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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 17 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3096 : Ne pas oublier nos frères et soeurs Iraniens

En cette période où l'on reparle de l'Iran, l'omnipotente présence des mollahs et des Gardiens de la révolution ne doit pas nous faire oublier la richesse humaine et culturelle du peuple iranien.  Voici quelques souvenirs à ce propos  :

Eté 1970, découverte de l’accueil merveilleux des Iraniens

Au cours de l’été 1970, il y a 55 ans, avec un copain, André, nous avons quitté la Vendée pour rejoindre Katmandou, au Népal, sac à dos. 

Pays traversés : outre la France et l’Europe, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Inde et le Népal, aller et retour : un tel périple était possible à l’époque ! 

Impossible de rendre compte de façon détaillée de l’ensemble de ce voyage, dans le cadre limité de ce billet !  Je m’en tiendrai à l’Iran, qui est au cœur de l’actualité aujourd’hui. 

Notre souvenir le meilleur, à l’aller comme au retour, c’est l’accueil incroyable que nous avons reçu de la part des Iraniens, jeunes principalement : sans cesse, chaque jour, en tous lieux, nous étions entourés, questionnés, considérés comme des frères, et totalement pris en charge si nous le souhaitions. 

Combien de fois ne nous a-t-on pas invités pour des repas, avec de grandes assiettées de riz, tomates et de beaux morceaux de viande, avec de la très bonne bière, des fruits ; sans oublier le traditionnel café turc.  Beaucoup aussi ont exprimé le désir de nous recevoir chez eux pour y passer la nuit  Quelle leçon, quel enchantement, pour nous Français, qui peinons à faire de même, nous qui sommes si méfiants !

Ceux qui nous abordaient étaient avides de tout savoir sur ce que nous vivions en France : notre capacité de voyager hors de notre pays, nos goûts musicaux (on a dû leur traduire plusieurs fois un tube qui faisait rage à l’époque à Téhéran, « Je t’aime, moi non plus », 1969, Serge Gainsbourg et Jane Birkin), les relations entre garçons et filles… A l’époque, nous avions 27 et 28 ans, cela aidait !  D’autre part, ils n’en revenaient pas que nous pouvions voyager ainsi, en totale liberté.  Ils avaient de la peine à comprendre pourquoi on n’allait pas directement en avion à Katmandou !

Par contre, dés cette époque, si l’on demandait à voir la résidence du Shah, personne n’était disposé à nous y emmener. N’oublions pas que le Shah, considéré comme le valet des américains, a été renversé par une révolution populaire quelques années plus tard, en janvier 1979. Depuis lors, je me suis souvent demandé ce qu’étaient devenus ces jeunes qui nous ont si bien accueillis …

Plusieurs fois, des jeunes nous ont guidés pour des visites de monuments, dont l’Iran est si riche : le bazar extraordinaire d’Ispahan et sa mosquée royale, etc. ; mais le clou fut la cité historique de Persépolis, avec l’évocation de ces noms légendaires : Cyrus, Xerxès, Artaxerxès…  C’est toute l’âme de l’Iran que nous avons touchée alors !

Souhaitons que le peuple iranien, que l’on appelait « les Français de l’Asie », dont les qualités d’ouverture sont si grandes, puisse retrouver sans trop tarder une vraie liberté !

lundi 14 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3095 : A quand un défilé des forces de Paix ? (la guerre pue !)

Chaque année, lors de la fête nationale du 14 juillet, je m'interroge sur le fait que les Français dans leur ensemble, nous dit-on, plébiscitent le défilé militaire organisé à cette occasion. Les gens affluent par milliers pour admirer et applaudire les différents corps de troupes dont l'objectif est d'assurer la sécurité de notre pays.  Ceci est tout à fait concevable, car nous ne sommes pas à l'abri d'un éventuel conflit. L'objectif est le suivant : montrer sa force peut permettre d'éviter de s'en servir !

Cependant, sans exclure la tenue d'un tel défilé, n'y aurait-il pas à aller plus loin, et à faire oeuvre d'imagination ?  En France, nous sommes assez intelligents pour organiser ce magnifique défilé militaire, au point que Trump nous envie la tenue d'une telle manifestation ?  Pourquoi ne pas organiser également, en contre-poids ou en parallèle de ce défilé de nos forces armées, une mise en valeur aussi puissante et aussi crédible des forces qui oeuvrent en faveur de la paix ? 

En effet, réduire la fête de la nation à une parade militaire, cela ne me semble pas digne des possibilités ni des aspirations profondes de nos concitoyens.  Ne nous fermons pas les yeux : la guerre pue, comme on l'a entendu dans la bouche d'un des protagonistes du film "Chouans", passé à la télé sur Arte ce même 14 juillet au soir.

En alternative, ne serait-il pas possible de proposer à toutes les professions et toutes les associations qui oeuvrent pour le vivre-ensemble et pour la paix de se retrouver pour un immense défilé de la Fraternité ?  En vrac : monde de la santé, accompagnement des personnes âgées ou handicapées, ainsi que des migrants, présence solidaire et unie de représentants des différentes religions et traditions de sagesse, place privilégiée pour les perdants et les exclus de notre société, sentinelles de l'environnement, groupes israélo-palestiniens solidaires, en ouvrant la porte à toutes les victimes des régimes oppresseurs, en Iran, en Afrique, en Chine et dans tant d'autres nations.

Arriver à mettre en place une sorte de tribune solidaire internationale, ce serait à l'honneur de notre pays ! La France en est capable !  Le problème, c'est que nous n'imaginons même pas que nous pouvons le faire.  Et pourtant, je repense souvent à cette phrase, attribuée à Mark Twain : "Ils ne savaient pas que c'était impossible ; alors, ils l'ont fait !"

L'on dit souvent que notre société a perdu ses valeurs, et chacun de se lamenter.  Mais je crois que nous portons un regard trop négatif sur nous-mêmes. N'oublions pas que des millions de Français assurent un bénévolat dans de multiples associations. Ne nous laissons pas impressionner par les prophètes de malheur, qui voudraient nous faire croire que le monde coure à sa perte. Quand de telles personnes interviennent, dans notre entourage ou à travers les médias, gardons notre capacité de réflexion : ne nous laissons pas avoir par leurs tristes lamentations !

Méditons ce que déclarait le pape Jean XXIII lors de l'ouverture du concile Vatican II, le 11 octobre 1962  : "Il arrive souvent que nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu'enflammés de zèle religieux,manquent de justesse de jugement et de pondération, dans leur façon de voir les choses.  Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés (...)

Il nous semble nécessaire de dire notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes,la plupart du temps contre toute attente,atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse (...)  même les événements contraires." 

Alors, ce défilé de la Fraternité, on l'organise quand ?

l arrive souvent que dans l’exercice quotidien de Notre ministère apostolique Nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d’autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l’Eglise.

Il Nous semble nécessaire de dire Notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Eglise, même les événements contraires.

l arrive souvent que dans l’exercice quotidien de Notre ministère apostolique Nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d’autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l’Eglise.

Il Nous semble nécessaire de dire Notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Eglise, même les événements contraires.

l arrive souvent que dans l’exercice quotidien de Notre ministère apostolique Nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d’autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l’Eglise.

Il Nous semble nécessaire de dire Notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Eglise, même les événements contraires.

mercredi 9 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3094 : Et pourquoi pas des partages d'Evangile ?

 Je remarque que, chaque été, lorsque les prêtres partent en vacances, ils ont le souci de faire venir d'autres prêtres pour assurer les messes et les remplacer. Il me semble que, plutôt que de supprimer les messes, ou de faire venir des prêtres de l'extérieur pour les dire, il serait préférable de profiter de cette situation de manque pour essayer d'innover ; en proposant par exemple de mettre en place des temps de "partages d'Evangile". Ainsi, en ce début-juillet,  nous avons tenté l'expérience à deux reprises à St Hilaire de Talmont, en la Chapelle de Bourgenay.

Ordinairement, les Soeurs et 10 à 15 laïcs participent régulièrement aux messes en semaine.  Certains ont dit : "Ces jours où il n'y a pas de messe, on va prier chacun chez soi."  Mais en réfléchissant, nous nous sommes dit qu'en l'absence de notre curé, il serait sans doute préférable de maintenir un temps de prière en communauté.

