Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 31 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2693 : Voeux envoyés aux chrétiens par les Juifs, Musulmans et Bouddhistes

 A l'occasion de la fête de Noël, des membres du groupe interreligieux "Dialogue pour la Paix" ont envoyé à leurs amis chrétiens, catholiques et protestants, des voeux de fête très fraternels.  Je me fais une joie de vous les partager.

De la part des amis Juifs :

 Bonsoir mes Amis

En cette veille de Noël, nous vous souhaitons Santé, Riresssssss, Bonheur et Prospérité. Retrouvons nous l'année prochaine dans la sérénité et la fraternité de nos partages!
Merci Olivier de nous avoir rappelé ce merveilleux vers d'Apollinaire " C'est Noël, il est grand temps de rallumer les étoiles"  . Le bonheur est dans les petites choses, la paix intérieure est dans l'âme, et nous, nous vous souhaitons de vivre pleins d'émotions entourés des vôtres : famille et amis.
Que la sérénité des temps de fêtes soit un heureux prélude à l'année nouvelle.
Qu'Haschem guide vos pas pour l'accomplissement de tous vos rêves et la concrétisation de tous vos projets.
Avec toute notre amitié, Bonnes fêtes de fin d'année!!! et à bientôt !

Hélène, Roland pour l'Association Beth Yehouda et la synagogue des Sables d'Olonne
 
                                                                            __

Mon cher Olivier c'est par ton intermédiaire que nous souhaitons à tous les enfants de Dieu catholiques de joyeuses fêtes de Noël pour la naissance de Jésus. Sans oublier qu'il est le juif le plus connu de la terre. Nous espérons prochainement avoir ta visite. Amitiés de nous tous à nos amis petits frères. 
 
Patrick Gourvès 
 
                                                                        =o=o=o= 
 
L'envoi de nos frères Musulmans  : 
 
Le 24 décembre 2021
En ce temps de fêtes, en ce temps de célébration de Noël, en ce temps de fin
d’année, à vous tous :


- À l’évêque de Luçon, Mgr François Jacolin,

- À l’Abbé Michel Fournier, ainsi qu’à tous les membres Service Chrétien pour
le dialogue Inter-religieux de Vendée

- Au Service Inter-religieux de Vendée,

- À Mr. Bernard Bulteau, président de l'amitié judéo chrétienne,

- À l’association "dialogue pour la paix"

- À nos amis, de confession juive, Hélène et Roland.
 
Parce que vous nous impressionnez,

Parce que vous êtes des messagers de paix,

Parce que vous dégagez de l’amour et de l’espoir

Nous profitons de ces moments phares, de ces moments jalons, de ces moments de
joie et de contemplation qui nous sont offerts pour raviver nos consciences, nos
messages d’amitié, de fraternité et de paix, nous profitons de ces moments pour
vous transmettre nos vœux sincères, vœux d’amour, de santé et de paix.
 
Que Dieu vous protège et vous bénisse !

Avec toute notre amitié fraternelle.
 
BEN HAMAD, Leila et Mokhtar
 
                                                                                        =o=o=o=o= 
 
De la part d'une amie bouddhiste, membre fondatrice de "Dialogue pour la Paix" il y a près de 20 ans 
  

Bonsoir chers amis

Comme Guillaume Appolinaire a raison: "allumons les étoiles"! Que cette belle énergie qui anime "Dialogue pour la paix" brille  et illumine notre souhait d'aller vers un monde de paix.

A tous, je souhaite le meilleur pour les fêtes à venir et pour  l'année qui arrive.

Avec mon amitié.

Denise

 _____________________________

Question  : avons-nous la présence d'esprit de souhaiter également leurs fêtes aux amis Juifs, Musulmans et Bouddhistes ?



 

jeudi 30 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2692 : Mgr Desmond Tutu, quel bel exemple pour les évêques ! Et pour nous tous...

 Depuis de longues années déjà, nous sommes fiers de suivre l'itinéraire magnifique de Desmond Tutu, cet évêque sud-africain si fidèle au message libérateur de l'Evangile.  Un pasteur selon le coeur de Dieu, pour reprendre la belle formule de Jérémie 3/15 : "Je vous donnerai des pasteurs selon mon coeur."

Dans son encyclique "Tous frères", parue en 2020, le pape François l'avait mentionné parmi "les frères non catholiques" qui l'avaient motivé "dans sa réflexion sur la fraternité universelle."

Voici un bref florilège de quelques-unes de ses réflexions :

-  "Il n'existe pas de situation totalement désespérée.  Notre Dieu est un expert dans l'art de composer avec le chaos, avec la ruine, avec tout ce que nous pouvons imaginer de pire.  Dieu a créé l'ordre à partir du désordre, le cosmos à partir du chaos ; cela, Dieu peut le faire en tout temps, il peut le faire maintenant, dans notre vie personnelle et, à la grandeur de la planète, dans notre vie comme peuples."

-  "Notre monde est en voie de transformation, à coups d'avancées et de recul qui conduisent par moments au désespoir, mais ultimement à la rédemption." 

-  "Sans pardon, il n'y a pas de futur."

-  "S'il y a une leçon que j'ai apprise plus tard dans la vie et que j'aurais aimé connaître à 25 ans, c'est que les gens sont fondamentalement bons. Cela m'aurait permis de moins juger les autres, en particulier mes adversaires."

