Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



lundi 31 août 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.871 : Prier avec un smartphone

Ce matin, tandis que je faisais un petit tour dans la campagne, j'ai reçu un appel sur mon smartphone, de la part de jeunes que je vais marier bientôt, à propos d'une proposition pour les musiques d'entrée et de sortie de la célébration ; c'est toujours enrichissant de voir combien des jeunes prennent au sérieux la préparation d'un tel grand jour, et avec quelle attention ils font leurs choix : en l'occurrence, les musiques choisies représentent vraiment leur projet de vie de couple, et notre Eglise ne peut que s'en féliciter !  Aussitôt ce coup de fil, j'ai pris quelques minutes pour confier au Seigneur l'engagement de ce jeune couple.
Puis, tout en marchant, j'en profitai pour lire mes mails, et entendre les autres messages. Je ne parle pas de "Carrefour", assurant ceci : "nous tendons la main à nos clients les plus précieux ; nous aimerions vous donner un bon d'une valeur de 500 euros".  Quelle générosité, surtout pour moi qui ne fais jamais mes courses chez Carrefour ! Mais j'en ai profité pour confier à Dieu, et les personnes qui travaillent dans cette entreprise, et tous les clients de la grande distribution, si souvent sollicités par la publicité...
Daniel m'envoie la feuille de l'assemblée pour dimanche prochain. Merci Seigneur pour l'équipe liturgique qui a préparé cette messe, pour Daniel qui a tapé la feuille pour les fidèles, pour tous ceux et celles qui donnent du temps pour la belle tenue de nos célébrations !
Autre mail, une catéchiste me fait savoir qu'une salle a été trouvée pour accueillir la rencontre de démarrage avec l'ensemble des catéchistes de la paroisse, rencontre que plusieurs doivent préparer cet après-midi, sans forcément tout attendre du curé. Seigneur, je te rends grâce pour ce peuple qui, sans cesse, et dans tant de domaines, se prend en main, de par l'engagement de son baptême tout simplement.
Encore de la pub : Rothelec signale : "Bientôt la fin de l'été, pensez à vous chauffer, découvrez notre nouveau radiateur..." Plutôt que d'effacer ce mail (ce spam) d'un coupe de pouce rageur, je commence par confier à Dieu tout ce qui circule sur le Net, en priant l'Esprit-Saint de poursuivre son travail d'accompagnement de tous les mouvements du monde sur le Net.
Finalement, en passant en revue mail après mail, cette méditation m'a pris un bon moment, de réflexion et de dialogue avec le Seigneur.
Le smartphone, un chemin vers Dieu, pourquoi pas ?

samedi 22 août 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.870 : Comment être heureux après 50 ans ?

Hier, en faisant la queue pour acheter mon journal, je jetais un coup d'oeil fort peu motivé sur la multitude de revues placées sous mon nez, sur un présentoir. Tout à coup cependant, un titre retint mon attention, cette question, en lettres énormes, sur l'une de ces revues hyper-connues que beaucoup de gens s'arrachent: "Comment être heureux après 50 ans ?"
Je me suis dit : "Là, il y a un truc !"  Et je n'ai pas pu m'empêcher de dire au buraliste, en lui parlant de ce que je venais de remarquer : "Pouvez-vous me mettre de côté cette revue ? Je repasse l'acheter  -  promis  -  dès que j'aurai 50 ans. Parce qu'en effet, je ne sais pas comment je vais bien pouvoir faire pour être heureux quand j'aurai dépassé cet âge fatidique..."
Il m'a regardé d'un air entendu, puis m'a répondu : "C'est d'accord ! Mais pour l'instant, apparemment, je ne crois pas que vous en ayez besoin !"
"Merci, patron", lui ai-je répondu. En effet, alors que je suis bien plus près de 75 ans que de 50, à 2 ans près, je me sens pleinement heureux et comblé ; même si je peux avoir des problèmes comme tout le monde. Mais le secret, c'est que je n'ai jamais voulu laisser les emm... prendre le dessus dans ma vie. Et une de mes plus grandes tristesses, cela a toujours été de voir des personnes se bouziller l'existence et celle des autres avec de faux problèmes ; et en plus, en rejetant sur les autres les causes de leurs ratés et de leurs malheurs" !
Puis mon homme a ajouté, de façon plus sérieuse ; "C'est incroyable comme ces revues se vendent bien, avec des titres comme : "Comment trouver le bonheur ?"  ou  "Comment rester jeunes?"  ou encore, "Comment faire pour ne pas veilllir ?"  Ce sont des thématiques qui plaisent beaucoup !"
Il n'y avait pour le moment aucun client à attendre derrière moi, ce qui nous a permis de poursuivre un peu cet échange ; et tous les deux, nous étions sur la même longueur d'onde en nous demandant : "Mais enfin, comment se fait-il que l'on soit obligé de venir acheter une revue pour savoir comment vivre bien dans sa tête et dans son corps après 50 ans ?"
Cela en dit long sur l'état de notre société, où chacun est laissé à lui-même et ne sait comment s'y prendre pour gérer son existence et ses relations, ni comment trouver un chemin de bonheur au coeur de sa vie, telle qu'elle est, et surtout sans la rêver.
J'aime beaucoup ce passage du prophète Jérémie 6/16, qui nous est proposé par le bréviaire une fois par mois, le samedi, à l'office de None : "Arrêtez-vous sur les routes pour faire le point, renseignez-vous sur les sentiers traditionnels. Où est la route du bonheur ?  Alors, suivez-la et vous trouverez où vous refaire."
En Paix avec nos frères et soeurs de la terre, et dans la Lumière de Dieu !

