Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 29 janvier 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.033 : Et si Dieu n'existait pas ?

Plusieurs personnes m'ont téléphoné ou envoyé un mail ces jours derniers pour me demander si je n'étais pas malade !  Tout de suite, je vous rassure : je suis en pleine forme ; même pas un petit rhume, et un cardiologue très content de son patient.  Trois explications cependant à ce silence : quelques jours d'absence pour un temps de retraite, suivis d'un temps mort dû à une panne d'ordinateur, et enfin, une masse de travail qui ne m'a guère laissé de temps disponible pour rédiger des billets. Aujourd'hui dimanche encore, la journée a été longue, mais il me semblait difficile de rester muet plus longtemps.
J'aurais une foule de sujets à aborder, mais je vais m'en tenir à un fait qui s'est vécu il y a quelques jours seulement dans une école de la paroisse ; une instit a repéré la scène suivante : quelques enfants, entre 6 et 7 ans seulement, lancés sur un dialogue à dimension "métaphysique" dans une cour de récré, ce n'est pas courant !  Rien de précis sur l'origine de leur échange ; tous, sauf un, semblent s'accorder pour affirmer que Dieu n'existe pas ! Diable !  Quelle audace :  "Dieu, on ne le voit pas ! Personne ne l'a jamais vu ! Tout ça c'est des histoires..."  Etc.
L'un d'entre eux, petit Pierre, 6 ans 1/2, ne partage pas leur façon de voir ; mais comment réagir ?  Au terme d'un bref instant de réflexion, il interpelle alors ses copains "non croyants" en leur déclarant, et de façon convaincue : "Dieu n'existe pas ?  Comment vous pouvez dire ça ?  Si Dieu n'existait pas, vous n'existeriez pas non plus ..."  Sa réflexion a fait mouche, et les copains se sont tus !
Quoi penser d'un tel fait ?  Peut-on prouver Dieu ?  L'affirmer serait bien téméraire... Il n'existe pas de preuve absolue de l'existence de Dieu ; car Dieu ne se prouve pas comme on peut affirmer que 2 et 2 font 4.  Dieu est d'un autre ordre ; il se situe bien en-dehors, bien au-delà de nos petits raisonnements humains...
Croire en Dieu, c'est de l'ordre de la foi !  Petit Pierre, tout petit fût-il, se trouve être profondément croyant ; une foi qu'il a rencontrée au sein de sa famille, et dans laquelle il se sent tout à fait à l'aise.  Il a eu l'occasion d'en parler, d'échanger à ce sujet, avec les siens. C'est peut-être ce qui explique qu'il a su, dans sa petite tête, trouver les mots, inspirés probablement d'ailleurs par l'Esprit-Saint, pour savoir comment réagir et faire part de sa foi, de façon intelligente et sensée, à ses copains.
En entendant raconter ce fait, je pensais à cette parole de Jésus à ses disciples, en Marc 13/11 : "Quand on vous emmènera pour vous juger, ne soyez pas inquiets à l'avance de ce que vous direz. Vous direz les paroles que Dieu vous donnera à ce moment-là ; car ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit Saint."
Enfin, si je peux ajouter un mot, mon ordi, s'est-il fait tout seul ?  D'autre part, a-t-il pu se réparer tout seul ?  Et pourquoi, si une machine n'est pas capable de se créer elle-même, sauf si un savoir humain lui en a donné les possibilités comme aux robots, pourquoi, à une échelle plus large, l'ensemble de l'immense univers aurait-il pu se créer tout seul ?  Par le simple fait du hasard ?  A partir de rien ?  Ceci n'est-il pas profondément irrationnel ?
Comme le dit Paul Davies, physicien, ancien agnostique bouleversé par ses recherches scientifiques, "suite à mes investigations, j'en suis venu à croire de plus en plus fermement que l'univers physique est assemblé avec une ingéniosité si étonnante que je ne puis l'accepter simplement comme un fruit du hasard."
Et si petit Pierre avait raison ?
En tout cas, il aurait pu participer au Concile Vatican II, où les Pères conciliaires ont déclaré, dans la Constitution "L'Eglise dans le monde de ce temps", au n° 36 : "Sans le Créateur, la créature disparaît" !

dimanche 15 janvier 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.032 : "Quand arrive la tombée de la nuit..."

