Il y a quelques jours, le député PS Pascal Cherki intimait à François, l'autre, de "prendre conscience de la situation et de changer de braquet." François, quant à lui, depuis son arrivée à Rome, a commencé, avec succès apparemment, à faire pédaler le Vatican autrement. Dans le journal "Le Monde" de ce samedi, journée sainte pour les chrétiens, un beau cadeau de la rédaction de ce quotidien à l'Église catholique ! Jugez vous-mêmes : en première page, la photo de François, en aube, à genoux devant une femme, noire, musulmane, en jean, délinquante puisqu'en prison, pour lui laver les pieds humblement !
Je me suis dit : mais, est-ce que la fameuse soit-disant "nouvelle évangélisation" ne passe pas par ce type de photo, à la une de l'un des plus grands journaux français ? Il est probable en effet que des lecteurs se situant à mille lieues de l'Église et des pompes du Vatican vont se sentir touchés par un tel geste, placé à la face de tous par ce quotidien. "Ecce homo" ! Voici, en cette jeune femme, le visage du Christ aujourd'hui, honoré avec respect par François, en notre nom à tous !
Dans son article, fort bien rédigé, la journaliste, Stéphanie, décrypte assez bien ce qui est en train de se passer au Vatican. Je cite un passage seulement : "Cette semaine, le pape a annoncé avoir renoncé aux vastes appartements pontificaux pour habiter dans 90 m2 situés au coeur d'une résidence, où il pourra continuer de vivre en communauté et éviter un trop grand isolement." Je vous renvoie à la suite de l'article, tout en me posant la question suivante : mais moi, dans mon presbytère, je dispose de bien plus de place que lui ! Il souhaite en effet demeurer à la résidence Sainte Marthe (120 chambres), où il disposera d'un appartement de trois pièces, dont une pour recevoir ses invités.
Décidément, il va sans doute falloir que, nous aussi, tous finalement, on change de braquet, si l'on veut que l'Église redevienne plus crédible, non seulement pour les lecteurs du "Monde", mais pour tous ceux qui regardent de loin l'Église, les chrétiens !
samedi 30 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.654 : Le Vatican change de braquet !
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Olivier Gaignet
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jeudi 28 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.653 : Jeudi-Saint : la fête des prêtres
Depuis ce matin, j'ai déjà reçu plusieurs mails de bonne fête, ainsi qu'une lettre. Plusieurs personnes également m'ont fait part oralement de leur attention. Un très grand merci à toutes et tous ! Quand je disais que, nous les prêtres, nous sommes gâtés, choyés, je ne mens pas ! Témoin ce mail parmi d'autres :
"En ce jour du Jeudi-Saint, bonne fête à vous !
Un merci spécial aujourd'hui, pour toute cette vie, la vôtre, donnée à Dieu et aux autres !
Votre foi, vos convictions, votre dynamisme me bousculent parfois, mais me font avancer.
Vous ne ménagez ni votre temps, ni vos forces. Soyez-en remercié !"
J'avoue être toujours un peu ému devant de telles réactions des paroissiens ; confus même ! En effet, nous les prêtres, nous nous sentons tellement petits et pauvres... Bien loin du témoignage sacerdotal qu'il nous faudrait donner, bourrés de défauts et d'insuffisances. Sans parler de l'âge, de la fatigue, du tempérament... Je n'ai sûrement pas su laver les pieds des gens comme il aurait fallu, ni être toujours le serviteur fidèle que j'aurais aimé être.
Et chaque jour, je me dis : il faut que les gens aient une sacrée dose de patience et une grande foi, pour accepter ainsi les prêtres qui leur sont donnés, et qu'ils n'ont pas choisis !
Mais cela nous rappelle que c'est Dieu qui fait le travail, par-delà nos petitesses, tant chez les prêtres que chez les chrétiens.
Pour ma part, je rends grâce au Seigneur, qui a toujours placé sur mon chemin de prêtre, au bon moment, des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants, qui m'ont accompagné et guidé sur le chemin. Que ce soit en Vendée, au Mali ou ailleurs.
Comme on le chantait jadis : "Tu es, Seigneur, le lot de mon coeur,
Tu es mon héritage !
En toi, Seigneur, j'ai mis mon bonheur,
Toi, mon seul partage !"
Merci, Seigneur !
Et merci à tous ceux et celles que j'ai eu la chance de rencontrer, depuis toujours !
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Olivier Gaignet
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mardi 26 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.652 : Le Père Castet remercie les paroissiens
Chaque lundi-saint, nous avons beaucoup de bonheur à nous retrouver en Église, sur le diocèse, de lieu en lieu. L'an dernier, à Fontenay-le-Comte, les paroisses de Saint Hilaire de Fontenay et de Notre-Dame des Sources avaient eu le bonheur d'accueillir ainsi l'ensemble de l'Église de Vendée. Hier, nous étions invités aux Sables d'Olonne, occasion en ce qui me concerne de multiples rencontres émouvantes avec une foule d'anciens paroissiens, dont je garde le meilleur souvenir !
Hier donc, entre autres, ce sont les diacres qui ont été mis à l'honneur, et, bien sûr, parmi eux, Noël et Thierry, les deux diacres qui seront ordonnés en septembre pour la paroisse Montfort-sur-Sèvre. En cette journée annuelle de retrouvailles diocésaines, beaucoup de choses ont été dites, beaucoup de gestes ont été posés, mais je retiendrai tout particulièrement la déclaration de notre évêque, à la fin de la messe chrismale en la superbe église Notre-Dame de Bon Port, remerciant l'ensemble des personnes présentes, et tous les chrétiens de Vendée, pour la belle organisation de cette rencontre sablaise, et pour le soutien apporté aux prêtres.
