Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 30 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.781 : Feu de camp et promesse scoute

Samedi et dimanche, tout en assurant la messe de première communion de 30 enfants à la Basilique de Saint Laurent, j'ai eu le bonheur de vivre un week-end très riche avec les scouts et guides de France du groupe Montfort. En une période où parfois, certains doutent des jeunes et de leur dynamisme, je voudrais que ces personnes inquiètes puissent faire une telle expérience, humaine et spirituelle. Autour, cerise sur le gâteau, d'un feu de camp.
Nous avons eu de la chance : c'était du mauvais temps qui était prévu ! Or, l'on a pu rester sans problème autour du feu, avec les Compas (Compagnons) et les Pio (Pionniers), auprès de la Sèvre, dans un cadre magnifique, jusque vers minuit, sans souffrir du froid.
Sous un superbe ciel de printemps, dont les scouts détaillaient les étoiles, au centre du camp, la flamme brillait telle une source de paix, de réconfort, de chaleur et d'espérance.
En plein air, sous les étoiles, au terme de la veillée-jeux et chants, place alors aux cinq Compas qui, après l'avoir bien préparée, ont exprimé, chacun à leur tour, leur promesse d'engagement. Chacun, debout, une torche de fabrication scoute à la main, le visage sculpté par la flamme du brasier, a partagé ce qui faisait le plus sens dans sa vie de scout et de chrétien ; sous le regard impressionné des Pio, plus jeunes, invités pour la circonstance, tandis que les plus jeunes avaient déjà rejoint leurs tentes, bien fatigués de la journée.
Cela va peut-être faire un peu long, mais j'ai pensé que cela valait le coup de mettre à la disposition de tous, sur ce blog, le contenu de la promesse de chacun, recueilli par leurs responsables : Marie-Laure et Bernard, que je remercie  :


ENGAGEMENT DES COMPAGNONS DU GROUPE SCOUTS ET GUIDES DE FRANCE "MONTFORT" DU DOYENNE DES HERBIERS.                                                               24/05/2014 23H00

De la part de M, L, M, B, et F.
« Je compte m’engager dans les compagnons en étant pleinement conscient des valeurs du scoutisme, pour qu’elles me suivent tout au long de ma vie. Je souhaite entrer dans la grande famille des compagnons du monde entier, dans une dynamique pacifiste et communautaire. Je veux continuer à profiter des enseignements de la vie en groupe et de la solidarité. En un engagement compagnon, je vois aussi la possibilité d’exploiter et d’enrichir mon esprit d’initiative, pour pouvoir crée en finalité un projet concret et abouti. »

« Pour moi, être compagnon, c’est suivre le chemin du scoutisme, c’est une continuité. C’est aussi un pas vers la responsabilisation, l’autonomie, et plus simplement, la vie d’adulte. C’est aussi peut-être d’essayer de mieux « être scout » dans sa vie courante, de mieux respecter les autres, ou mieux être à l’écoute d’autrui, par exemple. Pour moi, la promesse n’est pas un engagement compagnon si important que ça, car je considère que l’engagement en tant que compagnon a été automatiquement acquis, dès mon entrée aux compas. La promesse est donc plus pour moi, une cérémonie Scoute, qui entre dans cette démarche. C’est aussi un moyen de s’engager officiellement auprès de soi ainsi qu’auprès des autres. Je considère donc qu’en tant que compa, je dois suivre la démarche scoute le mieux possible, tout en restant en cohésion avec moi-même et en respectant les autres. Voilà pourquoi je fais aujourd’hui ma promesse »

« Je désire faire ma promesse pour poursuivre mon expérience dans l’aventure compagnon, au milieu de mes amis. Je veux affirmer mon désir de mener à bien nos projets en  équipe. Je veux continuer à vivre sous les valeurs du scoutisme telles que la Solidarité, le Partage ou l’Audace. Cette promesse est pour moi très importante car elle marque l’aboutissement de toutes mes anciennes promesses que j’ai engagées (Louveteaux, Scouts, Pionniers). Un aboutissement car, en ayant mûri avec les années, le fait de faire ma promesse, n’est plus seulement motivé pour rester avec des amis ou parce que j’aime l’imaginaire qui est construit, mais maintenant, pour des valeurs qui me sont devenues chères. »