-  "Quand les puissants de la terre nous critiquent parce que nous faisons cette chose très laide qui consiste à mélanger la religion à la politique, nous répondons : quelle Bible lisez-vous ?"

-  "Nous qui croyons être créés à l'image de Dieu, nous ne pouvons rester silencieux ou indifférents lorsque les autres sont traités comme s'ils étaient une race différente et inférieure."

-  "Je voudrais que mon épitaphe dise : il aimait, il riait et il pleurait."

Voici la conclusion de l'édito d'Isabelle de Gaulmyn sur le journal "La Croix" du 27 décembre : "Desmond Tutu nous rappelle avec vigueur que les chrétiens ne sauraient oublier leur responsabilité dans la cité des hommes.  Et que c'est bien là que se joue, énigmatiquement, leur participation au Royaume de Dieu."

Sans doute la belle prédiction de Nelson Mandela s'est-elle à présent réalisée : "Je crois que Dieu attend l'archevêque.  Il attend d'accueillir Desmond Tutu les bras ouverts.  Si Desmond se rend au paradis et qu'on lui refuse l'entrée, alors aucun d'entre nous ne pourra y pénétrer."

Ah, j'oubliais : l'archevêque anglican avait épousé Lean, en 1955 ; avec elle, il aura quatre enfants.  "L'épouser fut la meilleure décision de ma vie", aimait à répéter Desmond Tutu.  On n'a pas ouï dire que le fait d'être marié l'ait détourné de l'amour inconditionnel qu'il avait pour Dieu, ni n'ait fait de lui un évêque au rabais !

Une attention centrale aux plus défavorisés, la condamnation des ventes d'armes, un accueil généreux vis-à-vis des personnes homosexuelles, des interpellations fortes par rapport aux responsables politiques, son souci de l'interreligieux, lui qui était un ami intime du Dalaï-Lama, ses engagements face au réchauffement climatique comme en faveur de l'égalité des sexes, dans la société comme dans son Eglise anglicane, c'était une façon de concevoir son rôle d'évêque à 100 lieues d'un christianisme confiné !  Tout cela étant pour lui indissociable de sa foi ; une foi travaillée, méditée, proclamée, subversive aussi ; quel merveilleux exemple pour tous les évêques du monde ; mais aussi, pour toute personne humaine, et a plus forte raison, pour tout baptisé !

Cher Desmond Tutu, merci !

 

 

mercredi 29 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2691 : "Noël n'est pas une fable !" (pape François)

                                  

 5° Texte : le CHAMEAU

« Je sais, je sais… », dit le chameau, je suis un peu en avance, mais, je viens de loin. Je me suis mis en route dès que la nouvelle a été connue. Je suis dans la caravane, et mes maîtres, qui ont vu se lever une étoile dans le ciel, se dirigent vers Jérusalem. Ils suivent l’étoile, mais ils devront se renseigner en arrivant à la grande ville de Jérusalem, pour savoir « où est le roi des Juifs, qui vient de naître ». Peut-être que le prince Hérode, le sait ; peut-être que les savants qui lisent la Bible, le savent. Et oui, « c’est à Bethléem », car voici ce qui est écrit par le prophète :  «  Et toi Bethléem, tu n’es pas le dernier des chefs-lieux de Juda, car de toi sortira celui qui sera le berger de mon peuple ».

Alors, en route, vers Bethléem, pour voir celui qui est la Lumière des nations.

 

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Ecoutons le Pape François, nous dire que « Noël n’est pas une fable »

 

Noël n’est pas une fable !

Cette histoire a réellement eu lieu à Bethléem, il y a deux mille ans.

La foi nous permet de reconnaitre en cet Enfant, né de la Vierge Marie,

le vrai Fils de Dieu qui s’est fait homme par amour pour nous.

 

A travers le visage de l’Enfant Jésus, nous contemplons celui de Dieu,

qui ne se révèle pas par la force et la puissance,

mais par la faiblesse et la fragilité d’un nouveau-né.

Notre Dieu vient tout près de nous, sous l’apparence d’un petit enfant.

Cet enfant montre la fidélité et la tendresse de l’amour infini

dont Dieu entoure chacun de nous.

 

C’est ce que nous fêtons à Noël,

en revivant l’expérience des bergers de Bethléem.

Faisons la fête avec les petits, les malades et les pauvres,

                   car c’est la fête de la rencontre de Dieu avec nous, en Jésus

mardi 28 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2690 : Les moutons et le chien de la crèche

 

3° Texte : les MOUTONS

 

Un peu de douceur, voilà ce que nous représentons, nous les moutons. Dans la nuit fraîche, les bergers veillaient sur nous, mais voici qu’une lumière, voici qu’un ange est venu leur dire : « Allez vite à la crèche, un enfant y est né ». Et nous voici tous arrivés, en bêlant, c’est notre manière de chanter, pour saluer cet enfant qui vient de naître.

Lui qui, un jour, dira : « Je suis le bon berger », c’est lui qui nous rassemble en cette nuit. Pour le moment, ce petit enfant qui dort, paisiblement, apporte un climat de paix dans cette grotte de la montagne, et les anges dans le ciel étoilé, chantent : « Paix sur la terre à tous les hommes de bonne volonté ».