De tels jours en effet, nous les prêtres, nous touchons vraiment du doigt le bonheur qui nous est offert de nous sentir accueillis, soutenus, compris, aimés, par l'ensemble de nos paroissiens. Et cela, tant matériellement que spirituellement, à tous les niveaux et sur tous les plans, en tout temps, quels que soient nos besoins, nos attentes et nos appels. Et bien que, souvent, nous ne le méritions pas autant, vu nos exigences, nos insuffisances et nos faiblesses.
Je trouve que les chrétiens, les diacres, comme les religieux et les religieuses, sur nos paroisses, ont bien du mérite à nous prendre tels que nous sommes et à veiller sur nous. Voilà pourquoi cette phrase de remerciement de notre évêque, en notre nom à tous, m'a paru si judicieuse et si utile, au coeur de cette Semaine sainte.
Amis paroissiens, merci à vous, et bonne marche vers Pâques !
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Olivier Gaignet
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samedi 23 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.651 : Bergoglio : "la main de Dieu" !
L'impression générale laissée par François me semble assez bien résumée par cette remarque du métropolite Emmanuel, du Patriarcat de Constantinople : "Nous avons été surpris par le nouveau style introduit dans la papauté, une approche beaucoup plus humaine encore que celle jamais perçue au Vatican, même avec Jean XXIII, Paul VI et leurs successeurs."
Il y a huit jours, Etienne, le responsable de la rédaction du journal "L'Écho de l'Ouest" pour la Vendée, m'a demandé de donner mes impressions. Je lui ai envoyé l'article ci-dessous, paru hier dans ce journal. Je le redonne ici à l'attention de ceux qui ne sont pas abonnés, et c'est leur grand tort, à "L'Écho de l'Ouest". Je signale cependant que mon article a été écrit dimanche dernier 17 mars ; des choses ont pu évoluer depuis.
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Olivier Gaignet
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09:45
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vendredi 22 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.650 : Nouveau pape : réaction du Parti communiste en Vendée
L'on entend dire, de toute part, et bien au-delà des frontières visibles de l'Église, que François, de par tout ce qu'il est, est en train de donner à l'Evangile une chance nouvelle, une chance immense, dans notre monde d'aujourd'hui. En voici une preuve éclatante, à travers cet article tiré de l'hebdomadaire des communistes de Vendée, "Les Nouvelles de la Vendée", daté du 21 mars :
"Les cardinaux ont désigné un nouveau pape. Il s'agit d'un moment important pour tous les catholiques de la planète.
Ce choix inédit montre la place grandissante occupée par l'Amérique Latine dans le monde, même si l'immense volonté émancipatrice affirmée par les peuples s'y est heurtée dans le passé à l'hostilité de divers responsables catholiques. Mais, sans préjuger de la suite, la priorité aux pauvres qui semble avoir marqué le parcours du nouveau pape soulève une espérance chez de nombreux catholiques et au-delà : celle d'un fil renoué avec l'ouverture au monde du Concile Vatican II, ouvert par Jean XXIII. Dans ses premiers mots, le pape François en a appelé à une "immense fraternité" dans le monde. Il s'agit d'un défi majeur de notre temps, d'une aspiration qui travaille toute l'humanité.
Quotidiennement, nous mesurons la profondeur de la crise de civilisation qui frappe les peuples, soumis à la tempête perpétuelle du capitalisme, à des désastres sociaux et à des conflits meurtriers. D'urgence, il y a besoin que des forces et des consciences se dressent, afin que les hommes et les femmes de notre monde puissent ouvrir ensemble un avenir fraternel.
Les communistes sont décidés à le construire, avec tous ceux et toutes celles qui veulent faire grandir la justice et la paix, qui sont épris de dignité humaine et d'égalité des droits pour toutes et tous, dans toutes les dimensions de l'existence.
C'est pourquoi, en toute laïcité, dans le rejet de tout "ordre moral", nous avons de l'intérêt pour la parole de l'Église et pour les actes des croyants.
Parlons de fraternité !"
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Olivier Gaignet
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14:56
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jeudi 21 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.649 : "Nous, on ne pense qu'à nous !"
Etonnante, mais combien clairvoyante, cette réaction qui vient de m'être rapportée par une catéchiste : celle-ci se préparait à accueillir des enfants pour le caté. Passe alors près d'elle un petit groupe de femmes parties pour faire de la gym. L'une d'entre elles, très courageuse, d'avouer alors alors à la maman-catéchiste : "Moi, je m'en vais pour mon plaisir ; on ne pense qu'à nous, alors que des personnes comme vous donnent de leur temps pour les enfants des autres !"
La catéchiste en fut toute retournée ! Elle ne pensait pas que d'autres mamans se rendaient compte de son engagement ; elle ignorait totalement ce que celles-ci pouvaient en penser. Elle se demandait parfois comment cet accompagnement des enfants du quartier était perçu, si cela était bien vu, s'il fallait continuer de suivre ces enfants, alors que certains parents paraissent parfois bien peu intéressés par ce qui peut se vivre au caté...
D'où l'importance d'une telle réaction, qui tombe à point pour faire percevoir aux personnes assurant le caté que leur mission est bien essentielle, et que, même si on n'a pas souvent de telles remarques, il est bien primordial de continuer à assurer cette mission.
Je profite de l'occasion pour lancer un nouveau un appel à ceux et celles qui disposeraient d'un peu de temps ainsi "pour les enfants des autres", et cela, même si l'on a plus soi-même d'enfants ou de petits-enfants au caté. Communiquer la saveur de l'Evangile à des enfants, rechercher avec eux le visage du Dieu vivant, existe-t-il une mission plus belle et plus utile ici-bas ?
