Chaque année, en décembre, alors que toute la société semble ne vivre que pour la joie de Noël, j'ai le coeur un peu serré en pensant aux personnes, bien plus nombreuses qu'on ne le pense (10 à 20% de la population de notre pays ?), pour lesquelles cette période de fête va être bien douloureuse à traverser.
Il suffit d'un peu d'attention en effet pour repérer telle personne qui reste un peu silencieuse lorsque l'on échange à propos des cadeaux ou repas envisagés... Non seulement, elle ne se sent pas concernée, mais en plus, son coeur en est blessé.
Ces jours derniers, j'ai entendu des réflexions telles que celles-ci : "Je ne verrai pas mes enfants cette année ; ils préfèrent être avec leurs copains ; ça me fait mal d'être délaissée."
Dans un Ehpad : "certains ne reçoivent aucune visite : pas de famille, pas d'amis..."
"Moi, avec tout ce que j'ai vécu cette année, à la maison, il n'y aura ni crèche ni décorations ; Dieu m'en veut, il m'a oublié."
"On va prier, à Noël ; on a toujours la foi ; mais, suite au décès de notre papa, on ne pourra pas faire la fête comme auparavant. Il va y avoir un grand trou dans la famille, et ce Noël sera plus triste qu'à l'ordinaire, car il manquera quelqu'un !"
Il y a aussi ces familles éprouvées par la perte de leurs enfants, à quelques jours seulement de Noël, lors de l'accident d'un bus scolaire dans les Pyrénées Orientales.
Impossible de ne pas penser également aux grands malades : dans les hôpitaux ou maisons de santé, quelle va être leur nuit de Noël ? En particulier s'il n'y a personne auprès d'eux.
Difficile alors de faire un sermon à ces personnes en ayant l'air de leur dire : "mais enfin, tu ne comprends donc rien ? Il faut être joyeux, à Noël."
Facile à dire, quand on est soi-même dans de bonnes conditions de vie et de relations.
Me revient plutôt à l'esprit cette belle parole de Yahvé, que l'on trouve dans l'un des derniers livres bibliques, à la fin de l'Ancien Testament : "Ne sais-tu pas que les larmes de la veuve coulent sur les joues de Dieu ?" (Siracide 35/18)
Oui, dans la nuit de Noël, Dieu sera aux côtés, ou plutôt, il naîtra dans le coeur de chacune de ces personnes, isolées, délaissées, abandonnées, meurtries, malades, réfugiées, trahies, découragées, endeuillées.
Elle sera alors plus vraie que jamais, cette promesse de Dieu en Isaïe que nous entendrons lors de la messe de la nuit de Noël : "le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. (Isaïe 9/1)
De cette lumière inattendue et surprenante, je vous parlerai dans un prochain billet.
vendredi 22 décembre 2017
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2101 : A l'attention de celles et ceux qui n'ont pas le coeur à fêter Noël
Publié par
Olivier Gaignet
à
09:57
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