de Noël, j'ai le coeur un peu serré en pensant aux personnes, bien plus nombreuses qu'on ne le pense (10 à 20% de la population de notre pays ?), pour lesquelles cette période de fête va être bien douloureuse à traverser.
Il suffit d'un peu d'attention en effet pour repérer telle personne qui reste un peu silencieuse lorsque l'on échange à propos des cadeaux ou repas envisagés... Non seulement, elle ne se sent pas concernée, mais en plus, son coeur en est blessé.
Ces jours derniers, j'ai entendu des réflexions telles que celles-ci : "Je ne verrai pas mes enfants cette année ; ils préfèrent être avec leurs copains ; ça me fait mal d'être délaissée."
Dans un Ehpad : "certains ne reçoivent aucune visite : pas de famille, pas d'amis..."
"Moi, avec tout ce que j'ai vécu cette année, à la maison, il n'y aura ni crèche ni décorations ; Dieu m'en veut, il m'a oublié."
"On va prier, à Noël ; on a toujours la foi ; mais, suite au décès de notre papa, on ne pourra pas faire la fête comme auparavant. Il va y avoir un grand trou dans la famille, et ce Noël sera plus triste qu'à l'ordinaire, car il manquera quelqu'un !"
Il y a aussi ces familles éprouvées par la perte de leurs enfants, à quelques jours seulement de Noël, lors de l'accident d'un bus scolaire dans les Pyrénées Orientales.
Impossible de ne pas penser également aux grands malades : dans les hôpitaux ou maisons de santé, quelle va être leur nuit de Noël ?  En particulier s'il n'y a personne auprès d'eux.
Difficile alors de faire un sermon à ces personnes en ayant l'air de leur dire : "mais enfin, tu ne comprends donc rien ? Il faut être joyeux, à Noël."
Facile à dire, quand on est soi-même dans de bonnes conditions de vie et de relations.
Me revient plutôt à l'esprit cette belle parole de Yahvé, que l'on trouve dans l'un des derniers livres bibliques, à la fin de l'Ancien Testament : "Ne sais-tu pas que les larmes de la veuve coulent sur les joues de Dieu ?" (Siracide 35/18)
Oui, dans la nuit de Noël, Dieu sera aux côtés, ou plutôt, il naîtra dans le coeur de chacune de ces personnes, isolées, délaissées, abandonnées, meurtries, malades, réfugiées, trahies, découragées, endeuillées.
Elle sera alors plus vraie que jamais, cette promesse de Dieu en Isaïe que nous entendrons lors de la messe de la nuit de Noël : "le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. (Isaïe 9/1)
De cette lumière inattendue et surprenante, je vous parlerai dans un prochain billet.

jeudi 21 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2100 : Noël, fête de la communication