mardi 18 août 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.869 : "J'aime pas quand on parle à l'église !"

Cette histoire s'est passée dans une église du Nord-Vendée, à la fin d'une célébration du 15 août.  Une paroissienne, tandis que tout le monde était en train de sortir de l'église, adressa un bref mot amical à une connaissance, mais, pas de réponse...Un peu plus tard, sur le parvis, la connaissance en question se dirigea vers la personne qui l'avait saluée et lui déclara, d'un ton peu amène : "Je n'ai pas répondu à votre bonjour, parce que j'aime pas quand on parle à l'église !"
Stupeur de la personne interpellée ! "Mais enfin, si dans une église, on ne peut même plus se dire un petit bonjour... , surtout que j'avais été plutôt discrète ! Qu'est-ce que cela veut dire de ce que l'on est venus vivre ensemble avec Dieu ?"
Effectivement, l'église ne doit pas ressembler à un champ de foire, tout le monde est d'accord là-dessus !  Mais d'un autre côté, faut-il interdire à des frères et soeurs de se manifester la joie de se retrouver ?  Et après, l'on se plaindra de ce que nos églises soient tristes...
En fait, si l'église est bien la maison de Dieu, c'est aussi la maison de la famille des chrétiens. Et comment Dieu préfèrerait-il voir ses enfants se tourner vers lui sans se donner la peine de saluer leurs frères ?
Est-ce cela, la vraie re-ligion que Jésus nous a laissée ?
Mais, par hasard, aurait-on oublié la façon dont s'est déroulée la première Cène ?  L'on a plaisir à imaginer Jésus accueillant ses disciples ce soir-là. A la Cène, c'est Jésus qui a organisé les préparatifs, c'est lui qui reçoit. Il parle avec les uns et les autres, il est heureux de retrouver ses amis, même si pour lui le temps se fait grave !
Une remarque en particulier : il accueille même des pécheurs à son repas pascal : Judas est là ! Quelle leçon, pour notre Eglise, qui a décrété, depuis trop longtemps, que les pécheurs seraient désormais exclus du repas qui guérit et qui sauve !
La Cène, ce n'est donc pas un dîner pour les bons seulement ; apparemment, cela ne se passe pas non plus en silence ; et c'est un repas aussi pour les pécheurs.
Comment ne peut-il plus en être ainsi de nos eucharisties ?
Un exemple, les divorcés remariés sont exclus, quelle que soit la gravité de leur situation ; tandis qu'un criminel ou un meurtrier, s'il s'est bien repenti et confessé, a droit, lui, à recevoir l'eucharistie...
De même qu'un type qui aura volé largement son prochain ou la société ...  Bizarre !
J'arrive à un âge certain, mais j'avoue n'avoir toujours pas compris pourquoi nous sommes devenus si infidèles à l'exemple donné par Jésus lors de la première, et l'unique Eucharistie !
Obligeant même des frères à s'écarter, ou à se taire !
J'en profite pour remercier tous les acteurs de nos célébrations liturgiques, qui font tout leur possible pour que tous puissent se sentir accueillis et traités en frères, quelle que soit la couleur de leur vie, lors de nos eucharisties !