Je laisse à votre méditation ce passsage de la première lecture de la liturgie de ce jour, lorsque Yahvé déclare à Abraham : "je ferai de toi le père d'un grand nombre de peuples, je te ferai porter des fruits à l'infini." (Genèse 17/5-6)
C'est bien ce qui se passe en tout cas, pour les catéchistes ! Et cela, même si, le nez dans le guidon, et absorbé par les inévitables difficultés, l'on ne s'en rend pas compte de façon évidente, au jour le jour !
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Olivier Gaignet
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08:43
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mercredi 20 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.648 : Le témoignage d'un prêtre
En ces jours où l'on parle beaucoup du pape, de l'Eglise et de l'attention aux plus pauvres, à l'exemple de ce qu'a vécu François à Buenos-Aires, voici le magnifique témoignage d'un prêtre, salésien de Don Bosco, missionnaire en Afrique, qui m' a été envoyé à la fois par Gaby de Saint Laurent, et Joseph de Treize-Vents. Qu'ils soient remerciés !
Bonne lecture !
LETTRE D'UN PRÊTRE CATHOLIQUE AU "NEW-YORK TIMES"
Cher Frère Journaliste,
Je suis un simple prêtre catholique. Je me sens heureux et orgueilleux de ma vocation. Cela fait 20 ans que je vis en Angola comme missionnaire.
Je lis dans de nombreux moyens de communication, surtout dans votre journal, l'amplification du thème des prêtres pédophiles, cela d'une manière morbide, recherchant en détail dans la vie de ces prêtres, les erreurs du passé.
Il y en a un, dans une ville des Etats-Unis, dans les années 70, un autre, en Australie dans les années 80, et ainsi de suite, d'autres plus récents..... Certainement tous des cas condamnables !
Il y a des présentations journalistiques pondérées et équilibrées, d'autres amplifiées, remplies de préjudices et même de haine. Je ressens moi-même une grande douleur pour le mal immense que des personnes qui devraient être des signes de l'Amour de Dieu, soient un poignard dans la vie d'êtres innocents. Il n'y a pas de paroles pour justifier de tels actes. Il n'y a pas de doutes que l'Église ne peut être, sinon du coté des faibles, des plus démunis. Pour cette raison, toutes les mesures que l'on peut prendre pour la prévention et la protection de la dignité des enfants seront toujours une priorité absolue.
Mais c'est curieux le peu de nouvelles et le manque d'intérêt pour les milliers de prêtres qui sacrifient leur vie et la consacrent pour des millions d'enfants, pour les adolescents et pour les plus défavorisés aux quatre coins du monde.
Je pense qu'à votre journal, cela ne l'intéresse pas :
1) Que j'aie dû transporter beaucoup d'enfants faméliques par des chemins minés à cause de la guerre en l'année 2002 depuis Cangumbe à Lwena (Angola), car ni le gouvernement pouvait le faire ni les ONG n'y étaient autorisées ;
2) Que j'aie dû enterrer des douzaines d'enfants morts à cause des déplacements de la guerre ;
3) Que nous ayons sauvé la vie à des milliers de personnes au Mexique au moyen du seul centre de santé existant dans une zone de 90,000 km2 avec la distribution d'aliments et de semences;
5) Cela demeure sans intérêt qu'avec d'autres prêtres, nous ayons eu à secourir près de 15,000 personnes dans les campements de la guérilla, après qu'ils aient rendu les armes, parce que les aliments du gouvernement et de la ONU n'arrivaient pas ;
6) Ce n'est pas une nouvelle intéressante qu'un prêtre de 75 ans, le Père Roberto, parcourt la ville de Luanda, soignant les enfants de la rue, les conduisant à une maison de refuge, pour qu'ils soient désintoxiqués de la gazoline qu'ils aspirent en gagnant leur vie comme lanceur de flammes ;
7) L'alphabétisation de centaines de prisonniers n'est pas non plus une nouvelle ;
8) que d'autres prêtres, comme le Père Stéphane, organisent des maisons de passage pour que des jeunes maltraités, battus, et même violés y trouvent refuge ;
9) Non plus, que le Père Maiato avec ses 80 ans, visite les maisons des pauvres, une à une, réconfortant les malades et les désespérés ;
10) Ce n'est pas une nouvelle que plus de 6,000 parmi les 40,000 prêtres et religieux actuels aient quitté leur pays et leur famille pour servir leurs frères dans une léproserie, dans les hôpitaux, les camps de réfugiés, des orphelinats pour enfants accusés de sorcellerie ou orphelins de parents morts du sida, dans des écoles pour les plus pauvres, des centres de formation professionnelle, des centres d'accueil pour les séropositifs...... etc......
11) Ou, surtout, dépensant leur vie dans des paroisses et des missions, motivant les gens pour mieux vivre et surtout pour aimer;
12) Ce n'est pas une nouvelle que mon ami, le Père Marc-Aurèle, pour sauver des enfants pendant la guerre en Angola, les ait transportés de Kalulo à Dondo et qu'en revenant de sa mission, il ait été mitraillé en chemin; que le Frère François avec cinq Dames Catéchètes, soient morts dans un accident, en allant aider des régions rurales les plus reculées du pays ;
13) Que des douzaines de missionnaires en Angola soient morts par manque de moyens sanitaires, à cause d'une simple malaria ;
14) Que d'autres aient sauté dans les airs à cause d'une mine, en visitant leurs fidèles; en effet, dans le cimetière de Kalulo sont les tombes des premiers prêtres qui sont arrivés dans la région...... aucun ne dépassait les 40 ans.......... ;
15) Ce n'est pas une nouvelle, celle de suivre un Prêtre "normal" dans son travail journalier, dans ses difficultés et ses joies, dépensant sa vie sans bruit en faveur de la communauté qu'il sert.