« Pour moi, la promesse que je fais ce soir n’a rien à voir avec les précédentes. En premier, la promesse que je vais faire ne me concerne plus uniquement moi, mais toute la formidable équipe qui est là. Cette promesse, je la  veux également plus pensée, qu’elle soit pour moi un guide constant vers ce que je veux réellement devenir. Par exemple, je ne veux pas rester chez moi dans mon canapé alors que le monde entier est en effervescence et que mes actions, mon jugement peuvent l’aider. Mais même sans partir loin, je veux faire attention à l’autre, que ce soit L, B, M ou M, ou n’importe qui en face de moi. Je veux par cette promesse chercher à comprendre les autres. Pourquoi croit-il ceci ou cela, pourquoi  fait-il cela ? Je pense qu’il est temps pour moi de devenir acteur et d’oser m’engager, car ce que j’espère la première et plus belle initiative en tant que compagnon, je ne l’espère pas unique. J’ai aussi la conscience de devenir un modèle. Je veux  être le bon tuteur, celui qui permettra à une jeune pousse de devenir un arbre droit. Pour finir, car je pourrais parler des siècles de cette effervescence en moi, je suis de plus en plus sur des réflexions sur moi, ma foi, mes convictions. Je veux donc que mon engagement me permette de répondre à mes questions, mêmes celles que je n’avais pas pensé avoir et de me donne ainsi un Vrai sens. »

« Je voudrais commencer par tous vous remercier, Chefs, A C, Pionniers et bien sûr compagnons, qui m’avez supporté, vu grandir, mûrir, évoluer, en un mot, changer. Tout d’abord, j’aimerais dire quelques mots sur ce lieu. Même si Saint Laurent n’est pas pour moi la ville ou j’ai vécu jusqu’ici, elle reste pour moi le symbole du scoutisme et j’y suis donc fortement attaché. Je ne crois pas pouvoir facilement trouver meilleur lieu pour cet engagement. Tout comme à chaque passage dans une tranche d’âge supérieure a pour moi coïncidé avec des changements dans ma vie personnelle, cette promesse marque symboliquement un nouveau départ, un rite de passage à l’âge adulte. En effet, la fin du lycée, le passage aux études supérieurs et un accès à une progressive indépendance. C’est donc en futur acteur de la société que je souhaite m’engager devant vous et pour le groupe à persévérer dans la voie du scoutisme, afin d’apporter mon dynamisme au monde. Toujours si possible dans un esprit d’ouverture et de tolérance, culturelle et religieuse, avec les scouts du monde entier. Avec les compagnons, je souhaite retirer le meilleur de chaque rencontre tout en donnant à l’autre le meilleur de moi-même. Je sais que ce parcours sera parfois semé d’embuches et que vivre tous les jours en tant que scout ne sera pas aisé, mais je m’engage à faire de mon mieux, avec les autres et pour les autres, pour tenir cette ligne de vie. C’est à ce prix que je pourrai sortir du cocon qu’est l’enfance, et que le scoutisme m’a aidé à exploiter pour me doper au maximum et peut être , devenir papillon un peu plus abouti que la chrysalide d’aujourd’hui. »

_____________

J'aurais dû faire écho aussi à cet autre temps fort qu'a représenté, au cours de la messe, le dimanche après-midi, toujours au bord de la Sèvre, mais dans un autre cadre, l'engagement de Bertrand, le responsable de ce groupe "Montfort", papa de l'un des Compas qui a fait sa promesse.
En présence de l'ensemble du groupe, d'un bon nombre de parents, cela avait aussi grande allure ; au coeur de cette belle nature, nous avons chanté : "Merci Seigneur !" 

 

jeudi 29 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.780 : L'entonnoir fatal

La journée se termine, je commence à être sérieusement fatigué : cérémonie de 1° Communion ce matin, puis un mariage à préparer et une foule de choses à régler ensuite, tout l'après-midi, sans en voir le bout, tandis que je voyais les gens se promener tranquillos sous mes fenêtres... Tant mieux pour eux !
Vous ne serez donc pas étonnés, vu l'heure et les circonstances, si ce billet paraît un peu déjanté !
Je viens quand même de prendre le temps de regarder de près le résultat des élections européennes sur le canton de Mortagne : assez intéressant, finalement ! En effet, alors que de très nombreuses communes de Vendée ont placé le FN en tête, et beaucoup d'autres aussi en 2° position, je viens de découvrir avec délectation que quelques villages gaulois du nord-est de la Vendée ont fait de la résistance, en plaçant le FN derrière, en 3° place seulement ; par exemple, sur les deux communes de la paroisse, à Mortagne et à St Laurent-sur-Sèvre, mais aussi, dans les communes limitrophes de la Gaubretière, la Verrie, Chambretaud, Saint Malo du Bois, Saint Aubin des Ormeaux, Mallièvre, etc.
Cela a sans doute une signification : il y a un esprit plus ouvert dans ce petit bout de la Vendée, et cela fait du bien au coeur. Bravo, chers amis citoyens !
Un petit moment de détente à présent !  Vous savez ce que c'est qu'une anagramme !  C'est une figure de style qui permute les lettres d'un mot ou d'un groupe de mots, pour en extraire un sens ou un mot nouveau. Il en existe de célèbres, qu'un instituteur intelligent, monsieur Paul Joguet, nous avait fait découvrir déjà à l'école primaire et que je n'ai jamais oubliés depuis, dont le plus illustre à mes yeux : "Marie, aimer" ; mais aussi, "soigneur, guérison", ""chien, niche", "argent, gérant", etc.
Par la suite, j'en ai découvert de non moins savoureux : "centrales nucléaires, les cancers et la ruine", "Michel Onfray, lyncher ma foi" ou "le commandant Cousteau, tout a commencé dans l'eau"...
Quant aux récentes élections, elles ont fait apparaître une anagramme assez révélatrice également : "le Front National, l'entonnoir fatal".
Pardon pour ceux qui ont voté FN, pas si nombreux que l'on veut nous le faire croire d'ailleurs (10% seulement des inscrits), mais je ne suis pas certain que le Front National soit le guide le plus avisé pour conduire les Européens que nous sommes sur le chemin évangélique de l'ouverture et de la fraternité.
Ne nous laissons pas engloutir dans l'entonnoir fatal !

