Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 28 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.637 : Fleurs d'Evangile, "hors les murs" !

J'aime beaucoup le dessin de Plantu, à la une aujourd'hui du journal "Le Monde" : il représente l'humaniste Stéphane Hessel, arborant son perpétuel et magnifique sourire, arrivant au ciel, accompagné de la colombe de la paix, dans une débauche de notes de musique, au milieu des acclamations des anges et des saints ; et cela sous le regard heureux d'un soleil au visage divin.
En tout cas, Stéphane Hessel, voilà bien quelqu'un qui mérite pleinement le surnom de "Sisyphe heureux", pour reprendre la belle expression d'Albert Camus ; cela, en référence à cet humain que les dieux avaient condamné à rouler sans cesse un énorme rocher au sommet d'une montagne, d'où il redégringolait ensuite, obligeant sans cesse alors Sisyphe à le remonter.  De par les drames qu'il a dû affronter, Stéphane Hessel aurait eu toutes les raisons de douter de l'homme et de son destin. Jamais ce ne fut le cas ! Son secret ?  "Nous vivons dans une société cruelle. On a besoin d'une vision au-delà de ce qui est immédiatement praticable. C'est un travail de Sisyphe. Il suffit d'avoir un certain nombre de pôles fondamentaux : la poésie, le goût de l'autre, la médiation, la compassion..."
Je vois une autre fleur d'Evangile à travers le destin "christique" de Chokri Belaïd, cet avocat tunisien de culture musulmane, l'un des leaders de l'opposition, assassiné le 6 février à Tunis. C'était un grand poète, un homme de liberté et de dialogue. Son sacrifice, et celui de tant d'autres, plus anonymes, passionnés de l'homme, permettra, c'est sûr, à l'humanité de progresser.
Samedi dernier, sur toutes les chaînes de télévision, cette magnifique déclaration, aux accents humains profonds, de la très belle Emmanuelle Riva, recevant un "césar" bien mérité : "Le titre du film, ce n'est pas "l'amour", ce n'est pas "un amour", c'est : "Amour" ; c'est presque comme une personne ! En effet, j'ai l'impression qu'il y a, près de moi, quelqu'un dont le nom est "Amour".
Autre fleur d'Evangile, sortie de la bouche d'un "Benoît". Non pas Benoît XVI en l'occurrence, mais, tout simplement, Benoît Jacquot, le réalisateur du film "Les adieux à la Reine", qui a lui aussi été récompensé vendredi dernier : "J'ai aimé éclairer mes belles actrices !" Voilà ainsi, indirectement, bien défini le rôle magnifique dévolu à tout humain, de quelque religion ou non croyance que ce soit : être un peu de la lumière du monde, et éclairer, valoriser, soutenir, embellir notre prochain proche ainsi que toute l'humanité, avec autant d'opiniâtreté que Benoît l'a fait en ce qui concerne ses "belles actrices".
Et si l'Evangile nous parlait à travers tout cela ?
Chers frères cardinaux, qui allez devoir choisir un successeur à Benoît, n'ayez pas peur : l'Evangile déborde de partout sur cette terre !  Ne doutez jamais de l'humanité, ni de ceux dont vous êtes loin : de partout, ils nous parlent du Dieu vivant !  Regardez-les, admirez-les, écoutez-les, aimez-les !

mercredi 27 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.636 : Prière pour sexagénaires

J'espère que, même si vous avez un certain âge, vous n'en avez pas moins gardé un certain sens de l'humour !
Sinon, comme on dit outre-Manche, "what a pity !!!"   (Quel dommage !  ou : C'est bien triste !)
Je vous transmets donc une prière des sexagénaires que vient de me faire suivre Marie-France, une fidèle lectrice de ce blog. 

"Ca marche aussi avec les septuagénaires, octogénaires et plus...et même pour des quinquagénaires ! MF
 
Prière des sexagénaires.
Notre kiné qui êtes osseux,
Que nos articulations soient certifiées,
Que notre squelette tienne,
Que nos os emboités soient fermes
Sur la terre comme ossuaire.
Donnez-nous aujourd’hui nos massages quotidiens.
Pardonnez-nous nos exigences
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont chiropractés.
Ne nous laissez pas succomber à la décalcification,
Mais délivrez-nous du mal de dos,
Maintenant et Alzheimer de notre mort.
Abdomen."
 
Merci, Marie-France !
Cela peut complèter le "vrai" Notre Père.
L'humour, d'ailleurs, c'est très bon pour la santé !
Et cela nous rapproche des autres et de Dieu !
 






mardi 26 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.635 : Les loups ! !