La plupart des habitués ont répondu ; et nous étions une douzaine, le mercredi 2 juillet à 9h.  Nous avons retenu la 1° lecture, tirée du livre de la Genèse, et s'en est suivi un très riche partage, durant une petite demi-heure. Nous ne sommes pas allés au-delà de ce temps, mais il aurait pu durer plus longtemps. Chacun était à l'aise pour partager et, sous la conduite de l'Esprit-Saint, ce ne sont pas des banalités que nous avons exprimées, mais, aux dires des uns et des autres, des réflexions beaucoup plus approfondies que l'on aurait pu en tirer d'une trop rapide lecture au cours d'une eucharistie.

Toutes et tous ayant exprimé leur satisfaction, nous avons reconduit ce type de partage ce mercredi 9 juillet. Toujours à dessein à partir de la 1° lecture, plus complexe que le texte de l'évangile du jour. C'était donc plu interpellant, moins "facile" et plus novateur, les textes du Premier Testament étant en général moins pris en compte que les lectures tirées des Evangiles.

Durant ces deux temps de partage, chacun a pu s'exprimer, ce qui n'est pas le cas lors des messes. Le Peuple de Dieu a eu la parole ; il a été actif !  De plus, nous avons pris le temps de réfléchir, et nous nous sommes écoutés !  Ce matin aussi, la satisfaction était générale. Et nous ressentions une joie profonde d'avoir pu partager l'Evangile ensemble.  Tout en faisant le lien avec tel ou tel événement de notre vie et de la vie du monde.

Cette expérience positive montre qu'il serait sûrement possible, et pas si compliqué que cela, de proposer de tels partages lors de nos assemblées dominicales de l'été.  L'absence d'un prêtre ne devant pas empêcher le Peuple de Dieu de prendre ses responsabilités, mais l'inviter au contraire à s'investir davantage au service de la Parole de Dieu, sous la mouvance de l'Esprit- Saint !

Un défi ecclésial réussi à Bourgenay, et pourquoi pas ailleurs ?  Merci à l'Esprit-Saint ! 

lundi 7 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3093 : Eloge de la Fraternité

Dimanche 6 juillet, à l'issue de la messe dominicale sur Talmont-St Hilaire, à Bourgenay, une paroissienne, relativement âgée, me partageait ceci : "Quand je pars à pied au marché, je salue tous ceux que je rencontre. Certains font mine de ne pas m'entendre, et ne me répondent pas, mais je ne leur en veux pas, et cela ne m'empêche pas de continuer.  D'autant plus que d'autres me répondent avec un large sourire, tandis que nous engageons une brève conversation."

Cela m'a semblé une belle illustration d'une parole de Jésus entendue dans l'évangile de ce même dimanche : "S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui."  Et, en contrepartie, cette promesse de Jésus aux 72 disciples qu'il a envoyés en mission :  "Le règne de Dieu s'est approché de vous."

L'après-midi de ce 1er dimanche de juillet, tandis que j'avançais sur le port, plutôt doucement, en peinant un peu suite à mon AVC et en m'appuyant sur mes deux bâtons de marche, je croisai le regard de deux jeunes de 15-16 ans, assis sur un banc, qui observaient mon manège.  Nous nous sommes salués, et l'un d'eux me demanda : "Est-ce que vous désirez un pain au chocolat ?"  C'était pour eux, me dirent-ils, le moment du goûter.  Je répondis oui et leur demandai : "Mais pourquoi vous me donnez ce pain au chocolat ?  En quoi est-ce que je l'ai mérité ?  Et vous allez vous priver !"

Ils me répondirent, à ma grande surprise : "C'est parce que vous avez une bonne bouille !"  Je pense que c'était sympa de leur part ; un peu exagéré, mais plein d'attention.  Et en contradiction totale avec l'idée négative que l'on se fait de notre société, dans laquelle chacun ne penserait qu'à lui exclusivement. Or, j'ai reconnu, dans cette paroissienne âgée comme dans ces deux jeunes attentifs et solidaires, ce dont parlait St Paul dans la 2° lecture de ce dimanche 6 juillet : "Ce qui compte, ce n'est pas d'être circoncis ou incirconcis, c'est d^'être une création nouvelle."

En d'autres termes, je n'ai pas su si ces deux jeunes étaient allés à la messe le matin, mais j'ai vu en eux des artisans de fraternité.  En tant qu'handicapé, je me suis senti respecté par euxJe les ai vus mettre en pratique cet appel de Jésus : "Comme vous voulez que les gens agissent envers vous, agissez de même envers eux."  (Luc 6/31)

J'ai vu, en ce fait très banal et tout simple, la preuve, la confirmation que Dieu ne laisse jamais seuls ceux qui sont dans l'épreuve.  Sans cesse, il envoie des Anges au secours des affligés.  Où est Dieu ? On se le demande-t-on parfois, dans notre société fatiguée !  N'est-il pas présent et actif en tous ceux qui prennent soin de leurs frères ?  Présent et actif dans des situations si banales qu'on ne les remarque même pas...  En tout geste de fraternité, Dieu est présent !

Méditons ce que disait André Malraux  :  "Il n'y a pas d'autre voie pour la  solidarité que le respect de la dignité de chaque personne."  L'attention à l'autre, la fraternité, c'est, dans la ligne de l'Evangile, le seul chemin d'avenir pour l'humanité !

mercredi 2 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3092 : "Vous êtes un miraculé !"

 Cela fait un certain nombre de fois, depuis le mois de mars, que j'entends des personnes me dire que "je suis un miraculé".  Il est vrai que, lorsque j'ai eu mon AVC avant Noël 2024, accompagné d'une hémiplégie, ne pouvant absolument pas faire bouger ma jambe et mon bras gauches, je ne n'imaginais absolument pas que je pourrais m'en sortir sans de graves séquelles, pour le restant de mes jours.  Les médecins eux-mêmes me disaient que je devrais vivre sans doute à l'avenir sur un fauteuil roulant.  La perspective n'était pas très reluisante !

Pour celles et ceux qui m'ont vu inerte au fond de mon lit d'hôpital, la surprise a été grande de me voir à nouveau debout, et de retour à mon domicile, sans béquilles ni fauteuil roulant.  Que s'est-il passé ?  Sans prétention aucune, ni nul  mérite de ma part, j'ose croire que j'ai fait l'expérience d'un petit miracle, et cela grâce aux éléments suivants.

Nombre de gens ont prié le Seigneur et confié ma santé à Marie.  Je crois beaucoup à la force de la prière.  Comme le disait justement et avec humilité Ambroise Paré : "C'est le médecin qui soigne, mais c'est Dieu qui guérit !"  Il me semble que cette chaîne de prière n'a pas été vaine.  Et chaque jour, j'en remercie le Seigneur, et tous ceux qui ont prié avec confiance pour que je retrouve la santé.

Autre élément qui a permis ce que je n'ose pas appeler un "miracle", mais ce qui est tout de même une "Divine surprise" : la qualité des soignants, médecins, infirmières, personnel de service ; avec une mention particulière pour l'équipe des kinés de l'hôpital des Sables, qui m'ont aidé, avec beaucoup de patience, millimètre après millimètre, à croire que je pourrais m'en sortir, à me redresser, à me tenir debout et à marcher !

J'ai également été entouré d'une façon exceptionnelle par une multitude d'amis. Pendant mes 2 mois et demi d'hôpital, pas une seule journée ne s'est passée sans que je n'aie eu de nombreuses visites. Je me suis senti porté, soutenu, encouragé par toutes ces personnes qui me communiquaient leur belle énergie et leur confiance.

Confirmation hier, tandis que je rencontrais mon médecin habituel, qui m'a répété plusieurs fois, un peu admiratif : "Vous n'étiez pas en bon état, mais vous vous en êtes bien sorti !" Tandis que je lui disais que je ne me sentais pas bien, et toujours fatigué, il m'a redit : "N'oubliez pas que vous avez fait un AVC, et que c'est normal que vous ressentiez de la fatigue, après le choc que vous avez connu."

