Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



lundi 30 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3091 : Iraniens et Israéliens en marche vers la Paix !

 J'ai le bonheur d'être en amitié avec les membres de la communauté juive des Sables d'Olonne.  Dans ce cadre, je suis heureux de vous partager cette info reçue à l'instant d'Hélène, juive, membre du Conseil d'administration de l'association interreligieuse "Dialogue pour la Paix" sur le Pays des Olonnes  :


"Aujourd’hui à Paris, j’ai eu le privilège d’assister à une manifestation rare et magnifique : une marche d’unité entre le peuple iranien et le peuple israélien. Sous un même ciel, des drapeaux iraniens arborant le lion et des drapeaux israéliens flottaient côte à côte. C’était une image puissante, un symbole vibrant de ce que pourrait être un monde libéré de la haine.

C’est cela, l’espoir : que ceux qui aiment la paix s’unissent, au lieu de se regarder en ennemis. Que chacun puisse porter son drapeau, son identité, sa culture, sans peur ni interdiction. Car vouloir la paix, ce n’est pas vouloir la disparition de l’autre ; c’est vouloir construire ensemble.

Tous ceux qui aspirent à la liberté, à la dignité et à la paix devraient pouvoir se tenir main dans la main, sans que leurs symboles soient interdits ou rejetés.

Que ces images d’aujourd’hui inspirent le plus grand nombre, et nous rappellent que le vrai courage n’est pas dans la haine, mais dans la rencontre et le dialogue."
 
 
Cela m'a fait penser à la fameuse prophétie d'Isaïe (11/6-9) :   
 
"Le loup habitera avec l'agneau (...)  
On ne fera plus de mal, on ne détruira plus sur toute ma montage sainte.
Car la connaissance de Yahvé couvrira la terre,
comme les eaux le domaine des mers." 

vendredi 27 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3090 : Pour ces 58 années de sacerdoce, MERCI !

Lorsque, le 29 juin 1967, j'ai été ordonné prêtre à la cathédrale de Luçon, j'étais loin de penser que, 58 ans après, je serais toujours là ! En tout cas, et mes souvenirs sont bons, ce 29 juin, vraiment, malgré la joie de la foule, les grandes orgues, la vie imposante de l'Eglise d'alors, je n'en menais pas large !  Je me demandais bien, et les autres prêtres également, comment nous allions vivre notre sacerdoce, et à quelle sauce nous allions être mangés !

Au terme d'un cycle de près de 15 ans dans les petits et le grand séminaire, moi qui étais entré au séminaire de Chavagnes-en-Paillers en septembre 1953, avant mes 11 ans, je ne me sentais pas particulièrement prêt à affronter une société que je connaissais bien mal, et dans laquelle je n'avais plus mes racines. On s'était engagés à suivre le Christ, mais pourquoi et comment ?

Cependant, très vite, nous nous sommes aperçus que le Dieu qui nous avait appelés ne nous avait pas abandonnés. Nommé pour mon premier poste pastoral comme vicaire à St Jean de Monts, j'ai été accueilli comme un frère par le sympathique curé-doyen, Louis Bourasseau, et le "premier vicaire", André Rabillard, ainsi que par tous les paroissiens.  Tout de suite, je me suis senti à l'aise et heureux dans le ministère proposé.  58 ans après, je leur exprime ma profonde reconnaissance ; car mon premier poste pastoral m'a permis de découvrir ce grand bonheur qui consiste à accompagner le Peuple de Dieu sur un chemin de joie et de paix !

Je ne vais pas passer en revue les nombreux postes, ou plutôt "ministères" auxquels j'ai été affecté, tant en Vendée, au Mali durant 9 années, à Paris 6 ans ; mais, tout au long de ces années, j'ai vraiment été un prêtre heureux et comblé. La ligne était claire : faire découvrir et expérimenter les propositions pastorales du Concile Vatican II.  Permettre aux laïcs de prendre toute leur place dans la vie de l'Eglise, mais aussi au coeur de la société, ouvrir le bras de l'Eglise aux non-croyants, humanistes et adhérents des autres religions, donner la parole au Peuple de Dieu (homélies dialoguées, Cafés-Théo), en un mot, aimer les gens, et ce monde où Dieu nous a placés.

Il est vrai que nous étions aidés par un outil malheureusement bien oublié aujourd'hui : l'Action catholique, présente et active dans les différents milieux de vie. A titre d'exemple, je garde un souvenir inoubliable de cette "rencontre de masse" organisée autour de l'apprentissage par les jocistes de Luçon, où j'ai eu le bonheur d'être vicaire chargé des jeunes : 80 jeunes étaient présents !  Malheureusement, ensuite l'Eglise, jusqu'à aujourd'hui, ne s'est plus préoccupée des milieux populaires, pour les raisons que vous savez !  L'on a voulu mettre en place un autre type d'Eglise, dans lequel les laïcs, les femmes et les petites filles particulièrement, n'ont plus eu un rôle essentiel au sein du Peuple de Dieu. 