« Bê…, oui », toi le berger d’Israël, conduis nous sur des prés d’herbes fraîches. C’est notre prière de moutons !

  

                                      

4° Texte : le CHIEN

Moi, le chien, je suis le gardien du troupeau, pour qu’aucune brebis ne s’égare dans la montagne ou s’éloigne du troupeau au risque d’être dévorée par le loup. Mon maître, le berger, a confiance en moi, et je lui obéis fidèlement. Et il sait me cajoler et me récompenser. Aujourd’hui, j’ai suivi le berger et j’ai conduit le troupeau pour venir voir ce qui est arrivé, dans cette grotte de Bethléem. Je suis émerveillé de voir cet enfant qui vient de naître. Je voudrais bien jouer avec lui, mais il est encore trop petit. Alors, je me tiens là, planté sur mes pattes arrière, et je contemple.

Dans la Bible, comme dans les maisons de mes maîtres, je suis celui qui accompagne le voyageur, celui qui protège, celui avec lequel les enfants aiment jouer. Couché paisiblement au pied de mon maître, je symbolise la fidélité à toute épreuve. « Wouaf… Wouaf », c’est mon langage, pour dire, je suis là, je veille sur toi, fidèlement !

 

                                                             

lundi 27 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2689 : Le boeuf et l'âne de la crèche

Le rôle des animaux de la crèche    

 Ce lundi, mardi et mercredi, je vais vous présenter le rôle de tels ou tels animaux de la crèche.

Je reprends tout simplement ce que Roland Gautreau a présenté à ses paroissiens de Sainte Flaive des Loups lors de la veillée de Noël.

Comme il me l'a écrit : "si tu as envie de les faire parler sur le blog... à petites doses... A partir d'une idée prise dans "La Vie"... et un peu adaptée par mes soins... Pas si bêtes, les bêtes... et les animaux de la crèche, ça parle bien aux enfants... et à ceux qui gardent un coeur d'enfant !"

A méditer devant votre crèche !   Merci Roland !

1° Texte : l’ANE

Vous m’avez reconnu, je suis l’âne de la crèche. Et oui, j’étais là.

Pour faire le long voyage entre Nazareth et Bethléem, Joseph avait demandé à un ami de lui prêter son âne, pour permettre à Marie qui attendait la naissance de pouvoir faire un si fatiguant voyage. Quel honneur pour moi, la monture commune des pauvres gens du pays, de porter Marie et l’enfant qu’elle attend. Et nous voici arrivés à Bethléem. C’est le moment de la venue au monde de l’enfant Jésus. Les parents n’ont trouvé qu’un abri de berger, mais nous sommes à l’abri, et c’est là que Jésus est né. Je suis heureux, moi le petit âne gris, d’être là ; j’en « brais » de joie.

Je suis heureux, comme le sera l’ânon qui portera Jésus, lors de son entrée triomphale à Jérusalem et que les gens crieront : « Hosanna, voici le fils de David, c’est lui notre roi ! »

                                                             

 

2° Texte : le BOEUF 

 

Moi, le bœuf, j’étais bien tranquille au fond de mon étable, et voilà qu’un jeune couple vient trouver refuge auprès de moi. Joseph et Marie  n’ont pas trouvé place dans les auberges de la ville. Laisser dehors un couple de voyageurs, ça ne se fait pas. Et en plus, la jeune femme attend un bébé. Et c’est dans l’étable qu’elle a accouché. Pauvre petit Jésus : naître ainsi dans ce froid de la nuit et il n’a pas une peau épaisse comme moi. Alors, en faisant attention, je me suis approché de lui, pour le réchauffer de mes naseaux tout fumants …

Devenu grand, cet enfant dira : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples », oui, le joug, c’est cette pièce de bois qui m’unit à un autre bœuf pour tirer la charrue : ça nous permet d’avancer ensemble.

Unis à Jésus, chacun peut avancer avec lui.

   

 


dimanche 26 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2688 : "Si tu n'accueilles pas ton frère..." (1 Jean 4/20)

 Avec son accord, je vous offre le texte du message qui a été lu par Roland Gautreau, sur sa paroisse de Nieul-le-Dolent, à la fin des messes de Noël (nuit et jour).  Merci Roland !

Accueillir l’étranger

         En cette fête de Noël, nous voulons accueillir Jésus, le Fils de Dieu venu en notre monde. Mais pour reprendre une parole de St Jean , nous pourrions dire : Comment peux-tu dire que tu veux accueillir Dieu que tu ne vois pas, si tu n’accueilles pas ton frère, qui souffre de la guerre, de la famine, et qui veut seulement vivre… et non pas mourir en traversant la Méditerranée ou la Manche, ou mourir de froid aux frontières de l’Europe ?

         Le Pape François, lors de son dernier voyage à Chypre et à Lesbos, a interpellé vigoureusement les gouvernants de l’Europe sur la politique migratoire de nos pays ; il nous interpelle.

         Les associations responsables, comme le Secours Catholique et bien d’autres, qui rencontrent et accompagnent les migrants, demandent que soient rétablis les « passages sécurisés » qui permettent aux migrants de rejoindre leurs proches ou le pays où ils souhaitent se rendre : c’est le seul moyen de lutter contre les passeurs et d’éviter les drames comme ceux qui se vivent à nos frontières. Et cela coûte infiniment moins cher que la construction de murs inutiles et dangereux. 