mercredi 21 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.779 : Il faut prier pour l'Europe !

En ces jours un peu décisifs, en écoutant les médias, je me sens triste, pour tous mes frères et soeurs européens, que l'on voudrait écarter d'une grande vision de l'Europe pour les cantonner chez eux, à l'abri de leurs frontières, dans leur petit village gaulois riquiqui. Victor Hugo disait : "Dieu n'a pas construit de murs". Par contre, de ce côté-là, un certain nombre de fils de Dieu, pourtant, s'en donnent à coeur joie, chacun cherchant à se protéger du grand vent de l'histoire dans son petit champ personnel, à l'abri de l'autre, en élevant des murs pour se protéger de son propre frère, de son frère européen.  Pauvres racines chrétiennes, bien ramollies !
Pour me redonner du courage, je me suis mis à repenser à l'un de ces géants de la fraternité dont l'Europe a pourtant le secret ; à l'auteur d'une belle prière pour l'Europe, le Cardinal Martini, celui qui, s'il n'avait pas été atteint de la maladie de Parkinson, serait peut-être devenu pape au lieu et place de Benoît XVI. Mort en 2012, entre parenthèses, je pense qu'il mériterait autant la canonisation que tel ou tel pape ou tel membre de l'Opus Dei ; mais je n'engage que moi !
Revenons à notre sujet ! Plusieurs personnes me disent : "L'Europe, on n'y peut rien !  Tout est décidé là-haut." Je leur réponds : "Priez, puis, allez voter, pour la fraternité ! Et faites entendre largement, partout où vous passez, votre désir d'une Europe de frères."  La voix de chacun de nous est indispensable en effet, afin de "ne pas laisser le monde aux méchants", pour reprendre l'expression du psalmiste que j'ai déjà utilisée (psaume 36). Rappelons-nous cette réflexion si encourageante de Saint Jean Chrysostome : "L'homme qui prie a la main sur le gouvernail du monde !"

   Prière pour l'Europe  :

Père de l’humanité,
Seigneur de l’histoire,
 regarde ce continent auquel tu as envoyé
des philosophes, des législateurs et des sages,
précurseurs de la foi en ton Fils mort et ressuscité.
Regarde ces peuples évangélisés
par Pierre et Paul,
par les prophètes, les moines et les saints.
Regarde ces régions baignées
par le sang des martyrs
et touchées par la voix des réformateurs.
Regarde les peuples unis par de multiples liens
et divisés par la haine et la guerre.

Donne-nous de nous engager
pour une Europe de l’Esprit,
fondée non seulement sur les accords économiques
mais aussi sur les valeurs humaines et éternelles :
une Europe capable de réconciliations
ethniques et œcuméniques,
prompte à accueillir l’étranger,
respectueuse de toute dignité.

Donne-nous de regarder avec confiance notre devoir
de susciter et promouvoir une entente entre les peuples
qui assure pour tous les continents
la justice et le pain,
la liberté et la paix.

Cardinal MARTINI (1927-2012)

 
 

mardi 20 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.778 : La passion de l'Europe