Ceci dit, je renouvelle mon immense merci au Christ vivant, le bon Berger qui m'a accompagné de très près durant ces 58 années, et ma reconnaissance à tous ces laïcs, hommes et femmes, sans le talent, la foi et l'engagement desquels ma mission pastorale n'aurait pu porter aucun fruit !

58 ans après, mon souhait, c'est que l'Eglise revienne à la raison, ou plutôt, à l'Evangile, en étudiant, en suivant et en prenant au sérieux les appels, jadis du pape François, et désormais, ceux du pape Léon XIV !

mercredi 25 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3089 : "Ne vous faites pas appeler "Pères" !

 "Ouest-France", dans son édition de Vendée de ce mercredi 25 juin, publie en page 8 une interview des trois prêtres qui seront ordonnés à Luçon dimanche prochain 29 juin. L'un d'entre eux, Quentin, souligne ceci : "On devra être des Pères."  Ce qui amène la journaliste, Claire Haubry, à faire la mise au point suivante : "(Pères), une affirmation encombrante pour certains prêtres, nécessaire pour d'autres."  Ce qui révèle l'ambiguïté de la question !

Les réactions n'ont pas tardé ! Voici par exemple celle  de Gilles :

"Trois nouveaux prêtres vont être ordonnés dimanche prochain, en la cathédrale de Luçon. C'est une bonne nouvelle, dans un temps où les vocations se raréfient. Il faut s'en réjouir. Je suis cependant surpris par cette expression dans l'interview de l'un d'entre eux: "On devra être des Pères, sans paternalisme".
Je ne suis certainement pas le seul, puisque "Ouest France" écrit à ce propos "une appellation encombrante pour certains prêtres, nécessaire pour d'autres." On pourrait ajouter le même commentaire pour les laïcs, en particulier celles et ceux engagés dans les mouvements et services.
J'aurais pour ma part préféré lire: "On devra être des frères". Ce qui me paraît plus proche de l'Evangile et des enseignements du pape François. Et probablement de Léon XIV si l'on regarde son apostolat pendant sa longue mission au Pérou."

Je vous propose donc une petite réflexion autour de cette notion de paternité. 

"Père !"
Mais d'où vient donc cette coutume étrange, qui se développe de plus en plus, d'appeler les
prêtres "Pères" ? Et cela, depuis les temps les plus antiques ; n'a-t-on pas parlé très tôt des
"Pères de l'Eglise" ? Bien sûr, on peut comprendre le sens spirituel du mot "Père" : celui qui
engendre dans la foi, celui dont nous sommes des fils spirituels comme on dit. Mais
l'objection est puissante, et tous les prêtres l'ont entendue : "N'appelez personne sur la terre
votre "Père" ; car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux." Dixit Jésus lui-même,
en Matthieu 23/9.
 
Question : pourquoi, depuis près de 2000 ans, l'Eglise n'a-t-elle pas tenu compte de cet appel
évangélique de Jésus ? Les conséquences, nous en prenons conscience plus que jamais en ces
temps difficiles ! En effet, la tentation a été forte, pour nous les prêtres, de nous considérer
alors comme au-dessus des autres baptisés ; et même, d'abuser de ce titre plaçant les prêtres
comme en surplomb ; cela les conduisant à se sentir, en tant que "Pères", maîtres des âmes, et
parfois aussi des corps, de leurs "dirigés", des âmes fragiles, de leurs paroissiens... Ce titre de
Père pouvant entraîner un sentiment de pouvoir et d'influence, et faire, de certains soit-disant
Pères, des gourous, cela s'est vu ! Alors que, continue Jésus, "le plus grand parmi vous sera
votre serviteur." (Mt 23/12)
 
La leçon est claire, et qui ne l'entendrait ? Le ministère du prêtre doit apparaître en d'autres
termes que celui d'une paternité, Dieu seul étant Père ; et d'abord, comme un service. Sans
doute, tout ministre sera jugé par Dieu selon qu'il aura ou non cultivé l'humilité et la modestie
attendues de lui : "Quiconque s'élève sera abaissé." (Mt 23/12) Quiconque voudra être au-
dessus, être Père au mauvais sens du mot, quiconque ainsi contribuera à développer le cléricalisme,  sera disqualifié !