samedi 15 août 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.868 : La petite cloche de l'Angelus, à Nagasaki

En ces jours, les différents médias abondent d'évocations au sujet du lancement de la bombe atomique sur le Japon, à propos d'un bien triste anniversaire.  Mais ils n'ont pas rappelé le fait suivant : savez-vous qu'il y a 70 ans, à 11h02 pour être précis, la 2° bombe atomique explosait dans le ciel de Nagasaki, à 550 mètres d'altitude, exactement à la verticale de la cathédrale catholique de cette ville  -  dédiée, tenez-vous bien, à Notre-Dame de l'Assomption  -  juste au-dessus du quartier chrétien.  Cette bombe tua des dizaines de milliers de Japonais, dont la plupart des 8.000 chrétiens de Nagasaki !
Mais que faisait donc Dieu ce jour-là ?  Et où était alors Notre-Dame de l'Assomption ?  Il y avait pourtant là, pour elle, une magnifique occasion de faire un miracle éclatant !  D'où le scandale de nombre d'entre nous, choqués de cette inaction du Ciel !
Afin d'y voir plus clair, il nous faut relire et méditer la 1° lecture de la liturgie de cette fête de l'Assomption ; il nous y est expliqué en effet, en termes symboliques, que nous vivons, dans les temps qui sont les nôtres, comme l'a vécu la Femme de l'Apocalypse, la période douloureuse de l'enfantement d'un monde meilleur, et de la naissance difficile du Christ et de sa paix au sein de notre humanité.
Et de même que Marie, jadis, a pu donner naissance à Jésus, malgré les démons qui voulaient le dévorer, elle peut nous apprendre aujourd'hui à lui permettre de naître chez nous, et à travers nous.
D'ailleurs, si la Vierge Marie est si populaire, c'est parce que tous sont convaincus qu'elle est capable de nous soutenir dans notre combat contre les dragons qui nous assaillent, et qui ont pour noms maladie ou chômage, deuil, divorce, haine, guerre, déprime, découragement...
Mais, pour en revenir à Nagasaki, savez-vous que, sous les décombres de la cathédrale pulvérisée par la bombe atomique, l'on a retrouvé, intacte, la plus petite des  cloches, que l'on appelait "la cloche de l'Angelus" ? 
Décidément, le texte de l'Apocalypse disait vrai : le dragon de la mort n'a pas pu vaincre cette petite cloche, ni étouffer totalement la voix de Dieu.  Quel symbole encourageant ! Au contraire en effet, cette cloche, qui continue de sonner à Nagasaki, ainsi qu'au plus profond de nos coeurs, annonce que la victoire de Dieu sur les forces du mal continue sa progression. L'Assomption de laVierge, l'entrée de Marie dans la vie de Dieu en est un signe éclatant !
Ave, Maria !

mercredi 12 août 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.867 : "Penses-tu à remercier Dieu pour ta santé ?"

Hier, ayant rendu visite à plusieurs malades sur la paroisse, je repensais, comme presque chaque fois qu'il m'est donné de rencontrer des personnes ayant des problèmes de santé, à cette remarque que l'on m'a faite un jour.
C'était il y a déjà très longtemps. Un prêtre ami était atteint d'une tumeur au cerveau. Alors que j'étais passé le saluer, il a tenu à faire quelques pas hors de sa chambre avec moi puis, tout à coup, a failli s'écrouler de tout son long, et je n'ai quasiment pas pu le rattraper. Quand on l'eut ramené dans sa chambre, il me fit la réflexion suivante : "Olivier, j'espère que tu penses chaque jour à remercier Dieu pour ta bonne santé !"
Cette phrase m'a tellement marqué que je crois n'avoir jamais omis depuis, chaque matin, de remercier Dieu pour ma santé en effet.
Les amis malades visités hier m'ont fait un peu la même réflexion, me répétant tous : "Ah ! Quand on est en bonne santé, on ne connaît pas son bonheur." L'un d'eux, qui, après un gros coup, va à présent de mieux en mieux, m'a confié : "Après ce que je viens de vivre, maintenant que cela va mieux, je ne vois plus la vie comme avant !" Et je sentais que même sa façon de sourire avait changé : il semblait comme rajeuni, car libéré d'un grand poids, et s'est dit prêt à vivre autrement désormais !
Un autre ancien malade m'avait expliqué ceci : "Le monde est divisé en deux catégories : ceux qui sont ou ont été malades, et ceux qui n'ont jamais connu ni la souffrance ni la maladie. Ces derniers ne pourront jamais vraiment comprendre ceux qui souffrent, tant qu'ils ne seront pas eux-mêmes passés par là."
Chose étonnante  -  enfin, peut-être pas si étonnante que cela  -  deux des malades que j'ai rencontrés hier m'ont dit que ce qui les aidait le plus à "émerger", c'était la lecture du Livre de Job ; et cela parce que l'expérience de Job est très éclairante par rapport à ce que peut ressentir un malade au bord du désespoir. L'un d'eux m'a dit : "Il y a des phrases de Job que je pourrais prendre totalement à mon compte, comme lui ; ceux qui ont écrit ce Livre ont certainement vécu une réelle expérience de souffrance et de découragement. Mais à la fin, ce n'est pas la souffrance ni la mort qui ont eu le dernier mot, grâce à Dieu !  Et cela me fait du bien de le réaliser !"
Quant à moi, Seigneur, je te remercie pour la bonne santé dont tu m'as fait don. Mais fais que je sache être toujours plus proche et à l'écoute de mes frères et soeurs souffrants !
Surtout, aide-les à traverser ce qu'ils vivent en les soutenant de ta présence, et celle de frères et soeurs plein d'attention auprès d'eux !