J'ignore quel sera mon avenir, et je ne suis pas naïf ; je sais que j'ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête   Mais dans mon vécu actuel, je relis autrement certains psaumes, qui me parlent davantage désormais, par exemple les versets suivants  :

"Quand j'ai crié vers toi, Seigneur mon Dieu, tu m'as guéri ; Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme et revivre, quand je descendais à la fosse."  (psaume 29/3-4) 

Soutenu par des frères et des soeurs, je vis à la grâce de Dieu...

lundi 30 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3091 : Iraniens et Israéliens en marche vers la Paix !

 J'ai le bonheur d'être en amitié avec les membres de la communauté juive des Sables d'Olonne.  Dans ce cadre, je suis heureux de vous partager cette info reçue à l'instant d'Hélène, juive, membre du Conseil d'administration de l'association interreligieuse "Dialogue pour la Paix" sur le Pays des Olonnes  :


"Aujourd’hui à Paris, j’ai eu le privilège d’assister à une manifestation rare et magnifique : une marche d’unité entre le peuple iranien et le peuple israélien. Sous un même ciel, des drapeaux iraniens arborant le lion et des drapeaux israéliens flottaient côte à côte. C’était une image puissante, un symbole vibrant de ce que pourrait être un monde libéré de la haine.

C’est cela, l’espoir : que ceux qui aiment la paix s’unissent, au lieu de se regarder en ennemis. Que chacun puisse porter son drapeau, son identité, sa culture, sans peur ni interdiction. Car vouloir la paix, ce n’est pas vouloir la disparition de l’autre ; c’est vouloir construire ensemble.

Tous ceux qui aspirent à la liberté, à la dignité et à la paix devraient pouvoir se tenir main dans la main, sans que leurs symboles soient interdits ou rejetés.

Que ces images d’aujourd’hui inspirent le plus grand nombre, et nous rappellent que le vrai courage n’est pas dans la haine, mais dans la rencontre et le dialogue."
 
 
Cela m'a fait penser à la fameuse prophétie d'Isaïe (11/6-9) :   
 
"Le loup habitera avec l'agneau (...)  
On ne fera plus de mal, on ne détruira plus sur toute ma montage sainte.
Car la connaissance de Yahvé couvrira la terre,
comme les eaux le domaine des mers." 

vendredi 27 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3090 : Pour ces 58 années de sacerdoce, MERCI !

Lorsque, le 29 juin 1967, j'ai été ordonné prêtre à la cathédrale de Luçon, j'étais loin de penser que, 58 ans après, je serais toujours là ! En tout cas, et mes souvenirs sont bons, ce 29 juin, vraiment, malgré la joie de la foule, les grandes orgues, la vie imposante de l'Eglise d'alors, je n'en menais pas large !  Je me demandais bien, et les autres prêtres également, comment nous allions vivre notre sacerdoce, et à quelle sauce nous allions être mangés !

Au terme d'un cycle de près de 15 ans dans les petits et le grand séminaire, moi qui étais entré au séminaire de Chavagnes-en-Paillers en septembre 1953, avant mes 11 ans, je ne me sentais pas particulièrement prêt à affronter une société que je connaissais bien mal, et dans laquelle je n'avais plus mes racines. On s'était engagés à suivre le Christ, mais pourquoi et comment ?

Cependant, très vite, nous nous sommes aperçus que le Dieu qui nous avait appelés ne nous avait pas abandonnés. Nommé pour mon premier poste pastoral comme vicaire à St Jean de Monts, j'ai été accueilli comme un frère par le sympathique curé-doyen, Louis Bourasseau, et le "premier vicaire", André Rabillard, ainsi que par tous les paroissiens.  Tout de suite, je me suis senti à l'aise et heureux dans le ministère proposé.  58 ans après, je leur exprime ma profonde reconnaissance ; car mon premier poste pastoral m'a permis de découvrir ce grand bonheur qui consiste à accompagner le Peuple de Dieu sur un chemin de joie et de paix !

Je ne vais pas passer en revue les nombreux postes, ou plutôt "ministères" auxquels j'ai été affecté, tant en Vendée, au Mali durant 9 années, à Paris 6 ans ; mais, tout au long de ces années, j'ai vraiment été un prêtre heureux et comblé. La ligne était claire : faire découvrir et expérimenter les propositions pastorales du Concile Vatican II.  Permettre aux laïcs de prendre toute leur place dans la vie de l'Eglise, mais aussi au coeur de la société, ouvrir le bras de l'Eglise aux non-croyants, humanistes et adhérents des autres religions, donner la parole au Peuple de Dieu (homélies dialoguées, Cafés-Théo), en un mot, aimer les gens, et ce monde où Dieu nous a placés.

Il est vrai que nous étions aidés par un outil malheureusement bien oublié aujourd'hui : l'Action catholique, présente et active dans les différents milieux de vie. A titre d'exemple, je garde un souvenir inoubliable de cette "rencontre de masse" organisée autour de l'apprentissage par les jocistes de Luçon, où j'ai eu le bonheur d'être vicaire chargé des jeunes : 80 jeunes étaient présents !  Malheureusement, ensuite l'Eglise, jusqu'à aujourd'hui, ne s'est plus préoccupée des milieux populaires, pour les raisons que vous savez !  L'on a voulu mettre en place un autre type d'Eglise, dans lequel les laïcs, les femmes et les petites filles particulièrement, n'ont plus eu un rôle essentiel au sein du Peuple de Dieu. 

Ceci dit, je renouvelle mon immense merci au Christ vivant, le bon Berger qui m'a accompagné de très près durant ces 58 années, et ma reconnaissance à tous ces laïcs, hommes et femmes, sans le talent, la foi et l'engagement desquels ma mission pastorale n'aurait pu porter aucun fruit !

58 ans après, mon souhait, c'est que l'Eglise revienne à la raison, ou plutôt, à l'Evangile, en étudiant, en suivant et en prenant au sérieux les appels, jadis du pape François, et désormais, ceux du pape Léon XIV !

mercredi 25 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3089 : "Ne vous faites pas appeler "Pères" !

 "Ouest-France", dans son édition de Vendée de ce mercredi 25 juin, publie en page 8 une interview des trois prêtres qui seront ordonnés à Luçon dimanche prochain 29 juin. L'un d'entre eux, Quentin, souligne ceci : "On devra être des Pères."  Ce qui amène la journaliste, Claire Haubry, à faire la mise au point suivante : "(Pères), une affirmation encombrante pour certains prêtres, nécessaire pour d'autres."  Ce qui révèle l'ambiguïté de la question !

Les réactions n'ont pas tardé ! Voici par exemple celle  de Gilles :

"Trois nouveaux prêtres vont être ordonnés dimanche prochain, en la cathédrale de Luçon. C'est une bonne nouvelle, dans un temps où les vocations se raréfient. Il faut s'en réjouir. Je suis cependant surpris par cette expression dans l'interview de l'un d'entre eux: "On devra être des Pères, sans paternalisme".
Je ne suis certainement pas le seul, puisque "Ouest France" écrit à ce propos "une appellation encombrante pour certains prêtres, nécessaire pour d'autres." On pourrait ajouter le même commentaire pour les laïcs, en particulier celles et ceux engagés dans les mouvements et services.
J'aurais pour ma part préféré lire: "On devra être des frères". Ce qui me paraît plus proche de l'Evangile et des enseignements du pape François. Et probablement de Léon XIV si l'on regarde son apostolat pendant sa longue mission au Pérou."

Je vous propose donc une petite réflexion autour de cette notion de paternité. 

"Père !"
Mais d'où vient donc cette coutume étrange, qui se développe de plus en plus, d'appeler les
prêtres "Pères" ? Et cela, depuis les temps les plus antiques ; n'a-t-on pas parlé très tôt des
"Pères de l'Eglise" ? Bien sûr, on peut comprendre le sens spirituel du mot "Père" : celui qui
engendre dans la foi, celui dont nous sommes des fils spirituels comme on dit. Mais
l'objection est puissante, et tous les prêtres l'ont entendue : "N'appelez personne sur la terre
votre "Père" ; car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux." Dixit Jésus lui-même,
en Matthieu 23/9.
 