Habituellement, sur ce blog, j'essaie plutôt de partager avec vous les beautés et les lumières dont je suis l'heureux témoin ! Mais souvent, certains parmi vous me font remarquer que je ne suis pas assez fidèle au réel qui, malheureusement se révèle souvent sale, triste et noir... Quel dommage ! En tout cas, ce matin, à ce propos, je viens d'avoir un coup de sang !  Ma tension, en mauvais état, va encore monter !!!
Tout d'abord, en méditant les textes de la liturgie de ce mardi, j'ai cru ré-entendre les commentateurs du journal télévisé d'hier soir. Lisez plutôt, tiré du livre d'Isaïe (1/10...) : "Écoutez la parole du Seigneur, vous qui ressemblez aux chefs de Sodome !  Prêtez l'oreille à l'enseignement de notre Dieu, vous qui ressemblez au peuple de Gomorrhe !  Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal."  Cela correspond tout à fait à ce que les journalistes, disais-je, nous expliquaient hier soir, à savoir qu'il y aurait, au Vatican, à la Curie, et même parmi certains cardinaux, des hommes aux moeurs dépravées. Du Vatican, bien sûr, les démentis n'ont pas manqué. Et pourtant, hier soir donc, au JT, l'on nous parlait de ce cardinal britannique, qui se préparait à partir pour Rome, mais auquel le pape vient de demander de démissionner. Il lui est reproché d'avoir eu des gestes "inappropriés" envers des prêtres !!!  Reconnaissant ses "défaillances", le cardinal d'Edimbourg déclarait hier : "Le Saint Père a décidé que ma démission prendra effet le 25 février".  Pas besoin de démentis : ce fait, comme d'autres, n'a rien d'une invention de journalistes "papophages", malheureusement !
Je pensais à tout cela, et à bien d'autres faits encore, en lisant aussi, dans l'évangile de ce jour (Matthieu 23/1-12), la grande souffrance de Jésus déclarant : "Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire ; mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas. (...) Ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ; ils aiment les places d'honneur..." Je vous laisse le soin de lire la suite !
La confirmation de tout cela, c'est cette supplication du nouveau pape Benoit XVI faisant la prière suivante, lors de la messe d'inauguration de son pontificat, le le 24 avril 2005 : "Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups !"
Mais de quels loups parlait donc Benoît XVI ?  Des communistes ? Des Francs-Maçons ? Des musulmans ? Les journalistes en général ?  Les "gauchistes" ?  Que nenni !  Rappelons-nous ce qu'il exprimait lors d'un Chemin de Croix peu de temps avant son élection : "Souvent Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l'eau de toutes parts. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient."
Comme Benoît XVI l'a répété à plusieurs reprises, c'est de bien de l'intérieur même de l'Église que vient le mal, car l'Eglise est sainte, mais composée de pécheurs. Voici ce qu'il déclarait en mai 2010, dans l'avion le conduisant à Lisbonne : "Les souffrances de l'Eglise viennent de l'intérieur même de l'Eglise, du péché qui existe dans l'Eglise. Cela, on l'a toujours su, mais nous le voyons aujourd'hui de façon réellement terrifiante : la plus grande persécution contre l'Eglise ne vient pas d'ennemis du dehors, mais elle naît du péché dans l'Eglise."  Tout cela a profondément déçu et découragé Benoît XVI, trop âgé pour pouvoir réorienter les choses avec le suivi nécessaire : il l'a compris !   Paix à lui, et merci pour tout ce qu'il a déjà commencé à faire en ce sens !
Mais c'est aussi de l'Église, si elle sait revenir à l'Evangile, que peut nous être partagé le Salut !
Surtout, que rien de tout cela ne nous affole, puisque, au-delà de tout cela, et même dans tout ça, Jésus nous redit sans cesse : "Je suis avec vous pour toujours, jusqu'à la fin des temps !"  (Matthieu 28/20)

lundi 25 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.634 : Bravo les 15-20 ans !

J'ai vraiment rendu grâce au Seigneur ce matin en lisant dans "Ouest-France" que, d'après un sondage CSA/Phosphore, la personnalité préférée des 15-20 ans s'appelle Nelson Mandela. La première partie de cet article mérite d'être citée : "Qui a dit que les jeunes étaient insouciants et futiles ?  Si vous leur demandez d'attribuer des notes à 63 personnalités, n'attendez pas la consécration pour un chanteur ultra-écouté à la radio ou un footballeur bling-bling. L'homme qui a brisé l'apartheid arrive en tête avec une note de 7,59 sur 10."   Tandis que, si l'on prend les adultes en France, il paraît que c'est justement un footballeur, loin d'être exemplaire, qui vient en tête !  C'est le monde à l'envers !
J'ai fait une deuxième découverte : le second sur la liste est Omar Sy, et le troisième, Barack Obama. Vous ne remarquez rien ?  Ce sont trois personnalités noires !  Courage : la France est en train de bouger !
Autre point : je crois avoir lu quelque part qu'Omar Sy était de tradition musulmane, mais c'est tout ce que je peux dire !  Par contre, Mandela et Obama sont notoirement croyants.  Le magazine "M" du "Monde" a consacré récemment un article à la foi de Barack Obama qui, en bon protestant, lit régulièrement la Bible ; et nous l'avons vu récemment à la télé, en prière, lorsqu'il a prêté serment sur la Bible lors de sa réélection.
Quant à Mandela, j'ai toujours sous le coude ce qu'il avait déclaré, en tant que leader de l'ANC, à propos de l'importance de la prière : "Seuls les responsables religieux ont droit à une digne reconnaissance dans leur coeur pour l'aide qu'ils nous ont apportée durant notre long emprisonnement. C'est l'une des raisons pour lesquelles les rencontres nationales de l'ANC commencent chaque fois par une prière."  N'oublions pas qu'à l'époque, le PC était très actif au sein des instances dirigeantes de l'ANC !  Nous sommes loin en l'occurrence de la laïcité peureuse à la française !
D'autre part, Nelson Mandela, comme le Dalaï-Lama, ont su démissionner à temps, avant même de se sentir impuissants :  quel bel exemple de foi dans les autres et en l'avenir !
Et courage à tous les 15-20 ans !

samedi 23 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.633 : "Ah ! Si toutes les messes étaient comme ça !"

Je ne pense pas que la paroisse Montfort-sur-Sèvre doive trop vite chanter cocorico ; cependant, il y a des réactions qui font réfléchir. Cette semaine encore, j'entendais tout un groupe de jeunes parents exprimer combien ils avaient apprécié la messe de la nuit de Noël 2012 à Mortagne : "Ah !  Si toutes les messes étaient comme ça !"  Ou encore : "Là au moins, c'était une vraie messe !"  Ou cette autre réaction, étonnante également : "J'oubliais presque que j'étais à une messe, tant je me trouvais bien !" Comme si, normalement, lors d'une messe, l'on ne pouvait que s'ennuyer...  Et pourtant, cette messe a été plutôt longue ; comme quoi, ce n'est pas forcément le fait que les messes soient longues qui rebute les gens !
Autant de réactions révélatrices, en tout ca, du ressenti de ces personnes qui, l'espace d'une nuit de grâce, ont pris du bonheur à prier ensemble, en une époque, où cela peut sembler un peu dépassé, et où beaucoup ont délaissé la participation à la messe : il faudrait d'ailleurs prendre le temps de se demander pourquoi.
Beaucoup alors vous répondront : "Les gens ont perdu la foi."  Ou encore : "Ils n'ont plus le courage de se bouger pour venir à l'église."  Et si c'était ailleurs que se trouvait la vraie raison ?  En effet, nous donnons-nous les moyens, nous les prêtres, diacres, membres des équipes liturgiques, animateurs de chorale et autres, de proposer à nos assemblées des moments de prière représentant pour les participants un vrai bonheur et pendant lesquels ils se sentent bien ?  Quitte à vraiment débroussailler, dépoussiérer nos façons de gérer nos liturgies dominicales, sans tomber dans le farfelu évidemment.  Notre foi profonde au Christ vivant nous rend-elle inventifs, créatifs, attractifs ?
En tout cas, si je reviens sur ce point, c'est que, sur Mortagne et au-delà, l'on reparle encore, régulièrement, de cette messe, où beaucoup, qui n'ont justement rien d'assidu aux messes dominicales, ont redécouvert, durant cette nuit de Noël, le vrai sens, le sens profond d'une messe et d'une liturgie.  J'en profite pour remercier profondément, une fois encore, les nombreuses personnes qui ont préparé, à tous points de vue, cette messe de Noël et son environnement.
J'aurais envie de dire : au travail !  pourquoi pas ?

vendredi 22 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.632 : "Je suis complètement perdue !"