         « Certes, dit le pape, l’idéal serait d’éviter les migrations dûes à la détresse, et pour cela il faudrait créer dans les pays d’origine, la possibilité de vivre et de grandir dans la dignité et la paix, mais quand ce n’est pas le cas, il faut respecter le droit de tout être humain de trouver un lieu où il puisse répondre à ses besoins fondamentaux et à ceux de sa famille. Nos efforts vis-à-vis des personnes migrantes qui arrivent peuvent se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer.»

         Un message à entendre, tout particulièrement lorsque se répandent les propos qui développent les idées de fermeture des frontières et du rejet d’hommes, de femmes et d’enfants en danger.

         Un message de Noël que je souhaitais vous adresser !

 

vendredi 24 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2687 : "Il est grand temps de rallumer les étoiles !" (Guillaume Apollinaire)

 

Homélie de la nuit de Noël à Longeville-sur-Mer

En ce monde dans lequel nous vivons, alors que l’on a voulu écarter le surnaturel de l’Histoire, qu’avons-nous fait, qu’est-ce que notre civilisation a fait du message de Noël ?  Ainsi que le demandait récemment le célèbre musicien André Manoukian sur le plateau du « Jour du Seigneur » : « Y a-t-il encore une place pour la parole de Jésus dans le monde d’aujourd’hui ? »  Mais ce soir, je vous le disais au début de cette cérémonie, votre présence nombreuse et rayonnante, en cette église de Longeville, est une réponse éclatante à cette interrogation : tant que vous êtes là, tant que vous êtes vivants, grâce à vous, impossible de tuer Noël !

Alors que pourtant, en ce moment même, sur notre planète, toutes les composantes du malheur et de la mort sont réunies - pandémie, violences, problèmes de migrants, que sais-je encore… - tandis que nous sommes en train de nous faire manger par la haine, la peur, la désespérance, voici que des millions d’hommes, de femmes et d’enfants font le choix ce soir, un peu partout à travers le monde, de se retrouver, en frères et soeurs, pour accueillir le Sauveur, et respirer un peu du bon air de l’Evangile !

D’ailleurs, qui d’entre nous serait insensible à cette fabuleuse image de l’Enfant-Jésus, entre Marie et Joseph, reposant dans la crèche, tendant ses petits bras vers nous, qui que nous soyons, avec un regard de tendresse et d’amour, et comme pour nous dire : « Me voici ! A présent, je suis là, avec toi, pour toujours, et  plus rien de mal ni de mauvais ne pourra plus t’arriver, si tu as confiance en moi. »  Noël, le vrai Noël ! « Et si c’était vrai ? »  Ainsi que le chantait jadis Jacques Brel : « et si c’était vrai ? »…

Le plus merveilleux, c’est que nous avons tous dans notre entourage des personnes non croyantes qui se retrouvent dans l’esprit du message de Noël. Citons par exemple cette réflexion de l’écrivain-explorateur Sylvain Tesson : « Je ne suis pas croyant, mais je suis atterré par l’entreprise de détournement spirituel de Noël. On part de la naissance d’un enfant qui annonce le dénuement et le renoncement aux vanités du monde, pour en faire un grand carnaval de la consommation ! »

Quand on pense par exemple que, malgré la misère du monde, on n’a jamais autant acheté de champagne, en France, qu’en ce Noël 2021, cela laisse rêveur… Alors que, Véronique Fayet, présidente du Secours Catholique, le rappelait encore récemment, il y a dans notre pays 10 millions de personnes sous le seuil de pauvreté !  Ah mais c’est vrai, le christianisme dérange, quand il dit des choses comme ça, et rappelle qu’il y a trop de pauvreté dans notre pays !  Mais c’est l’Enfant-Jésus lui-même, né pauvre dans une étable, qui nous pose ce type d’interrogation…

Mais, chers amis, heureux êtes-vous, parce que vous n’avez pas voulu, en cette nuit de Noël, vous contenter de nourritures terrestres, si appétissantes soient-elles - bravo les cuisinières - mais qui avez fait le choix de venir d’abord accueillir le Sauveur, de répondre au rendez-vous d’amour qu’il vous avait donné. Car c’est à chacun de vous personnellement que le Sauveur veut parler au cœur, maintenant !

Heureux êtes-vous, qui avez fait votre possible pour que votre famille puisse se retrouver, malgré des divergences parfois, dans un esprit de paix ! C’est cela, Noël !

Heureux êtes-vous, les enfants, qui avez su penser à d’autres qu’à vous-mêmes, à l’image des enfants de l’école publique Jules Verne de cette commune de Longeville ; ceux-ci, en menant des actions, ont récolté 427 € pour le Téléthon et réalisé 96 colis pour les Restos du cœur.  C’est encore cela, Noël !

Heureux êtes-vous, qui avez su prendre quelques moments, même très brefs, durant le temps de l’Avent, devant votre petite crèche à la maison, pour confier vos intentions, et l’avenir un peu inquiétant de ce monde, à l’action du Sauveur !

Ainsi, vous avez réalisé le vœu du poète Guillaume Apollinaire, je le cite : « C’est Noël !  Il est grand temps de rallumer les étoiles. »  Telle  est en effet notre mission !