Question : pourquoi, depuis près de 2000 ans, l'Eglise n'a-t-elle pas tenu compte de cet appel
évangélique de Jésus ? Les conséquences, nous en prenons conscience plus que jamais en ces
temps difficiles ! En effet, la tentation a été forte, pour nous les prêtres, de nous considérer
alors comme au-dessus des autres baptisés ; et même, d'abuser de ce titre plaçant les prêtres
comme en surplomb ; cela les conduisant à se sentir, en tant que "Pères", maîtres des âmes, et
parfois aussi des corps, de leurs "dirigés", des âmes fragiles, de leurs paroissiens... Ce titre de
Père pouvant entraîner un sentiment de pouvoir et d'influence, et faire, de certains soit-disant
Pères, des gourous, cela s'est vu ! Alors que, continue Jésus, "le plus grand parmi vous sera
votre serviteur." (Mt 23/12)
 
La leçon est claire, et qui ne l'entendrait ? Le ministère du prêtre doit apparaître en d'autres
termes que celui d'une paternité, Dieu seul étant Père ; et d'abord, comme un service. Sans
doute, tout ministre sera jugé par Dieu selon qu'il aura ou non cultivé l'humilité et la modestie
attendues de lui : "Quiconque s'élève sera abaissé." (Mt 23/12) Quiconque voudra être au-
dessus, être Père au mauvais sens du mot, quiconque ainsi contribuera à développer le cléricalisme,  sera disqualifié !

FRERE
Mais alors, me direz-vous, comment faut-il vous appeler ?   Personnellement, j'ai l'habitude de répondre : "ma mère m'a appelé Olivier ; vous pouvez m'appeler ainsi !"  Quand j'étais prêtre aux Sables d'Olonne, j'ai gardé le souvenir ému d'un jeune, qui avait plein de difficultés psy. Chaque fois qu'il me voyait, il s'écriait : "Ah ! Frère Olivier, comment ça va ?"  Il était le seul à m'appeler ainsi. Et pourtant, n'est-ce pas le plus beau titre ?  Chaque prêtre, ou évêque, n'est-il pas d'abord "frère" des autres baptisés, même s'il a une charge au sein de ce peuple de Dieu ?  Une charge de serviteur, bien entendu.  Car dans le service du peuple des amis de Jésus, personne n'est au-dessus de quiconque. Mais tous, y compris les évêques, dépendent de la communauté au service de laquelle ils sont confiés.  Comme l'a dit Pascal Wintzer, archevêque de Sens : "il faut casser l'image du prêtre [et de l'évêque !] perçu comme un homme en-dehors et au-dessus de l'humanité."  Et bien sûr envisager une place des femmes à la hauteur de leurs charismes, au sein du Peuple de Dieu.

En résumé, excusez l'expression, mais comme l'écrit le bibliste Claude Tassin, "à la lumière de l'Ecriture, la titulature ecclésiastique mériterait peut-être un coup de torchon périodique !"  En ce moment, la période et les événements sembleraient s'y prêter...

2 citations, parmi bien d'autres, illustrant comment Jésus nous considère tous comme des frères (et pas des Pères,... ni des Monseigneurs !)
"Qui est ma mère, qui sont mes frères ?" Montrant ses disciples, il dit : "Voici ma mère et mes frères ; quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, c'est lui mon frère, ma soeur, ma mère." (Matthieu 12/48-50)
-  "Jésus est l'aîné d'une multitude de frères." (Romains 8/29)

 
 

 

 

mardi 24 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3088 : Louane, un cadeau du Ciel !

 Avec mes excuses : la vague de chaleur a ralenti ma "production" !

Pour la 2° fois depuis 15 jours, après le fait que je vous ai raconté dans mon billet du 9 juin, par rapport au "contact-surprise" que j'ai eu le grand bonheur de vivre venant d'un chrétien que j'avais baptisé jadis au Mali, je viens de vivre une autre expérience similaire de reconnaissance profonde, et j'en suis très ému ! 

Lorsque j'étais curé à Mortagne-sur-Sèvre, un jour, une petite fille, Louane, âgée de 6 ans seulement, a exprimé le désir d'être servante d'autel. Elle était déjà fidèle à la messe, assise sur sa petite chaise, auprès des Soeurs de la Sagesse, qui l'avaient prise en amitié. Je lui ai alors donné une place auprès de l'autel, et elle a assuré ce service avec beaucoup de foi, de joie et d'intelligence, fidèlement, durant 7 ou 8 années. Les paroissiens l'aimaient beaucoup, et je n'ai eu qu'à me louer de sa belle présence.

Puis, j'ai quitté la paroisse de Mortagne, et les liens se sont distendus... Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque, la semaine dernière, j'ai reçu le message suivant : "Louane souhaite prendre contact avec vous."  Pensant qu'il s'agissait d'une femme à la recherche d'un homme, j'ai mis ce message à la poubelle, sans comprendre qu'il s'agissait de la servante d'autel de Mortagne, Louane.

Un autre message et apparu, dans lequel Louane me disait avoir recherché mon n° de téléphone ; message accompagné de photos de Louane portant la croix lors d'une procession, servant à l'autel,... Ce qui m'a touché, c'est qu'elle disait ceci : "Je vous ai beaucoup apprécié, j'aimerais vraiment qu'un jour, nous puissions nous revoir."  Je ne me rendais pas compte du lien si fort que nous avions créé !  Et un tel signe  de reconnaissance m'a profondément ému.

Sur le champ, rendez-vous fut pris pour ce dimanche 22 juin. Huit ans après, je me demandais comment les choses allaient se passer !  Vous devinez ce qu'il en fut : j'ai retrouvé notre Louane. S'est présentée alors une jeune femme de 19 ans, super belle, magnifique, bien dans sa peau. 1h30 durant, dans la joie de nous retrouver, nous avons évoqué une multitude de souvenirs.  J'étais aux anges, savourant le bonheur d'avoir pu permettre à cette petite fille de 6 ans de s'épanouir pleinement dans le service de l'Eglise, dans sa foi et dans son humanité.

Elle avait un collier avec une belle petite croix, et me dit ceci : "Cette petite croix ne me quitte jamais ; que ce soit à la plage, avec mes relations, dans mon métier de masseuse non plus.  J'y tiens beaucoup !"

Et nous avons terminé notre échange en priant ensemble, autour de cette petite croix.  Je rends grâce pour le bonheur d'une telle rencontre. Je remercie le Seigneur pour cette belle reconnaissance.  Quel bonheur pour un prêtre, au soir de sa vie, de faire de telles expériences, ainsi que cette superbe jeune femme de 19 ans m'a permis d'en prendre conscience, tel un cadeau du ciel !

 

 

lundi 16 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3087 : Et si les laïcs avaient davantage de place dans l'Eglise catholique de France ?

Et si les laïcs avaient davantage de place dans l'Eglise ?

Question étrange : les laïcs n'ont-ils pas une place réelle dans l'Eglise  -  catholique, je précise  -  de notre pays ?  Ne sont-ils pas présents, actifs, dans nos assemblées, dans  les divers services ?  Oui mais, n'y a-t-il pas des points qu'il serait bon d'améliorer ? Afin que le fait que les baptisés soient déclarés, et d'une façon solennelle, lors de leur baptême, "rois, prêtres et prophètes", ne soit pas une formule creuse, mais que cela devienne vraiment une réalité ?

La question se pose, et de façon aigüe, surtout depuis quelques années. Etant donné le manque de prêtres sur notre territoire, tout à fait regrettable il est vrai, les évêques de France ont pensé avoir trouvé la solution miracle en faisant appel à des prêtres d'autres continents. Cela résout en partie la question, mais momentanément seulement ; car nous sentons bien que ce n'est pas en faisant venir en masse des prêtres d'Afrique ou ailleurs, si précieuse soit leur aide, que l'on résoudra,  à long terme, la question du manque de prêtres en France.  Surtout que nombre de ces prêtres, qui souhaitent exercer leur ministère en France, font parfois défaut dans leur propre pays !

Cela risque même de jouer un mauvais tour à notre Eglise de France, en la dispensant de chercher en elle-même ses propres solutions.  En réalité, fait-on confiance au Peuple de Dieu qui est en France, pour lui permettre de se prendre en charge et d'assurer son avenir ? Et on préparerait ainsi le futur de l'Eglise.  Un sursaut serait nécessaire !

