Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 26 juillet 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2963 : Et si on lançait des "Olympiades de la Fraternité" ?

 Les JO, une initiative merveilleuse, qui enthousiasme le monde entier ! Avec comme objectif, ce souhait profond : permettre à plus de 200 nations, réunies à cette occasion, de valoriser le sport sous toutes ses formes, comme un élément essentiel, fédérateur et constructif, pour notre vie en société.

Nager dans la Seine, boxer, faire du tir à l'arc, taper dans un ballon, battre des records, tous, nous sommes sensibles à ce que le sport peut permettre comme recherche d'un dépassement ultime.  Notre humanité déchirée a tellement besoin de telles occasions de se surpasser et de se projeter dans un avenir meilleur !

Bine sûr, il nous faut continuer ce combat, dont les enjeux sont si importants.  Mais ne serait-il pas possible à présent d'aller plus loin ?  De faire oeuvre d'une créativité nouvelle ?  Par exemple, en organisant ce qui ne serait plus simplement des "jeux", au sens étroit et ludique du terme, mais une mosaïque de partage, d'émerveillement, d'ouverture universelle et de dépassement.

Non plus seulement pour battre des records, pour être plus fort que l'autre, pour faire briller notre nation, mais pour découvrir, apprécier, aimer, encourager les innombrables initiatives en faveur de la fraternité qui se vivent déjà, et ne sont pas toujours connues, au sein de toutes les nations du monde.

Des Olympiades sans médailles à décrocher, si ce n'est la joie infinie de partager ce que nous avons de meilleur, sur les cinq continents.

Prenons quelques exemples : chaque pays, y compris les plus petits, disposerait d'un temps égal pour présenter, aux yeux du monde entier, l'une de ses plus significatives initiatives en faveur de la fraternité, ou du combat pour l'égalité, pour la mise en valeur de l'attention aux plus défavorisés, pour la promotion de la femme, etc.

L'on donnerait ainsi la parole à des Chinois qui risquent leur vie en faveur de leurs frères Ouighours, et à des Ouighours qui se battent pour être mieux respectés.  Des enfants feraient savoir comment ils se prennent en charge, dans un camp de réfugiés.  Des associations de personnes handicapées nous expliqueraient de quelle façon ils combattent, ensemble, le mal qui pourrait les écraser, etc., etc.

Ces initiatives pourraient être rassemblées autour de grands thèmes tels que la paix, la tolérance, l'espérance, la liberté, la justice, etc.

L'(on demanderait aux participants eux-même de définir les initiatives leur paraissant les plus fortes, les plus pertinentes, les plus fédératives.

Tout cela serait accompagné d'oeuvres artistiques, littéraires, musicales, dont le but serait de mettre en valeur les actions fraternelles présentées.

Le tout sous l'animation d'un "Haut comité mondial de la Fraternité", à constituer dans cet esprit.

"J'ai fait un rêve !   

 Ne nous complaisons pas dans la vallée du désespoir !     

Quand nous laisserons retentir la liberté, quand nous la laisserons retentir de chaque village et de chaque lieu-dit, de chaque état et de chaque ville, nous ferons approcher ce jour quand tous les enfants d Juifs et Gentils, Catholiques et Protestants, pourront se prendre par la main et chanter les paroles du vieux spiritual noir, "Enfin libres! Enfin libres! Dieu Tout-Puissant, merci, nous sommes enfin libres!"                                                                          (Martin-Luther King)

 


mercredi 24 juillet 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2962 : Faut-il mettre en place une formation pour les présidents, évêques, curés...?

 En toute partie du monde, quelle qu'elle soit, n'importe quel citoyen, attentif un temps soit peu à la façon dont tel ou tel président d'une nation gère l'avancée et la vie de son pays, chacun serait capable de relever des erreurs, des loupés, tant est lourde et difficile la tâche que ces chefs d'Etat ont cherché de toutes leurs forces à se faire attribuer.

Prenons-les, les uns après les autres : Trump en tête, Emmanuel Macron, Victor Orban en Hongrie, Nicolas Maduro au Vénézuela, Poutine, Xi Jinping, etc.   Chacun de ces hommes s'est battu bec et ongles pour conquérir le pouvoir, quitte à trahir son camp et ses amis.  Et lorsqu'il se trouve à la tête de la nation, il se comporte comme Jupiter, comme s'il était plus malin que tout le monde, et il est bien difficile de lui faire entendre raison !