La vérité, c'est que nous ne cherchons pas à faire les nouvelles, sinon simplement apporter la " Bonne Nouvelle ", cette Nouvelle, qui sans bruit, a commencé le matin de Pâques. Un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent.
On fait beaucoup plus de bruit pour un prêtre qui commet une faute, que pour des milliers qui donnent leur vie pour des milliers de pauvres et d'indigents.
Je ne prétend pas faire l'apologie de l'Église et des prêtres.
Un prêtre n'est ni un héros ni un névrotique. C'est simplement un homme normal qui, avec sa nature humaine, cherche à suivre Jésus et à Le servir dans ses frères.
Il y a des misères, des pauvretés et des fragilités comme chez tous les êtres humains; mais également il y a de la beauté et de la grandeur comme en chaque créature......... Insister d'une manière obsessionnelle et persécutrice sur un thème douloureux, en perdant de vue l'ensemble de l'oeuvre, crée véritablement des caricatures offensives du sacerdoce catholique, par lesquelles je me sens offensé.
Je te demande seulement, ami journaliste, de rechercher la Vérité, le Bien et la Beauté. Cela fera grandir ta profession.
Dans le Christ,
P. Martin Lasarte, sdb
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Olivier Gaignet
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samedi 16 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.647 : Illuminer la vie !
Hier soir, préparation de baptême avec une dizaine de jeunes couples. Nous utilisons alors une méthode très interactive : chacun pioche un mot, qu'il essaye ensuite de commenter, à sa façon.¨Par exemple, l'un des papas, Daniel, nous alors expliqué le sens du mot "lumière" ; un terme qui, manifestement, avait l'air de bien l'inspirer. J'ai retenu cette magnifique expression qu'il nous a partagée : "Le rôle des parents est d'illuminer la vie de leurs enfants." Comment mieux définir la tâche d'un papa et d'une maman par rapport à ce petit bout de chou auquel, déjà, par la grâce de Dieu, ils ont donné la lumière du jour ? En tout cas, voilà bien ce que les enfants attendent de nous, parents, mais aussi, adultes en général : que nous nous comportions, que nous fassions tout pour que la vie des enfants soit éclairée, mise en valeur, sans cesse illuminée !
L'on peut, bien évidemment, étendre cette tâche, je devrais dire, cette "mission", à tous les domaines de la vie ! Nous connaissons tous autour de nous des "éteignoirs" ; c'est-à-dire, des gens, le plus souvent en grande souffrance, qui ne manquent aucune occasion de cacher la lumière des autres, par jalousie le plus souvent, ou parce qu'elle les éblouit. Je pense à ce monsieur dont l'on me disait, avec désolation : "X..., c'est bien malheureux : il éteint tout ce qu'il touche !" Puisse-t-il ne pas en être ainsi pour nous.
Mais au contraire, à l'exemple de ce papa Daniel, soyons de ceux qui trouvent leur bonheur à se réjouir de la lumière des autres, et à tout faire pour illuminer leur existence.
Cette lumière, bien sûr, ne vient pas de nous ! Puisse le Christ-lumière nous remplir sans cesse de sa clarté ! Sur le chemin de Pâques, quelle plus belle mission ?
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Olivier Gaignet
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vendredi 15 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.646 : Pour l'église St Hilaire, une salle pleine !
Les paroissiens de Montfort-sur-Sèvre savent qu'une de leurs quatre églises, située au coeur de l'ancienne commune Saint Hilaire de Mortagne, rattachée à Mortagne il y a déjà de longues années, a dû être fermée au culte par arrêté municipal en mars 2007, suite à la chute de quelques briques d'une voûte intérieure.
Depuis lors, la mairie, en lien avec le conseil paroissial pour les affaires économiques, n'a cessé de mener une réflexion quant à l'avenir de cet édifice. Avant-hier soir, l'ensemble de la population de la commune avait été conviée à une soirée de réflexion à ce sujet, en lien avec la paroisse. La réponse a été éloquente : la salle du Piment familial était bien remplie, des gens étaient debout ! Ceci est déjà le signe de l'attachement des habitants aux questions concernant cette église et son devenir.
Tout au long de la soirée, les échanges ont été riches et nourris, avec, et c'est bien normal, quelques voix, fort peu nombreuses cependant, à ma grande surprise, pour souhaiter que l'on ne s'embarrasse pas trop de l'avenir de ce bâtiment cultuel. Tandis que l'immense majorité des participants, déjà, par leur simple présence, témoignaient de ce qu'une église, ce n'est pas un édifice comme les autres, chacun se sentant sans doute concerné au plus profond de lui-même.
Au cours de l'échange, Elisabeth, au nom du conseil économique, a su faire connaître à tous la "position" de la paroisse, que nous pourrons vous communiquer sur le prochain encart du bulletin paroissial daté du 7 avril. De toute façon, dès à présent, n'hésitez pas à remonter à la mairie votre coupon-réponse quant à ce que vous souhaitez quant à l'avenir de cette église.
Personnellement, j'ai pensé utile de partager à l'assemblée les deux remarques suivantes :
- celle de Régis Debray, nous alarmant sur le risque d'amnésie religieuse en France : "notre société sécularisée doit veiller à ne pas se couper de ses racines religieuses !"