Voici l'écho d'une rencontre, cet après-midi, à l'heure où le ciel se revêtait doucement des parures de la nuit : un échange tout simple, que j'ai essayé de mémoriser le mieux possible, avec une dame d'un certain âge, à la santé fragile, veuve depuis près de deux ans.
"Surtout le dimanche, quand la tombée de la nuit arrive, et que l'on vit seule, c'est dur à vivre !  Je souffre beaucoup de l'absence de mon mari, et je n'ai de goût à rien... Je ne souhaite à personne de traverser cela !  Et encore, je ne devrais pas me plaindre : j'ai eu la grâce de vivre 63 belles années de mariage avec mon époux, quand tant d'autres vivent des souffrances et des solitudes bien pires que la mienne. Heureusement, l'après-midi, à 15h30, j'ai le chapelet à Lourdes, sur RCF, et alors, je me sens moins seule, reliée à toutes ces personnes qui sont dans la même solitude que moi.
Comme je suis de santé fragile, avec le froid, je n'ai pas osé aller à la messe ce matin ; si bien qu'aujourd'hui dimanche, je n'ai vu personne. Mais ce qui m'aide, c'est que je sens que mon mari est avec moi, dans la maison ; cela me redonne du courage.  J'ai bien les enfants, mais ils ont la charge de leur famille et tant à faire ; je ne peux quand même pas leur dire : "je m'ennuie, viens ce soir..." En même temps, ils ne me délaissent pas et sont souvent là ! Ce que je trouve extraordinaire en tout cas, c'est que mon fils, qui habite au loin, me téléphone tous les jours, à midi !  Il faut le faire ! C'est un bonheur immense pour moi.
De même, quand je rencontre quelqu'un, comme vous maintenant, cela me donne un élan ; et ensuite, je me dis : "Il faut continuer la vie !  Tant d'autres sont bien plus malheureux... Il faut que j'essaie d'être vivante jusqu'au bout."
J'ai la chance d'avoir encore ma voiture, même si je roule beaucoup moins !  Ce que j'aime, quand j'arrive à la messe, c'est, à l'entrée, la chance de vous rencontrer, d'échanger aussi avec les autres chrétiens, de parler de tout ce qui nous arrive. J'aime bien les messes vivantes, et je repars regonflée !"
Dès ce soir, j'ai voulu reprendre par écrit tout ce que je venais de recueillir, en essayant de me souvenir des mots exacts. Mais l'échange m'a tellement marqué que je sentais que, ce que cette femme me partageait s'imprimait au fond de mon cerveau ! D'ailleurs, en l'écoutant, je faisais en moi-même cette prière : "Seigneur, aide-moi à ne rien perdre de ce que j'entends, afin que je puisse en faire profiter le plus grand nombre : nous avons tellement besoin de témoignages positifs aujourd'hui, quand trop de nos contemporains ne se souviennent que de leurs ratés ou de leurs échecs !
Finalement, la vieillesse, c'est une sorte d'apprentissage : jour après jour, l'on apprend à vivre autrement, à ne pas se laisser dominer par les pensées négatives, à savoir lâcher prise par rapport à ce qui ne nous convient plus, à habiter son âge avec un visage ouvert et apaisé.
Une ultime parole de cette dame me revient, justement, à ce sujet, lorsqu'elle m'a dit : "Mes petits-enfants me disent : "Mamy, on aime bien venir te voir, parce que tu as un visage toujours joyeux !"
La vérité sort de la bouche des enfants : ayez un visage apaisé et joyeux ; tout le monde vous aimera, et vous vieillirez bien !
D'ailleurs, comme nous l'a conseillé Jésus, en Matthieu 6/27-34 : "Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter un seul jour à la durée de sa vie ? (...)  Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et ce qu'il vous demande ; il vous donnera tout le reste par surcroît. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain !"

samedi 14 janvier 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.031 : Fiers d'être Mortagnais, Saint-Laurentais...