FRERE
Mais alors, me direz-vous, comment faut-il vous appeler ?   Personnellement, j'ai l'habitude de répondre : "ma mère m'a appelé Olivier ; vous pouvez m'appeler ainsi !"  Quand j'étais prêtre aux Sables d'Olonne, j'ai gardé le souvenir ému d'un jeune, qui avait plein de difficultés psy. Chaque fois qu'il me voyait, il s'écriait : "Ah ! Frère Olivier, comment ça va ?"  Il était le seul à m'appeler ainsi. Et pourtant, n'est-ce pas le plus beau titre ?  Chaque prêtre, ou évêque, n'est-il pas d'abord "frère" des autres baptisés, même s'il a une charge au sein de ce peuple de Dieu ?  Une charge de serviteur, bien entendu.  Car dans le service du peuple des amis de Jésus, personne n'est au-dessus de quiconque. Mais tous, y compris les évêques, dépendent de la communauté au service de laquelle ils sont confiés.  Comme l'a dit Pascal Wintzer, archevêque de Sens : "il faut casser l'image du prêtre [et de l'évêque !] perçu comme un homme en-dehors et au-dessus de l'humanité."  Et bien sûr envisager une place des femmes à la hauteur de leurs charismes, au sein du Peuple de Dieu.

En résumé, excusez l'expression, mais comme l'écrit le bibliste Claude Tassin, "à la lumière de l'Ecriture, la titulature ecclésiastique mériterait peut-être un coup de torchon périodique !"  En ce moment, la période et les événements sembleraient s'y prêter...

2 citations, parmi bien d'autres, illustrant comment Jésus nous considère tous comme des frères (et pas des Pères,... ni des Monseigneurs !)
"Qui est ma mère, qui sont mes frères ?" Montrant ses disciples, il dit : "Voici ma mère et mes frères ; quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, c'est lui mon frère, ma soeur, ma mère." (Matthieu 12/48-50)
-  "Jésus est l'aîné d'une multitude de frères." (Romains 8/29)

 
 

 

 

mardi 24 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3088 : Louane, un cadeau du Ciel !

 Avec mes excuses : la vague de chaleur a ralenti ma "production" !

Pour la 2° fois depuis 15 jours, après le fait que je vous ai raconté dans mon billet du 9 juin, par rapport au "contact-surprise" que j'ai eu le grand bonheur de vivre venant d'un chrétien que j'avais baptisé jadis au Mali, je viens de vivre une autre expérience similaire de reconnaissance profonde, et j'en suis très ému ! 

Lorsque j'étais curé à Mortagne-sur-Sèvre, un jour, une petite fille, Louane, âgée de 6 ans seulement, a exprimé le désir d'être servante d'autel. Elle était déjà fidèle à la messe, assise sur sa petite chaise, auprès des Soeurs de la Sagesse, qui l'avaient prise en amitié. Je lui ai alors donné une place auprès de l'autel, et elle a assuré ce service avec beaucoup de foi, de joie et d'intelligence, fidèlement, durant 7 ou 8 années. Les paroissiens l'aimaient beaucoup, et je n'ai eu qu'à me louer de sa belle présence.

Puis, j'ai quitté la paroisse de Mortagne, et les liens se sont distendus... Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque, la semaine dernière, j'ai reçu le message suivant : "Louane souhaite prendre contact avec vous."  Pensant qu'il s'agissait d'une femme à la recherche d'un homme, j'ai mis ce message à la poubelle, sans comprendre qu'il s'agissait de la servante d'autel de Mortagne, Louane.

Un autre message et apparu, dans lequel Louane me disait avoir recherché mon n° de téléphone ; message accompagné de photos de Louane portant la croix lors d'une procession, servant à l'autel,... Ce qui m'a touché, c'est qu'elle disait ceci : "Je vous ai beaucoup apprécié, j'aimerais vraiment qu'un jour, nous puissions nous revoir."  Je ne me rendais pas compte du lien si fort que nous avions créé !  Et un tel signe  de reconnaissance m'a profondément ému.

Sur le champ, rendez-vous fut pris pour ce dimanche 22 juin. Huit ans après, je me demandais comment les choses allaient se passer !  Vous devinez ce qu'il en fut : j'ai retrouvé notre Louane. S'est présentée alors une jeune femme de 19 ans, super belle, magnifique, bien dans sa peau. 1h30 durant, dans la joie de nous retrouver, nous avons évoqué une multitude de souvenirs.  J'étais aux anges, savourant le bonheur d'avoir pu permettre à cette petite fille de 6 ans de s'épanouir pleinement dans le service de l'Eglise, dans sa foi et dans son humanité.

Elle avait un collier avec une belle petite croix, et me dit ceci : "Cette petite croix ne me quitte jamais ; que ce soit à la plage, avec mes relations, dans mon métier de masseuse non plus.  J'y tiens beaucoup !"

Et nous avons terminé notre échange en priant ensemble, autour de cette petite croix.  Je rends grâce pour le bonheur d'une telle rencontre. Je remercie le Seigneur pour cette belle reconnaissance.  Quel bonheur pour un prêtre, au soir de sa vie, de faire de telles expériences, ainsi que cette superbe jeune femme de 19 ans m'a permis d'en prendre conscience, tel un cadeau du ciel !