- André Malraux, quant à lui, voyait s'établir, comme il l'explique dans son "Musée imaginaire", "un parallèle entre la faculté de l'homme d'accéder à un stade supérieur de la conscience individuelle et le développement du lieu cultuel." Impressionnant, n'est-ce pas ? Impossible de mieux définir la place du sanctuaire dans la cité !
Les remarques de ces deux maîtres à penser doivent d'autant plus nous interpeller qu'elles nous viennent d'agnostiques ! Sans oublier qu'il s'agit des églises que nos pères nous ont léguées, et dont la sauvegarde mobilise bien au-delà des seuls chrétiens pratiquants !
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Olivier Gaignet
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08:59
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jeudi 14 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.645 : Pas seulement un pape, mais un frère solidaire !
Je vous disais hier que, le conclave, pas celui de Mortagne, mais le vrai, était presque achevé, et c'est bien ce qui s'est passé ! Pour ma part, j'ai appris l'élection de François au cours d'une fort intéressante réunion publique organisée hier soir par la municipalité de Mortagne, au sujet de l'avenir de l'église de Saint Hilaire de Mortagne, fermée pour cause de danger.
La première chose qui m'a surpris, c'est la surprise apparente des autorités religieuses, des journalistes et de tous les vaticanistes patentés : pas un d'entre eux - et ils sont pourtant payés pour ça - n'avaient mis ce cardinal dans leurs trois premiers "papabili" ! Et pourtant, on était avertis ! On avait pu lire depuis longtemps, et relire encore récemment dans le journal "La Croix" que lors de la précédente élection, ce cardinal était monté jusqu'à environ 50 voix, avec l'appui du cardinal Martini, face au cardinal Ratzinger. Les cardinaux ont-ils été pris de remords ? C'est bien là l'éternel mouvement du balancier ! Comme le dit le dicton, "l'on est toujours remplacé par son contraire !"
Le week-end dernier, choqué par la bien triste image donnée par le Vatican en bien trop de circonstances, j'avais souhaité faire apparaître une autre image de la sainte Église. Ainsi, lors de l'homélie dominicale, à Evrunes, j'avais présenté trois profils de cardinaux faisant honneur à l'Evangile et à l'humanité, un pour chacun des trois grands continents du Sud. Parmi eux, pour l'Asie, le cardinal Gracias, archevêque de Bombay, ami de Mère Teresa et réputé pour son combat contre l'oppression des femmes et l'exploitation des intouchables. Puis, pour l'Afrique, le cardinal sud-africain Napier, archevêque de Durban, ami personnel de Nelson Mandela, bien connu pour son combat contre le sida, la violence, les pauvretés et la désintégration de la famille. Et enfin, venant du continent américain, la cardinal Bergoglio justement, et j'en avais expliqué les raisons. Tel était mon trio personnel de papabili, même si je regrettais amèrement que les journalistes et vaticanistes ne parlent quasiment jamais de ces trois là, même pas par allusion !
Un pape qui ne se comporte pas en homme de pouvoir, un pape qui soit non seulement un père, mais un frère, et un frère solidaire, un pape dont la papamobile était le bus et le métro, à Buenos-Aires, puisqu'il n'avait pas de voiture, un pape capable d'écouter deux fois plus qu'il ne parle, un pape ayant sa carte de supporter d'un club de foot, un pape qui avait ouvert une ligne téléphonique directe pour ses curés, pouvant déjeuner d'un sandwich avec eux dans un petit restau, un pape avec une formation d'ingénieur-chimiste, un pape pasteur, sachant ce que c'est que d'avoir été curé, pas seulement en milieu urbain, mais aussi dans la sierra, un pape qui demande au peuple chrétien de le bénir....
Avant de me coucher hier soir, j'ai chanté, tout seul, un "Magnificat" d'action de grâce. Je ne sais pas ce que ce pape fera, mais, sachant ce qu'il a été capable de réaliser et ce qu'il est, de tout coeur, je remercie l'Esprit-Saint !
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Olivier Gaignet
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mercredi 13 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.644 : Conclave à Mortagne
Je ne sais pas combien de temps va durer le conclave à Rome ! Peut-être est-il déjà presque achevé... En tout cas, je crois savoir que le conclave, à Mortagne-sur-Sèvre, devrait se terminer, d'après mes infos - il n'y a pas de fumée sans feu, qu'elle soit noire ou blanche - le vendredi soir 22 mars.
Mais de quoi s'agit-il ? De la réfection de l'électricité à l'église de Mortagne. Eh oui, à cause des travaux, il a fallu "condamner" l'église. Voilà pourquoi nous nous considérons en état de conclave, ce mot dérivé du latin "cum clave", ce qui signifie : fermé "à clef", ce qui est le cas justement de notre église paroissiale.
Dimanche dernier, après la messe avec les futurs diacres, nous avons été nombreux à passer outre le conclave pour pénétrer dans le "saint des saints", en l'absence des ouvriers. Pour tous, impressionnante découverte de la beauté de notre église, complètement débarrassée de ses chaises, du moins dans la nef centrale ; ceci pour permettre l'installation d'un imposant échafaudage.
Ce matin encore, lorsque nous sommes passés à l'église, toujours fermée au plus grand nombre vu les travaux en cours, tandis que le soleil du matin envahissait la nef, aux lignes épurées, l'impression était saisissante ! Nos ancêtres architectes et constructeurs du XII° siècle étaient vraiment des artistes, imprégnés de foi, de beauté et d'un savoir-faire incomparable.