Ce même vendredi soir 13 janvier, soirée-voeux initiée par les maires de Mortagne et de St Laurent s/Sèvre.
A mon grand regret, je n'ai pu participer à la soirée de St Laurent ; mais Jean-Marie, prêtre montfortain, y a représenté la paroisse ; et les échos qui me sont parvenus m'ont indiqué que la rencontre entre Saint-Laurentais avait été pleine de richesse. Quelle chance nous avons, dans ces deux communes qui forment la paroisse Montfort-sur-Sèvre, de pouvoir vivre ainsi de tels moments de retrouvailles et de convivialité !
Ce qui m'a frappé à Mortagne, c'est que Monsieur le Maire, dès le début de son intervention, a fait référence aux réfugiés Syriens accueillis sur la commune, dont d'ailleurs plusieurs étaient présents, tout en rendant hommage aux militants du Secours Catholique qui les ont pris en charge et les accompagnent si fraternellement. J'ai lu cela comme une façon de mettre au centre, devant tous, le signe fort que représentent, au milieu de nous, ces personnes qui ont dû fuir leur pays, bien à contre-coeur, en recherchant chez nous asile et soutien.
Autre point fort, la vitalité économique au plan communal : pas moins de 176 entreprises, employant 3.500 personnes, soit bien plus que le nombre d'actifs sur Mortagne !  Et, comme l'a souligné M. le Maire, "un tel résultat, cela ne se fait pas comme ça ; il a fallu être volontaire, se donner des moyens..." Avec cependant 307 personnes en recherche d'emploi, ce qui encore trop évidemment (5,7%, contre 9,9% au plan national).
Encorer un aspect intéressant, celui du monde du sport, qui touche énormément de monde ; quelques exemples : 479 adhérents à l'Entente sportive, 183 à l'Elan mortagnais, 87 au Tennis, etc...  Avec la surprise de constater le nombre de performances obtenues : un grand nombre, par exemple, de Mortagnais, grands ou petits, champions départementaux, et dans une multitude de disciplines. Ceci est bien le signe d'un dynamisme très fort animant l'ensemble de la population.
Il faudrait signaler énormément d'autres choses, par rapport aux travaux envisagés, aux projets d'avenir, aux propositions faites au plan de la culture, etc... Mais déjà, à travers les trois points ci-dessus, l'on peut constater que le tissu humain local est fort et fécond ; ce qui est un atout essentiel, en un temps où l'on met plutôt en valeur ce qui décline ou s'effondre, au sein de notre monde un peu déboussolé !
D'ailleurs, au moment du verre de l'amitié, les uns et les autres se sont longuement attardés à échanger, manifestement heureux de ce beau "vivre-ensemble", en une commune vivante, fraternelle et tournée vers l'avenir.
Au hasard des groupes que j'ai pu rencontrer, les uns et les autres ont souvent fait référence à la paroisse comme étant l'un des éléments jouant un rôle non négligeable dans l'émergence d'un tel esprit ouvert et fraternel : on m'a parlé des Cafés-Théo, dont la ville est fière, semble-t-il, ainsi que des voeux offerts par la paroisse à toute la population la semaine précédente ; mais aussi, de la messe de la nuit de Noël, qui a eu lieu dans cette même salle polyvalente, avec un peuple aussi important qu'en cette rencontre de voeux.
Belle année fraternelle à toutes et tous !

mardi 10 janvier 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.030 : Remercier Dieu pour notre santé