Lorsque j'étais en mission pastorale sur Paris, comme secrétaire national de la CEME (Commission des Evêques pour la Mission Universelle), avec les autres secrétaires nationaux (au monde rural, à la liturgie, à l'oecuménisme, etc.), vu la façon dont les évêques avaient de la peine à gérer leur charge, nous avions émis la possibilité que soit mise en place une formation pour les nouveaux évêques ; proposition qui, vous le devinez, n'a pas été entendue.

La même idée me revient, concernant nos dirigeants politiques, lesquels, pour la plupart, malgré leur appétit du pouvoir ou leurs diplômes, semblent ignorer les bases même d'une bonne façon de gouverner leur pays.

-  1° qualité essentielle : un responsable, que ce soit au plan politique, dans une association, en Eglise, dans une paroisse ou ailleurs, doit se comporter comme un serviteur "Servir, et non se servir", selon une expression que j'entendais souvent en Afrique.  Mais nos dirigeants, nos curés de paroisse, nos évêques, nos énarques se comportent-ils avant tout comme d'humbles serviteurs ?

-  ce que les gens attendent le plus, c'est d'être, non seulement écoutés, mais entendus, et que l'on essaye de régler au mieux leurs problèmes de base ; au lieu de délaisser les territoires ruraux, les personnes handicapées, les habitants des quartiers populaires périphériques, etc.  Car si les gens ne sont pas écoutés, si rien ne bouge...

-  éviter de critiquer et de démolir ceux qui ne pensent pas comme vous ; leur donner une place, ne pas diviser la nation, ni la paroisse.  Travailler à créer une belle harmonie, même et surtout si cela n'a rien d'évident.  Les présidents, comme les curés, ne doivent pas être les hommes d'une caste, d'un parti seulement !  Et rejeter, ou mettre de côté, ceux qui ne leur lèchent pas les bottes, qui ont un peu plus de personnalité peut-être, et osent davantage essayer de se faire entendre.

-  donner aux gens un grand projet, qui les fasse rêver, et les invite à se mettre en route, à prendre leur place, à leur niveau, même tout petit, dans la construction de l'Etat, de la paroisse.

-  savoir travailler avec d'autres, ne pas vouloir tout gérer tout seul, être assez humble pour accepter que l'un de vos adjoints soit plus intelligent que vous.

Mais est-ce que tout cela peut s'apprendre dans une école ?  Si le président, l'évêque, le curé n'est pas naturellement serviteur, fraternel, attentif, humble, entreprenant, etc., est-il crédible dans sa fonction ou sa mission ?

Benoît XVI avait eu l'humilité de démissionner, Biden a eu la sagesse de reconnaître qu'il était temps qu'il prenne sa retraite, de tels exemples mériteraient d'être suivis largement. 

"Jésus s'assit et il appela les Douze ; il leur dit : "Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous."    (Marc 9/35)

vendredi 19 juillet 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2961 : L'abbé Pierre sous le regard de Dieu

 Ces derniers temps, plusieurs d'entre vous m'ont fait savoir qu'ils attendaient un billet sur ce blog par rapport à l'abbé Pierre.  J'ai beaucoup hésité !  Que puis-je apporter de plus, en comparaison avec tout ce qui est dit ou écrit sur le sujet ?  Finalement, je vais quand même me lancer !

Remarquons, une fois encore, qu'il ne fait pas bon être un personnage emblématique dans l'Eglise catholique. Tant de responsables de communautés charismatiques ou autres nous ont ainsi profondément déçus... Ne vaut-il pas mieux être à la dernière place, où les risques d'adulation sont nettement moins importants ?

Drame de ces femmes, qui ont sans doute 70, 80 ans ou plus aujourd'hui, et qui viennent seulement de faire savoir combien elles ont souffert des attitudes déplacées de l'abbé Pierre ! Quelle vie elles ont dû mener depuis, suite à ce que l'abbé Pierre leur a fait subir !  Impossible de dédouaner l'abbé de tout cela ! 

