Hier, ayant rendu visite à plusieurs malades sur la paroisse, je repensais, comme presque chaque fois qu'il m'est donné de rencontrer des personnes ayant des problèmes de santé, à cette remarque que l'on m'a faite un jour.
C'était il y a déjà très longtemps. Un prêtre ami était atteint d'une tumeur au cerveau. Alors que j'étais passé le saluer, il a tenu à faire quelques pas hors de sa chambre avec moi puis, tout à coup, a failli s'écrouler de tout son long, et je n'ai quasiment pas pu le rattraper. Quand on l'eut ramené dans sa chambre, il me fit la réflexion suivante : "Olivier, j'espère que tu penses chaque jour à remercier Dieu pour ta bonne santé !"
Cette phrase m'a tellement marqué que je crois n'avoir jamais omis depuis, chaque matin, de remercier Dieu pour ma santé en effet.
Les amis malades visités hier m'ont fait un peu la même réflexion, me répétant tous : "Ah ! Quand on est en bonne santé, on ne connaît pas son bonheur." L'un d'eux, qui, après un gros coup, va à présent de mieux en mieux, m'a confié : "Après ce que je viens de vivre, maintenant que cela va mieux, je ne vois plus la vie comme avant !" Et je sentais que même sa façon de sourire avait changé : il semblait comme rajeuni, car libéré d'un grand poids, et s'est dit prêt à vivre autrement désormais !
Un autre ancien malade m'avait expliqué ceci : "Le monde est divisé en deux catégories : ceux qui sont ou ont été malades, et ceux qui n'ont jamais connu ni la souffrance ni la maladie. Ces derniers ne pourront jamais vraiment comprendre ceux qui souffrent, tant qu'ils ne seront pas eux-mêmes passés par là."
Chose étonnante - enfin, peut-être pas si étonnante que cela - deux des malades que j'ai rencontrés hier m'ont dit que ce qui les aidait le plus à "émerger", c'était la lecture du Livre de Job ; et cela parce que l'expérience de Job est très éclairante par rapport à ce que peut ressentir un malade au bord du désespoir. L'un d'eux m'a dit : "Il y a des phrases de Job que je pourrais prendre totalement à mon compte, comme lui ; ceux qui ont écrit ce Livre ont certainement vécu une réelle expérience de souffrance et de découragement. Mais à la fin, ce n'est pas la souffrance ni la mort qui ont eu le dernier mot, grâce à Dieu ! Et cela me fait du bien de le réaliser !"
Quant à moi, Seigneur, je te remercie pour la bonne santé dont tu m'as fait don. Mais fais que je sache être toujours plus proche et à l'écoute de mes frères et soeurs souffrants !
Surtout, aide-les à traverser ce qu'ils vivent en les soutenant de ta présence, et celle de frères et soeurs plein d'attention auprès d'eux !
mercredi 12 août 2015
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.867 : "Penses-tu à remercier Dieu pour ta santé ?"
Publié par
Olivier Gaignet
à
10:55
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