lundi 10 août 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.866 : Près de 510.000 visites sur ce blog !

Lorsque, avec Vincent et Jean-Paul, tandis que j'étais en poste à Fontenay-le-Comte, nous avons mis en place ce blog, en nous promenant alors sur la Toile, nous étions ébahis en constatant que tel prêtre connu avait reçu 20.000 visites sur son propre blog !  Et nous nous disions : "Jamais nous ne pourrons atteindre un tel chiffre !"  Et puis voilà, en quelques mois seulement, les 20.000 connexions étaient largement dépassées. Tandis que, quelques années plus tard, il se trouve que plus de 500.000 fois, près de 510.000 même, des blogueurs en recherche ont senti le besoin de se connecter à l'Arche de Noé.
Loin de moi le désir de chanter "cocorico" !  Notre objectif en effet, à toutes celles et ceux qui ont porté et soutenu ce blog, principalement parmi les chrétiens et les paroissiens de Fontenay-le-Comte au départ, c'était, je l'avais écrit, de rejoindre la brebis perdue ; et j'ai redit plusieurs fois que si ce blog avait pu aider une seule personne à retrouver l'espérance, j'en serais comblé, et ce blog aurait atteint son objectif.
Encore merci aux artisans principaux de ce travail : Soeur Emmanuelle (cybersister), Robert (pour les 5 tomes imprimés), Henri (qui a dessiné la couverture des livres), Henri et Muriel (mise en page), Bernard (correcteur au quotidien aujourd'hui encore), Sophie ("Ouest-France"), et beaucoup d'autres encore.
Mais le merci doit aller d'abord à ces milliers de blogueurs qui ont fait confiance à ce blog pour voir un peu plus clair, tant dans la vie du monde, la marche de l'Eglise, le message de l'Evangile, que dans leur propre vie.
A plusieurs reprises, je me suis demandé si je n'allais pas arrêter. Mais le fait d'entendre sans cesse des personnes me répéter que cela leur manquerait m'a incité à poursuivre cette aventure.
Chacun reste libre bien sûr d'adhérer ou non à ce qui est exprimé dans ces billets, qui ne se veulent exhaustifs en rien, sur aucun sujet. Mais je ne m'inquiète pas, ne recevant pas de commentaires critiques crédibles, mais plutôt de nombreux mails, ou réactions orales d'encouragement, venant de Vendée bien sûr, mais aussi, de la France entière et au-delà, sans parler des paroissiens de Mortagne et St Laurent bien entendu..
Et je ne parle pas des nombreux billets photocopiés et transmis !
Ce blog représentant un moyen pour aujourd'hui de témoigner de la beauté de l'Evangile au coeur de notre société.
Merci à toutes et tous !
Ensemble sur le Chemin !