Surtout que ceci s'est passé dans l'ombre, en cachette. Pourtant, dans l'entourage de l'abbé Pierre, un certain nombre de proches étaient au courant, en partie, de la façon dont l'abbé se comportait vis-à-vis de femmes qui pouvaient avoir à faire à lui. Question : comment comprendre que, si la hiérarchie n'a pas su alors écouter la plainte de ces femmes, d'autres femmes, féministes ou non, n'aient pas pris le relais et fait résonner largement leurs cris de douleur ?  Car notre problème, c'est de toujours attendre tout de la hiérarchie, souvent bien loin  du peuple !

Cependant, à présent, entre colère et sidération, quelle attitude nous faut-il avoir ?

Ma première remarque serait la suivante : "Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre !"  (Jean 8/7)  En effet, je suis toujours interloqué par ces belles âmes qui s'effarouchent devant les péchés des autres !!! Quelle pauvreté de coeur !   Me revient aussi cette réponse du pape François, alors qu'on l'interrogeait à propos de sa position vis-à-vis des homosexuels : "Qui suis-je pour juger ?"  Cela ne voulait pas dire que Jésus excusait ou disculpait la femme pécheresse, ni que le pape François ne se posait pas des questions vis-à-vis de l'homosexualité, évidemment.  Mais ils ont refusé de se laisser enfermer dans une perspective de critique, de supériorité, de jugement, de rejet, de condamnation.

J'ose espérer que, malgré certains enseignements actuels, nul ne va penser que l'abbé Pierre, suite aux gestes déplacés qui lui sont reprochés, a pu être envoyé directement en enfer. Rappelons-nous que le fils prodigue, qui avait fréquenté des prostituées, ayant finalement regretté son péché, a donc pu être accueilli par son Père les bras grands ouverts.   

Bien entendu, il ne s'agit pas de disculper l'abbé Pierre de ce qu'il a fait de répréhensible, mais de se souvenir de l'immense miséricorde de Dieu.  Je repense souvent à ce passage d'Isaïe 1/18 : "Venez et discutons, dit le Seigneur.  Si vos péchés sont comme l'écarlate, ils deviendront blancs comme la neige.  S'ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme de la laine." 

Il y a aussi cette remarque très éclairante de St Jean (1° Lettre, 1/20) : "Si notre coeur nous accuse, Dieu est plus grand que notre coeur et il discerne tout."    Ne nous improvisons pas "juges" à la place de Dieu ! 

J'ai reçu aujourd'hui même le message suivant d'une fidèle de ce blog, qui connaissait l'environnement dans lequel vivait l'abbé Pierre  :  "Il faut voir avec qui l'abbé Pierre vivait, prostituées, familles en guenilles, voleurs, etc... Je n'ai jamais été dans ces foyers, mais j'ai été  dans ceux du père Christian (voir commentaires) et j'avoue qu'il fallait avoir la Foi chevillée au corps et l'Esprit Saint et Jésus très profondément ancrés au fond de son cœur pour ne pas tomber, pour ne pas chercher un peu de chaleur et d'affection." 

Il y a trois choses à ne pas oublier :

-  le témoignage des femmes qui ont été victimes de ce prêtre.

-  le fait que l'abbé Pierre a donné sa vie pour les pauvres et les personnes en détresse, au nom de son amour pour le Christ.

et les prêtres qui, tout en étant attachés au Christ ainsi qu'au salut du Peuple de Dieu, restent des hommes, et des êtres de désir, avec leurs richesses et leurs fragilités.

Seul Dieu sait ce qui s'est passé exactement dans la vie de l'abbé Pierre, et dans son coeur.   Seul Dieu pourra pleurer avec ces femmes qui se sont senties trahies par lui.  Lui comme elles, nous osons les confier au Dieu miséricordieux, ainsi que les associations et mouvements héritiers de l'action impulsée par l'abbé Pierre, en France comme dans le monde entier.                      

jeudi 18 juillet 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2960 : "Votre blog me remonte le moral !"

A plusieurs reprises, je me suis demandé si je ne devais pas arrêter de rédiger des billets sur ce blog. Mais, et c'est toujours l'aventure de la brebis perdue qui me motive, si ces modestes billets peuvent aider ne serait-ce qu'une personne à retrouver l'Espérance, cela vaut sans doute la peine de poursuivre cette modeste publication.  Même si l'on arrive à présent à plus de 850.000 connexions, ce qui ne cesse de m'étonner !