En ce mois de juin par exemple, sur le diocèse de Luçon, plusieurs curés font appel à des prêtres étrangers pour les remplacer durant leur temps de congé : démarche qui est concevable en soi. Mais fait-on travailler notre imagination ?  Ne serait-il pas possible de préparer nos paroisses à vivre l'absence temporaire de leur curé en s'organisant pour assurer des temps de prière, le dimanche, durant la brève durée de l'absence de leur curé ?  L'on aiderait à l'avance les laïcs à préparer ces moments ; et ceux-ci prendraient alors toute leur place dans leur réalisation. J'ai moi-même vécu cela au Mali, il y a plus de 40 ans...

Allons plus loin !  Sans doute peut-on continuer à inviter des prêtres étrangers à venir assurer chez nous un ministère pastoral : ils peuvent nous apporter beaucoup !  Chez nous, ils donnent le meilleur d'eux-mêmes.  Leur soutien est apprécié. Ce n'est pas eux qui sont en cause... Cependant,  il serait bon d'envisager que certaines paroisses pourraient être prises en charge par des laïcs, des femmes y compris, et des diacres bien sûr.  Le pape François ne nous a-t-il pas donné l'exemple en nommant des laïcs, hommes et femmes, en responsabilité dans certaines instances au Vatican ?

Le problème, c'est de savoir qui est capable de prendre, comme le souhaitait le pape François, de telles décisions...  Va-t-il falloir que le dernier prêtre meure pour que l'on envisage de "permettre" aux laïcs de prendre la place qui leur revient au coeur du Peuple de Dieu ? Gérard Huyghe (1909-2001), évêque d'Arras, déclarait en 1975 : "Il faudra attendre que le dernier prêtre ferme les yeux pour que l'Eglise commence à réfléchir à l'ordination de prêtres mariés."  Il s'agit évidemment là d'un autre problème, mais tout est lié !

Pour ceux qui seraient mal à l'aise à l'idée d'une Eglise pouvant  -  momentanément  -  exister sans prêtres, je vous renvoie, faute de place, à ce qu'ont vécu, positivement, les chrétiens de Corée et du Japon, durant de longues et douloureuses années, au 17°, 18° et 19° siècle. Ces Eglises ont reposé alors sur des laïcs, qui ont exercé magnifiquement alors leur qualité de "roi, prêtres et prophètes", pour la plus grande gloire de Dieu !  Saurons-nous en tirer les leçons ? 

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Parution des nominations ce jeudi 19 juin pour le diocèse de Luçon   

8 nominations :

-  un seul prêtre originaire de Vendée figure dans cette liste

-  un prêtre religieux FMI (Fils de Marie Immaculée), originaire d'Amérique du Sud   

-  6 autres prêtres, dont 3 du Bénin, 2 de Côte d'Ivoire et un du Burkina-Faso

C'est assez révélateur !

Un prêtre me disait, avec un humour mêlé d'une certaine inquiétude : "N'est-on pas en voie de devenir un diocèse africain ?" 

lundi 9 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3086 : Souvenir de mission au Mali

C'est une info concernant ma vie missionnaire au Mali (1978 à 1986) que j'ai plaisir à vous partager aujourd'hui. 

Bonjour Père Olivier

Je suis un des enfants que vous avez baptisés quand vous étiez en mission au Mali. Ci-dessous mon certificat de baptême. 

Aujourd’hui en fouillant dans mes affaires, en tombant sur ce fameux certificat de baptême, je me suis dit, tiens, je vais chercher à avoir des informations sur ce prêtre qui m’a baptisé. C’est alors que j’ai tapé votre nom sur le moteur de recherches google, par la suite, j’ai été content de savoir que vous vivez en France, j’ai eu cette information via le site qui m’a également permis d’accéder à votre adresse email.

Bref, tout ce message pour vous dire merci, d’avoir permis de recevoir cette grâce de notre Seigneur à travers vos mains le 22 octobre 1978 à Bamako. C’est une opportunité assez rare d’écrire un tel message. Alors je l’écris avec tout mon cœur et prie Dieu qu’il continue de vous combler, vous apaiser et vous donner une bonne santé malgré le poids de l’âge.

Je me suis marié aujourd’hui et grâce à Dieu j’ai 4 enfants dont trois filles et je suis fier de continuer à servir notre Seigneur Jésus à travers la catéchèse sur la Paroisse Sacré-cœur du Diocèse de Bamako. 

Bien à vous.

CHRISTOPHE MENSAH NYAKU

Paroisse Cathédrale du Sacré Cœur (Bamako)
BP 298
BAMAKO        MALI

 

Inutile de vous dire que ce message, reçu en ce lundi de la Pentecôte, m'a beaucoup ému, me rappelant de très beaux souvenirs !

Je n'ai pas jugé nécessaire de faire figurer sur ce blog le certificat de baptême.  

Christophe m'a donné son téléphone ; j'ai ainsi pu le joindre dès aujourd'hui, et nous avons eu le bel échange que vous devinez, sur Whatsapp.

J'ai vu son épouse et ses enfants.

Il s'est formé en suivant en ligne des cours de catéchèse aux Bernardins. 

De maman musulmane, il m'a dit que le nombre des chrétiens s'était beaucoup développé au Mali, malgré les difficultés de la situation politique et sociale. 

dimanche 8 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3085 : Souhait d'une messe en harmonie avec ce qui s'est vécu à la Cène

Ce dimanche matin, en rentrant de la belle messe de la Pentecôte à St Pierre de Talmont, j'ai reçu un coup de fil d'un paroissien des Sables d'Olonne qui était scandalisé par la messe qu'il était en train de suivre, célébrée dos au peuple, sur C News, dans le cadre d'un pèlerinage de jeunes vers Chartres.  Pèlerinage organisé par des associations traditionalistes, avec la messe dans le rite ancien.  En arrivant chez moi, j'ai pris cette messe au moment de l'offertoire.

Célébration présidée par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire au Kazakhstan. Il faut préciser que cet évêque était un opposant notoire au pape François.  Il a exprimé publiquement ses doutes envers plusieurs orientations choisies par le pape François. C'est ce type d'évêque que C News invite dans ses émissions. Il mène un combat incessant pour la liturgie traditionnelle.  "Remettre Dieu au centre de la liturgie", tel le titre d'un de ses ouvrages. Personnellement, je n'ai pas eu l'impression que Dieu était mis au centre de cette liturgie, mais ce qui était mis en valeur, c'était des rites surannés, des personnages considérés comme "sacrés" revêtus de chasubles d'or et de dentelles, le tout en latin bien sûr, devant une foule de jeunes ayant apparemment peine à suivre ce qui se passait là-bas, avec un célébrant qui leur tournait le dos, sur une scène lointaine... Les évêques de France semblent désappointés face à une situation qui leur échappe : leurs appels et conseils ne sont pas entendus...

Je ne vais pas revenir sur l'ensemble de la cérémonie, à propos de laquelle il y aurait beaucoup à dire, mais, faute de place, je me limiterai au rite de la communion.  Avant celle-ci, l'annonce suivante a été faite : "L'on devra obligatoirement communier sur la langue, et à genoux".  Je ne leur en veux pas de présenter de telles consignes, mais je me pose une grave question : ceci n'est-il pas en contradiction avec ce qui nous est proposé dans l'Evangile, et qui est tout différent ?

Je me demande si ces évêques et ces prêtres qui veulent à tout prix que les chrétiens communient à genoux et sur la langue ont bien lu, et bien médité ce qui s'est passé au moment de la Cène ! C'était pourtant tout simple : Jésus était au centre de cette première messe, entouré de ses apôtres. Premièrement, il ne leur tournait pas le dos ; deuxièmement, il ne leur a pas demandé d'ouvrir la bouche, pour y mettre lui-même la bouchée de pain ; mais il leur a dit : "Prenez et mangez-en tous !"  Troisièmement, il n'a pas écarté ceux qui n'étaient pas dignes : Judas lui aussi a communié : "Il a plongé la main avec moi dans le plat, celui qui va me livrer."  (Matthieu 26/23)

Mgr Schneider a dit publiquement que son espoir, quasiment sa certitude, c'est qu'un jour, ce rite ancien serait repris par le pape, à St Pierre de Rome. Cet évêque voudrait-il donner des leçons au pape, et continuer ainsi de tourner le dos à l'exemple que Jésus nous a donné à la Cène ?