Noël est un mystère d'une dimension infinie ; voilà pourquoi l'on peut dire que c'est une fête universelle ! En effet, qui pourrait rester indifférent au message de ce petit enfant désarmé, ouvrant ses bras au monde entier ?  Lorsque j'étais curé aux Sables d'Olonne, lors de chaque fête de Noël, j'avais le bonheur immense de recevoir (est-ce toujours le cas ?) des message d'amitié de la part des frères et soeurs protestants, juifs, musulmans, bouddhistes, mais aussi d'autres personnes ou instances au coeur large comme le monde. Et je m'empressais, lors de la messe de la nuit de Noël, de transmettre ces salutations fraternelles à l'assemblée paroissiale.
Noël, communication réussie : le message de paix de l'Enfant de Bethléem a réussi à traverser les siècles pour arriver jusqu'à nous ; et cela, en dépit des forces de l'ombre et de la mort qui, sans cesse, se sont dressées sur son chemin. Mais, "en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres n'ont pas pu s'en rendre maîtresses." (Jean 1/4-5, TOB)
Mais, en lisant ces lignes, peut-être penserez-vous que je suis bien optimiste, sinon naïf, pour oser dire que Jésus a réussi son opération-communication, alors que notre planète semble ignorer le message de Bethléem comme celui des Béatitudes.
Oui mais, souvent, nous nous comportons comme des aveugles, et ne savons pas repérer, tout près de nous comme à travers le monde entier, les signes de la venue et de la présence du Sauveur. Jean-Baptise avait bien raison de dire : "il y a parmi vous quelqu'un que vous ne connaissez pas." (Jean 1/26)  Or, lorsque mon voisin, que je ne blaire pas trop, esquisse un sourire en me faisant un petit bonjour d'un geste de la main, n'est-ce pas déjà un signe du royaume qui vient ? Si nous ne voyons pas ce signe, c'est peut-être parce que, comme l'écrit encore saint Jean : "celui qui n'aime pas ne peut pas reconnaître Dieu, car Dieu est Amour." (1 Jean 4/8)
Encore un des nombreux signes admirables de la belle communication de Dieu avec ses enfants de la terre, et pas seulement les chrétiens, et cela par le biais si utile des  médias, lorsque l'on "voit", aux infos, que le Bangladesh, peuplé de musulmans, bien plus pauvre que la France chrétienne pourtant, vient d'accueillir des centaines de milliers de migrants, avec les réfugiés rohingyas.
Où se vit donc le vrai Noël ???
Pourquoi pas un signe d'Evangile encore -  même si nous sommes allergiques à Johnny, à sa musique et à son style de vie - la façon dont, avec humilité, il s'était déclaré clairement catholique. ; témoin ce qu'il répondait à des journalistes l'interrogeant sur sa foi : "on peu me faire ce qu'on voudra, je resterai chrétien. Je suis sûr que Jésus, lui, ne m'en veut pas."
C'est sans doute à travers cette façon un peu spéciale de communiquer - hors circuits d'Eglise - que le Sauveur cherche à se faire connaître chaque jour, et en tout lieu de la terre.
"Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !" (Matthieu 13/16)
Petite pierre parmi tant d'autres : la modeste communication de ce blog, heureux de fêter en ce jour son 3.000ème billet, grâce à votre présence et à votre soutien !

mercredi 20 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noë 85, n° 2.099 : Le jeûne de la parole