Avec les responsables du Service Evangélique des Malades (SEM) de la paroisse, je suis en train de préparer la messe du dimanche de la Santé, le 12 février prochain.  J'admire le courage et la foi de ces personnes qui, pour beaucoup, sont elles-mêmes dans de graves problèmes de santé, mais qui prennent cependant le dessus pour rechercher ensemble comment permettre à d'autres de tenir dans la souffrance, envers et contre tout.
Il est vrai que, si l'on se replie sur soi et sur sa propre douleur, il est bien difficile de s'en sortir : "Quand on souffre tout seul dans son coin, on éprouve, m'ont-elles dit, un profond sentiment de tristesse et d'abandon, avec l'impression d'être incompris de tous. Par contre, si l'on sort de soi-même pour entendre la douleur des autres, notre propre douleur s'incline devant celle de notre prochain." J'ai bien aimé cette formule, surtout venant d'une personne elle-même fort éprouvée.  Quel beau témoignage : choisir l'autre, choisir la vie, et la vie en abondance !
Cela rejoint bien l'une des formules-clefs de ce dimanche-santé : "Je suis venu pour qu'ils aient la vie, et qu'ils l'aient en abondance !" (Jean 10/10)  Le petit livret de préparation pour cette journée nationale de la Santé propose ainsi de multiples paroles de la Bible invitant à faire le vrai choix ; par exemple celle-ci, tirée du Livre du Siracide (15/16) : "Le Seigneur a mis devant toi l'eau et le feu ; étends la main vers ce que tu préfères. L'eau, c'est la vie, et la mort, c'est le feu ; l'une et l'autre sont proposées aux humains." A chacun de faire le vrai choix...
Mais, nous-mêmes, savons-nous remercier Dieu pour la vie qu'il nous donne ?  Je rendais visite il y a quelque temps à un prêtre de mes amis, atteint d'une tumeur au cerveau. Alors qu'il se tenait debout, je le vis tout à coup s'écrouler devant moi. Très impressionné, je l'aidai à se relever et à prendre place dans un fauteuil ; alors, ayant repris son souffle, il me lança cet appel : "Olivier, j'espère que tu penses chaque matin à remercier Dieu pour ta bonne santé !"
Hier, je rendais visite à un jeune cousin ; avec son épouse, ils ont quelques problèmes de santé. Là encore, j'ai été touché quand mon cousin m'a dit : "Mais toi, comment tu fais ?  Avec le boulot que tu as, tu n'as rien, tu n'es pas frileux, tu es en bonne santé, à près de 75 ans !...  Je voudrais bien avoir la même santé que toi quand j'aurai ton âge..."
Oui vraiment, Seigneur, il est plus qu'important de te remercier chaque jour, et même plusieurs fois par jours, pour la santé que l'on a, pour la vie que tu nous donnes, et pour la santé du coeur, la force et l'espérance dont tu nous combles, infiniment !

dimanche 8 janvier 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.029 : "Les cathos, c'est dépassé !"

Je suis toujours un peu étonné lorsque j'entends des personnes, apparemment intelligentes, et même des "philosophes" parfois, pourtant "amis de la sagesse", déclarer, dans les médias, à "Charlie-Hebdo" ou autour de nous, que l'Eglise a fait son temps, et que, "être catho, c'est dépassé !"
Mais sans doute s'agit-il d'un manque d'information !
Sont-ils au courant  -  pourtant les médias en ont parlé en ces jours  -  du rôle que vient de jouer la conférence des évêques du Congo dans la crise que traverse ce grand pays ? Sous l'égide des évêques catholiques, le pouvoir et l'opposition se sont retrouvés au centre interdiocésain de Kinshasa, et ont signé un compromis politique pour la gestion du pays ; et cela, jusqu'à l'élection du nouveau chef de l'Etat qui devrait succéder au président Kabila, dont le dernier mandat s'est achevé le 19 décembre dernier ; mais il ne tient pas à s'en aller !
En cette fête de l'Epîphanie, nous avons célébré ce matin, lors de la messe, la fête des Eglises d'Afrique ; cela m'a donné l'occasion de faire savoir aux paroissiens que, sur ce continent, dans nombre de pays, l'Eglise catholique est la seule force qui tienne debout, et qui a la capacité de tenir tête à des dirigeants souvent corrompus et cramponnés à leur siège !  J'ai vécu cela de façon très concrète au Mali, quand l'archevêque de Bamako était le seul à pouvoir tancer le président-dictateur.
Mais revenons chez nous !  Il y a une demi-heure, deux Sdf frappent à la fenêtre de mon bureau : "On cherche un endroit pour dormir. Des gens nous ont dit d'aller voir le prêtre."  Entre parenthèses, j'admire ce type de réflexion : c'est au curé de s'occuper de tout ça, bien sûr !  Je prends donc mon téléphone pour appeler le couple responsable du local des errants qui jouxte le presbytère. A peine 10 minutes après, déjà, ils étaient là, accueillant avec un grand sourire ces deux envoyés d'on ne sait où. Il fallait voir la surprise de ceux-ci : "Souvent, on se fait renvoyer ; on nous dit : "Il n'y a rien pour vous ici." On a l'impression de gêner, on n'est pas considérés !" Tandis que nous attendions le couple à arriver, l'un d'eux me dit tout à coup : "Moi, je suis chrétien !"  Etait-ce une manoeuvre pour se faire bien voir ?  En tout cas, j'ai rebondi sur sa réflexion, et nous en avons conclu que, ce soir, si des chrétiens n'avaient pas été là, ils auraient dû coucher dehors, ou aller voir ailleurs, mais où ça ?
Ceci dit, ne nous affolons pas !  Cela fait vingt siècles que l'on dit qu'être chrétien, c'est inutile. Mais cela n'a jamais empêché d'innombrables témoins de l'Evangile de continuer imperturbablement leur service des autres, en communion d'ailleurs avec d'aussi innombrables non chrétiens, animés du même désir de servir leurs frères !
Tiens, un dernier exemple : suite aux sépultures qui ont eu lieu cette semaine sur la paroisse, j'ai eu d'excellents échos, de la part des familles, de la façon dont cela s'était passé : "Le petit mot du laïc après l'évangile était très juste !" "Ces gens font vraiment de belles cérémonies !"  Alors que je n'étais pas disponible, des laïcs ont assumé !  Etre chrétien, est-ce dépassé, si cela permet d'accompagner des familles dans le deuil vers la Lumière et dans l'Espérance ?  Avec une ouverture vers l'Infini et la Paix de Dieu...