Une petite précision en terminant. Un jour, quelqu'un m'a demandé si j'avais calculé le nombre de messes que j'avais célébrées depuis mon ordination. Cet homme  a été très surpris lorsque je lui ai rétorqué qu'il n'y avait eu qu'une seule messe, tout au long de l'histoire : la Cène ! Chaque messe n'étant qu'une reprise de l'unique Cène.  Les chrétiens commémorent la Cène à chaque messe.  On actualise l'institution de l'Eucharistie, puis le "prenez et mangez".  La Cène est célébrée à nouveau par le prêtre et les fidèles, au cours de chaque messe ; à la façon dont cela s'est déroulé au soir du Jeudi-Saint, et non en tournant le dos aux invités au repas du Seigneur.

Comment certains chrétiens en sont-ils arrivés à oublier ce que fut la Cène ?  Cela a entraîné bien des incompréhensions et des divisions jusqu'à aujourd'hui.  Pardon Seigneur !

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Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel.  Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres.

 Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire.

 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte. « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». 

Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent.

 

Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire. 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. FAIRE UN DON Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel Faire un don Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de Pierre » Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l'Esprit Saint ! » S'ABONNER GRATUITEMENT À NOTRE NEWSLETTER QUOTIDIENNE Nous envoyons la newsletter le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi Dernières nouvelles Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Esprit Saint ! » – 7 titres, mardi 10 juin 2025 juin 10, 2025 Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de Pierre » juin 10, 2025 Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres juin 10, 2025 Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Esprit Saint ! » juin 10, 2025 « Implorons du Saint-Esprit le don de la paix » juin 10, 2025 Actualités les plus lues « Messe célébrée selon le rite traditionnel » Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres Mgr Philippe Christory récuse les « restrictions liturgiques du pèle... Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... 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Jesus Christ our Hope. II. The life of Jesus. The parables 8. The labourers in the vineyard. "And he said to them, 'You too go into my vineyard'"(Mt 20:4)

Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres  | ZENIT - Français
Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. 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FAIRE UN DON Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel Faire un don Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de Pierre » Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l'Esprit Saint ! » S'ABONNER GRATUITEMENT À NOTRE NEWSLETTER QUOTIDIENNE Nous envoyons la newsletter le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi Dernières nouvelles Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Esprit Saint ! » – 7 titres, mardi 10 juin 2025 juin 10, 2025 Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de Pierre » juin 10, 2025 Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres juin 10, 2025 Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Esprit Saint ! » juin 10, 2025 « Implorons du Saint-Esprit le don de la paix » juin 10, 2025 Actualités les plus lues « Messe célébrée selon le rite traditionnel » Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres Mgr Philippe Christory récuse les « restrictions liturgiques du pèle... Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... Calendrier juin 2025 L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 « Mai Pape François Le pape Léon XIV lors de l'audience générale du mercredi 4 juin 2025 © Vatican Media Audience du pape : « Dieu ne fait pas de classement ! » Audience générale du mercredi 4 juin 2025 Mgr Josep-Lluis Serrano Pentinat, évêque d'Urgell, situé en Andorre et en Catalogne © catalunyareligio.cat/ca Mgr Serrano Pentinat nommé évêque d’Urgell, en Andorre Il partage avec le président français le titre de « co-prince d’Andorre » Mgr Pegoraro est un chirurgien de formation et expert en bioétique © academyforlife.va Mgr Renzo Pegoraro nommé président de l’Académie pontificale pour la vie Promouvoir « le respect et la dignité de la vie humaine dans toutes ses phases » vaticannewsvaticanva 10.06.2025 To Participants in the Jubilee and the Meeting of Pontifical Representatives (10 June 2025) 09.06.2025 Holy Mass for the Jubilee of the Holy See (9 June 2025) 08.06.2025 Regina Caeli, 8 June 2025, Solemnity of Pentecost 08.06.2025 Pentecost Sunday - Holy Mass in the Jubilee of Movements, Associations and New Communities (8 June 2025) 07.06.2025 Jubilee of Ecclesial Movements - Vigil of Pentecost (7 June 2025) 07.06.2025 To participants in the Ecumenical Symposium on the occasion of the 1700th Anniversary of the Council of Nicaea (7 June 2025) 06.06.2025 To the Moderators of Lay Associations, Ecclesial Movements and New Communities (6 June 2025) 06.06.2025 To participants in the general chapters of the society of african missions, of the third order regular of st Francis, of the formators of the servants of the Paraclete 05.06.2025 To Superiors and Officials of the Secretariat of State (5 June 2025) 04.06.2025 General Audience of 4 June 2025 - Cycle of Catechesis - Jubilee 2025. Jesus Christ our Hope. II. The life of Jesus. The parables 8. The labourers in the vineyard. "And he said to them, 'You too go into my vineyard'"(Mt 20:4)

Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres  | ZENIT - Français
Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire. 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. 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Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... Calendrier juin 2025 L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 « Mai Pape François Le pape Léon XIV lors de l'audience générale du mercredi 4 juin 2025 © Vatican Media Audience du pape : « Dieu ne fait pas de classement ! » Audience générale du mercredi 4 juin 2025 Mgr Josep-Lluis Serrano Pentinat, évêque d'Urgell, situé en Andorre et en Catalogne © catalunyareligio.cat/ca Mgr Serrano Pentinat nommé évêque d’Urgell, en Andorre Il partage avec le président français le titre de « co-prince d’Andorre » Mgr Pegoraro est un chirurgien de formation et expert en bioétique © academyforlife.va Mgr Renzo Pegoraro nommé président de l’Académie pontificale pour la vie Promouvoir « le respect et la dignité de la vie humaine dans toutes ses phases » vaticannewsvaticanva 10.06.2025 To Participants in the Jubilee and the Meeting of Pontifical Representatives (10 June 2025) 09.06.2025 Holy Mass for the Jubilee of the Holy See (9 June 2025) 08.06.2025 Regina Caeli, 8 June 2025, Solemnity of Pentecost 08.06.2025 Pentecost Sunday - Holy Mass in the Jubilee of Movements, Associations and New Communities (8 June 2025) 07.06.2025 Jubilee of Ecclesial Movements - Vigil of Pentecost (7 June 2025) 07.06.2025 To participants in the Ecumenical Symposium on the occasion of the 1700th Anniversary of the Council of Nicaea (7 June 2025) 06.06.2025 To the Moderators of Lay Associations, Ecclesial Movements and New Communities (6 June 2025) 06.06.2025 To participants in the general chapters of the society of african missions, of the third order regular of st Francis, of the formators of the servants of the Paraclete 05.06.2025 To Superiors and Officials of the Secretariat of State (5 June 2025) 04.06.2025 General Audience of 4 June 2025 - Cycle of Catechesis - Jubilee 2025. Jesus Christ our Hope. II. The life of Jesus. The parables 8. The labourers in the vineyard. "And he said to them, 'You too go into my vineyard'"(Mt 20:4)

Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres  | ZENIT - Français
Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire. 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. 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Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... Calendrier juin 2025 L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 « Mai Pape François Le pape Léon XIV lors de l'audience générale du mercredi 4 juin 2025 © Vatican Media Audience du pape : « Dieu ne fait pas de classement ! » Audience générale du mercredi 4 juin 2025 Mgr Josep-Lluis Serrano Pentinat, évêque d'Urgell, situé en Andorre et en Catalogne © catalunyareligio.cat/ca Mgr Serrano Pentinat nommé évêque d’Urgell, en Andorre Il partage avec le président français le titre de « co-prince d’Andorre » Mgr Pegoraro est un chirurgien de formation et expert en bioétique © academyforlife.va Mgr Renzo Pegoraro nommé président de l’Académie pontificale pour la vie Promouvoir « le respect et la dignité de la vie humaine dans toutes ses phases » vaticannewsvaticanva 10.06.2025 To Participants in the Jubilee and the Meeting of Pontifical Representatives (10 June 2025) 09.06.2025 Holy Mass for the Jubilee of the Holy See (9 June 2025) 08.06.2025 Regina Caeli, 8 June 2025, Solemnity of Pentecost 08.06.2025 Pentecost Sunday - Holy Mass in the Jubilee of Movements, Associations and New Communities (8 June 2025) 07.06.2025 Jubilee of Ecclesial Movements - Vigil of Pentecost (7 June 2025) 07.06.2025 To participants in the Ecumenical Symposium on the occasion of the 1700th Anniversary of the Council of Nicaea (7 June 2025) 06.06.2025 To the Moderators of Lay Associations, Ecclesial Movements and New Communities (6 June 2025) 06.06.2025 To participants in the general chapters of the society of african missions, of the third order regular of st Francis, of the formators of the servants of the Paraclete 05.06.2025 To Superiors and Officials of the Secretariat of State (5 June 2025) 04.06.2025 General Audience of 4 June 2025 - Cycle of Catechesis - Jubilee 2025. 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Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres  | ZENIT - Français

samedi 7 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3084 : Esprit de Pentecôte, es-tu là ?