Il y a quelque temps, alors que se terminait une importante cérémonie, une femme, assez jeune, s'est approchée de moi jusque dans le choeur de l'autel et m'a confié, d'une voix très faible et angoissée : "Je ne sais pas où j'en suis, je suis complètement perdue, je ne sais plus où va ma vie, je suis désespérée ; est-ce que vous pouvez faire un geste pour moi ?" Je lui ai demandé : "Voulez-vous que l'on prenne un moment pour échanger ?"  Elle m'a répondu : "Je dois partir tout de suite !  Faites un geste pour moi, un signe de croix, ou quelque chose, j'en ai besoin."  Un peu pris de court, et en tremblant, j'ai alors tracé un signe de croix sur son front en disant : "Seigneur, protège ton enfant."  Et je lui ai assuré que j'allais la porter dans ma prière dès ce jour-là. Le soir, lorsque j'ai prié avec le bréviaire, le souvenir de cette personne a nourri ma prière. Je me suis dit alors : "Tu es responsable devant Dieu de cette femme que Dieu a envoyé vers son représentant ; tu ne dois pas l'oublier !" Après ce bref signe de la croix tracé sur son front, cette femme est repartie rapidement, vers son destin... Quel destin ?  Cela me hante ! Mais je reprends confiance, en pensant qu'elle est repartie avec sur elle, non pas le signe de la bête (Apocalypse 13/17), mais le symbole du Salut. Le signe de la croix nous rappelle en effet que Jésus a donné sa vie pour que nous retrouvions la vie et l'espérance ; et pourquoi pas aussi cette jeune femme ?  Je repensais à tous ces souffrants de l'Evangile se plantant devant Jésus et lui criant à tue-tête : "Jésus, guéris-moi !" (Luc 18/39, et tant d'autres scènes semblables). Et celui-ci, pris de compassion, les délivrait de leur mal.  "Relève-toi, va. Ta foi t'a sauvé." (Luc 17/19)
"... Mais délivre-nous du mal, car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen !"  Qu'il en soit ainsi !  Merci Seigneur!

jeudi 21 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.631 : "On recommence ?"

Elle n'en revenait pas, cette mammy, me racontant hier cette belle histoire ! Devant prendre en charge un de ses petits-enfants, elle prit l'initiative de se procurer un DVD présentant une vie de Jésus pour les enfants. Défila alors, fort bien dessinée, une très intéressante présentation de l'existence du Christ, des divers temps forts ou actions marquantes de son existence. A la fin du film, la mammy s'apprêtait à retirer le DVD lorsque l'enfant la retint en disant : "On recommence ?"
L'enfant avait donc fort bien accroché à cette rencontre que lui avait proposée sa mammy avec la personne de Jésus ! Quelle chance on a aujourd'hui, avec tous ces moyens adaptés à notre culture, pour communiquer l'essentiel de la Bonne Nouvelle à nos proches ! Cela ne demande pas de notre part une initiation théologique ou catéchétique au-dessus de nos possibilités, ni un savoir-faire exceptionnel, si ce n'est d'avoir l'initiative de rechercher tel ou tel moyen adéquat.
Avant-hier, lors de la rencontre des personnes qui accompagnent les familles en deuil, l'on se disait aussi que, pour assurer l'homélie au moment d'une sépulture, les laïcs missionnés ont à leur portée des revues ou documents fort bien faits ; ce qui fait que l'on peut se lancer dans l'aventure sans trop avoir peur, si ce n'est au départ. Surtout que, loin de compter seulement sur nos propres forces, nous nous appuyons tout d'abord sur la force de l'Esprit.
Nul en effet n'a la science infuse quand il s'agit de communiquer la Bonne Nouvelle ! Pas même les curés, qui doivent eux aussi beaucoup travailler quand il s'agit de préparer une homélie ou de travailler avec des groupes de paroissiens.
En ce sens, cela fait vraiment du bien de lire et de relire l'évangile de ce jour : "Demandez, et vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvrira."  (Matthieu 7/7-12)
Alors, on recommence ?

P-S à l'attention de Julie, suite au n° 1488 :

J'avais tiré cette citation d'un article, non signé, du journal "La Croix", dont je n'ai malheureusement pas gardé la date, mais dont le titre était : "Un regard sur la jeunesse qui n'est pas nouveau." Il donnait 8 citations, tirées du livre "Histoire des jeunes en Occident", ouvrage collectif sous la direction de Giovanni Levi et Jean-Claude Schmitt, 2 tomes, de l'Antiquité à l'époque moderne (331 pages).
Vous pouvez aussi vous référer au livre de "La République" de Platon (Livre VIII, environ aux 2/3 de ce livre). Bonne recherche !
O.Gaignet

mercredi 20 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n°1.630 : Accompagner les familles en deuil

Hier après-midi, rencontre de la très belle équipe de quatorze personnes, au complet, qui conduisent les sépultures et ou accompagnent les familles en deuil sur la paroisse. Très longuement d'abord, durant près d'une heure, nous avons réfléchi et médité à partir du texte de saint Luc évoquant, au chapitre 23, la scène du Bon Larron et de la mort de Jésus sur la croix.  Echange très riche, dont je vous livre seulement quelques-unes des questions qui ont retenu notre attention ; questions qui sont le plus souvent posées lors des rencontres avec les familles en deuil :