vendredi 6 janvier 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.028 : "Vous avez fait un bilan de la vie de la paroisse ?"

Hier soir jeudi a eu lieu notre 3° soirée-voeux de la paroisse ouverte à la population, aux élus et aux présidents d'associations... Ce matin, une personne extérieure à la paroisse, au courant de cette initiative, m'a demandé : "Vous avez fait un bilan de la vie de la paroisse ?"  Il est habituel en effet, dans nombre d'endroits, de profiter du temps des voeux pour inviter les paroissiens à se rassembler afin de leur expliquer un peu où on en est, ce qui avance, où en sont les finances, etc... Ce qui est tout à fait légitime d'ailleurs !
Sur Mortagne-St Laurent, avec le conseil de paroisse, nous avons fait un autre choix, celui d'inviter, non seulement les personnes engagées au service de l'Eglise locale (sacristains, catéchistes, équipes liturgiques,...), mais d'élargir cette invitation, tant nous pensons que l'on ne peut pas se contenter de se retrouver entre nous, entre pratiquants.
Effectivement, ont participé à cette rencontre, outre nombre de paroissiens, des figures de la société locale : les maires, des élus, des responsables d'associations qui, tous, ont semblé apprécier cette initiative.
Notre souhait était de faire passer le message suivant : les chrétiens veulent rendre hommage à tous ceux qui, chez nous, oeuvrent au service du vivre-ensemble, au sein des 500 associations qui existent sur le Pays de Mortagne, St Laurent compris : ce n'est pas une paille, et cela touche des milliers de bénévoles, qui ne sont pas tous, loin  de là, "des piliers de sacristie" !.
Une paroissienne, entendant la réflexion de cette dame, a fait remarquer : "Ca me rappelle autrefois, quand le curé et quelques personnes étaient assis à une table, et qu'on les écoutait nous expliquer ce qui se vivait sur la paroisse. Mais c'est bien plus agréable et plus vivant, comme on l'a fait, d'inviter largement et de prendre le temps de s'écouter mutuellement, gratuitement."
Enfin, chaque paroisse fait ce qu'il lui semble bon, et c'est très bien !
Mais il y a certainement un appel à ce que les chrétiens soient les premiers à ne pas se contenter de se retrouver entre eux, de façon communautariste. N'avons-nous pas à casser ces catégories dont notre monde crève : les chrétiens ici, les non pratiquants là-bas, les élus ailleurs, les associations dans leurs oeuvres, et chacun dans son coin !
Ainsi que le disait Victor Hugo en effet : "Dieu n'a pas créé de murs !"
Quant à moi, lors de brefs temps de parole de temps à autres, j'ai rappelé deux choses aux 230 à 250 personnes qui sont passées :
-  d'une part, que, si nous étions nés entre le 1° janvier et le 31 décembre, nous avions bien de la chance, car nous avons vu le jour sous le signe de la Fraternité, tous, croyants ou non croyants, religieux ou non !
-  et j'ai cité d'autre part cette réflexion de Sr Emmanuelle : "Celui qui reste cloué seulement sur sa religion ou sur ses idées est un imbécile !"
Parole de bonne Soeur !
Vive la Fraternité universelle !
N'est-ce pas d'abord cela que le Père attend de ses enfants ?

mardi 3 janvier 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.027 : Merci la famille !