Je sais que je suis minoritaire, puisque l'on nous annonce que seuls 22% des Français voient en l'Europe un réel avenir. Mais je suis fier de faire partie de ces 22% d'obstinés qui, envers et contre tout, font confiance à leurs frères et soeurs de l'ensemble de ce continent.
Je me suis demandé d'où venait cette conviction profonde. Je ne vais pas répondre en termes d'économie, ni par des chiffres, ni à coups d'arguments pouvant tous être contestés malheureusement par trop de pessimistes euro sceptiques. Simplement, je m'aperçois que c'est la rencontre avec des européens depuis toujours qui a fait grandir en moi la passion de l'Europe. Voilà pourquoi l'Europe, pour moi, ce n'est pas un choix : on est dedans !
Mon premier contact avec l'Europe ? Un prisonnier allemand, ouvrier agricole à la maison, quand j'étais tout petit. Mon grand-père, blessé à Verdun, hésitait à me laisser jouer avec lui, mais jamais il ne m'en a empêché, et jamais n'a eu un mot de haine ni de mépris par rapport à cet "ennemi vaincu", venant d'un pays qui nous avait fait tant de mal.
Puis, un autre ouvrier agricole, un Polonais, qui travailla un certain temps à la ferme, et nous parlait de son pays. J'allais voir dans mon livre de géo où se trouvait cette nation et ce qu'elle était.
Au séminaire des Herbiers, rencontre avec des religieuses d'origine italienne, qui tenaient l'établissement, dont une compatriote de Jean XXIII : j'étais très curieux déjà de tous ces divers pays.
Puis, les contacts quotidiens, tandis que je travaillais à l'hôpital de Grenoble, avec des Espagnols qui avaient fui la dictature de Franco, des Italiens, nombreux à Grenoble, des Turcs, des Russes, qui m'ont inscrit à un voyage en URSS, auquel finalement je n'ai pu participer, mais cela m'a marqué.
Puis, le temps des voyages à travers l'Europe, en voiture avec des amis, mais en stop le plus souvent, avec des formidables rencontres : ces paysans croates nous faisant visiter leurs champs, ces religieuses serbes nous expliquant à voix basse ce qu'elles enduraient derrière le rideau de fer, ces Turcs d'Istambul nous invitant à passer quelques jours avec eux dans les îles au Prince, cette jeune femme grecque nous apportant une branche de cerisiers couverte de fruits succulents, ces jocistes nous faisant visiter la Belgique avec enthousiasme, ces orthodoxes dont nous avons partagé la prière dans divers pays d'Europe, ces habitants de Chypre nous expliquant la situation difficile sur leur île.
Belle découverte de l'Europe aussi en... Afrique, au Mali et ailleurs, au hasard de mes déplacements, avec un engagement missionnaire aux côtés de prêtres et de soeurs anglais, allemands, belges, suisses, slovènes, espagnols, hollandais, italiens, irlandais, polonais...
Pas toujours évident de s'entendre sur des priorités pastorales avec un curé flamand, un économe hollandais, un supérieur de séminaire italien, et tout à l'avenant ; mais je crois que c'est là que j'ai compris et expérimenté, par la fraternité et par les tripes, que l'Europe était quand même un beau continent, représentant notre avenir !

lundi 19 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.777 : Retour aux sources, dans le Sud-Vendée

On se le dit souvent : c'est au moment des sépultures que, dans nos petites communes, l'on a le plus de chances de retrouver les amis d'antan, comme les cousins proches et lointains. C'est ce que je viens de vivre aujourd'hui ! Église comble, au Gué de Velluire, ce lundi après-midi, avec des gens debout, dans l'église et à l'extérieur, à l'occasion de la sépulture d'un de mes cousins germains, Lili Gaignet, fils de Louis, notre ancien maire. Durant l'homélie, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer cette assistance à une immense couronne, comme on dit en Afrique, assemblée autour de Lili ; tous unis pour le porter vers le ciel, comme l'ont porté, de façon émouvante, quatre de ses fils, à l'entrée comme à la sortie de la cérémonie.
Il me sera impossible de citer tout le monde : mon parrain des Sables, son jeune frère ; des copains d'école, amis de 65 ans ; le garagiste auquel j'ai acheté ma 1° 2 CV d'occas en 1967; des anciens "grands" de l'école, qui m'impressionnaient tant jadis ; M. le maire, que je n'avais pas salué depuis longtemps ; des anciens paroissiens de Fontenay-le-Comte, alliés de famille ; des lecteurs de mon blog (mais oui, assidus quasi-quotidiennement, au Gué de Velluire aussi) ; notre organiste guyanaise ; mon cousin germain diacre, d'origine portugaise, qui a assuré le "dernier adieu" ; et ces autres cousins germains dont le fils va être ordonné prêtre dans un mois, à Blois : encore une autre grande journée de rencontre en perspective ! Mon voisin et cousin Joseph, dont j'étais allé au Liban voir la soeur, ma cousine, Franciscaine missionnaire de Marie ; un autre, presque voisin jadis, dont la petite fille participait au rassemblement diocésain des servants d'autel sur la paroisse Montfort-sur-Sèvre, à St Laurent-sur-Sèvre, samedi il y a deux jours ; des représentants de toutes les anciennes familles du Gué de Velluire, venus parfois de loin ; tant d'hommes et de femmes que j'ai connus bien jeunes, et qui sont aujourd'hui, comme moi, courbés et ridés : mais, comme me l'a dit l'un d'eux, toujours bien dans leur tête. Et de nombreuses personnes sans lien avec l'Église, pourtant présentes à la cérémonie, car proches amicalement de la famille de mon cousin ; la liste n'en finirait pas !
Aujourd'hui, tout en rendant grâce au Seigneur pour la vie bien remplie de Lili, je remerciais Dieu également pour cette belle solidarité de toute une population, dans ce Sud-Vendée si riche humainement et socialement. Un retour aux sources qui m'a fait du bien !

dimanche 18 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.776 : "Y'a rien pour les enfants ?"