A propos, est-ce que je peux demander à ceux qui ont installé une crèche chez eux de lever le doigt ?  C’est pour avoir une idée !

Je termine avec cet acte de foi de Noël du philosophe protestant Paul Ricoeur : « Sur cette terre, l’on constate une sorte de renfermement sur le mal.  Et pourtant, aussi radical que soit le mal, il n’est pas aussi profond que la bonté de Dieu.  Jésus se faufile à travers ce mal, pour le vaincre et le dépasser.  Et le devoir des croyants, c’est, dans leur prière, d’acclamer, envers et contre tout, dans la joie, la bonté de Dieu ! »

 Eh bien, justement, c’est ce que nous vivons durant cette messe de Noël !  Et c’est ce que nous avons vécu avec les enfants tout à l’heure, quand Jésus, pour reprendre l’expression de Paul Ricoeur, s’est faufilé entre les rangs de cette église, pour prendre place dans notre crèche, avec nous, chez  nous !                                                                                                                                    Amen !


mardi 21 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2686 : A l'écoute de Thrinlé, moine bouddhiste

 

Sur le Pays des Olonnes, l’association « Dialogue pour la Paix » regroupe des membres de diverses religions ou traditions de sagesse : bouddhistes, juifs, musulmans, protestants et catholiques. Chaque mois est proposée une rencontre ouverte au grand public, permettant une meilleure connaissance des religions et voies diverses empruntées pour vivre sa spiritualité. Le 15 décembre dernier, l’invité, aux Sables d’Olonne, était le lama Thrinlé, lui-même membre du conseil d’administration de « Dialogue pour la Paix ».  Thème abordé : « la figure de Bouddha ». Près de 70 personnes avaient répondu à l’invitation, faisant part ainsi de leur intérêt profond pour cette voie de sagesse d’une richesse incomparable.

Bouddha, un personnage un peu mythique, apparu en Inde il y a un peu plus de 2 500 ans, au temps de Pythagore. Né dans une famille royale, il s’en détacha pour se rapprocher du peuple, dont il découvrit les multiples souffrances.  Il décida alors de renoncer au monde, s’est initié à l’ascèse, a découvert la méditation, et est entré dans l’état d’ « Eveil », c’est-à-dire dans une expérience spirituelle profonde. Avec le désir de comprendre la souffrance humaine, et d’aider ses frères humains à savoir gérer celle-ci et la dépasser.

« Bouddha », c’est une appellation qui signifie « l’Eveillé ».  Ce n’est pas un nom propre ! De même que Bouddha n’est ni un dieu ni un prophète. Notre surprise fut grande d’entendre Thrinlé nous confier ceci : « Je vois en chacun de vous la figure de Bouddha. »   En ce sens qu’en chaque être se trouve un être éveillé potentiel, ce qui fait que l’on peut garder toujours une forme d’espérance en tout être, si chacun accepte de tourner le dos à son propre égo pour se recentrer vers les vérités ultimes.

C’est pour cette raison que, comme nous l’a précisé Thrinlé, en soulignant qu « sur ce chemin, on n’est pas « accros » au Bouddha »,  il est sans doute erroné d’appeler cette tradition « le Bouddhisme ».  On devrait plutôt dire : « la voie de l’intériorité ».

Il n’est pas évident de résumer - même brièvement - le magnifique enseignement de Thrinlé, qui était aussi de l’ordre du témoignage. Mais l’intérêt de cette soirée fut de permettre à chacun des participants de se laisser interpeller par cette voie spirituelle qui séduit aujourd’hui nombre de nos contemporains.

Nombreuses furent les questions de l’assistance ; par rapport à des pratiquants bouddhistes d’origine juive par exemple ; ou pour savoir ce que cela signifie que tous les êtres, pas seulement les humains, peuvent représenter une figure de Bouddha ; concernant également l’enseignement du Bouddha par rapport à la souffrance, quant à la façon non de la fuir, mais de la transcender, etc.  Des doigts se levaient encore quand nous avons dû clore la soirée.

De l’avis de tous, l’objectif n’était pas de comparer le bouddhisme aux autres religions, mais bien plutôt, de nous mettre à l’écoute de cette tradition autre, et par le fait même, d’apprendre à découvrir ce qui fait la vie de centaines de millions de nos frères et sœurs qui avancent sur ce chemin, bien différent du nôtre peut-être.

Une voie de l’intériorité qui nous interpelle aussi sur nombre de points ; par rapport à la place de la réflexion spirituelle au sein de notre société par exemple ; sans parler de l’importance donnée à la nature, au monde animal, dans cette spiritualité ; avec l’invitation à se méfier chacun de notre égo !

Un  appel en tout cas à ne pas nous replier sur nos propres traditions !  En effet, selon le Bouddha : « Celui qui méprise les autres religions creuse un fossé autour de lui-même ! »

 

                                                                                 

dimanche 19 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2685 : Des milliers de petites étoiles de tendresse et de fraternité...

 

4° dimanche de l’Avent, Grosbreuil, 19 décembre 2021

A l’écoute de l’évangile de ce dimanche, vous avez remarqué l’abîme qui existe entre l’attitude pleine de foi et de respect de Marie et Elisabeth, et la situation dans laquelle nous vivons au sein de notre société !