Lorsque j'étais enfant, je revois notre instituteur nous raconter une histoire qui, personnellement, m'avait effrayé. D'ailleurs, rien que le titre me donnait la chair de poule !  Il s'agissait du roman d'Hector Malot intitulé "Sans famille".  Je me posais alors la question : mais comment des parents pouvaient-ils abandonner leur enfant ?  Et était-il possible qu'un enfant se retrouve sans famille ?  J'étais très impressionnable alors, et terrorisé à l'idée qu'une si triste histoire aurait pu m'arriver  !
Avec le recul du temps, quand je considère ce que j'ai vécu, je crois que ce livre m'a aidé à garder une réelle estime pour ma famille, même si tout n'a pas toujours été simple, comme pour nous tous !
Quelle tristesse en effet de voir ces enfants abandonnés, ceux qui perdent leurs parents dans les conflits, en Syrie, au Soudan ou ailleurs, ceux qui sont maltraités de toutes les façons ; mais aussi, ceux dont les parents se séparent, laissant leurs enfants dans un grand déchirement !
Je sais que beaucoup souffrent de ne pas avoir une famille "parfaite" ; mais il ne faut pas rêver : les familles parfaites n'existent pas, même si certaines veulent se montrer ainsi.
Nos familles sont ce qu'elles sont, diverses, variées, étranges parfois à nos yeux. Mais elles ont le mérite d'exister.  On y est nés, on y a grandi, des parents nous ont accompagnés dans notre entrée dans la vie, ils nous ont soutenus lors de certains moments difficiles, ils ont essayé de nous guider, ils ont fait ce qu'ils ont pu, ils nous ont aimés de leur mieux...
Si tout n'a pas été parfait dans leur façon de nous protéger, pourquoi leur en vouloir ?  Je sais bien que, comme le dit le proverbe : "On choisit ses amis, on ne choisit pas sa famille." Je crois que Renaud a chanté quelque chose là-dessus d'ailleurs, et Maxime Le Forestier aussi.  Mais il me semble que chacun est invité à faire un choix personnel, et sans cesse renouvelé, de la famille dans laquelle la vie l'a placé. Et si l'on y arrive, c'est peut-être cela, la maturité !
Si j'écris ce message en ce jour, c'est parce que j'ai eu le grand bonheur de vivre une journée merveilleuse hier, avec mes frères et soeurs et leurs conjoints.Nous nous sommes dit tant de choses, rappelé tant de souvenirs... La vie n'a pourtant pas été toujours rose, mais rien n'a pu nous détourner de cette certitude qu'il nous fallait rester tous très liés, et que ceci était une condition essentielle de notre équilibre et de notre bonheur.
Gustave Flaubert disait quelque chose de ce genre : "La famille, l'on en sent bien le prix que lorsqu'on en a plus."
Lors d'un récent mariage, j'ai cité cette réflexion d'un sociologue qui fait autorité dans notre pays, François de Singly : "Jamais la famille n'a eu autant d'importance.  Car chacun a besoin de liens familiaux vrais pour l'aider à construire son identité et à découvrir ses ressources enfouies."
Et j'ajoutais alors cette maxime du philosophe Aristote : "Aimer, c'est vouloir le bien de l'autre."
L'on a ici la clef trop souvent oubliée d'une vie de famille épanouie !
Chers parents, chers frères et soeurs, chers cousins et autres membres de la famille, et chères "valeurs ajoutées", merci !

dimanche 1 janvier 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.026 : Votre horoscope pour 2017

A la sortie des messes, hier soir et ce matin, plusieurs personnes m'ont demandé le texte de mon homélie.  Je vous en fais donc part à travers ce blog.