 

 

lundi 16 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3087 : Et si les laïcs avaient davantage de place dans l'Eglise catholique de France ?

Et si les laïcs avaient davantage de place dans l'Eglise ?

Question étrange : les laïcs n'ont-ils pas une place réelle dans l'Eglise  -  catholique, je précise  -  de notre pays ?  Ne sont-ils pas présents, actifs, dans nos assemblées, dans  les divers services ?  Oui mais, n'y a-t-il pas des points qu'il serait bon d'améliorer ? Afin que le fait que les baptisés soient déclarés, et d'une façon solennelle, lors de leur baptême, "rois, prêtres et prophètes", ne soit pas une formule creuse, mais que cela devienne vraiment une réalité ?

La question se pose, et de façon aigüe, surtout depuis quelques années. Etant donné le manque de prêtres sur notre territoire, tout à fait regrettable il est vrai, les évêques de France ont pensé avoir trouvé la solution miracle en faisant appel à des prêtres d'autres continents. Cela résout en partie la question, mais momentanément seulement ; car nous sentons bien que ce n'est pas en faisant venir en masse des prêtres d'Afrique ou ailleurs, si précieuse soit leur aide, que l'on résoudra,  à long terme, la question du manque de prêtres en France.  Surtout que nombre de ces prêtres, qui souhaitent exercer leur ministère en France, font parfois défaut dans leur propre pays !

Cela risque même de jouer un mauvais tour à notre Eglise de France, en la dispensant de chercher en elle-même ses propres solutions.  En réalité, fait-on confiance au Peuple de Dieu qui est en France, pour lui permettre de se prendre en charge et d'assurer son avenir ? Et on préparerait ainsi le futur de l'Eglise.  Un sursaut serait nécessaire !

En ce mois de juin par exemple, sur le diocèse de Luçon, plusieurs curés font appel à des prêtres étrangers pour les remplacer durant leur temps de congé : démarche qui est concevable en soi. Mais fait-on travailler notre imagination ?  Ne serait-il pas possible de préparer nos paroisses à vivre l'absence temporaire de leur curé en s'organisant pour assurer des temps de prière, le dimanche, durant la brève durée de l'absence de leur curé ?  L'on aiderait à l'avance les laïcs à préparer ces moments ; et ceux-ci prendraient alors toute leur place dans leur réalisation. J'ai moi-même vécu cela au Mali, il y a plus de 40 ans...

Allons plus loin !  Sans doute peut-on continuer à inviter des prêtres étrangers à venir assurer chez nous un ministère pastoral : ils peuvent nous apporter beaucoup !  Chez nous, ils donnent le meilleur d'eux-mêmes.  Leur soutien est apprécié. Ce n'est pas eux qui sont en cause... Cependant,  il serait bon d'envisager que certaines paroisses pourraient être prises en charge par des laïcs, des femmes y compris, et des diacres bien sûr.  Le pape François ne nous a-t-il pas donné l'exemple en nommant des laïcs, hommes et femmes, en responsabilité dans certaines instances au Vatican ?

Le problème, c'est de savoir qui est capable de prendre, comme le souhaitait le pape François, de telles décisions...  Va-t-il falloir que le dernier prêtre meure pour que l'on envisage de "permettre" aux laïcs de prendre la place qui leur revient au coeur du Peuple de Dieu ? Gérard Huyghe (1909-2001), évêque d'Arras, déclarait en 1975 : "Il faudra attendre que le dernier prêtre ferme les yeux pour que l'Eglise commence à réfléchir à l'ordination de prêtres mariés."  Il s'agit évidemment là d'un autre problème, mais tout est lié !

Pour ceux qui seraient mal à l'aise à l'idée d'une Eglise pouvant  -  momentanément  -  exister sans prêtres, je vous renvoie, faute de place, à ce qu'ont vécu, positivement, les chrétiens de Corée et du Japon, durant de longues et douloureuses années, au 17°, 18° et 19° siècle. Ces Eglises ont reposé alors sur des laïcs, qui ont exercé magnifiquement alors leur qualité de "roi, prêtres et prophètes", pour la plus grande gloire de Dieu !  Saurons-nous en tirer les leçons ? 

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Parution des nominations ce jeudi 19 juin pour le diocèse de Luçon   

8 nominations :

-  un seul prêtre originaire de Vendée figure dans cette liste

-  un prêtre religieux FMI (Fils de Marie Immaculée), originaire d'Amérique du Sud   

-  6 autres prêtres, dont 3 du Bénin, 2 de Côte d'Ivoire et un du Burkina-Faso

C'est assez révélateur !

Un prêtre me disait, avec un humour mêlé d'une certaine inquiétude : "N'est-on pas en voie de devenir un diocèse africain ?"