Je suis d'ailleurs conforté dans ce projet quand je prends connaissance de tous ces messages de soutien que vous ne cessez de m'envoyer ; à travers des mails très souvent, mais aussi par voie orale lors de diverses rencontres.  Pour info, voici quelques-unes des réflexions qui me sont parvenues, en vrac et sans prétention.  Avec mes excuses à ceux, nombreux, que je n'ai pas eu la place de citer.

 

-  "Je continue de vous lire avec toujours autant de bien-être moral ; vous êtes un excellent médicament."

-  "Vos textes sont très profonds ; je trouve que vous nous transmettez le meilleur de vous-même ; je savoure et vous en remercie infiniment.  Vous allez à l'essentiel."

-  "Peu de personnes acceptent de dire ce qui conduit leur vie.  Portez-vous bien et continuez à partager votre trésor."

-  "J'apprécie énormément votre blog. Vous osez dire, vous savez dire.  En disant, vous orientez la réflexion personnelle, en facilitez l'expression et l'intériorisation. Merci !"

-  "Ce blog, quel témoignage de confiance, d'espérance et de foi. Je médite ces paroles qui m'entraînent dans l'intériorité et la prière, vers la vraie Vie, celle qui ne nous sera pas enlevée."

-  "Quelle joie pour nous de pouvoir comprendre vos messages, dans ces billets qui sont émaillés d'exemples vivants, de notre époque, de notre région, voire du monde, tout simplement exprimés avec le coeur, provenant de l'Evangile, adaptés à notre moment présent, et qui nous obligent à la réflexion."

-  "Merci de nous faire mieux comprendre les beautés et les exigences de l'Evangile, et de les inscrire chaque jour dans le quotidien de nos vies."

- " Merci pour ce blog qui nous aide à faire de petits pas dans notre tête pour avancer dans la vie."

-  "Merci pour les parutions sur le blog qui chaque fois me nourrissent."

-  "Merci pour les sujets divers traités sur ce blog.  Ces écrits permettent d'être lus et relus pour éclaircir un doute, une incompréhension."

-  "Je sature tellement d'entre parler des abus sexuels ! J'ai vraiment besoin d'écouter la voix de prêtres heureux dans leur mission et prêts à témoigner de leur foi.  C'est tellement plus positif et plus dynamisant !"

-  "J'ai lu votre billet de ce matin, toujours en "Vie" et dans le vent !  Et ce n'est pas fini !"

 

Pour éviter d'être trop long, je dois m'arrêter malheureusement.  Une dernière réaction pour la route, reçue à l'instant, ce jeudi soir à 23h, de l'Ain :

-   "Je n'ai pas beaucoup de temps pour développer ce que vous écrivez. Le texte de dimanche (sur les fruits de Vatican II) est du pain béni pour moi, car c'est ce que je vais développer vis à vis des parents de notre petit-fils. Mon mari m'a scanné votre texte, c'est du sur-mesure pour nous et je vous en remercie une fois de plus. Tenez bon et je prends toujours le temps de vous lire. Il me semble que vous gardez bien le tonus mentalement, on ne peut pas deviner votre fatigue physique et j'espère que la chaleur ne vous fatigue pas trop. Gardez le cap, vous êtes précieux et je savoure!!!!  je sais que je ne suis pas la seule, Dieu Merci !"

Avec un très grand merci, à toutes et tous, pour votre compréhension et votre soutien !


dimanche 14 juillet 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2959 : Quelques fruits du Concile Vatican II

Je suis très étonné d'un certain nombre de réactions de catholiques, évêques y compris, accusant le Concile Vatican II, qu'ils n'ont souvent pas connu, d'avoir été la cause de tous les maux qui affligent notre Eglise, jusqu'à aujourd'hui.  L'on m'a d'ailleurs reproché, à diverses reprises, ainsi qu'à nombre de prêtres de ma génération, d'avoir été de ceux qui ont vidé les églises... Ce n'était pas facile à encaisser !  Mais voyons cela de plus près.