Chers paroissiens, vous en conviendrez, nous venons quand même de vivre un drôle de temps de l’Avent ! Parfois saisis d’effroi devant la violence, par exemple, de certains propos tenus en ce début d’hiver et de campagne présidentielle - je ne les résume pas ! Sans parler des divisions et rivalités de toutes sortes… Face aussi aux multiples tensions au sein de la vie sociale, comme dans notre vie familiale parfois, ou ecclésiale également.  Au milieu de tout cela, l’insouciance semble d’une autre époque ; tandis que les heureux noëls de notre enfance paraissent bien lointains !

Mais cependant, envers et contre tout, notre regard sur l’année qui s’achève a aussi été  émerveillé, illuminé, par le sourire de nos enfants, la gentillesse de nos proches et de nos amis ; mais également, à travers la solidarité qui s’est vécue, durant ces heures sombres, grâce au travail de nombreuses associations, à l’égard des plus défavorisés, malades, étrangers ou personnes âgées.

Je pense, et vous aussi, vous pensez à ce que vous faites, à ce que beaucoup de personnes font en ces jours, en n’oubliant pas nos frères et sœurs dans le besoin.  C’est tout cela que nous présentons au Seigneur dans notre offrande ce matin.

Et c’est au milieu de toute cette pâte humaine que, en ce mois de décembre, dimanche après dimanche, nous avons essayé d’ouvrir les yeux, d’ouvrir nos mains, pour préparer quand même, à tâtons, vaille que vaille, la venue du Sauveur.  Celui dont une catéchiste m’a confié récemment qu’un enfant en CM 1 avait dit, durant une séance de caté : « Jésus, on est  content que tu existes ! »

Beaucoup d’entre vous se demandent sans doute : mais, si les montagnes de la société de consommation, et si les hautes collines de l’incroyance empêchaient le Sauveur d’arriver ? Si elles lui barraient le chemin ? Malgré notre prière et notre foi…  En résumé, notre époque attend-elle Dieu ?  Notre société a-t-elle besoin d’un Sauveur ?

Alors là se pose la vraie question : et si le temps de l’Avent, le temps de l’attente de Noël, c’était d’avoir la patience, le courage d’attendre ?  Et cela, même sans savoir exactement quand, où, ni comment le Sauveur va venir…  Mais pourtant, avec cette même espérance qui animait le prophète Michée proclamant - je cite la 1° lecture : le Sauveur, « il se dressera et il sera leur berger » ; tous « habiteront en sécurité, (…) et lui-même, il sera la paix. »  Quel magnifique projet de salut, sous la houlette paisible du bon berger ! !

Cependant, qu’en est-il de notre rôle dans tout ça ?  En d’autres termes, le salut du monde, y pouvons-nous quelque chose ?  Eh bien, sachez, chers amis, que dans cette humble église de Grosbreuil, à la fois, nous avons déjà un pied dans le ciel, et nous nous tenons aux portes du monde. Nous sommes un peu comme la garde rapprochée du Sauveur qui vient. Et c’est grâce à nous, et à tous ceux qui vivent ce temps de l’Avent à travers tout l’univers, à Grosbreuil comme en Ethiopie, en Ukraine et aussi à Hong-Kong, en Amazonie et ailleurs, c’est grâce à nous si, à travers notre présence priante, mais aussi agissante durant la semaine, le Messie va trouver ouverte la porte de l’histoire, pouvoir entrer, et libérer les humains de la peur et du néant.

Attention !  Il n’y aura peut-être à Noël ni prodiges extraordinaires, ni miracles éclatants !  Mais par contre - et ce sera pourtant aussi une merveille - sous tous les ciels du monde, des milliers, des centaines de milliers de petites étoiles, de tendresse et de fraternité, de lumière et de liberté.  Et déjà aussi chez nous ! Semblables à ces nombreuses petites lumières qui clignotent dans cette belle crèche que vous avez installée au pied de l'autel de cette église de Grosbreuil.

Devenir une belle petite étoile dans la nuit de ce monde, c’est le rôle, en effet, qui est assigné à chacun de nous.  Car le Sauveur ne peut pas, et il ne veut pas sauver le monde sans nous !  Merci Jésus, de nous faire ainsi confiance, comme jadis à Michée, à Marie, à Elisabeth, et à tant d’autres tout au long de l’Histoire !           Amen !

jeudi 16 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2684 : "J'étais un étranger et vous m'avez reccueilli !" (Matthieu 25/35)

Voici l'appel que je viens de recevoir, de la part de la Cimade (Service Oecuménique d'Entraide), à propos de la Journée internationale des migrant-e-s, le 18 décembre, à la veille de Noël :

 

D'où que l'on vienne, où que l'on soit né-e, notre pays s'appelle SOLIDARITE.

Parce qu'il est urgent de construire une véritable politique d'accueil des personnes étrangères,

Parce que le déni des droits ne peut plus durer,

Parce qu'il est temps de sortir du cycle délétère et sans fin de l'inhospitalité élevée au rang de politique,

la Cimade Vendée invite tou.te.s ses adhérent.e.s à participer à la manifestation le 18 décembre qui débutera à 10h30 place Napoléon à la Roche sur Yon.


Ci dessous la déclaration en préfecture faite par Bernard Bulteau au nom du collectif migrants.

