Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 24 septembre 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2867 : Fioretti du pape François à propos des migrants

 Voici quelques-unes des phrases que j'ai retenues du discours très fort du pape François hier matin samedi, au palais du Pharo, en clôture des "Rencontres méditerranéennes" :

.  Le monde, c'est un jardin à habiter.

.  Il nous faut fuir les nationalismes archaïques et belliqueux.

.  Il faut un sursaut de la conscience pour dire non à la fermeture et oui à la fraternité.

.  La Méditerranée est semblable à un mystérieux lac de Tibériade élargi.

.  Marseille, c'est le sourire de la Méditerranée.

.  Qui écoute les personnes âgées, défavorisées... ?  Qui pour entendre les cris de douleurs des migrants ?

.  La Méditerranée, c'est le tombeau de la dignité !

.  Les migrants n'envahissent pas, ils cherchent l'hospitalité.

.  "Les peuples de la faim interpellent les peuples de l'opulence", avait déjà dit le pape Paul VI dans son encyclique "Le Progrès des Peuples".

.  Les migrants ne doivent pas être considérés comme un fardeau à porter, mais comme des frères à aimer. Ils devraient nous apparaître plutôt comme des dons.

.  Plutôt que de craindre de porter le poids des autres, il nous faut leur enlever ce poids.

.  La solution n'est pas de rejeter les migrants, mais d'assurer leur accueil

.  Il nous faut redresser nos relations, politiques, commerciales ou autres, avec leurs pays d'origine. 

.  Les chrétiens doivent être les premiers dans le domaine de l'accueil et de la charité.

.  L'Eglise doit apporter appui à ceux qui ont perdu confiance.

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Par ces paroles fortes, le pape nous rappelle que l'Evangile nous invite à ouvrir des portes, alors que trop d'habitants de la riche Europe, dont nombre de chrétiens, cherchent à les fermer !  Le pape est venu nous aider à prendre conscience de nos incohérences.  Cela est peut-être difficile à entendre, mais justement, merci à lui !

vendredi 22 septembre 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2866 : "Exemplaires dans l'échange fraternel" (pape François)

 C'est après avoir suivi l'arrivée du pape à Marseille, le moment de prière à Notre-Dame de la Garde, et le temps de la rencontre interreligieuse qui a suivi, que je rédige ce billet. Le moment le plus fort fut celui pendant lequel le pape François, entouré de responsables bouddhistes, juifs, musulmans, protestants, orthodoxes, arméniens...de Marseille, a délivré un message poignant, du haut de l'esplanade de la "Bonne Mère", face à cette mer Méditerranée, si calme et si belle en apparence, mais qui est devenue un cimetière de migrants.

Comme il ne s'agissait pas d'une visite "en France", le pape n'a pas eu à communiquer à l'avance le texte de son intervention aux services de l'Elysée, où on aurait pu lui dire : "Oh là, vous y allez un peu fort... Est-ce que vous ne pourriez pas modérer un peu vos propos ?"  A Marseille, il a eu carte blanche, et ne s'est pas privé de lancer un appel très fort, non pas aux états, mais aux hommes et aux femmes qui vivent sur le pourtour de cette mer qui réunit tant de nations.

Le pape a martelé ceci par exemple, en lien avec les responsables des diverses religions : "Nous, croyants, nous devons être exemplaires dans l'échange fraternel."  Voici quelques unes des phrases que j'ai pu noter : "Il nous faut donner corps à un nouvel humanisme."  "Nous devons cesser d'avoir peur".  

Faisant allusion à la façon dont des états freinent l'action des bateaux de sauvetage, il a été très clair : "Quand on empêche des sauveteurs d'accomplir leur action, ce sont des gestes de haine contre le frère !"  Gestes insensés, inadmissibles!  La politique, au sens noble du terme en tout cas, ce n'est pas cela !