-  que doivent penser de nous nos défunts, quand ils voient d'en-haut les divisions dans nos familles ?
-  si leur vie n'a pas été parfaite, est-ce que Dieu va quand même leur pardonner ?
-  si ceux qui ont péché sont quand même accueillis par Dieu, à quoi bon s'être fatigués à être de bons chrétiens ?
-  si on se révolte contre Jésus, comme l'autre larron, comment Jésus va-t-il nous considérer ?
-  s'il n'y a pas de messe à la sépulture, alors que le défunt était très pratiquant, et même s'il ne l'était pas, est-ce normal ?  Ne va-t-il pas manquer quelque chose au défunt ?
-  comment se fait-il que certaines familles non pratiquantes s'intéressent davantage au texte des lectures bibliques à choisir que certaines familles pratiquantes ?
-  que répondre aux chrétiens pratiquants qui trouvent anormal que l'on ne puisse pas toujours avoir un prêtre aux sépultures ?
-  c'est un prêtre qui a présidé la sépulture, et il n'y a pas eu de messe, ceci en parfait accord avec la famille du défunt ; mais des personnes, qui n'étaient même pas à la sépulture, et n'étaient au courant en rien de la préparation, ont exprimé publiquement leur scandale : que leur répondre ?
-  beaucoup de gens disent : "on est plus à l'aise, pour les sépultures, avec les laïcs, qui sont comme nous". N'est-il pas positif d'entendre les gens dire que "l'Eglise fait avancer les gens, avec plus de laïcs engagés ?"
-  comment s'explique le choix courant de certains textes bibliques, tandis que d'autres, très profonds pourtant, ne sont jamais retenus par les familles ?
-  quelle est la place de la Vierge Marie dans la Rédemption ?  Certaines familles en deuil ont tendance à lui faire confiance plus qu'au Christ lui-même !  Co-Rédemptrice ?
-  est-ce que le fait que le Christ soit mort sur la croix, plutôt que d'avoir mené une vie tranquille, ne peut pas aider les personnes en deuil et les soutenir dans leur souffrance ?

Les échanges par rapport à toutes ces questions et d'autres encore, à partir de la Bible, ont été d'une grande richesse !  Mais je n'ai pas la place pour y répondre ici. Je me console en évoquant cette réflexion si sage de l'écrivain-artiste André Malraux : "Les réponses sont sans importance ; ce sont les questions qui comptent !"

P - S : Les personnes présentes, passionnées de Bible, m'ont demandé quelques titres pour pouvoir poursuivre leur recherche. Je me contenterai de citer un seul auteur aujourd'hui, le jésuite Jean-Louis Ska, professeur d'Ancien Testament à l'Institut biblique pontifical, à Rome. Voici trois livres, d'une simplicité "biblique" justement, que vous pourrez trouver facilement à Siloë à la Roche ou commander à la Médiathèque de Saint Laurent :

-  "Les énigmes du passé", au Cerf  (140 pages, le plus simple ; le premier à se procurer peut-être...)
-  "L'Ancien Testament expliqué à ceux qui n'y comprennent rien ou presque", Bayard (230 pages)
-  "Le Livre scellé et le Livre ouvert" (ou "Comment lire la Bible aujourd'hui ?"), Bayard (500 pages)

mardi 19 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.629 : Avons-nous commencé notre Carême ?

Je dis "avons-nous ?"  En effet, je ne me mets pas en-dehors de cette interpellation, et je ne voudrais pas me contenter de donner des conseils aux autres sans moi-même me laisser interpeller également par l'appel de Dieu. Lors de la célébration d'entrée en Carême de l'école Montfort vendredi dernier, un groupe de CM m'a d'ailleurs posé la question suivante : "Comment choisissez-vous de vivre le Carême ?"  A ce moment-là, j'ai clairement ressenti que, à travers la voix de ces enfants, c'était le Seigneur en personne qui m'appelait à grandir... Qu'ai-je répondu ?  Tout simplement, j'ai fait part aux enfants de la façon dont je m'étais mis en route sur le chemin de Pâques, depuis le mercredi des Cendres, et ce que je comptais poursuivre comme pistes, personnellement ou avec d'autres. Je n'en dirai pas plus : c'est un secret entre ces enfants, le Seigneur et moi.
Par contre, ce que je peux vous partager, c'est ce mail reçu hier d'une lectrice fidèle de ce blog. Chaque jour, ainsi, je reçois entre trois et six ou sept mails concernant ces billets que je publie sur le blog. C'est toujours pour moi un émerveillement et un enrichissement ; je vous  y fais participer parfois, mais en respectant l'intimité de mes correspondants. Voici donc le texte de ce mail :

Olivier,
Merci beaucoup pour ces billets qui nous aident à entrer peu à peu dans la marche vers Pâques !
Hier soir, malgré mon peu d'entrain, j'ai essayé de réfléchir à ce que pourrait-être mon carême 2013 !
J'ai trouvé dans une revue quelques pistes, qui, au fond, me conviennent bien !
-Principal effort : accepter de ne pas en faire en laissant Dieu agir sans savoir où cela nous conduira.
-Mieux "'habiter" la vie quotidienne auprès de ceux que j'aime bien mais aussi auprès de ceux avec qui je suis obligée de collaborer.
-Vivre avec plus d'attention les moments de prière déjà institués et accueillir les propositions choisies par la paroisse.
-Jeûner moins mais plus longtemps : grignoter moins souvent entre les repas, se passer de gâteaux, réduire les temps de connexion à l'ordinateur ou à la télé,... ressentir le manque qui fait tellement peur parfois !
- Donner pour une action particulière
- Décorer un petit coin de prière chez soi.
Bon carême à toi !
X...

 
Puisse cet "exemple" inviter chacun à trouver sa propre façon de progresser sur le chemin de Pâques !

samedi 16 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.628 : "Mais que fichent donc les curés ?"