Journée internationale des migrant·e·s! Manifestations le 18 décembre à 14h30 - La Cimade
Pour plus d’informations sur la campagne de antiracisme et solidaire: https://appel.antiracisme-solidarite.org/


Collectif d’associations vendéennes le 14 décembre 2021
participant à la journée internationale des migrants du 18 décembre 2021


composé de :AMI Chantonnay, AMI-Malvent, AMINOV
(Challans), AMI de Pouzauges, AMI pays des Herbiers, AMI
sur VIE (Poiré), AMIs/ YON, Assam-Dignité, CCFD-Terre
Solidaire, Cent pour Un Vendée ouest, 100 pour 1 Sud
Vendée, la Cimade, Emmaüs-Les Essarts, Echanges et
Solidarité (Montaigu), ICEM 85 (pédagogie Freinet), Jamais
sans Toit (Challans), LDH (Fontenay et Noirmoutier),
SoLuLo (Luçon), SOS-FAMILLE-Emmaüs85, Toit
Solidaire, Welcome-Vendée, Attac-85 et Sud Education


Monsieur le Préfet de la Vendée

Cabinet - Pôle Sécurité

29 rue DELILLE

85922 La Roche sur Yon Cedex 9

Objet : déclaration d’un rassemblement

pour le samedi 18 décembre


Monsieur le Préfet,

Par la présente, les associations nommées ci-dessus souhaitent vous déclarer leur intention de se rassembler et de manifester le samedi 18 décembre à l’occasion de la journée internationale des migrants, proclamée par l’ONU le 4 décembre 2000. Ils souhaitent également répondre à un appel de nombreuses associations françaises pour mettre l’accent, ce jour-là, sur l’antiracisme et la solidarité.

Voici le déroulement prévu :

Rassemblement Place Napoléon à 10h30, du côté du kiosque à l’opposé du marché de Noël.
Prises de parole par une sono portative.
Port du masque obligatoire et distance entre les gens.
Il y aura entre 50 et 100 personnes.

Courte déambulation pour passer devant les Halles puis la Préfecture : rue Sadi Carnot, Rue de la Poissonnerie, rue des Halles, rue Baudry, rue du 93ème régiment d’infanterie, rue Delille.
Courte halte devant la préfecture pour rappeler quelques cas locaux connus des associations.
Place Mitterrand pour rejoindre la rue Clémenceau et le point de départ, avant 12h.

Vous trouverez, ci-dessous, la déclaration en application du décret du 10 juillet 2020 les coordonnées des associations, avec un moyen de les contacter si nécessaire. Nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire que vous jugerez utile.


Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Préfet, l'assurance de notre haute considération.

Pour le Collectif, le coordinateur mandaté

Bernard Bulteau, 0660633473, bulteau.bernard@wanadoo.fr


Copie

pref-covid19@vendee.gouv.fr

Monsieur Jaulin Alban (DDSP85 DDRT)

-- 
La Cimade - Groupe local 85

La Roche sur Yon
07 57 48 08 32 
Pôle associatif
Bureau 211 Porte D
71, boulevard Aristide Briand
85 000 La Roche-sur-Yon

Contact : vendee@lacimade.org


Les Sables d'Olonne
07 80 00 79 94
sur rendez vous uniquement 
5 rue Saint Pierre
Les Sables d'Olonne

Contact : vendee@lacimade.org
________________________________________
 
Si vous en trouvez la possibilité, ne manquez pas de vous procurer le 
n° 377 de la revue "Le Un", daté du 15 décembre.  Je viens d'y lire un
récit d'Eric Fottorino qui est glaçant, au moment où le sort des réfugiés 
 est instrumentalisé politiquement.  "Le crime d'indifférence", selon
 l'expression de François Mauriac...

dimanche 12 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2683 : "Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde !" (Gandhi)

 

3° dimanche de l’Avent 2021, à St Vincent sur Jard

J’entendais récemment quelqu’un me dire, d’un air un peu désabusé : « Oh ! L’Avent, c’est toujours la même ritournelle ! Chaque année, on se répète que le Seigneur va venir ; mais en réalité, y a-t-il quelque chose qui change dans notre monde ? » Cela m’a rappelé cette réflexion de l’écrivain André Gide : «Toutes choses sont dites déjà ; mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer ! »

Et c’est cela, le travail de la liturgie, ce que nous vivons durant nos messes : sans cesse nous remettre dans les oreilles, dimanche après dimanche, année après année, les paroles de l’Evangile, afin que cela finisse par nous rentrer dans le crâne.  Et c’est ainsi qu’en cette fin d’année 2021, ébranlée par tant d’inquiétudes et de questionnements, nous laissons retentir au fond de nous cet appel des gens qui allaient se faire baptiser par Jean-Baptiste : « Maître, face à ce qu’il nous faut vivre, que devons-nous faire ? »  On ne sait plus vers qui se tourner pour nous en sortir !

Par exemple : Maître, Seigneur, que devons-nous faire pour que la pandémie ne divise pas nos familles, ni entre eux les citoyens de notre pays ? Par suspicion de contamination, par jugement des « pro » ou « anti-vaccin », que sais-je encore...