Je me suis pris alors à faire cette prière : "Seigneur, fais que notre Église-Peuple de Dieu, et non seulement ses édifices, soit aussi belle, aussi bien conçue, aussi porteuse de sens, que ta belle église de Mortagne et que tant d'autres églises, fruits du dynamisme des baptisés qui nous ont précédés."
P-S : Les responsables de l'entreprise ont accepté de suspendre leurs travaux pour le temps de la Semaine sainte, et nous les en remercions. L'église sera réouverte le vendredi soir avant les Rameaux, le 22 mars, jusqu'au lundi de Pâques au soir. Puis, elle sera de nouveau fermée à toute cérémonie jusqu'aux environs du vendredi soir 5 avril.
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Olivier Gaignet
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mardi 12 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.643 : Diacres, pour une Eglise qui rayonne
Dimanche dernier, à la Basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre, magnifique cérémonie au cours de laquelle, deux jeunes pères de famille, Thierry et Noël, la quarantaine, entourés de leurs proches, de leurs amis et de l'ensemble de la communauté paroissiale, ont été "institués" par le P. Jacques Gomart, vicaire général, pour le ministère de la Parole et de la Prière communautaire, ainsi que de l'Eucharistie. Dans six mois, ils seront ordonnés diacres, en cette même Basilique, le 29 septembre prochain.
Beaucoup de foi, de joie, d'espérance, d'émotion également. Témoin, entre autres, cette réflexion de Laurent : "Merci pour cette belle cérémonie de ce matin. C'était très beau et surtout très priant. Pour moi, c'est une réelle émotion et un vrai bonheur de suivre l'engagement de Noël, devenu au fil des temps un ami." Thérèse a ajouté : "De voir des jeunes hommes de la qualité de Thierry ou de Noël appelés pour le service du Peuple de Dieu, cela redonne beaucoup d'espérance pour l'avenir de l'Église !"
Ce sont leurs épouses, et quelques amis, qui avaient rédigé la Prière universelle, dont tous ont beaucoup aimé la formulation : "Qu'ils rayonnent en accomplissant les services qui leur sont confiés !" Une Église rayonnant de joie, de paix, de fraternité, d'espérance, peut-on souhaiter mieux ?
En des jours où, par la force des choses, l'Église catholique peut sembler réduite à sa tête, cela nous rappelle que le Peuple de Dieu existe, qu'il est vivant, actif, décidé et ouvert sur l'avenir.
D'ailleurs, que l'on soit responsable suprême de l'Église ou fleuriste dans une église de campagne, diacre ou journaliste imprégné de l'Evangile, les missions sont multiples au sein du Peuple de Dieu. Puissions-nous tous, quelle que soit notre mission, rayonner de l'Evangile, au coeur de notre monde, qui n'est pas si mauvais ni si loin de Dieu qu'on pourrait le penser : notre monde, de notre part, n'attend que cela !
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Olivier Gaignet
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samedi 9 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.642 : "Qu'il ressemble au Christ !"
J'avoue que cette réflexion d'un paroissien, souhaitant que le futur pape ressemble au Christ, m'a fait réfléchir, même si ce souhait me semble un peu hors de portée et un plutôt idéaliste. Quant à moi, aujourd'hui, je vais seulement vous faire part du souhait de quelques laïcs, deux hommes et deux femmes, parmi bien d'autres. En sachant que ce qu'ils expriment sera loin de faire le tour de tout ce que les uns et les autres peuvent attendre du futur responsable de l'Église catholique !
- Olivier Le Gendre, auteur de "Confessions d'un cardinal", dont j'ai fait une recension sur ce blog : "Être pape, être évêque, être prêtre, c'est une mission et non pas un état sacré. J'attends du pape qu'il cesse de stigmatiser les comportements de nos contemporains - ce qui est anti-évangélique et antipédagogique -, mais qu'il aime le monde et qu'il le montre. Non seulement par de beaux discours, mais par toute son attitude, un peu comme le "bon pape" Jean XXIII. Je souhaite que ce pape soit inspiré par la bienveillance plus que par la certitude ! Car on ne peut entrer en dialogue avec les gens si ceux-ci ont l'impression qu'on ne les aime pas."
- Dominique Quinio, directrice du journal "La Croix" : "La présence des femmes n'est que trop marginale dans le gouvernement central qu'est la Curie. Si le pape nouveau doit répondre au redoutable défi, évoqué par Benoît XVI lors de sa renonciation, d'affronter les évolutions d'un monde complexe, il doit pouvoir mieux le comprendre : des laïcs, hommes et femmes de terrain, plus nombreux dans les rouages centraux et à des postes de responsabilité ne pourraient-ils pas l'y aider ?"
- Jean Vanier, fondateur de l'Arche : "Aujourd'hui, l'Église est trop souvent vue comme celle qui dit : "il ne faut pas" - et on peut comprendre qu'elle le fasse -, alors qu'elle devrait aussi se laisser découvrir comme une Église de la compassion, de la tendresse, de la bonté."
- Amélie Peyrard, présidente, à Rome, de la CIJOC (Coordination internationale de la JOC) : "J'aimerais que le prochain pape soit ouvert à la jeunesse et attentif aux plus petits. Les jeunes du monde ouvrier ont du mal à croire en l'avenir, ils sont touchés par un chômage très fort et manquent de valeurs pour se construire. Ils ont besoin de croire en leur dignité. Nous voulons participer activement à la construction d'un monde meilleur."
Et vous, qu'en pensez-vous ? Pourquoi ne pas en discuter en famille ou entre amis ?
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Olivier Gaignet
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17:48
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vendredi 8 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.641 : L'hypnose, pourquoi pas ?