Ce paroissien n'en revenait pas, en me partageant la réflexion d'un enfant entendue alors qu'il donnait la communion. L'enfant, manifestement, semblait vraiment trop jeune pour avoir fait sa communion et, au lieu de lui donner l'hostie, notre homme lui fit simplement une petite croix sur le front en le confiant au Seigneur. Mais le petit gamin, très déluré, de lui demander alors : "Y'a rien pour les enfants ?"
C'est vrai que, ce qui se fait avec les enfants ou en leur direction, cela ne paraît pas toujours évident !  Et pourtant, que de propositions...  : le caté, l'éveil à la foi, la liturgie de la parole, les scouts, l'ACE, les messes des familles, le cheminement vers la 1° communion ou la profession de foi, l'école de prière, les récos-vocations, les stages de jeunes organistes, les servants d'autel, et j'en oublie certainement !
Où donc est le problème ?  Peut-être notre Église ne sait-elle pas assez motiver les enfants, ni surtout, mobiliser les parents... Combien de fois, par exemple, n'avons-nous pas entendu des enfants déplorer que leurs parents ne souhaitent pas participer à la messe des familles, alors qu'eux, les enfants, apprécient beaucoup ce type de célébration !  On ne sait pas bien quelle pièce y coudre !
Par contre, il est évident que, lorsque les parents sont derrière, et si les paroissiens adultes font un effort pour soutenir tout cela, il est possible d'avoir des servants d'autel réguliers, des enfants qui poursuivent au-delà de leur 1° communion, des groupes scouts plus consistants, etc.
Dans d'autres domaines, cela est bien possible.. . Par exemple, quand des parents conduisent assidûment leur progéniture au cours de piano, au sport, ou à la danse.
Or, si l'on veut donner à nos enfants une colonne vertébrale, chrétienne, mais aussi humaine, ce n'est sans doute pas moindre de les accompagner aussi dans leur marche à la lumière de l'Evangile !
En famille, en paroisse, à méditer !

mercredi 14 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.775 : "Si vous n'êtes pas "en règle", ne venez pas communier !"

Depuis quelque temps, cela fait plusieurs fois que des personnes viennent me dire leur étonnement à propos d'une façon de faire qui semble se développer dans certains paroisses, et pas seulement en Vendée. Il semble que l'habitude se prenne de signaler, lors de certaines messes, et pas seulement au moment des sépultures avec eucharistie, que si l'on n'est pas "en règle" avec les lois de l'Église (même si ce n'est pas dit aussi crûment), mieux vaut rester dans son banc au moment de la communion.
Aux personnes qui m'interrogent, je commence par répondre que cela vient sans doute d'un bon sentiment : celui de veiller à ne pas banaliser cette réception du Corps du Christ. N'est-il pas vrai que, trop souvent, nous allons à la communion par habitude, sans vraiment réfléchir à la grandeur du geste que nous posons ?  Quant à ceux qui ne sont pas baptisés, il s'agit là d'une autre question, et ce n'est pas le problème dont souffrent le plus les personnes dont nous parlons ici.
En tout cas,  je me demande si au plan pastoral, le mieux n'est pas l'ennemi du bien !  Qu'est-ce que c'est que cette conception du droit pour certains d'avoir part sans problème à l'eucharistie, tandis que d'autres, pourtant baptisés, n'en seraient pas dignes ? Parce qu'ils ne se seraient pas confessés récemment ?  Parce qu'ils pourraient être coupables de "péchés" leur interdisant de se présenter à la table sainte ?  Dans ce cas, quelle que soit la situation, je ne vois pas de quel droit moi, prêtre, je serais plus digne de recevoir le corps du Christ que tel homme ou telle femme se présentant devant moi ! Même si je suis prêtre, même si je me suis confessé la veille, même si je suis à jour de tout ce que l'Église est en droit d'exiger de mon sacerdoce, je reste en effet devant Dieu un pécheur, je le sens bien. Il faut vraiment un drôle de culot pour penser que soi, on a droit au Christ, mais que tel autre, que l'on ne peut juger que sur des lois ou des aspects extérieurs, et dont on ne connaît pas la vie intérieure profonde, n'y aurait pas droit !
Pour éclairer notre lanterne, voici ce qu'écrit François dans "La joie de l'Evangile", au n° 47 : "L'Eucharistie, même si elle constitue la plénitude de la vie sacramentelle, n'est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles." François cite alors Saint Ambroise : "Je dois toujours recevoir (ce sacrement) pour que toujours il remette mon péché. Moi qui pèche toujours, je dois toujours avoir un remède."
François fait appel aussi à Saint Cyrille d'Alexandrie :  "Je me suis examiné et je me suis reconnu indigne. A ceux qui parlent ainsi, je dis : et quand serez-vous dignes ? Quand vous présenterez-vous alors devant le Christ ? Et si vos péchés vous empêchent de vous approcher et si vous ne cessez jamais de tomber, demeurerez-vous sans prendre part à la sanctification qui vivifie pour l'éternité ?"
Plutôt que de mettre en garde, mieux vaut donc accompagner au mieux ces hommes et ces femmes qui souhaitent recevoir le Corps du Christ !