Tandis que j'échangeais avec la sympathique équipe de femmes chargées du fleurissement hebdomadaire de la Basilique à Saint Laurent-sur-Sèvre, l'une d'entre elles nous expliqua avoir dû discuter ferme avec une dame, venant d'une autre paroisse, lui exprimant sa colère face à l'absence des prêtres dans de nombreuses circonstances. Notre paroissienne en était toute retournée : "Quand on voit les journées que vous avez, à votre âge !"
A plusieurs reprises déjà, toutes ces dernières années, j'ai essayé de partager avec vous ce qui faisait le quotidien de la journée d'un prêtre "lambda". Vu les questions que pas mal d'entre vous continuent de se poser, je crois donc qu'il n'est pas inutile d'y revenir, en donnant l'exemple de la journée que j'ai vécue hier vendredi !
Lever : 6h, avec reprise, quotidiennement, de la prière d'abandon du P. de Foucauld ; toilette en écoutant les infos. Puis, je vais acheter "Ouest-France", que je parcours pendant mon petit déj., tout en repérant dans le journal "Le Monde", auquel je suis également abonné, tel ou tel article de fond. Prière du Bréviaire et rédaction, en 15-20 minutes maxi, de mon billet quotidien sur ce blog.
Et aussitôt, la journée s'emballe. Voici qu'arrive l'équipe chargée de la répartition du bulletin paroissial entre les distributeurs : il y a diverses questions à régler, tout en échangeant par rapport à la question du délai de parution de l'encart paroissial : tous les 15 jours ? Mensuel ? Pour ou contre ?
Après avoir répondu à une quinzaine de mails sur mon ordi personnel, je vais en faire autant sur l'ordi de la paroisse.
Puis, direction Saint Laurent-sur-Sèvre, où je passe la matinée à accueillir les personnes chargées de la distribution du bulletin qui viennent prendre leur paquet, ou régler tel ou tel problème pratique. Comme cela se présente, j'écoute les uns et les autres.
Retour au presbytère de Mortagne pour le déjeûner, tout en lisant le journal "La Croix", après avoir pris connaissance du courrier, consulté le répondeur. Accueil de la nouvelle dame de l'ADMR qui vient faire mon ménage. Puis, préparation alors de la célébration de l'après-midi à 15h.
14h15, redépart vers Saint Laurent. Il va pourtant y avoir une sépulture à 15h à Mortagne, mais j'ai dû refuser de l'assurer, et vous allez comprendre pourquoi !  Je m'installe devant le Saint-Sacrement, à la Basilique, pour un temps de prière personnelle et un moment de bréviaire. 15h, arrivée des 150 enfants des CE et CM de l'école Montfort, que je salue lors de leur entrée, ainsi que leurs enseignants et catéchistes. 3/4 d'h d'une célébration d'entrée en Carême très dynamique avec eux. A la sortie, l'un des enfants me glisse : "C'était bien mieux qu'une messe !" Il est vrai que cette cérémonie était bâtie pour eux !
Retour au presbytère de Mortagne, pour un rendez-vous que je n'ai pu déplacer... On ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie. Préparation ultra rapide de la rencontre de baptême de ce soir (liste des couples inscrits, etc...).
Retour à Saint Laurent, pour la 3° fois de la journée (c'est loin d'être la 1° fois que cela m'arrive !) ; mais, comme curé, je suis à cheval sur Saint Laurent et Mortagne à la fois... J'en profite pour récupérer mes lunettes oubliées à la sacristie de Saint Laurent ! Direction cette fois-ci la maison Saint Gabriel, à l'invitation des Frères qui y demeurent, à l'occasion de l'inauguration de leur maison rénovée. Très belle rencontre, avec les Frères, les Soeurs de la Sagesse, les Montfortains, les responsables du Lycée Saint Gabriel tout proche : un temps de fraternité qu'il ne fallait pas manquer !
Retour à Mortagne pour la célébration de la messe : beaucoup de monde ce soir. Cela fait du bien de s'arrêter pour prier.
Dîner rapide : les patates que j'ai fait cuire avant hier sont excellentes, après une bonne soupe. J'allais déguster un yaourt quand résonne la sonnette d'entrée : peu à peu arrivent les six couples inscrits pour la préparation de baptême. Avec les deux accompagnatrices, Véronique et Maryline, formidable temps de partage, très apprécié par ces jeunes couples, jusqu'à 22h45. On se sépare à 23h15. Dernier bref temps de prière et au lit. Je m'endors dans le Seigneur, en le remerciant de cette si riche journée...semblable pourtant à tant d'autres dans une vie de prêtre "lambda" !
Avec toutes mes excuses aux personnes qui continuent de croire que les prêtres n'ont rien à faire !


N-B : Prochain billet mardi ?

vendredi 15 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.627 : Aimez-les quand même !

On se demande parfois ce que l'on pourrait faire, pour bien entrer dans la dynamique du Carême, à la suite, à la rencontre du Christ libérateur.  Voici quelques pistes retrouvées, au hasard de mes rangements, sur un numéro d' "Eglise de Luçon" daté du 5 octobre 1995. Pas d'auteur précisé.

"Les gens sont irrationnels, illogiques et égocentriques.
Aimez-les quand même.

Si vous faites du bien, les gens vous accuseront d'arrière-pensées égoïstes.
Aimez-les quand même.

Si vous arrivez à quelque chose, vous gagnerez de faux amis et de vrais ennemis.
Arrivez-y quand même.

Le bien que vous faites aujourd'hui sera oublié demain.
Faites du bien quand même.

L'honnêteté et la franchise vous rendent vulnérable.
Soyez honnête et franc quand même.

Les gens aiment bien les faibles mais ne suivent que les forts.
Battez-vous pour les faibles quand même.

Ce que vous passez des années à bâtir peut être détruit en une nuit.
Bâtissez quand même

Les gens ont besoin d'aide, mais ils peuvent vous attaquer si vous les aidez.
Aidez les gens quand même.

Donnez au monde le meilleur de vous-même et vous recevrez un coup en pleine gueule.
Donnez au monde le meilleur de vous-même quand même."