Le pape s'est adressé aussi aux catholiques qui ne sont pas à l'aise avec ses paroles en faveur du respect des migrants, en s'élevant avec force contre "le fanatisme de l'indifférence", qui est aussi dévoyé que le fanatisme du terrorisme : "Ne nous habituons pas à considérer les migrants qui se noient comme de simples faits divers qui ne nous concernent pas."

En effet, "Exploités, démunis, des frères et des soeurs meurent noyés, dans la peur, avec les espérances qu'ils portaient dans leur coeur."  La parole du pape était pleine de force et de compassion.  Il nous a rappelé "notre devoir d'humanité ; il en va en effet, au coeur de la Méditerranée, de l'avenir de notre civilisation !"

Aux chrétiens d'être "exemplaires", dans la qualité de leur attention à cette question du destin des migrants.

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Une remarque personnelle, qui sera sans doute sans intérêt pour beaucoup : lors de la célébration à la basilique Notre-Dame de la Garde, après l'intervention du pape, l'assemblée s'est levée pour chanter, longuement, l'Ave Maria de Lourdes.  J'en ai été très ému. C'est comme si la Vendée était présente, puisque c'est un de mes ancêtres collatéraux, l'abbé Jean Gaignet, qui a composé ce cantique chanté dans le monde entier.  Je ne sais pas s'ils ont choisi ce chant en pensant que le pape pouvait le connaître ?  En tout cas, il chantait l'Ave Maria !  Ce qu'il n'aurait pas pu faire avec un autre chant français plus récent !

Samedi, à la fin de la messe au Vélodrome, c'est encore ce même chant de l'Ave Maria, dit de Lourdes, qui a été longuement repris en chant final ! 

Jamais deux sans trois : au terme de la magnifique et très vivante messe de ce dimanche matin à la cathédrale de Marseille, la Major, ce fut encore l'Ave Maria de Lourdes qui l'assemblée a repris comme chant final !

mercredi 20 septembre 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2865 : Petite réflexion autour du "péché originel"

 Une fidèle de ce blog, Simone, me fait l'invitation suivante : "Pourriez-vous nous parler du péché originel ?  Je sais qu'il faudrait des heures et des heures pour y réfléchir, mais une petite synthèse me suffirait !"  Simone, je ne suis pas un grand théologien, mais je vais essayer de répondre à votre demande, en reprenant des extraits d'une homélie que j'avais faite sur le sujet ; une de celles que je n'ai pas encore jetée à la déchetterie, dans l'entreprise que je mène en ce moment pour me défaire de tout ce dont je n'aurai plus jamais besoin...

Tout d'abord, disons que la doctrine du péché originel a des limites : Jésus n'en a pas parlé, et aux yeux des Juifs, il n'en est pas question en tant que doctrine dans les textes du premier Testament.  C'est l'Eglise qui, au cours des siècles, à la suite de St Augustin en particulier, a prôné cette idée du péché originel.  Et cela, par référence à la faute d'Adam et Eve, qui ont transgressé la seule interdiction que Dieu leur avait posée, en mangeant le fameux fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal.  En tout cas, alors que Jésus n'a pas évoqué ce péché, celui-ci a pris une place énorme dans le catéchisme catholique, apparemment pour beaucoup conçu comme plus digne de foi que l'Evangile !

Le péché originel évoque aussi les conséquences de cette première faute sur l'ensemble de l'humanité : on pourrait parler d'un péché hérité, non commis tel quel par nous aujourd'hui, mais dont nous subissons pourtant les conséquences.  C'est un point qui fait débat, et qui est soutenu par ceux qui refusent cette doctrine du péché originel. En effet, si c'est à cause du péché commis par quelqu'un d'autre que nous, par  Adam, que nous sommes considérés comme pécheurs dès notre naissance, où sont la liberté et la responsabilité de chaque individu ???