P-S en rajout à ce billet publié à midi :  il est 16 h ce lundi 10 août, et je constate déjà plus de 300 connexions depuis ce matin...
J'en reste stupéfait !
Pas de blog sans vous en tout cas !

samedi 8 août 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.865 : "L'Eglise n'est pas une douane !" (pape François)

Vous avez sans doute fait l'expérience qu'il existe des gens qui se croient obligés de contrôler les autres, de leur faire la leçon à tout propos. Ne vous inquiétez pas : on ne peut que les plaindre, et les renvoyer au fameux évangile de la paille et de la poutre (Luc 6/41-42)...
En tout cas, tel n'est pas le projet de l'Eglise, Dieu merci !  Mais beaucoup, malheureusement, ne le savent pas vraiment. Pardonnez-moi donc de rappeler quelques éléments.
Par rapport aux personnes qui se suicident, l'on m'a encore fait récemment la réflexion suivante - mon interlocutrice reconnaissant cependant qu'elle ne fréquentait plus l'Eglise : "Il ne pourra pas être enterré à l'église !" J'ai dû lui expliquer que, depuis des dizaines d'années (depuis 1983), cela était désormais possible. Relisez le n° 2283 du "Catéchisme de l'Eglise catholique" : "On ne doit pas désespérer du salut éternel des personnes qui se sont donné la mort. Dieu peut leur ménager, par les voies que lui seul connaît, l'occasion d'une salutaire repentance. L'Eglise prie pour les personnes qui ont attenté à leur vie (...)"
Autre fait : tel couple divorcé m'a demandé pourquoi ils étaient "excommuniés". Récemment, voici ce qu'a dit le pape François, et ce que l'Eglise essaye d'expliquer depuis des années : "Ces personnes ne sont pas excommuniées - elles ne sont pas excommuniées ! - et ne doivent absolument pas être traitées comme telles. Elles font toujours partie de l'Eglise", a-t-il martelé lors de l'audience générale de mercredi denier, 5 août, déclenchant les applaudissements de la foule, interminables, paraît-il, d'après une Religieuse qui a suivi la scène. "Pas de portes fermées !", a-t-il insisté, "tous peuvent participer d'une manière ou d'une autre à la vie de l'Eglise."
Lors de la dernière rencontre de pépa au baptême, lorsque j'ai demandé aux parents présents pourquoi ils voulaient faire baptiser leur enfant, une maman a répondu : "On ne sait jamais ! S'il mourait... Et puis, plus tard, s'il veut se marier à l'Eglise..."  Il est vrai que, pendant des siècles, il se disait que la personne non baptisée ne pourrait "aller au Ciel" !  Là encore, la réponse du "Catéchisme de lEglise catholique", au n° 1261, est rassurante : "... La tendresse de Jésus envers les enfants, qui lui a fait dire : "Laissez les enfants venir à moi", nous permet d'espérer qu'il y a une voie de salut pour les enfants morts sans baptême."  Il serait d'ailleurs en contradiction totale avec l'Evangile que Dieu, "qui veut que tous les hommes soient sauvés" (1° lettre à Timothée, 2/4), réserve "son" Ciel seulement aux baptisés catholiques !!!  D'ailleurs, il y a environ 800 ans, saint Thomas avait déjà expliqué que Dieu sait trouver les moyens qu'il faut - donc pas seulement le baptême - pour sauver les hommes !
Quant à la possibilité pour un couple, dont l'un des deux n'est pas baptisé, de se marier à l'Eglise, cela se pratique depuis de très nombreuses années. Le non-baptisé peut être soit athée, soit croyant d'une autre religion. L'Eglise demande seulement au non-baptisé de ne pas s'opposer à la foi de son conjoint . Le mariage peut bien sûr être célébré dans une église ; il est important que la partie non-baptisée participe activement aux rencontres de préparation au mariage, pour bien comprendre les choses ; et le prêtre ou le diacre qui assure le mariage doit en référer à l'évêché, pour obtenir une dispense pour "mariage avec disparité de culte", ou pour un "mariage mixte" si l'un des deux époux fait partie d'une autre Eglise chrétienne (orthodoxe, protestante ou autre).  Il n'est donc pas nécessaire d'être baptisé pour se marier à l'église, mais il faut néanmoins impérativement que l'un des deux futurs époux soit baptisé.
Il y aurait de nombreux autres cas à analyser, mais je m'en tiens à ceux-ci pour aujourd'hui, et vous invite à méditer ce passage de la lettre du pape François, "La joie de l'Evangile", au n° 47 : "Nous nous comportons fréquemment comme des contrôleurs de la grâce, et non comme des facilitateurs. Mais l'Eglise n'est pas une douane, elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun, avec sa vie difficile."

jeudi 6 août 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.864 : A la lumière de l'Evangile