Bon Carême, dans le don de vous-même et l'humilité.
Et surtout, avec beaucoup d'humour et de sang-froid !

jeudi 14 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.626 : Entrer en Carême avec Benoît XVI

Mardi matin, tandis que je parcourais les journaux commentant le retrait de Benoît XVI, plusieurs photos, reprenant quelques-uns des grands moments de son pontificat, ont retenu mon attention, et sur le champ, j'ai rédigé mon homélie d'hier soir pour la messe du mercredi des Cendres en m'en inspirant.
L'évangile de ce mercredi hors-norme nous présente Jésus invitant chacun à s'engager fortement dans les trois pistes suivantes : l'aumône, la prière et le jeûne. Remarquons tout d'abord que, dans ce que nous propose Jésus, ce n'est pas la prière qui vient en premier lieu, ce qui d'ailleurs ne veut pas dire que son importance est secondaire, mais l'aumône !
L'aumône, le partage, le don de ce que l'on a de meilleur, de plus précieux, le don de soi aux autres. Nous nous souvenons tous de ces images volées à l'intimité de Benoît XVI, dans lesquelles on le voyait pleurer avec des personnes victimes d'actes de pédophilie, ou quand il prenait de longs moments, non plus avec les cardinaux ou les foules, mais avec des jeunes toxicomanes ou marqués par le sida. Autant qu'il l'a pu, ce pape a su faire l'aumône au sens le plus beau du terme, faire le don de son temps, de son affection, de tout lui-même, à chacune des personnes rencontrées.
La prière : J'ai encore à l'esprit cette très belle photo de Benoît XVI contemplant avec intensité le visage de Jésus, représenté sur un tableau très célèbre en Italie, intitulé : "la Sainte Face de Manopello". Benoît XVI expliquait à cette occasion que '"rechercher la face de Jésus doit être l'aspiration de nous tous qui sommes chrétiens."
Le jeûne. Il y a tant de façons de jeûner !  Benoît XVI aurait tant aimé consacrer tout son temps à la prière, à la recherche théologique. Mais il lui a fallu jeûner, faire des choix, et consacrer du temps aussi à des tâches plus ingrates, comme le suivi d'affaires pastorales, morales ou administratives pas toujours simples, au Vatican ou ailleurs.
Et nous, chacun dans nos situations, saurons-nous vivre ces trois appels de Jésus avec le même élan que Benoît XVI ?  A chacun de nous de réfléchir pour découvrir, pendant ces quarante jours,  en quoi nous pouvons partager, comment nous allons contempler le Christ, et dans quels domaines nous sommes appelés à jeûner pour aimer.

mercredi 13 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.625 : "L'Esprit du Seigneur remplit l'univers."

Notre pape Benoît XVI semblait parfois un peu déçu par notre monde actuel, qu'il estimait loin de Dieu. Cependant, dans sa deuxième encyclique, "Spe salvi",  "Sauvés dans l'espérance", publiée en novembre 2007, il a voulu montrer l'actualité de l'espérance chrétienne dans la société d'aujourd'hui. N'oublions pas en effet que, comme l'annonçait déjà le livre biblique de la Sagesse, "l'Esprit du Seigneur remplit l'univers", et que, c'est sans doute par manque de foi que nous arrivons parfois à en douter, comme à douter de cette terre. Comme si le mal était habile au point de nous faire croire qu'il a, dans le coeur de nos contemporains, une place plus grande que l'action de Dieu, que l'Esprit de Dieu. Or, qu'est-ce que la foi ? C'est croire, avec bonheur, que, malgré les apparences souvent, et même si nous avons de la peine à le repérer, l'Esprit de Dieu remplit réellement l'univers.
En ce début de Carême, en ce mercredi des Cendres, pour exemple, je citerai l'action de l'Esprit au sein d'une personnalité non baptisée, le mahatma Gandhi, symbole merveilleux de ces millions de frères et soeurs humains qui font honneur à notre race humaine. Voici donc quelques pistes qui nous viennent de Gandhi, susceptibles de nous aider à bien vivre ce temps de Carême :
"Prends ton sourire et donne-le à celui qui n'en a jamais eu.
Prends un rayon de soleil et fais-le percer les ténèbres qui enveloppent la terre.
Découvre une source et purifie celui qui vit dans la boue.
Prends une larme et pose-la sur le visage de celui qui n'a jamais pleuré.
Prends ton courage et mets-le dans le coeur de celui qui ne peut plus lutter.
Découvre un sens à ta vie et partage-le avec celui qui ne sait plus où il va.
Prends dans tes mains l'espérance et vis dans la lumière de ses rayons.
Prends ta bonté et donne-la à celui qui ne sait pas donner.
Découvre l'amour et fais-le connaître à l'humanité."
Encore une piste intéressante pour la qualité de notre Carême  : lorsqu'un disciple de Gandhi avait commis une faute contre un de de ses frères, c'est Gandhi lui-même qui jeûnait jusqu'à ce que conversion s'ensuive ; il attaquait ainsi le mal à sa racine ! Merci Seigneur, car ton Esprit remplit vraiment l'univers : il y a des millions de "petits" Gandhi au milieu de nous !

mardi 12 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.624 : "Finis coronat opus."

Notre frère Benoît a annoncé la renonciation à sa charge dans la langue de Virgile ; je rends hommage à la décision sage qu'il vient de prendre en l'accompagnant dans cette même langue d'un exemple de grammaire latine facile à retenir et qui est demeuré au fond de ma mémoire : "Finis coronat opus", ce qui signifie en langue vulgaire (comme on dit à Rome) : "La fin couronne l'oeuvre !"
A vrai dire, pour parler franchement, je crois que notre Pape, il devait y penser souvent, à faire enfin ce choix. Par exemple, chaque fois qu'il devait faire son entrée solennelle en la basilique Saint Pierre, avec ses lourds ornements, juché sur un genre de trottinette à moteur roulant vers l'autel où il allait célébrer. J'imagine  -  ai-je tort ?  -  qu'il devait se dire, en son for intérieur : "Mais qu'est-ce que je fiche bien là ?"
Heureusement, l'Esprit-Saint ne l'a pas abandonné ! Cependant, a-t-il fallu qu'il souffle fort pour que notre cher Benoît comprenne qu'il s'agissait réellement, non d'un abandon de poste, mais de la bonne décision !  Et qu'il n'avait pas à avoir peur de l'avenir pour l'Eglise.
Rien d'évident en effet ! Trop d'éléments jusqu'ici auraient pu faire croire à Benoît qu'il était nettement préférable qu'il meure à la tâche, cramponné au siège de Pierre, plutôt que de l'abandonner en pleine tempête !
Oui mais voilà, Benoît XVI est un homme intelligent ! Il a été capable de comprendre, en dépit des forces qui pouvaient lui faire croire le contraire, qu'il servirait mieux l'Eglise en la laissant en des mains plus jeunes et plus ouvertes qu'en se crispant sur son "pouvoir" ou en jouant à ceux qui donnent leur vie pour vous.
Merci Benoît ! Vous n'aviez pas recherché ce poste ; une fois sur le siège, vous avez géré la vie de l'Eglise au mieux de vos possibilités. Vous avez essayé d'être un bon serviteur. Vous venez de faire un choix prophétique. Vraiment, réellement, "la fin couronne l'oeuvre !"  Soyez béni pour votre profonde humilité et votre grande foi !