Une autre façon de présenter les choses est de dire que le péché de tout personne humaine, depuis les origines, et dans chaque vie personnelle, c'est un péché d'auto-suffisance, de prétention à être nous-même centre de gravité et fondement de notre existence. Ce péché, qui fut déjà celui d'Adam et Eve, il nous est commun à tous.  Il affecte notre vie en profondeur, il est à l'origine de toutes nos fautes. C'est une fragilité de naissance.  Et nos actes mauvais révèlent notre coeur tordu, rebelle à Dieu et ennemi des autres autour de nous.

C'est un péché qui touche la personne humaine depuis les origines ; d'où le nom de péché "originel". En nous créant,  Dieu nous a donné la liberté de faire le bien ou le mal ; mais, depuis les origines du monde, chaque humain sent sur lui l'esclavage du mal, dont il lui faut laisser Dieu le délivrer, à travers la force rédemptrice de Jésus, et par la grâce des sacrements.

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Complément apporté le 23 septembre, suite à une réaction reçue de la part de Françoise :

"Simone a eu une très bonne idée.
Je me suis toujours.arrêtée à Adam et Eve et je n'ai toujours pas compris que Dieu qui est Amour puisse nous condamner au péché à  la naissance.
Je me souviens que l'on ondoyait le bébé si l'un des parrains n'était pas là et ainsi s'il arrivait
quelque chose à  l'enfant il n'allait pas dans les Limbes...et le complément du baptême se faisait plus tar ; tout cela me semble arrièré et peu valable.
Qu'en penses tu?    Merci pour ton explication."

Très belle réaction de Françoise, merci !                                                                                                        L'Eglise s'est vraiment fait des théories étranges au long des âges !  Heureusement, elle en est revenue.  L'on avait oublié ce que disait St Pierre (1 Pierre 3/21) : "Maintenant, le baptême vous sauve.  Etre baptisé, ce n'est pas être purifié de souillures extérieures, mais s'engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus-Christ qui est à la droite de Dieu." 

 

 

samedi 16 septembre 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2864 : Les autres nous font exister

Assez souvent, surtout maintenant où j'ai du temps, dans mon petit "ermitage",  je reçois des personnes pour des échanges divers, ou tout simplement, pour le bonheur de passer un peu de bon temps ensemble. Assez souvent alors, certains me disent : "On vous a encore fait perdre du temps aujourd'hui !" Et je n'en finis pas de leur expliquer que, s'ils n'étaient pas venus, c'est là que j'aurais vraiment perdu mon temps !

Je voudrais profiter de ce billet pour exprimer un immense merci aux nombreuses personnes qui, chaque jour, passent me voir, pour de multiples raisons : faire un petit bonjour, m'apporter des tomates, vivre un temps de réconciliation, donner des nouvelles d'autres personnes, raconter leur vie, me soumettre un problème qui les afflige, me demander de prier à telle intention, me laisser de la bonne soupe, me demander ce qu'il en est de ma santé, parler de la famille, etc. Paroissiens, anciens paroissiens, ami(e)s de toute sorte, famille, tous sont les bienvenus !

Certains me disent craindre que je souffre de la solitude désormais, n'étant plus dans les circuits pastoraux. Je les tranquillise tout de suite. Quand je vois le nombre de personnes qui sont venues me voir cette semaine, où je n'ai passé aucun repas de midi tout seul... Les restos de Bourgenay commencent à me connaître, au point que, dans l'un d'entre eux, l'on m'a proposé, avec humour, de prendre une carte de fidélité !

Mais là où je veux en venir, c'est que ce sont les autres qui nous font exister. Ecouter telle personne me partager ses souffrances, cela m'interpelle, m'invite à être attentif, me renvoie vers le Dieu libérateur. Quand une personne vient m'apporter des tomates, c'est que j'existe à ses yeux. Quand une autre me montre des photos de son jardin, je lui permets d'exister, mais elle me donne une petite place dans son univers.