 Dans notre monde "catho", on voit en général l'Esprit-Saint principalement à l'action dans nos églises, dans le déroulement de nos cérémonies, à travers les personnes nombreuses qui demandent le baptême, comme dans le choix magnifique de Léon comme pape.  Tout cela est très beau et très vrai. Mais il nous faut sans doute élargir notre regard ; l'Esprit ne se manifesterait-il seulement qu'à travers nos instances et uniquement dans notre religion ?  Aurait-on oublié l'entretien de Jésus avec Nicodème (Jean 3/8-21) ?  Nous avons pourtant été alertés par ce même Jésus : "Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va."  Il serait merveilleux que, en cette fête de Pentecôte, cette dimension d'ouverture soit bien mise en valeur, et qu'elle ne soit pas oubliée !

Mais j'entends des "cathos" me dire : "Dans le monde où nous vivons, Dieu est vraiment mis de côté, ainsi que les valeurs "chrétiennes". Où va le monde ?  Il y a vraiment des raisons d'être pessimistes !  Retrouvera-t-on un jour dans notre pays la foi profonde de nos ancêtres ?"  On entend aussi de telles réactions sur une chaîne comme "C News", dans leur émission-phare du dimanche : "En quête d'Esprit".  Mais de quel esprit s'agit-il ?  De petit esprit qui serait au service de nos choix et de nos idéologies ?  Ou de celui qui a projeté les apôtres hors des murs où ils s'étaient renfermés, pour les jeter à la rencontre des hommes et des femmes de leur temps, sur les routes immenses de l'univers ?

Aujourd'hui, c'est ce même Esprit de Feu qui nous anime, au coeur d'un monde qui n'est pas du tout contenu ni renfermé dans nos églises. Et c'est notre foi qui nous permet de le repérer, aussi vivant qu'aux origines, quoique invisible à ceux qui ne font pas l'effort de le rechercher sur les chemins du monde, et dans la vie des hommes et de peuples de notre temps.

A ce propos, je suis un peu scandalisé quand je lis cette affirmation du cardinal Sarah dans son dernier ouvrage : "L'homme occidental a perdu sa relation avec Dieu, considéré comme un obstacle à la liberté et l'autonomie humaine."  Mais qu'est-ce que cet homme connaît du secret des coeurs ?  En parallèle,  cela me rappelle cette déclaration incongrue du président Sarkozy à Dakar le 2 juillet 2007 : "L'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire." "Manifestement, ce cardinal guinéen, qui a toujours été malheureusement un ferme opposant au pape François, n'a pas compris "l'homme occidental", ni les défis de la modernité;

Quant à nous les pasteurs, si nous prenons le temps d'écouter les hommes et les femmes au milieu desquels nous vivons, et de saisir "les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout" ("Gaudium et Spes", n° 1, document du Concile Vatican II), nous pouvons constater que "leur communauté s'édifie avec des hommes, rassemblés dans le Christ, conduits par l'Esprit-Saint dans leur marche vers le royaume du Père, et porteurs d'un message qu'il leur faut proposer à tous". (idem)

Je clos ce billet en invitant chacun à repérer les actions de l'Esprit et à en rendre grâce, dans ce que nous voyons autour de nous et dans la vie du monde. Ouvrez votre journal, écoutez les personnes que vous rencontrez, suivez les médias, et souvent, vous remarquerez l'action de l'Esprit-Saint.  

Ainsi, hier vendredi, lors de la cérémonie pour le 81° anniversaire du débarquement, cette déclaration du ministre allemand de la Défense :  "Cette journée nous rappelle que d'anciens ennemis marchent aujourd'hui côte à côte."  Un responsable américain a déclaré pour sa part : "C'est la mission de nos pays, de chaque famille, de comprendre que la bonté, la fraternité sont des choses qui valent qu'on se batte pour la paix."

Tous les jours, nous voyons des choses positives, au-delà de tout ce qui va de travers.  Soyons-y attentifs, et rendons grâce à l'Esprit-Saint !

_________________________________

Message de deux amis Juifs des Sables d'Olonne  :

 Chers amis, 

Nous vous souhaitons une joyeuse Pentecôte . Que cette fête de l'Esprit Saint vous apporte joie, paix et renouveau spirituel. Un moment de joie partagé en famille ou entre amis. Roland et moi vous adressons nos meilleurs vœux de bonheur et de santé.
Shalom et que D...vous accompagne et vous guide dans tous les moments de votre vie.
Avec toute notre amitié et nos pensées fraternelles 
Hélène et Roland 
 
Message d'une Musulmane  :
 
Très bonne fête de l’Aïd El-Adha à celles et ceux qui célèbrent l’Aïd, une belle fête de la Pentecôte à celles et ceux de tradition chrétienne, et une pensée amicale pour les personnes de tradition juive après Chavouot.  Avec toutes mes amitiés,
Farida
 

jeudi 5 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3083 : A propos de quelques formules "toxiques"

 Voici quelques expressions relativement communes, que nous partageons tous, et qui ne nous aident pas vraiment à mener notre vie de façon adulte :

"Je ne suis pas capable"  :  C'est l'une des expressions que j'ai entendu le plus souvent dans mon ministère de prêtre.  Bien des fois, j'ai sollicité, sans succès, les uns ou les autres pour prendre telle ou telle responsabilité à leur mesure, dans divers domaines : catéchèse, suivi d'un matériel, entrée dans une équipe liturgique, etc. Il est vrai que, dans le Premier Testament, nombre de prophètes "se sont fait prier" avant de répondre à l'appel du Seigneur...

A ce propos, j'aime bien cette réflexion de Sr Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode des évêques :  "L'Esprit saint ne nous appellera jamais à une mission pour laquelle nous n'avons aucune expérience, ni appétence.  L'Esprit saint ne fait pas fi de notre humanité ni de notre histoire.  Il nous travaille et nous conduit à partir de, et dans nos réalités les plus concrètes"

 

"C'est un "bon" prêtre !"  :  Que signifie ce terme : "bon" ? A l'occasion, je pense toujours à ce notable qui, s'adressant à Jésus, l'appela "Bon maître".  "Jésus lui dit : "Pourquoi m'appelles-tu "bon" ?  Nul n'est bon que Dieu seul." (Luc18/19)

Me revient à l'esprit cette réponse très a-propos du curé d'Ars. A une paroissienne qui le félicitait pour la qualité de ses homélies et la richesse de sa personnalité, il a eu la présence d'esprit de rétorquer, un certain risque d'orgueil étant tapi dans l'ombre : "Madame, le démon m'a déjà dit cela il y a 2 jours." 

 

"Ma vie n'a pas été belle" :  Lorsque nous jetons un regard sur notre passé, je remarque que ce sont souvent les moments les plus difficiles qui remontent à notre esprit, particulièrement à propos de fautes plus graves, que nous avons déjà confessées, même plusieurs fois,  mais dont nous n'arrivons pas à libérer notre esprit.  D'ailleurs en général, nous passons un temps fou à nous regarder, à lister nos péchés ; nous sommes centrés sur nous-mêmes et notre nombril ; autant de temps perdu inutilement, alors qu'il serait bien plus apaisant de regarder ce qui a été positif, même tout petit, dans notre vie, et d'en rendre grâce à Dieu. 

Le fils prodigue, qui avait mené une vie de patachon, faisait la liste pas très belle de ses péchés, et il voulait se confesser à son père ; mais celui-ci l'arrêta, négligeant d'entendre la liste des péchés :  " Le père dit à ses serviteurs : "Vite, apportez la plus belle robe, et habillez-le ; mettez-lui un anneau au doigt, des sandales aux pieds.  Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé."  (Luc 15/22-24)

                    Je poursuivrai cette liste prochainement. 