dimanche 10 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.623 : Tout le mariage pour tous

Vendredi soir, dans le cadre de la préparation au mariage, un certain nombre de couples se sont retrouvés pour voir ensemble comment cheminer au mieux dans leur vie de couple. Ensemble, ils se sont dit quels étaient les piliers d'un vrai mariage. Il est de coutume de dire qu'il y en a quatre, que ce soit d'ailleurs dans le mariage chrétien ou, pourquoi pas aussi, dans le mariage civil, et ce sont les suivants :
-  être libre de son choix ; ce qui fait que, par exemple, si l'on décide de se marier alors que l'on a déjà deux enfants, une maison, etc..., il est alors plus difficile de faire un vrai choix !
-  être fidèle : si l'on ne se prépare pas à faire le choix de ne tenir dans ses bras qu'une seule personne, tout au long de sa vie, que penser ?
-  un mariage qui nous lie l'un à l'autre pour toujours, dans la stabilité ; il faut bien avoir cela en tête également, et s'y préparer !
-  avec son mari ou sa femme, avoir le projet de donner la vie à des enfants.
Ce sont ces quatre piliers qui font la réalité, et la solidité de la maison nuptiale. Si l'un de ces piliers fait défaut, la maison risque de s'effondrer. Si l'un des piliers manque, il ne s'agit plus vraiment d'un mariage, mais d'une amitié, ou d'une simple union de deux destinées.  Cela peut être très beau, très profond, mais s'agit-il encore d'un mariage ?
Notre rôle de chrétiens :
-  accompagner les couples d'hommes et de femmes désireux de mettre leur avenir dans la main de Dieu, à travers le mariage chrétien
-  accompagner les personnes homosexuelles qui souhaitent donner un sens, une durée à leur union ; eux aussi sont aimés de Dieu, autant que les ménages homme-femme, même si leur statut est forcément assez différent !

vendredi 8 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.622 : "Je t'ai appelé par ton nom."

A deux reprises, la semaine passée, j'ai repensé à ce mot superbe tiré du Livre du prophète Isaïe (43/1), lorsque Yahvé s'adresse ainsi à Israël, son peuple bien-aimé :  "Je t'ai appelé par ton nom." Il faudrait d'ailleurs citer tout ce chapitre 43 ; les versets 3 et 4 par exemple : "Car je suis Yahvé, ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Sauveur (...) Tu comptes tellement à mes yeux (...) Parce que tu vaux pour moi et que je t'aime."
Première riche surprise : après avoir passé une heure très riche à dialoguer avec une classe à l'école Montfort de Saint Laurent-sur-Sèvre, au moment où j'allais les quitter, les élèves m'ont offert un superbe panneau sur lequel chacun d'eux avait écrit son prénom, de façon dessinée, artistique et colorée, chacun à sa façon. Cela m'a touché, en tant que pasteur. Et pourtant, qui suis-je pour eux ? En tout cas, en lien avec leurs enseignants et leurs parents, je me suis senti appelé à les porter dans ma prière, à les accompagner, à les regarder avec espérance. Chacun en effet, certainement, me suis-je dit alors, Dieu l'a appelé par son nom, car chacun de ces enfants, Dieu le connaît de très près, Dieu l'aime, plus que tout !
Lundi, invité à rencontrer vingt-quatre CM 2 de l'école Saint Léger de Mortagne qui se préparent à la première de leurs communions, l'échange avec eux s'est trouvé largement facilité par le fait que chacun d'entre eux avait devant lui un petit carton sur lequel était écrit son prénom.  Cela m'a beaucoup aidé à les interpeller plus personnellement. J'avais plaisir alors, chaque fois, à faire résonner leur prénom, à valoriser ainsi chacune de leurs personnes et chacune de leurs expressions.
Merci Seigneur de nous interpeller ainsi, chaque jour et en tout temps, par ce prénom que nos parents, avec affection, nous ont donné, en ton nom.

jeudi 7 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.621 : Vendéens, si vous saviez !

Je n'arrive pas à m'habituer au fait que, à travers la Vendée, depuis quelques années, beaucoup de catholiques se plaignent de leur Eglise et se considèrent comme les plus malheureux du monde : "Ah ! Si tu savais, il y a ceci qui ne marche pas, et puis aussi cela, et je ne te parle pas encore de cette autre chose.." Et gnan gnan gnan, et gnan gnan gnan... Bien sûr, je respecte la déception de ces personnes ou de ces groupes : on voudrait tellement que notre Eglise respire de l'Evangile, et que tous s'y retrouvent fraternellement ! Mais ceci dit, je préfère, quant à moi, contempler ce qui progresse, ce qui avance, ce qui grandit. Et je suis persuadé que, malgré les obstacles, chaque paroisse garde la possibilité de se donner les moyens d'une véritable vie missionnaire.
En tout cas, il faudrait commencer par prendre conscience des chances qui sont les nôtres. Je prends un exemple. J'ai la chance d'avoir été envoyé dans une paroisse où ces tristes murs des lamentations ne montent pas jusqu'au ciel, et où, plutôt que de se plaindre, les paroissiens préfèrent s'engager, sur place, à faire bouger les choses. Ainsi, dans mon précédent billet, je vous parlais de cette initiative de lancement d'une messe mensuelle des familles, en fidélité à ce que conseillait Confucius : "Plutôt que de maudire l'obscurité, allume donc une petite lumière."
Et voici que je reçois un mail d'un fidèle lecteur de ce blog, que je ne connais pas, originaire d'un diocèse du centre de la France. J'espère qu'il ne m'en voudra pas de le citer : "Lecteur assidu de votre "blog" depuis plusieurs années...celui de ce jour sur le lancement des "messes des familles" m'a particulièrement interpellé... Nous rencontrons en effet un problème identique sur la paroisse où j'assure l'animation des chants (...)"  J'ai alors envoyé quelques documents sur notre messe des familles à ce monsieur, qui m'a répondu ceci : "Une première analyse me permet de constater la présence d'une équipe importante de catéchistes (chez eux, m'explique-t-il, il n'y en a que deux, dont une de 77 ans), "et une autre d'une cinquantaine d'années, qui amène à la messe les enfants de son groupe. Pas d'organiste, ce qui m'oblige à chanter tous les chants a capella...après m'être donné la note avec mon ordinateur."
Et ce monsieur, sans doute très courageux, de me faire alors, à partir de nos documents, la liste de "quelques pistes d'améliorations de l'existant, que je vais creuser avec nos deux catéchistes et les mamans qui participent régulièrement aux offices."
Ce monsieur, plein d'humour, s'excuse ainsi, en terminant : "Il ne me sera pas possible de venir à votre prochaine messe des familles du 3 mars !!!"  Voilà comment une paroisse, qui a bien moins de moyens que nos paroisses de Vendée, plutôt que de s'en plaindre, cherche comment progresser. Bravo à vous, cher monsieur, et à votre paroisse qui ne passe pas son temps à se lamenter !