A Jean-Paul Sartre déclarant : "L'enfer, c'est les autres", Sr Emmanuelle rétorquait : "Le paradis, c'est les autres."  Parce que sans les autres, nous ne sommes rien. S'ils ne nous regardent pas, s'ils ne nous parlent pas, s'ils nous évitent, ils limitent notre existence, en passant à côté de nous sans nous prendre en compte.  Or, la relation avec les autres nous constitue comme êtres humains. Elle est le socle sur lequel chacun peut construire sa vie, à quelqu'âge ou dans quelque condition que ce soit.

Merci à l'Autre, quel qu'il soit !

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Christine, je vous ai répondu par un commentaire au billet n° 2860

vendredi 8 septembre 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2863 : Ecrire, c'est ouvrir des portes...

 Je ne sais pas si le billet de ce jour va vous intéresser.  En effet, je n'aborde pas aujourd'hui un évènement ou un problème qui pose question ; mais j'engage plutôt une réflexion sur le sens de l'écriture, la signification de ces billets sur le blog par exemple, ainsi que celle des commentaires qui sont parfois proposés.

Pourquoi écrire en effet ?  Et pourquoi prendre un peu de temps pour aller lire quelques billets sur ce blog ?  Cela nous permet sans doute, à vous comme à moi, de mettre des mots sur des situations, d'approfondir un peu ce qui se passe.  Tant de choses sont sources d'inspiration... Il serait certes regrettable de ne pas prendre le temps de les regarder, de les analyser, de se laisser interpeller.

J'aime bien cette réflexion de l'écrivain André Comte-Sponville  :  "Ecrire, c'est vivre davantage". Souvent, quand je laisse de côté un problème sans y revenir ni le traiter sur ce blog, j'ai l'impression de ne pas avoir fait mon travail !  Quand je vois l'impact de certains billets, que j'aurais pu tout aussi bien ne pas rédiger, comme ceux sur "les prêtres africains en France" (n° 138), ou sur le rapport entre chrétiens et musulmans (n° 130), parmi les billets les plus consultés d'après le compteur interne de mon blog, je me dis que cela valait vraiment la peine de me décarcasser pour offrir quelques réflexions aux internautes intéressés !

Finalement, que serait le monde sans l'écriture ?  Ecrire, n'est-ce pas ouvrir des portes en effet ?  Certaines mauvaises langues prétendent que ceux qui écrivent, en réalité, cherchent à se montrer, à se faire valoir, à faire parler d'eux. Méchanceté ?  Jalousie...?  Même si ce peut être un peu vrai parfois, c'est quand même plutôt mesquin de présenter les choses ainsi.  Alors qu'en fait, écrire, c'est oser livrer un peu de soi-même, et risquer la critique ou la contradiction.  Ecrire, ce n'est pas une sinécure ; on serait plus tranquille à rester muet en effet ! Or, il faut se confier aux lecteurs sans tomber dans la crainte de la critique ou du jugement.

Jean d'Ormesson, un bel exemple d'écrivain ouvert et humaniste, disait : "Ecrire, c'est difficile, car on est toujours dépassé  par son livre."  Comme ceci est vrai !  Mais l'écriture permet de dépasser ses propres limites, et de goûter une jolie forme de libération.  Cela me libère, par exemple, de vous partager tout cela aujourd'hui. Surtout en cette période de ma vie où la maladie m'a obligé à laisser de côté toutes mes activités. Il ne me reste plus que l'écriture,... et la prière.

Souvent, vous l'avez peut-être deviné, il m'arrive de prier tout en rédigeant les billets de ce blog. Je confie toujours mes réflexions à l'Esprit-Saint ; même si ce que j'écris n'est pas toujours très "catholique" au sens étroit du mot.  Mon idéal reste en effet de bâtir, avec mes mots, les fondations d'un monde nouveau, et d'une Eglise toujours plus fidèle à l'Evangile.  

En résumé, écrire, pour moi, particulièrement dans le cadre de ce blog, c'est aussi une façon de marcher à la lumière de Dieu, et déjà, de commencer à monter au Ciel.  Avec l'ambition pour moi d'y entraîner tous mes amis internautes. Mais Dieu nous attend tous déjà là ici-bas !  Jésus en effet ne s'est-il pas fait "Verbe", et n'a-t-il pas habité parmi nous pour toujours, nous ouvrant ainsi des portes infinies ?