On entend dire parfois que les prêtres parlent trop, ou qu'ils prêchent trop longtemps (surtout quand ce n'est pas intéressant !).  C'est sans doute un peu vrai ; mais nous avons aussi reçu la mission de partager l'Evangile à tous, chacun le faisant en fonction de ses possibilités.  En tout cas, pour ma part, réduit au silence pendant trois mois et demi, et cela tout à fait en-dehors de ma volonté, dans l'incapacité décevante de ne pouvoir obtenir l'installation d'une connexion internet, et cela pour de soit-disant raisons qui n'avaient rien de raisonnable, j'ai dû vivre une véritable ascèse. L'image est sûrement maladroite, mais j'ai vécu cela comme une amputation : à la fois incapable d'écrire, et dans l'impossibilité d'expliquer les raisons de mon silence.
Chaque jour, je me disais : "que doivent penser les lecteurs ? Tiens, si je pouvais m'exprimer sur le blog, je parlerais de ceci, je donnerais mon avis sur cela..." Et en même temps, je viens de vivre tout ce temps sans télé, mais ce qui m'a quand même moins manqué. Mais heureusement que je continuais à recevoir mes mails sur mon portable ! En tout cas, cette période de jeûne informatique m'a permis de prendre du recul par rapport à ce type de communication.
En effet, je me suis posé plein de questions : est-ce que ce blog est vraiment utile ?  faut-il le maintenir ?  Est-il sain que je donne ainsi un avis sur tout ?  de quoi cette volonté de prendre ainsi la parole sur un blog est-elle le signe ?  qu'est-ce que je recherche au juste ? ne faudrait-il pas rénover la formule ? n'est-ce pas une expression trop individuelle, trop personnelle ?  les personnes qui suivent ce blog ne sont-elles pas fatiguées de cette façon de faire ?  quel renouvellement faudrait-il envisager ? est-ce que c'est moi que je cherche à mettre en valeur ?  ou les autres, et l'Evangile ? au fond, pour qui est-ce que je me prends exactement ? Surtout que, comme nous l'a appris Esope, le célèbre fabuliste grec, "la langue est la meilleure et la pire des choses", selon l'usage que l'on en fait...
Toutes ces questions, et bien d'autres, continuent de me tarauder ; surtout à présent où je me trouve en situation de retrait de la vie pastorale active et de toute responsabilité ecclésiale, même si j'assure toujours un certain ministère, lorsque l'on fait appel à moi.
Surprise : je n'avais pas plutôt rouvert ce blog que je recevais des mails m'invitant à poursuivre le chemin, par exemple ceux-ci :
-  de la part d'un ancien paroissien de Fontenay-le-Comte : "avec ton billet, me voici...nous voici rassurés ! Ce n'était qu'une panne matérielle ! Nous allons pouvoir à nouveau nous abreuver à ta source de vie, et je m'en réjouis vraiment."
-  et de la part de mon parrain du Château d'Olonne : "je ne vais pas crier au "miracle", mais, comme de la part de tous tes lecteurs, l'absence de la parution de ton blog commençait à se faire sentir, et certains ont certainement pensé que tu l'avais fermé.  Nenni !  et en cette veille de Noël, moi et les autres, nous nous réjouissons de te retrouver sur nos écrans."
-  une paroissienne de Mortagne : "quel bonheur de vous retrouver ! Vous nous manquez tant. Mais d'autres savent apprécier votre présence, j'en suis heureuse pour eux.  Beau Noël au bord de la mer, et bonne santé !"
Je suis confus devant tant de gentillesse !  Mais à présent, serai-je capable de répondre aux attentes ? Je vais dire comme le pape François : "priez pour moi", comme chaque jour, je prie pour vous tous, chers paroissiens sur internet !  Et merci de votre confiance.

mardi 19 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.098 : Les marchés de Noël annoncent la présence du Sauveur

Comme vous sans doute, j'ai participé à plusieurs marchés de Noël, vibré de joie à l'occasion de divers concerts de Noël, arpenté avec allégresse les rues décorées aux lumières de Noël, admiré tant de beaux gestes de partage vécus en fidélité à l'Esprit de Noël : quel bonheur que pouvoir vivre tout cela, en cette si belle période de l'année durant laquelle nous nous disons les uns aux autres : "Que je t'aime !"
Récemment, j'ai eu le plaisir de prêcher, sur l'une des deux paroisses auxquelles j'ai été affecté, en l'église de Longeville, alors que celle-ci était entourée de toute part par le marché de Noël justement. Avant la messe, je me suis plongé au coeur de cette manifestation très populaire, y rencontrant passants, exposants, familles, agents municipaux...Que des gens heureux, loin de cette sinistrose qui parfois semble s'emparer de notre pays. N'est-ce pas déjà là une première victoire du Sauveur, du Dieu de la joie, sur l'ombre de la mort ?
Entre autres exemples, depuis début d'octobre, toute une équipe de bénévoles a donné beaucoup de temps à confectionner des décorations pour ce marché ; tandis que les résidents de l'Ehpad ont préparé 300 paquets-cadeaux, 70 exposants proposant des produits de qualité, pour notre bonheur à tous.
"Préparez les chemins du Seigneur", nous disait Isaïe ; impossible de penser que tout ce qui s'est préparé ou vécu à travers ce marché n'avait rien à voir avec le mystère de Noël.
J'ai expliqué, durant mon homélie, que préparer les chemins du Seigneur, ce n'était pas seulement venir prier dans les églises, même si bien sûr la prière reste essentielle. Mais Dieu, lui, le Sauveur, était présent aussi sur le marché, tandis que nous le vénérions dans l'église. Il se promenait incognito dans les rues. Les yeux émerveillés des enfants reflétaient un peu de sa lumière.
Après la messe, le Père Noël officiel du marché m'a proposé que l'on se prenne une photo ensemble : l'union du ciel et de la terre, le mariage entre nos activités sociales et le message profond de Noël. Quelle responsabilité pour nous deux : être des messagers de bonheur, de générosité, de partage. Je repensais à ce chant que l'on reprend parfois : alors en effet, "le monde ancien s'en est allé, un nouveau monde est déjà né !"
Bref, je vous quitte, car sinon, je vais me trouver en retard pour le repas de Noël à l'Ehpad du Havre du Payré, à Talmont, auquel l'on a eu la gentillesse de m'inviter.
Belle marche vers Noël, en prenant le temps de repérer comment le Sauveur est déjà là !