Mon attention vient d'être attirée par un article paru dans le journal "Ouest-France de ce vendredi 8 mars à propos de thérapies comme l'acupuncture, l'hypnose. Je cite le journal : "L'Académie de médecine note que l'hypnose peut soulager les effets secondaires des chimiothérapies anticancéreuses. Cette technique est aussi utilisée dans bien d'autres cas (douleurs dentaires, nausées, fatigue, dépression...) par les centres hospitaliers (...)." Ce n'est donc pas une médecine parallèle !
Cela me rappelle l'échange que je viens d'avoir récemment avec une de mes nièces, Nicole, au sujet d'un de nos points communs : le souci de prendre soin de notre prochain et d'accompagner au mieux ceux qui en ont besoin dans leurs difficultés au quotidien. Je suis prêtre, elle est psychologue ; notre place est différente, mais notre mission est assez similaire, même si elle n'emprunte pas tout à fait les mêmes chemins. Il me semble intéressant de partager avec vous les raisons de l'intérêt qu'elle porte à l'hypnose thérapeutique (l'hypnose "ericksonnienne", m'a-t-elle précisé : un grand mot !). Pourquoi est-ce que je vous parle de cela ? Parce que le but est de soulager les gens de leurs maux quotidiens, en leur racontant, si j'ai bien compris, "des histoires qui guérissent"... L'hypnose, vous le savez, part du principe que notre inconscient nous envoie des signes qui peuvent prendre des formes très variées selon les personnes (dépression, troubles du sommeil, eczéma, problèmes de poids, consommation de tabac ou autres dépendances, angoisses, stress, phobies, etc.. La liste est longue, pour les adultes comme pour les enfants). Ces maux sont là pour nous dire que quelque chose ne va pas dans notre vie, qu'il faut trouver comment mieux se respecter. Grâce à l'hypnose en tout cas, il semble clair que la personne ressent un état de relaxation intense, une grande détente obtenue grâce à des messages thérapeutiques destinés au soulagement, à l'apaisement et à un bon début de résolution de ses problèmes. Nicole me disait que ses patients se sentent beaucoup mieux rien qu'en sortant de la séance, et c'est cela qui m'a intéressé !
Tout cela pour dire qu'il ne faut pas rester isolé lorsque l'on se sent mal dans sa vie ou lorsque nous sommes confrontés à un évènement particulièrement difficile à supporter. D'une façon ou d'une autre, il y a autour de nous des gens emplis d'une spiritualité, d'une empathie (appelez cela comme vous voulez, puisqu'au final, ne s'agit-il pas un peu de la même chose ?), et soucieux de nous apporter leur aide, leur soutien, leur écoute, dans le souci de notre bien-être et notre épanouissement.
J'ai déjà eu l'occasion de parler de tout cela à tel ou tel, et, ainsi qu'on me l'a demandé, à toute utilité, je signale que, si vous souhaitez en savoir plus sur l'hypnose thérapeutique, vous pouvez consulter le site internet de Nicole, que j'assure de mon soutien dans son action auprès des personnes en difficulté : www.hypnotherapie-sarthe.fr
Bonne santé à tous !
P-S (vendredi soir 8 mars) : bien entendu, comme vous l'aurez compris, dans la 2° partie de ce billet, j'ai parlé de "messages thérapeutiques" destinés au soulagement.
J'en profite pour souligner que ce billet a été très lu, d'après les mails que j'ai pu recevoir aujourd'hui.
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Olivier Gaignet
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09:45
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mercredi 6 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.640 : Ah ! Le métier d'enseignant !!!!
Un peu d'humour ne peut nous faire de mal !
Voici ce que vient de m'envoyer Christian, fidèle lecteur de ce blog, un ami Protestant très engagé dans son Église et plein d'humour.
Cela peut aussi nous aider à échanger et à réfléchir...
Les enseignants comprendront ! Les autres...
Les autres devraient assister à des cours et nul doute qu'ils comprendraient ce qu'est enseigner en 2013 après Jésus-Christ !
En voyant la foule des gens, Jésus alla sur la montagne. Lorsqu'il fut assis, les douze vinrent à lui.
Il leva les yeux sur ses disciples et dit : "Bienheureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux leur appartient. Bienheureux ceux qui souffrent, car ils seront consolés. Bienheureux les doux, car ils posséderont la terre..."
Quand Jésus eut terminé, Simon-Pierre dit : "Il fallait écrire ?"
Puis, André demanda : "Est-ce qu'on doit apprendre tout ça ?
Et Jacques : "Il faut le savoir par coeur ?"
Philippe ajouta : "C'est trop dur !"
Jean dit : "Je n'ai pas de feuille."
Et Thomas ajouta : '"Moi, je n'ai plus d'encre dans mon stylo."
Inquiet, Barthélémy demanda : "Y aura-t-il interro ?"
Et Marc interrogea : "Comment ça s'écrit, "bienheureux" ?
Matthieu se leva et quitta la montagne sans attendre en disant : "Je peux aller aux toilettes ?"
Simon précisa : "Ca va sonner !"
Et Judas dit enfin : "Vous avez dit quoi, après "pauvres" ?"
Alors, un Grand Prêtre du Temple s'approcha de Jésus et dit : "Quelle était ta problématique de départ ? Quels étaient tes objectifs transversaux ? A quelle compétence faisais-tu appel ? Pourquoi ne pas avoir mis les apôtres en activité de groupe ? Pourquoi cette pédagogie frontale ? Etait-elle la plus appropriée ?"
Alors, Jésus pleura !