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Je ne sais pourquoi, je ne suis pas parvenu à publier le commentaire d'une paroissienne, Marie ; je vous le livre ci après :

Merci Père Olivier pour tous les sujets divers traités sur ce blog.

Ces écrits permettent d'être lus et relus pour éclaircir un doute, une incompréhension.

Lorsque vous mettiez en ligne vos homélies, la relecture aidait à la compréhension de certains points.

Si je reprends le mot écrit en novembre 2007, vous disiez : "Pour avancer, nous avons besoin de l'avis de tous."

C'est vrai, nous sommes restés timides dans l'utilisation, de peur, comme vous dites, de tomber dans la critique ou le jugement.

dimanche 3 septembre 2023

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2862 : Un prêtre vient de nous quitter !

 Hier samedi, je participais, en son église natale de Ste Hermine, avec une quarantaine de prêtres, deux diacres et une belle assistance de chrétiens, à la cérémonie d'au-revoir en souvenir de Claude Arrignon, décédé d'une maladie foudroyante à l'âge de 76 ans. Avec la retraite des prêtres à 75 ans, Claude n'a même pas eu un an pour savourer la joie de l'oeuvre accomplie, et rendre grâce au Seigneur pour toutes ces belles années au service du Peuple de Dieu !

Réactions entendues à la sortie de la cérémonie : "Encore un prêtre de moins !" "Pour la paroisse de Ste Hermine, qui est très vaste, il y avait 3 prêtres, dont 2 retraités, mais qui donnaient de bons coups de mains ; ils sont décédés à présent. Que va devenir la paroisse ?" 

Et l'on appréhende déjà des réactions telles que celles-ci :  "Il y avait déjà trop peu de messes, le dimanche. Que va-t-il en rester à l'avenir ?" "Le seul prêtre qui reste ne va-t-il pas crouler sous les baptêmes et les mariages ?"  "Comment continuer à donner le sacrement des malades faute de prêtres?"  "Et qui va sortir et rentrer le St Sacrement si l'on fait des temps d'adoration ?"

Les questions et les craintes ne manquent pas ! Mais une chose est frappante, dans notre Eglise de France : il semble à nombre d'évêques, déstabilisés, et aussi à trop de paroissiens, que sans prêtres, l'Eglise ne peut plus vivre ni même exister. 

Certes, il faut avouer que la situation est difficile !  Et cela, d'autant plus que l'Eglise n'a pas su se préparer à ce genre d'évolution.  Si ce n'est en courant chercher des prêtres en urgence dans les autres continents, en Afrique particulièrement. Il y aurait aux alentours de 2.000 prêtres étrangers en France, et sans doute plus, dont les 3/4 arrivent d'Afrique. On parle d'une centaine de prêtres du Bénin, qui manquent d'ailleurs énormément à leur pays. La semaine dernière, une émission télévisée faisait le point sur la vie religieuse au Bénin ; et l'on y expliquait que le nombre des catholiques  était en grande régression, au profit d'un essor très fort des protestants de type évangélique. Mais, à la manière de nombreux patrons en mal de main d'oeuvre, l'Eglise de France a trouvé le truc, ce qui reste pourtant une solution bâtarde : faire travailler des Africains sur ses chantiers pastoraux...

Je vous renvoie au billet que j'ai écrit sur ce même sujet le 23 juillet.  Je réitère cette proposition : que l'Eglise de France soit assez audacieuse pour chercher et trouver en elle-même, au sein du peuple chrétien, des hommes et des femmes susceptibles de prendre en main, sous des aspects nouveaux, l'avenir de l'Evangile en France.  Et pourquoi pas ?  Mais fait-on encore suffisamment confiance à l'Esprit-Saint ?