Autre souci : que devons-nous faire pour que se réduisent les pauvretés chez nous ?  Et dans le monde ? La réponse de Jean-Baptiste n’a pas pris une ride : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même. »  Est-ce que de tels conseils ne sont pas plus actuels que jamais, au sein de notre société, qui craint tant de perdre sa tranquillité et ses privilèges, face à la misère du monde ?

Et vous, chers parents ou grands-parents, pour Noël, n’offrez pas n’importe quel cadeau à vos enfants ou petits-enfants ; mais, à travers ce que vous allez leur présenter, faites en sorte que cela puisse les aider à réfléchir, à grandir, à s’ouvrir, à faire attention à leur prochain plus défavorisé.

Vous les prêtres, ainsi que nous le dirait Jean le Baptiste, aimez vos paroissiens. Et puissent les diacres, les religieuses de chez nous se comporter comme au service de tous et dans l’attention à chacun, en Eglise et au nom de l’Evangile.

Quant à vous qui croulez sous les soucis, ou qui êtes en mauvaise santé, vous les isolés, les mal-aimés, ne vous laissez pas aller au découragement ; mais, comme cela a été proclamé dans les deux premières lectures, « ne laissez pas vos mains défaillir, ne soyez pas inquiets, le Seigneur est proche !... Le Seigneur est en toi ; tu n’as plus à craindre le malheur.»

D’autre part, pour en revenir à certains événements que nous vivons, vous, les femmes et les hommes politiques, faites enfin une croix sur votre égo, arrêtez de raconter des salades et comportez-vous comme d’humbles serviteurs, ouverts aux aspirations et à l’écoute des besoin de vos concitoyens, particulièrement les plus oubliés et défavorisés.

Enfin, vous les retraités, arrêtez de dire que tout était mieux avant !  Ayez une vision plus positive et plus généreuse de la vie de notre monde, sans rester obsédés par ce qui ne va pas, mais en sachant repérer les petites flammes d’espérance qui annoncent la venue du Sauveur.

J’arrête là ma litanie, que l’on pourrait poursuivre aisément !  Tout cela pour dire que, à l’approche de Noël, quelque chose doit changer ! Attention : pas chez les autres, mais en moi ! Ainsi que le conseillait Gandhi en effet : "Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde."

Concrètement, pour ces 15 jours qui nous séparent de Noël, Dieu ne nous demande pas l’impossible ; mais il attend que nous posions des gestes à notre portée, et que nous soyons des porteurs de joie. Honneur à vous, chers paroissiens, dont le coeur et la vie sont déjà remplis du désir de Dieu et de l'amour du prochain !   Et mobilisons nous tous pour ouvrir en grand les portes de notre terre au Sauveur qui vient !                                                                                    Amen !

vendredi 10 décembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2682 : "L'herbe est bleue..."

 Le temps me manque malheureusement de plus en plus pour alimenter ce blog, et j'en suis navré... Mais, après tout, cette réflexion pleine de sagesse que Jacques vient de me communiquer ne vient-elle pas à point ?  Elle nous rappelle qu'il faut être raisonnable, et ne pas avaler sans réfléchir toutes ces théories qui envahissent les réseaux sociaux, sans fondement aucun.  Et cela, tant par rapport à la prévention de la Covid qu'au niveau de certaines affirmations en ce qui concerne notre vivre ensemble et l'avenir de notre pays !

Un âne dit au tigre :
- L'herbe est bleue.
Le tigre rétorque :
- Non, l'herbe est verte.
La dispute s'envenime et tous les deux décident de la soumettre à l'arbitrage du lion " le roi" de la jungle. Bien avant d'atteindre la clairière où le lion se reposait, l'âne se met à crier :
- Votre Altesse, n'est-ce pas que l'herbe est bleue ?
Le lion lui répond :
- Effectivement,  l'herbe est bleue.
L'âne se précipite et insiste :
- Le tigre n'est pas d'accord avec moi, il me contredit et cela m'ennuie. S'il vous plaît, punissez-le !
- Le tigre sera puni de cinq ans de silence.
L'âne se met à sauter joyeusement et continue son chemin, heureux et répétant :
- L'herbe est bleue... L'herbe est bleue...
Le tigre accepte la punition  mais demande une explication au lion :
- Votre Altesse, pourquoi m'avoir puni? Après tout, l'herbe n'est-elle pas verte ?
Le lion lui dit :
- En effet, l'herbe est verte.
Le tigre, surpris, lui demande :
- Alors pourquoi me punissez-vous ?
Le lion lui explique :
- Cela n'a rien à avoir avec la question de savoir si l'herbe est bleue ou verte. Ta punition vient du fait qu'il n'est pas possible qu'une créature courageuse et intelligente comme toi ait pu perdre son temps à discuter avec un fou et un fanatique qui ne se soucie pas de la vérité ou de la réalité mais seulement de la victoire de ses croyances et des ses illusions. Ne perds jamais de temps avec des arguments qui n'ont aucun sens. Il y a des gens qui, quelles que soient les preuves qu'on leur présente,  ne sont pas en mesure de comprendre. Et d'autres, aveuglés par leur égo,  leur haine et leur ressentiment,  ne souhaiteront jamais qu'une seule chose : avoir raison même s'ils ont tort.
Or quand l'arrogance crie, l'intelligence se tait. Ta paix et ta tranquillité n'ont pas de prix.