 

lundi 2 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3082 : Témoignage de Jean-Guy, pour ses 50 ans de sacerdoce

 Je propose aujourd'hui à votre méditation le magnifique témoignage de Jean-Guy Groisard, prêtre dans l'équipe de Talmont-St Hilaire, domicilié à Jard ; il a fêté ses 50 ans d'ordination dans une église de Jard comble, pleine de paroissiens et d'amis.  Une belle réflexion, fort utile et très actuelle, sur le sens d'une vie sacerdotale au coeur du Peuple de Dieu.  Merci Jean-Guy !

 

Ca n’est pas vraiment une homélie que je vais donner, mais plutôt quelques réflexions au terme de 50 années de prêtrise pour lesquelles je rends grâces au Seigneur.

            J’ai été ordonné prêtre le dimanche 1er juin 1975, par Mgr Paty, à St Jean de Monts, il y a exactement aujourd’hui 50 ans. Voici ce que j’écrivais dans le bulletin paroissial de Talmont le 25 mai 75, car à l’époque j’étais en stage à la paroisse de Talmont depuis 2 ans :

            « Être prêtre, c’est accepter de vivre une aventure, de s’engager sur une route qui n’est pas toute tracée à l’avance. Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir, quel sera mon travail dans 10 ou 15 ans, comment s’exercera le ministère presbytéral. Mais malgré ces incertitudes, en toute liberté j’ai choisi de m’engager à la suite du Christ et des apôtres. Ou plutôt, c’est le Seigneur qui m’a choisi et j’ai répondu à son appel : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi mais c’est moi qui vous ai choisis… » Et un peu plus loin j’écrivais ceci : « Chaque chrétien est aussi appelé de par son baptême à faire grandir l’Eglise en prenant la suite du Christ. Tous nous avons à vivre cette vocation, à des niveaux différents bien sûr, mais dans un partage des responsabilités. »

            Un jour, juste avant de célébrer mes 25 ans de ministère, en l’an 2000, à Luçon, je me trouvais dans un groupe de grands jeunes, et je les invitais à la célébration de mes 25 ans. L'un d'eux me dit : "Mais qu'est-ce qui te motive depuis 25 ans ?". J'ai trouvé la question très pertinente et j'ai répondu aussitôt : "C'est Dieu qui me motive, c'est Jésus-Christ. Et puis c'est vous, c'est la vie, ce sont les personnes qui me sont données de rencontrer dans ma vie de prêtre."

            Depuis 50 ans, c’est sans doute sur ce dernier point que mon ministère a évolué. Un prêtre c’est quelqu’un qui est branché sur le Christ, connecté comme on dirait aujourd’hui à l’ère d’internet. J'ai redécouvert au long des années que le Christ, l'Evangile, est vraiment une Bonne Nouvelle pour aujourd'hui et pour demain. C'est vraiment lui la pierre d'angle qui fait se tenir ensemble les pierres vivantes de l'Eglise. Ça n'est pas d'abord la pratique religieuse dans son ensemble qui est importante, même si elle garde évidemment toute sa valeur, mais c'est d'abord l'attachement au Christ et à l'évangile. L'un ne va pas sans l'autre.

            Il y a le Christ, et il y a aussi la vie du monde et de l'Eglise dans ce monde. Depuis 50 ans j'ai essayé, au cours des divers ministères qui m'ont été confiés par mon évêque, de me faire proche de la vie des gens que j'ai été amené à rencontrer dans les différentes paroisses où j’ai vécu. // Ce qui fonde la spiritualité du prêtre diocésain, dit le concile Vatican 2, c'est son ministère même. C'est vrai que j'ai beaucoup appris au contact des enfants, des jeunes, des adultes, croyants, mal-croyants, incroyants. Et j'ai essayé, à la suite du Christ, d'évangéliser cette vie, de lui donner un sens, de l'orienter vers Dieu, en particulier au cours des préparations aux divers sacrements, en action catholique, et aussi dans la prière personnelle et communautaire.

           De toutes les rencontres que j’ai pu faire au cours de ces 50 années, je crois que j’en écrirais un livre, tellement ces rencontres sont riches de sens. Chaque vie est importante et mérite qu’on la prenne en compte, car « tout homme, toute femme » est une histoire sacrée ; l’homme, la femme, est à l’image de Dieu. Chacun, chacune, est aimé de Dieu, quel qu’il soit, quelle qu’elle soit, avec ses qualités et aussi ses faiblesses.

D’ailleurs, nous aussi les prêtres, nous avons nos faiblesses, nos fragilités, nos limites, nos péchés même. Mais le Christ se sert de tout cela pour faire de nous ses instruments et ses témoins. Le prêtre est d’abord un être humain. D’ailleurs je regrette quelque fois que l’on nous voit souvent qu’à travers notre fonction et pas suffisamment simplement comme un homme qui a une famille, des passions, des désirs, des loisirs, etc.

            Alors, aujourd’hui, je voudrais justement rendre grâces avec vous pour ces 50 ans de ministère, pour tout ce que l'Esprit-Saint a fait en moi, et par moi avec vous, pour l'avancée du Royaume ensemble. Un prêtre n'est jamais prêtre tout seul. Il n'est pas à son propre compte. Il est prêtre pour un peuple confié, au sein de l'Eglise. Aussi je voudrais remercier tous ceux que j’ai rencontrés,dans le passé et aujourd’hui,et qui m’ont aidé à être prêtre, à répondre à l'appel du Seigneur : par les contacts divers que j'ai pu avoir au long de ces 50 années, que ce soit dans les préparations aux sacrements, baptêmes, mariages, sépultures, et aussi dans les différents mouvements et services, et aujourd’hui au Service Evangélique des Malades, au MCR, à Partage et Rencontre, et à l’ACF, l’Action Catholique des Femmes où j’ai découvert plus fortement encore l’importance des femmes dans la société et dans l’Eglise. J'ai partagé et je continue de partager, ce qui fait votre vie de chaque jour : vos joies, vos espoirs, vos projets, vos luttes, vos solidarités, vos dynamismes, mais aussi vos peines, vos difficultés, vos deuils… Je crois que c'est toute cette richesse de vie qui façonne la vie d'un prêtre. Je n'oublie pas non plus ma famille qui m'a permis d'éclore et de mûrir ma vocation.

J'ai essayé dans ces divers domaines d'être témoin de l'amour de Dieu pour tous, enfants, jeunes, adultes, dans les différents mouvements ou services, mais aussi à travers les rencontres quotidiennes que la vie nous réserve et qui sont autant d'occasions de partage et de rencontre en profondeur.

            Depuis quelques années, il m'a été donné aussi de vivre le partage des responsabilités avec les laïcs. Ainsi va l'avenir de l'Eglise désormais et cela est bon. Comme je le disais tout à l'heure, le prêtre n'est pas prêtre tout seul, il l'est aussi dans le partage des tâches et des responsabilités avec les laïcs, dans ce qu'on appelle la co-responsabilité. Et cela aussi est enrichissant, même si c'est dépouillant parfois. A ce propos, une petite anecdote : il y a quelques jours je me trouvais en réunion à la Roche sur Yon, et une dame que je ne connais pas, me dit : « Mon Père, il y a beaucoup de gens qui vous aident dans votre paroisse ! » La riposte ne se fit pas attendre : « Mais, madame, les laïcs ne sont pas là pour aider le prêtre, mais pour, avec le prêtre, faire Eglise ensemble dans le partage des rôles et des responsabilités. C’est très différent. On a encore une image pyramidale de l’Eglise. »

            Rendons grâce ensemble pour les merveilles que Dieu accomplit dans le cœur de chacun et chacune de nous au sein de son Eglise. On a souvent tendance à voir le négatif dans l'Eglise et dans le monde. Sachons aussi voir tout ce qui grandit, tout ce qui est source d'espérance, chez nous, en Vendée, dans notre paroisse, et ailleurs. La liste est longue quand on prend le temps d'une vraie révision de vie sous le regard de l'Esprit-Saint.

            Pour terminer, comme nous sommes dans l’année du jubilé, je reprendrais volontiers les paroles de notre ancien pape François, dans la bulle d’indiction du jubilé : « C’est l’Esprit-Saint qui, par sa présence permanente sur le chemin de l’Eglise, irradie la lumière de l’espérance. L’espérance chrétienne, en effet, ne trompe ni ne déçoit, parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu. »

Amen !