On entend parfois des gens se demander si l'Evangile a un avenir, vu tout ce qui est bancal sur notre planète.
Je pense que les personnes qui se posent ce type de questions croient avoir de bonnes raisons de s'inquiéter.
Mais il me semble aussi qu'elles sont sans doute insuffisamment au courant de tout le dynamisme permis par l'Evangile, de nos jours, comme depuis toujours, au plus profond de notre société.
Quelques faits pour en témoigner :
Regardez ce qui se passe avec les scouts par exemple, mouvement évangélique s'il en est, un des fleurons de l'Eglise : 75.000 adhérents, et c'est en perpétuelle augmentation, avec 5% de plus cette année. Et encore, je ne parle que des Scouts et Guides de France !  Il faudrait ajouter les 30.000 Scouts et Guides d'Europe, les 26.000 Scouts unitaires de France, et d'autres groupes encore, moins étoffés, plongeant également leurs racines dans l'Evangile. Quant au mouvement scout mondial, il rassemble 30 millions de jeunes.  Et certains pensent encore que l'Eglise est en déclin, et qu'elle a perdu la confiance des jeunes !!!  Les médias ont parlé de cette rencontre de 13.500 jeunes qui ont participé au rassemblement européen des Scouts qui s'est tenu à Strasbourg en juillet.
Un autre fait : sur la paroisse, un Frère de Saint Gabriel, le Frère Michel, en congé en France cet été, nous a parlé du dynamisme de l'Eglise au Sénégal, de la multitude des messes proposées sur la grande ville de Thiès, et qui chacune font largement le plein. Avec là encore, des multitudes de jeunes, joyeux, heureux, comme les scouts chez nous, de se retrouver, de vivre des temps forts ensemble, dans la joie et la fête, au milieu d'un monde trop souvent miné par le pessimisme et alourdi par les râleurs de tout poil !
Enfin, pour ne pas prolonger -  il y aurait pourtant tellement de faits positifs à partager - je pense, et vous aussi sans doute avez dû y penser ces derniers temps, à tous ces chrétiens qui, dans l'ombre, à Calais, accompagnent les migrants, les écoutent, les soutiennent, partagent bien des choses avec eux, et les aident comme si c'était des frères. Et cela aux côtés de tant d'autres, au sein d'associations inlassables, à Calais comme dans le sud de l'Italie, en Grèce ou ailleurs.
L'Evangile dans la vie, vous aussi, chers lecteurs, vous le vivez, j'en suis sûr : que Dieu vous bénisse et vous soutienne, sans fin !

mardi 4 août 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.863 : Le livre des Merveilles

Dans la ligne du billet précédent, voici quelques belles choses vécues  ces derniers jours, que j'ai le bonheur de vous partager.
Dimanche dernier, Marc, prêtre burkinabé, à l'invitation d'amis mortagnais, a concélébré la messe dominicale. La façon dont il s'est adressé à l'assemblée a beaucoup marqué les paroissiens. Il a insisté sur le fait qu'il fallait nous accrocher au Christ de toutes nos forces, faire de lui le centre, le coeur même de notre vie. A la sortie, les uns et les autres sont  venus le remercier. Une femme mauricienne m'a dit : "Merci beaucoup pour cette belle messe. Et avec ce prêtre africain, je me suis sentie un peu chez moi, en Afrique ; merci de votre accueil."
L'après-midi, j'ai répondu à l'appel des amis de la communauté juive des Sables d'Olonne, qui ont invité les représentants des autres religions à fêter avec eux le lancement de la synagogue aux Sables il y a 12 ans. Avec photos à l'appui, ils ont rappelé de quelle façon, ensemble, nous avions permis cela, dans l'enceinte même du presbytère des Sables où je me trouvais alors. Quel bonheur de voir l'ampleur prise par ce mouvement, avec la présence appréciée d'amis protestants baptistes, musulmans, bouddhistes. Que de merveilles accomplies !
Hier, je suis allé retenir ma place dans le cimetière du Gué de Velluire. Alors que je lui demandais où je pourrais trouver cet endroit pour ma tombe, très aimablement, très professionnelle, la secrétaire de mairie m'a sorti une chemise intitulée : "pour les prêtres de la paroisse du Gué de Velluire" ; cela faisant référence à une tombe placée près de la grande croix au centre du cimetière, et où reposent déjà un ancien curé du Gué de Velluire que j'ai connu dans mon enfance, l'abbé Gadé, mais aussi, deux abbés Gaignet, François, et Narcisse, tout près de l'abbé Jean Gaignet, l'auteur du célèbre chant de l'Ave Maria de Lourdes, mondialement connu. Pas très loin non plus des tombes des abbés Clovis Gaignet et Jean-Baptiste-René Gaignet, quant à lui fusillé à Vannes sous la Révolution.  Je serai en bonne compagnie, et je rends grâce à cette lignée de prêtres, qui ont sans doute essayé eux aussi, chacun à sa façon, de témoigner des merveilles de Dieu.
Une dernière merveille, parmi tant d'autres : je vous disais que je devais faire samedi une cérémonie de mariage dans ma famille, toujours au Gué de Velluire, célébration préparée de façon remarquable par les fiancés, l'épouse étant d'ailleurs non baptisée. Avant la cérémonie, la photographe, de la Rochelle, me fait savoir que, lors de pas mal de mariages, c'est parfois un peu la pagaille, et qu'elle a de la peine à assurer son service, et elle me demande d'intervenir au besoin. Je la tranquillise, et de fait, tout se passe au mieux, dans une belle atmosphère de bonheur et de paix. A la fin, une fois les photos prises à la sortie de l'église, quelle ne fut pas ma surprise de voir la photographe remonter toute l'église pour me dire ceci : "Je tiens à vous remercier pour la beauté de ce mariage. Je n'étais pas habituée à voir les choses se dérouler ainsi lors des mariages. Merci à vous !"
Je lui ai répondu : "C'est le fruit de la préparation des mariés ; c'est eux qu'il faut remercier, et Dieu également !"
Merveilles, merveilles, que fit pour nous le Seigneur..."