Un  jour, une petite fille de 9 ans, Audrey, me demanda quel était mon signe astrologique.  "Moi, je suis vierge, comme la Sainte Vierge", enchaîna-t-elle aussitôt.  Alors, et toi ?"
Je lui ai répondu que j'étais du signe de la croix, tout en faisant une petite croix sur mon front et sur mon coeur.
J'ai vu alors qu'Audrey me regardait d'un air surpris : "Mais, la croix, ça ne fait pas partie des signes", me répondit-elle... Il y a le scorpion, le sagittaire, le bélier... Tous les matins, maman regarde l'horoscope dans le journal.  Alors, moi aussi, de temps en temps, j'y jette un coup d'oeil, pour savoir si je vais avoir de la chance ou non... Mais, tu ne m'as toujours pas dit ton signe ?"
Je finis alors par céder, pour garder le dialogue :  "Je suis balance."  "Comme mon papa, s'écria Audrey, enthousiaste.  Mais maman dit toujours que les balance ne savent jamais ce qu'elles veulent..."
"Merci pour le compliment !"  répondis-je.  Et j'ajoutai alors : "Tu sais, je vais parler un jour de cette histoire d'horoscope à l'église, aux chrétiens."
Audrey de répondre : "Ah bon ?  Ca les intéresse ?"  "Oui, mais moi, j'ai un horoscope qui te dit vraiment la vérité, au lieu de te faire croire des trucs qui n'arriveront jamais !"  "Ah ?"  répondit-elle, songeuse...
Voici donc, en exclusivité, un horoscope tiré de la revue "Femme actuelle" ; ah non, pardon, "Prêtre actuel".
Tour d'abord, sachez que, si votre jour de naissance se situe entre le 1° janvier et le 31 décembre, vous êtes né sous le signe de "la grande bonté de Dieu, apparue au grand jour, à Noël, pour toute l'humanité", comme le dit St Paul dans sa lettre à son disciple Tite (2/11).
Maintenant, voulez-vous savoir quel est votre astre dominant ?  C'est "le soleil levant qui vient nous visiter", comme nous l'a dit Zacharie, en Luc 1/78 ;  c'est-à-dire, Jésus-Christ, la brillante étoile du matin.
En amour, ça peut être intéressant... Qu'est-ce qui vous attend ?  L'apôtre Paul, dans sa Lettre aux chrétiens de Rome, nous certifie que "rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu."  En conséquence, tout amour terrestre, bien situé dans cet amour divin, ne pourra qu'être heureux !
Autre chose : vous aurez peut-être l'occasion de voyager cette année, à travers la France ou à l'étranger. Il faut savoir, comme il est écrit au psaume 121/8, que "L'Eternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et pour toujours."
Et par rapport à votre santé ?  Matthieu 6/34 : "Ne vous inquiétez donc pas pour le lendemain.  Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît."
Et même si un jour se profile l'ombre de la mort, 2° Lettre à Timothée 2/11, confiance : "Si nous mourons avec lui, avec lui, nous vivrons."
Parlons aussi des questions d'argent, qui nous fatiguent et nous divisent : "Dieu pouvoira à tous vos besoins, magnifiquement !"  (Philippiens 4/19)
Et si cette année je rencontre sur ma route des personnes souffrant de la pauvreté, des étrangers, des migrants, des personnes handicapées ?  Matthieu 25 : "J'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'étais malade et vous m'avez visité ; j'étais étranger et vous m'avez accueilli..."
Et le monde, qu'est-ce qu'il va devenir ?  La guerre va-telle cesser ici et là ?  "Vous entendrez des bruits de guerre.  Attention, gardez-vous d'être troublés.  Mais celui qui tiendra jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé !"  (Matthieu 24/6-13)
Enfin, est-ce qu'il ne risque pas de m'arriver des choses douloureuses en 2017 ?  "Les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui nous attend.  L'Esprit vient en aide à notre faiblesse, et tout concourt au bien de ceux qui ont confiance en Dieu." (Romains 8/18)
C'est pas mal, ces citations bibliques, finalement !  Je ne sais pas si cela va vous aider à traverser paisiblement cette nouvelle année, mais, en tout cas, à moi, cela m'a fait du bien de les rechercher ! Ce sont tout simplement des extraits de la Parole de Dieu C'est quand même autre chose que les prédictions alambiquées de Madame Irma ou de Madame Soleil !
En tout cas, pour ma part, je certifie n'avoir pas regardé dans la boule de cristal pour découvrir ces prédictions.  La Bible suffit !
Lisons-la avec ferveur, quelques lignes chaque jour ; et vous pourrez y découvrir de si belles choses ; comme par exemple cette merveilleuse bénédiction, tirée du Livre des Nombres (6/24-27), entendue lors de la 1° lecture de ce dimanche : "Que le Seigneur tourne vers toi son visage, et qu'il t'apporte la paix !"
Et cela, tout au long de l'année qui vient !