dimanche 11 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.774 : Le trésor de la paroisse

Nous avons la chance, à l'église de Mortagne, d'avoir un "trésor", c'est-à-dire, à l'intérieur d'une sorte de réceptacle, dans le mur même de l'édifice, de très beaux objets du culte, calices, croix..., protégés par une vitre blindée. Mais en fait, ce matin, tandis que 14 paroissiens-ennes recevaient le Sacrement des malades, j'en ai profité pour expliquer que, tout en reconnaissant la valeur de notre trésor artistique cultuel, notre vrai trésor, c'était ces personnes, ainsi que tous nos anciens, toutes les personnes malades, handicapées, qui sont si près du coeur du Seigneur.
Et aujourd'hui, ils étaient au premier rang, entourés du soutien, de la prière et de l'affection de tous les paroissiens. Chaque malade ou ancien était venu là avec ses douleurs, ses craintes, ses faiblesses, mais surtout, avec une foi immense dans le bon Pasteur : celui dont l'évangile de ce jour nous a rappelé le grand projet : "Je suis venu pour qu'ils aient la vie, et la vie en abondance." (Jean 10/10)
Quel témoignage formidable que de voir ces personnes, qui sont passées déjà par toutes les couleurs de la souffrance et de la maladie, venir malgré tout, pleins d'espoir et de paix, se mettre dans la main du bon berger !
Ils ont bien compris en effet que, si la société veut nous faire croire que, plus on vieillit, plus c'est la fin, ceci est totalement inexact. En effet, ainsi que l'expliquait finement Soeur Emmanuelle à l'occasion de ses cent ans : "Vieillir, être malade, c'est diminuer ; mais diminuer, s'effacer, c'est sans doute la meilleure façon de laisser Dieu grandir en nous." Car il n'y a pas plus proche de Dieu que ce qui est fragile, vulnérable, blessé ; et c'est par ces blessures, par nos failles, que la grâce et la force de Dieu peuvent pénétrer en nous et s'infiltrer positivement jusqu'au plus profond de notre être, tant corporel que spirituel.
Voilà pourquoi Vévette a bien eu raison de nous dire, lors de son mot d'accueil au début de la messe : "Nous sommes rassemblés pour célébrer dans la joie le sacrement de l'Onction des malades. C'est la fête pour nos frères et soeurs qui vont recevoir ce sacrement. C'est la fête pour nous tous, une fête du Peuple de Dieu. Dieu qui nous donne un signe de sa présence et de sa bonté, et qui nous appelle à l'espérance."
Nos 14 amis, aujourd'hui, nous ont ainsi remis sur le bon chemin !  Merci à eux !

samedi 10 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.773 : "Les Russes !"... Quels Russes ?

Je ne sais pas  ce que vous en pensez, mais je trouve que, trop souvent, notre façon de parler des autres peuples est bien étriquée, sinon un peu bébête ! Fréquemment en effet, l'on entend dire : "les" Syriens, "les" Maliens, "les" blancs, "les" Africains, "les" musulmans, "les" Russes... Mais de qui parle-t-on alors exactement ? De quels Syriens ?  Les Maliens de Bamako ou ceux de Tombouctou ?  Les Africains d'Alger ou d'Abidjan ?  Les jeunes filles musulmanes enlevées au Nigéria ou leurs ravisseurs qui se prétendent musulmans ?  Les Russes nostalgiques de l'Union Soviétique ou ceux qui militent en faveur des droits de l'homme ?
J'entends régulièrement les médias avancer que "les Russes veulent occuper l'Ukraine". Mais quels Russes ?  Attention aux raccourcis saisissants !  C'est vrai qu'il faut faire un effort de recherche sur Internet, se procurer des revues spécialisées ou savoir lire entre les lignes, pour découvrir que "les Russes" ne partagent pas tous le point de vue de leurs gouvernants sur un certain nombre de questions...
"Les Russes", qu'est-ce que c'est ?  Quelle image d'eux avons-nous ?  Et d'abord, en avons-nous rencontrés ?  Personnellement, j'ai eu la chance d'en fréquenter un certain nombre lorsque je me trouvais en mission au Mali : depuis le fonctionnaire de l'ambassade qui me regardait d'un sale oeil quand je lui annonçais que j'étais prêtre, alors que je demandais l'autorisation d'entrer en URSS, jusqu'à ces voisins Russes, travaillant comme experts dans des entreprises au Mali, plein de joie de vivre et très ouverts, en passant par ce responsable m'entraînant à l'écart (sur le toit de son usine) et, hors de tout regard, me saisissant la main pour l'embrasser en me demandant de le bénir !!!  Comme cela se fait sans doute avec les Popes dans la Russie éternelle...
Deux ou trois souvenirs parmi d'autres : ces vingt Russes se levant comme un seul homme lorsque, avec un ami, nous sommes entrés, avec notre sac à dos, dans ce wagon bondé du métro de Moscou, chacun nous invitant à prendre sa place. Et tous ceux qui, nous voyant chercher notre chemin dans les rues de Moscou, se sont proposés de nous guider. Ou encore, dans l'Antonov qui nous conduisait de Bamako à Moscou, ces passagers liant amitié tout simplement avec nous, durant un long vol avec escales à Tripoli, Budapest...
Tout cela, c'était avant la chute du mur de Berlin, quand alors un Russe, le musicien virtuose Rostropovitch, s'installa sur une vieille chaise pour jouer de son violoncelle la Sarabande de la suite n° 2 de Bach, devant le mur en train d'être démoli.
Ah, "les" Russes ! 
Pour les nombreux Russes épris de liberté et de fraternité, peu entendus et trop souvent muselés, pour tous ces Russes nos frères, courageux et non résignés, combattants de la paix, "spasibo !", merci Seigneur !