samedi 1 août 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.862 : "Parlez-nous de Dieu !"

Parmi les billets les plus lus sur ce blog, ces derniers temps, d'après ce que m'indique le compteur : celui du 28 juin, il y a un mois, le n° 1.858, intitulé "Jésus parle pour aujourd'hui".
J'en prends connaissance en ce jour, et cela m'interpelle, de même que cet appel que j'entends régulièrement : "Mais enfin, parlez-nous de Dieu !"
C'est assez extraordinaire que, dans ce monde tel qu'il est, où l'on a l'impression que beaucoup n'ont pas du tout envie qu'on leur fasse l'article à propos de Dieu, il reste pourtant ce désir lancinant, au coeur de tant de nos contemporains, d'entendre parler de Dieu, de voir Dieu à l'oeuvre, de le toucher, de le sentir, de le suivre, de lui faire confiance, de  vivre près de lui, avec lui, en lui.
De tout cela, je rends grâce et me réjouis.
Cet après-midi par exemple, je vais faire un mariage dans ma famille, belle occasion de parler de Dieu, et à nombre de personnes qui se sentent peut-être loin de lui, oubliées de lui peut-être aussi.
Mais quel bonheur que de partager avec une assemblée cette fidélité de Dieu vis-à-vis de chacun, et son action créatrice et infinie au coeur d'un couple !
Dieu, qui est sans cesse là, tout proche de nous, attentif à nos moindres désirs, heureux quand nous progressons vers la lumière et vivons dans l'espérance et la fraternité, et cela, même si nous ne pensons pas forcément à lui !
D'autre part, la nature elle-même nous parle de Dieu ; mais savons-nous nous donner le temps, les moyens de le percevoir ?  Et si nous profitions de cet été pour écouter Dieu lui-même nous dire qui il est, ce qu'il veut pour nous, tout simplement en regardant sa création : animaux, oiseaux, papillons, fleurs, arbres aux si belles silhouettes, collines, montagnes et plats pays, lacs, mers et rivières...
N'attendons donc pas toujours que l'on nous fasse un beau discours pour entendre parler de Dieu ! Prenons-nous en main pour l'écouter nous parler lui-même de lui, de son immense bonté, de sa capacité de création ; mais aussi à travers les événements : chaque fois que nous lisons le journal, Dieu nous parle de lui, des hommes, de l'histoire, de la création qui se poursuit, des ombres et obstacles à éviter ou à combattre !
Sans cesse, si nous le laissons faire, Dieu dépose sa pensée dans notre esprit ; il suffit de faire silence, et d'ôter les parasites pour la discerner.
Puissent le calme; la beauté de ce temps d'été, nous aider à entendre la voix du Seigneur !