Or, l'une des causes de la chute brutale de la pratique religieuse est sans doute  celle-ci : jusqu'ici, l'Eglise tenait ses troupes, en imposant la pratique obligatoire de la messe du dimanche sous peine de péché mortel. Mais, à travers la réflexion menée au sein du Concile, une autre lecture de ce qu'attendait Dieu de ses enfants a permis à chacun d'avoir un rapport différent, une relation de liberté avec le Père ; résultat, cela a desserré d'un coup tout le système, et ouvert la voie à une autre façon de se situer face au Seigneur. Etait-ce vraiment dommageable ?

On a accusé aussi le Concile d'avoir ouvert la voie au relativisme, en donnant de l'importance aux autres religions.  Il a été expliqué aussi, par le concept nouveau de "liberté religieuse", que par rapport aux non-croyants, il ne fallait plus les condamner, mais respecter la liberté de conscience de chacun.  Cela a dérouté en effet, et aujourd'hui encore, nombre de catholiques ; mais alors, ceux qui refusent Dieu ne sont-ils pas voués à l'enfer ?

L'on reproche en effet au Concile de n'avoir guère parlé de l'enfer, de donner trop de place à la miséricorde, en n'insistant plus suffisamment sur le péché. Tout le monde peut-il faire n'importe quoi désormais ? Et presque plus personne ne va se confesser...   

Il y aurait bien d'autres raisons, outre les abus sexuels, pour expliquer le rejet de l'Eglise par nombre de nos contemporains... Mais reconnaissons que l'Eglise, renfermée sur ses peurs et sur ses certitudes, n'était sans doute pas préparée à comprendre ni à affronter des problèmes dûs à l'évolution de la société dans cette 2° moitié du XX° siècle !

On pourrait poursuivre ces critiques, dont certaines doivent être prises en compte ; mais il me semble urgent également, et plus constructif de souligner les fruits du Concile Vatican II.  Peut-être les bancs des églises se sont-ils clairsemés, mais l'Eglise a su trouver de nouvelles façons de témoigner de l'Evangile, au coeur du monde, à la manière de Jésus. Voici quelques-uns des fruits directs du Concile :

-  la liturgie dans une langue compréhensible dans chaque pays sur cette terre

-  les célébrations collectives de la Réconciliation

-  la mise en valeur du peuple de Dieu, dans lequel évêques et prêtres sont appelés à se situer non comme des dirigeants ou des hommes de pouvoir, mais des serviteurs

-  la place donnée au laïcat, dans les conseils de paroisse par exemple, ce qui n'est pas toujours le cas malheureusement

-  la responsabilité personnelle de chaque baptisé, qui doit faire par lui-même l'option de suivre le Christ

-  le dialogue interreligieux et la redécouverte de nos liens privilégiés avec le Judaïsme

-  l'envoi de prêtres diocésains en mission hors de leur pays

-  l'envoi semblable en mission de religieux et religieuses non issus d'instituts missionnaires

-  l'envoi de coopérants missionnaires

-  la naissance de communautés charismatiques

-  l'accompagnement des familles en deuil, très apprécié

-  les aumôneries des hôpitaux, des prisons, de l'armée

-  l'accompagnement des prostituées, des homosexuels

-  la pastorale des personnes handicapées

-  la pastorale des migrants

-  la création de services tels que le Secours Catholique, le CCFD, St Vincent de Paul, etc.

-  l'aumônerie des gens du voyage, du monde maritime, des artisans de la fête, des sportifs

-  le suivi de l'écologie, du tourisme et des loisirs

-  les propositions de pèlerinages  (cancer, armée, rosaire,...)

-  le service "Justice et paix"

-  et bien sûr le diaconat !

    etc.

L'on pourrait rajouter bien d'autres instances sans doute, que j'ai pu oublier !  Quant à l'Action catholique, elle existait déjà avant le Concile. Mais à peu près rien de tout ce qui est signalé ci-dessus n'existait avant le Concile Vatican II, du moins d'une façon aussi organisée.  De très nombreux membres du Peuple de Dieu sont présents et actifs au sein de ces diverses instances. Ils y font honneur à l'Evangile et à l'Eglise !  "Tout bon arbre produit de bons fruits." (Matthieu7/17) C'est la grâce du Concile Vatican II d'avoir permis ainsi d'assurer la présence active, évangélique et fraternelle des baptisés au coeur et au service de notre société.

"Que votre lumière brille aux yeux des hommes, pour qu'en voyant vos bonnes actions, ils rendent gloire à votre Père qui est aux cieux."  (Matthieu 5/16)