vendredi 9 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.772 : Mort pour la France !

Chaque année, le 8 mai comme le 11 novembre, après la cérémonie religieuse à l'église, nous nous retrouvons auprès du monument aux morts de la commune, pour "l'appel des morts" (qui sont toujours vivants). Chaque nom inscrit sur le monument est évoqué, souligné, mis en valeur, cité d'une voix forte, tandis que les uns et les autres l'intériorisent alors dans leur souvenir et, pour les croyants, dans leur prière.
C'est un de mes plus anciens souvenirs lorsque, ces jours-là, tous les enfants de l'école, nous partions en rangs rejoindre le cimetière, au Gué de Velluire, pour ce temps de mémoire. Cérémonie à laquelle je ressentais déjà, fièrement, tandis que nous nous tenions un peu au garde-à-vous, comme les grands, que, nous les petits, l'on nous jugeait dignes de participer. Cet "appel des morts", déjà, m'avait beaucoup frappé. En entendant évoquer un à un chacun de ces disparus, j'avais l'impression que ceux-ci redevenaient vivants, du moins l'espace d'un instant. Et je me posais une foule de questions : mais comment étaient-ils faits, ces hommes qui avaient "fait la guerre"? Et comment étaient-ils morts ? Où ça ?  Et pourquoi ?
L'on remarquait des dames en noir, autour de nous, des familles dont on savait que tel nom cité était celui de leur père, de leur époux, de leur frère. Ce temps d'hommage laissait une grande impression de tristesse  ! Et lorsque nous repartions en rangs pour l'école, aucun parmi nous ne se serait hasardé à rire ni même à parler !
Mort pour la France !  Mort pour qui ?  Mort pour moi !  Mort pour la liberté !  Mort pour notre pays !  Notre instituteur nous expliquait alors ce qui venait de se passer, ce que nous venions de vivre.  Et son enseignement m'a marqué jusqu'à aujourd'hui !  Et depuis, avec les amis anciens combattants, membres des associations patriotiques, j'ai toujours eu le souci de ce que ces célébrations un peu "officielles" soient de qualité, priantes, accueillantes aux humanistes croyants ou en recherche et ouvertes sur un avenir d'espérance, sous un horizon universel.

mercredi 7 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.771 : Deux, zéro, un, quatre...

Dimanche dernier, pour la dernière messe des familles de l'année, nous avons gestué, en circulant dans l'église et dans le choeur, tout au long de la célébration, en quatre étapes, la scène de l'évangile des disciples d'Emmaüs.
En guise d'homélie, je suis descendu avec les enfants au fond de l'église, et, de là, nous nous sommes mis en route, dans la très longue allée, en commentant les différents épisodes de cette scène.
Lorsque nous sommes arrivés au pied des marches de l'autel, j'ai expliqué aux enfants que le cierge pascal représentait Jésus vivant, qui a disparu à nos yeux, mais qui est toujours là.
J'ai alors demandé aux enfants ce qu'ils remarquaient par rapport à ce cierge. Je m'attendais à ce qu'ils répondent : "la flamme", mais l'un d'eux a dit : "la croix". C'est vrai qu'elle est visible et bien dessinée, cette croix, sur la colonne du cierge : d'un rouge éclatant sur fond de cire jaune !
On s'est dit alors que, de la croix aussi, Jésus a disparu : mais la croix est encore là, pour rappeler que Jésus a souffert pour nous.
"Et que voyez-vous encore ?" ai-je demandé. L'un des plus petits, tout devant, a "épelé" alors lentement les mots suivants : "Deux, zéro, un, quatre". "Cela fait combien ?" lui ai-je demandé... Mais, manifestement, de la façon dont les chiffres étaient placés, cet enfant ne réalisait pas qu'il s'agissait de ...?  "De quoi ?..." "2014", ont répondu alors, en choeur, les autres enfants.
Mais pourquoi donc aller mettre les chiffres de l'année actuelle sur un cierge ?
Au fond, et c'est ce que j'ai essayé de faire ressortir alors pour toute l'assemblée, ce petit enfant, tout naïvement, nous a invité à bien comprendre que l'histoire de Jésus, la vie de Jésus, la présence de Jésus, ce n'est pas un truc du passé.
C'est aujourd'hui encore que Jésus est là, vivant et agissant ; en 2014 comme jadis sur la terre de Palestine ; éternellement présent !