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Olivier Gaignet
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10:32
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samedi 2 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.639 : Castel Gandolfo
Cela s'est passé au cours de l'été 1966. Le Concile venait à peine de s'achever, le 8 décembre précédent. On était jeunes, tout semblait beau ; l'avenir était à nous ! L'Italie était superbe ! Vital et moi revenions d'Israël en auto-stop, via la Grèce. Nous avions programmé de rejoindre Castel Gandolfo pour le 15 août, afin de pouvoir y rencontrer le Pape Paul VI, que nous admirions beaucoup pour ses multiples initiatives ; entre autres, sa rencontre historique avec le Patriarche Athénagoras, que nous avions d'ailleurs rencontré, à l'aller, dans son "petit Vatican" du Phanar, à Istambul, où il nous avait fait part de son affection pour Paul VI justement.
Je relis mon carnet de voyage ! Le 14 août, vers 11h, nous sortons de Naples pour rejoindre l'autostrade qui conduit à Rome ; 25 auto-stoppeurs sont déjà là ; nous prenons la dernière place, en queue de file, avec patience, malgré la chaleur : qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour voir le Pape ? D'ailleurs, j'ai bien fait d'en profiter : c'est le seul que j'ai rencontré, et je n'en ai pas vu d'autres depuis ! A 18h30, après 7 heures d'attente, enfin, une grosse cylindrée, dont je n'ai pas noté la marque, nous ramasse et nous conduit à Rome à toute allure ; à peine le temps d'entrevoir Capoue, l'abbaye haut-perchée de Monte Cassino, que déjà, aux environs de 20h-20h30, nous sommes à l'entrée de Rome, où nous demandons à nous arrêter, dans la campagne, en vue de la nuit. L'endroit est magnifique, en hauteur, tandis que s'étend en contrebas la ville éternelle. Comme souvent, nous passons la nuit à la belle étoile, dans ce décor de rêve, derrière un buisson.
Dès le matin, le temps de se débarbouiller vite fait à une petite fontaine providentielle, toute proche, nous filons vers Castel Gandolfo, où la foule des pèlerins est déjà bien fournie. Bientôt, les Gardes Suisses, qui ont fait mettre tout le monde en rangs (oui, oui !) nous permettent de nous engouffrer, à coups de coude forcenés, dans le Palais des Papes. La cour intérieure, peu vaste, est noire de monde. A midi pile apparaît le Saint-Père à sa fenêtre, sous une immense acclamation à l'italienne. Après avoir donné le sens de la fête de l'Assomption et nous avoir adressé la parole en diverses langues, Paul VI, visiblement heureux et très à l'aise, salue la foule, longuement, se penchant même très bas vers des petits-enfants que leurs parents lui présentent, à bout de bras.
Puis, après un solide casse-croûte et une bonne sieste sur les bords du Lac d'Albano, nous reprenons le sac à dos pour rejoindre Rome par la Via Appia.
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Olivier Gaignet
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09:33
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vendredi 1 mars 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.638 : Frères et soeurs dans l'Eglise universelle
En ces jours où les événements tournent nos regards vers l'Eglise universelle, quel bonheur, hier soir, d'entendre Sylvain, prêtre malien, en mission pastorale sur la paroisse des Herbiers, nous donner son témoignage, dans le cadre des soirées de Carême du CCFD. Chaque semaine ainsi, sur le doyenné des Herbiers, de telles soirées de réflexion-partage nous sont offertes : belles occasions de faire plus ample connaissance avec l'immense Eglise "hors les murs" qui vit et respire aux quatre coins de la planète. Jeudi dernier avec des migrants présents chez nous, jeudi prochain autour de l'Indonésie ; puis, ce sera le Pérou, etc... Merci, chers militants du CCFD, de nous aider ainsi à devenir davantage frères et soeurs, aux dimensions de l'univers.
En tout cas, hier soir, au milieu d'une assemblée passionnée par son témoignage, Sylvain nous a permis d'entrer en contact avec le peuple malien et son Eglise. Sylvain nous a aidés aussi à mieux comprendre ce qui se passe en ce moment dans son pays, ainsi que les causes et les enjeux de la guerre actuelle au Mali.
Le Carême, c'est une montée vers Pâques ; et cette montée, nous ne l'accomplissons pas seuls, mais la main dans la main avec nos frères et soeurs de partout, et pas seulement chrétiens bien sûr ! Pour l'exemple, Sylvain nous a fort bien expliqué comment, au Mali, le plus souvent, chrétiens et musulmans grandissent ensemble, vivent ensemble, souffrent ensemble et recherchent ensemble, comme nous, la fraternité, le bonheur qui ne finit pas. Je citerai seulement le fait qu'il nous a rapporté de ce prêtre malien fils d'un imam. Faisant ses études dans une école catholique du Mali, il eut l'occasion de rencontrer des prêtres ; séduit par leur témoignage, il souhaita devenir comme eux. Il en parla à son père, imam, qui lui répondit : "Tu es libre..." Ce jeune entra alors au séminaire, devint prêtre, avec l'accord de son père et de sa famille, et il exerce à présent au Mali.
Les personnes qui ne connaissent pas la situation croiront peut-être que ceci est un fait exceptionnel ; mais il n'en est rien. L'islam n'est pas toujours ce que l'on veut nous en faire croire, et de mon temps, si je puis m'exprimer ainsi, j'ai connu aussi des évêques maliens qui avaient des musulmans dans leur famille.
Merci Sylvain ! Merci le CCFD-Terre Solidaire ! Quant à nous, puissions-nous devenir toujours plus "catholiques", c'est-à-dire, toujours plus tournés vers l'universel, vers nos frères et soeurs de toute religion, de tout pays et de toute culture, sur cette terre !
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Olivier Gaignet
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14:27
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