lundi 18 décembre 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.097 : Mais non, il n'est pas mort !

Coucou, me r'voilà !
Ca, c'est la surprise !!!
Tout d'abord, un grand bonjour à tous les amis blogueurs !
Vous m'avez beaucoup manqué...
Quasiment tous les jours, depuis trois mois et demi, les uns ou les autres se sont inquiétés de mon silence : mais qu'est-ce qu'il devient ? Pourquoi n'écrit-il plus de billets sur le blog ? Est-il malade, découragé ? Nous aurait-il lâchés pour se la couler douce désormais, déchargé qu'il est de toute responsabilité ?
Je ne vais pas m'appesantir sur mon cas, mais vous dois quand même quelques explications.
Non bien sûr, ce silence n'était pas volontaire.
Bref résumé de la situation : le 3 septembre, je quitte Mortagne pour Bourgenay, près de Talmont-St Hilaire, à 10 kms des Sables d'Olonne.
Mais la maison que je dois occuper a grand besoin d'un lifting complet.
Impossible d'y installer mes affaires, ainsi que ma connexion internet.
J'habite donc depuis début-septembre, toujours sur Bourgenay, à quelques centaines de mètres, dans une maison prêtée gracieusement par une famille de paroissiens fidèles et généreux de Mortagne. Mais toujours sans connexion internet.
Tous ces derniers temps, j'étais donc navré de ne pouvoir vous expliquer les causes de mon silence forcé.
Pour d'obscures raisons, dignes d'un roman de Kafka, mais sur lesquelles je ne reviendrai pas, et malgré de multiples démarches, et force coups de fil et courriers recommandés, je suis enfin tombé sur une femme d'exception, à Orange, qui, en 10 minutes, a réglé la question et donné le feu vert pour la connexion.
Mille mercis à Marc, qui travaille chez les Soeurs de Mormaison au centre d'accueil de Bourgenay, et a fortement contribué à la remise en route.
Et merci beaucoup aussi aux Religieuses qui m'ont fort bien accueilli et ont pris en charge une partie de l'aménagement et du suivi des travaux, avec l'appui efficace de Marc. Merci aussi à la paroisse et à son curé, Daniel, qui se sont démenés pour que ça bouge, et à tous ces nouveaux paroissiens que je découvre, si sympathiques, par le biais des messes et services effectués !
Les travaux, dans mon futur petit logement, avancent bien, et je devrais pouvoir l'occuper vers la mi-janvier.
Il s'agit d'un bureau et d'une cuisine au rez-de-chaussée et à l'étage, d'une chambre et d'une pièce-débarras.
Merci d'avance aux paroissiens de Mortagne et St Laurent qui ont déjà retenu une date pour le déménagement et l'emménagement, en janvier.
Par la suite, vous serez tous les bienvenus au 452, avenue Notre-Dame.
C'est tout près de la mer, ce qui représente une chance inouïe !
Pour la suite, je ne sais pas encore à quel rythme je vais reprendre ce blog, mais je compte bien poursuivre l'action entreprise il y a déjà plus de dix ans ; avec le regret de n'avoir pu fêter l'anniversaire, que certains d'entre vous m'ont rappelé, en novembre dernier.
Nous pourrons continuer ainsi à rechercher ensemble les signes d'espérance annonciateurs déjà d'un Monde Nouveau.
Belle préparation pour Noël à toutes et tous !