mardi 5 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85 n° 1.620 : Bravo !

Récemment, je vous parlais du projet de lancement de messes mensuelles des familles sur la paroisse Montfort-sur-Sèvre ; l'idée a été retenue, et une belle équipe s'est retrouvée pour mettre en place cette proposition. Nous nous demandions quelle pourrait être la réponse, étant donné que, très souvent, le dimanche, à Mortagne, à la messe, il n'y a quasiment aucun enfant. Et l'on avait tendance à dire alors que les enfants fuient la messe, et que leurs parents ne s'y intéressent guère davantage. Eh bien, nous avions tort : heureuse surprise de voir les jeunes familles affluer dimanche dernier, alors qu'il ne s'agissait que d'un dimanche ordinaire. Ce n'était pas une messe "impérée", en vue de la préparation à la 1° des communions, ce n'était pas une messe de caté ni de matinée-dimanche, ce dimanche n'était en rien un jour de fête ; et pourtant, les familles étaient là, plus de cinquante jeunes familles, avec leurs enfants ; une petite révolution !
Lors de la procession finale, alors que nous retournions à la sacristie avec de nombreux servants et servantes d'autel, tandis que l'assemblée reprenait joyeusement le chant de sortie, alors que je passais devant une jeune maman, celle-ci de nous glisser un "bravo" qui m'a beaucoup touché ; puis, aussitôt la fin du chant, les applaudissements ont crépité. C'était gagné !
Hier, au cours d'une séance de caté avec un grand groupe d'une trentaine d'enfants, ceux qui étaient présents ont raconté aux autres combien ils avaient aimé cette messe "pas comme les autres", et ils ont dit pourquoi. C'est bien la preuve, comme je le répète régulièrement, y compris sur ce blog, que si les gens fuient les églises, ce n'est pas parce qu'ils perdent la foi, mais parce que nous ne prenons pas suffisamment les moyens de faire en sorte qu'ils se sentent bien ensemble pour rencontrer, chanter et louer le Seigneur.
Un très grand merci à tous ces enfants présents, mais aussi aux parents, catéchistes, enseignants, paroissiens, qui se sont engagés avec enthousiasme dans cette nouvelle aventure, et ont tout fait pour que l'on puisse reprendre goût à la liturgie et s'y sentir bien !  Et cela, malgré la mauvaise sono !
Bien sûr, avec cela, je n'oublie pas le magnifique travail qui se vit déjà, et avec succès, depuis des années, à la basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre, à travers les propositions habituelles de la liturgie de la parole et de l'éveil à la foi, grâce, là-bas aussi, à des équipes  compétentes et motivées. Puissent toutes ces initiatives paroissiales se compléter et se motiver mutuellement !
A Mortagne, prochaine messe des familles le dimanche 3 mars, à 10h30.  Sachez parler de tout cela autour de vous : c'est aussi cela, l'évangélisation !

vendredi 1 février 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.619 : "Il est encore là, lui ?"

Cette jeune femme a eu de gros démêlés avec son mari ; ils se sont séparés dans des conditions difficiles, il y a quelque temps. Un jour, elle arrive chez une de ses soeurs, accompagnée par sa petite fille, que nous appellerons Lisa. Dès son entrée dans la maison, la maman repère la photo de son mariage, il y a moins de dix ans, toujours accrochée au mur de la salle de séjour. Elle ne peut alors s'empêcher de s'écrier, et avec violence : "Il est encore là, celui-là ?"  Et sa petite Lisa de fondre en sanglots.
Pauvre Lisa ! Bien sûr, ses parents ont leur histoire ; ils se sont sans doute aimés, ils ont passé des années ensemble, ils ont donné la vie à Lisa, son papa a dû la choyer... Puis, peu à peu, les choses se sont dégradées !  La faute à qui ? Là n'est pas le problème. Le fait est là : une petite fille se trouve violentée, écartelée ; entre l'amour qu'elle doit à sa maman, et le lien profond qui la rattache encore avec son papa, quoi qu'il ait pu se passer.
Or, un enfant sans papa peut-il encore exister ?  Lui est-il possible de grandir, de découvrir les choses de la vie, de s'épanouir ensuite comme si rien n'était ?  Ah ! Si l'on écoutait les enfants...  Dans les séparations des couples en effet, qu'en est-il des enfants ?  Leurs droits élémentaires sont-ils reconnus et respectés ?  C'est le bonheur de qui l'on recherche alors ?  Dans de tels cas, de toute façon, sans accuser personne, quelle grande douleur pour tous !  Quel déchirement !
Concrètement, lorsque ce couple s'est séparé, fallait-il enlever du mur du salon la photo de leur mariage ?  La déchirer ?  la camoufler dans le fond d'un tiroir ?  La mettre à la poubelle ?  Ou la couper en deux, et ne garder que la partie représentant la maman, pour lui faire plaisir ?  Comme si cette photo de mariage, respirant le bonheur, était un reproche vivant ?
Et si autre chose était possible ?  Comment ?  Grâce à qui, à quoi ?  Pourquoi pas ?