dimanche 4 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.770 : "M. le curé, voulez-vous bénir ces médailles ?"

Alors que je circulais dans les rues de Mortagne, il y a deux jours, j'ai été arrêté par un jeune couple qui, après m'avoir salué, m'a demandé si j'acceptais de bénir des objets religieux qu'ils venaient de se procurer à la médiathèque de Saint Laurent. Je leur ai répondu que ce serait avec plaisir, et la dame a alors sorti une poche dans laquelle il y avait plusieurs jolis chapelets, des médailles, un dizainier et autres objets religieux. Je me suis extasié : "Tout ça ? C'est formidable !" "Oui, c'est pour nous et pour nos enfants." "Vous souhaitez la bénédiction du Seigneur ?" "Ah oui ! Et on en a grand besoin..." Je n'ai pas demandé de détails bien sûr, mais devant cette foi, je me suis senti très touché !  Alors, au milieu de la rue, tandis que les gens circulaient autour de nous, nous avons prié ensemble, et remis toute la famille dans la main de Dieu, tout en bénissant ces signes si symboliques de la présence et de l'amitié du Seigneur et de Marie.
Puis, tandis que je leur expliquais qu'ils avaient choisi un très beau dizainier, sur lequel étaient sculptées diverses scènes de la vie de Jésus, en miniature, le monsieur m'a, d'office, offert ce dizainier ! Un bel appel pour moi, d'abord, à prier, et à confier cette famille à la miséricorde divine, ainsi que toutes les familles du monde.
Et comme, ce vendredi, je pensais à l'homélie de ce week-end, autour de l'épisode des disciples d'Emmaüs, je me suis dit alors qu'avec ce jeune couple, nous étions aussi sur le chemin d'Emmaüs ; et notre coeur à tous les trois était tout brûlant !

samedi 3 mai 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.769 : Ils ont joué de la flûte sur la place du marché !

Je suis vraiment navré d'avoir déserté ce blog aussi longtemps et je m'en excuse ; mais, réellement, je n'ai pas trouvé le temps nécessaire pour noter des choses : en vieillissant, on devient moins opérationnel... Vous verrez quand vous aurez mon âge !
Au risque de faire du réchauffé, ce samedi, après un mariage et avant d'aller célébrer dans une demi-heure à Evrunes, je voudrais revenir sur 2 cérémonies de la Semaine sainte.
D'abord, la Veillée pascale, à St Laurent-sur-Sèvre. Il faisait très beau ! Tout le monde est sorti sur le parvis de la Basilique. On avait demandé à un jeune, Matthieu, de venir avec son accordéon. C'est la 1° Veillée pascale que je vis avec animation par un accordéon. Le feu était très réussi, signe éclatant de cette lumière jaillissante du Christ Ressuscité. Et je pensais, tandis que, très festif, l'accordéon faisait vibrer le coeur de chacun, à ce passage de l'Evangile dans lequel Jésus déclare : "Nous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. !" (Matthieu 11/17. Au contraire, à St Laurent, sur la place centrale de la cité, l'on a vu, l'on a touché le bonheur et la joie de tous ces chrétiens heureux d'être ensemble, heureux d'applaudir le Christ, comme ils l'ont fait aussi durant la célébration, spontanément, au moment de l'Alleluia !  Merci à la chorale, d'où sont partis les applaudissements !
J'ai retrouvé cette même impression de fête le lendemain, lors de la grande messe de Pâques, à Mortagne, avec le baptême de dix enfants, dont quatre en âge scolaire. Avec l'orgue, qui a gardé toute sa place, toujours aussi magnifique, ce sont deux djembés qui ont rythmé l'ensemble de la cérémonie. C'est vrai que, de même que l'accordéon, cela donne à la messe un caractère particulier.
A St Laurent, l'accord entre l'accordéon et l'orgue, dans une belle complémentarité, a été apprécié de tous, et nous avons éprouvé le même sentiment le lendemain à Mortagne. Je pense que, comme nous y invite Jésus dans le passage de l'Evangile cité ci-dessus, il est bon que nos cérémonies redeviennent toujours plus des fêtes, qui donnent aux participants l'envie de revenir remercier le Seigneur pour le célébrer ensemble.
Ne nous faut-il pas avoir "une tête de ressuscités" ?