Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 27 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2156 : Mais que se passe-t-il donc à bord du vol "Air Carême 2018" ?

Vous vous souvenez ?  Nous avions embarqué ensemble à bord du grand avion ecclésial spécial qui a décollé le 14 février dernier. Les conditions de vol étaient clairement précisées sur le rapport n° 2133 daté de ce même jour. Tout paraissait à peu près clair, et chacun, malgré une certaine appréhension, avait pris place avec confiance pour ce vol de croisière d'une quarantaine de jours en direction du ciel pascal..
En fait, comment le vol s'est-il déroulé ?  Chacun y a-t-il trouvé son compte ?  A-t-on eu raison de faire confiance au pilote ?  Comment l'équipage a-t-il pris soin des passagers ?  Reconnaissons tout d'abord que le parcours n'a pas été simple. Souvent, on ne savait pas exactement où l'on se trouvait. D'autre part, l'on entendait parfois des bruits suspects, comme si tel ou tel moteur allait tomber en panne. Quelquefois même, on a eu l'impression de tourner en rond, de ne pas avancer. Et les hôtesses étaient parfois absentes, juste quand on avait besoin d'elles bien sûr ; même si on ne s'est quand même pas sentis abandonnés.
On était tous ensemble, c'est vrai, et on a essayé de se soutenir. Mais on était quand même un peu les uns sur les autres, et cela pouvait être désagréable ; les autres, on les aime bien, mais, passer trop de temps avec eux, il faut reconnaître que ce n'est pas toujours très marrant !  Surtout qu'au cours du vol, certains, par exemple, ont fait savoir, à diverses reprises, qu'ils n'étaient pas d'accord avec le parcours proposé par le pilote : il aurait fallu passer par ici, ou faire un détour par là ; mais impossible de contenter tout le monde !
Quant à la lecture du "road book" qui avait été proposée, alias "ze Bible", pas mal de passagers se sont contentés d'entendre seulement quelques lignes chaque samedi soir ou dimanche matin. Or, ce n'est pas ce qui avait été prévu !  Il avait été suggéré au départ, en effet, pour sauvegarder la qualité du vol "Air Carême", que la lecture suivie, chaque jour, des textes bibliques proposés par la compagnie "Du haut du Ciel", serait une excellente façon de nous apaiser, de nous éclairer, de nous orienter et de nous nourrir convenablement. Mais, nonobstant notre réelle bonne volonté, nous nous sommes souvent égarés sur d'autres pensées bien plus médiocres, les nôtres particulièrement !
Chaque jour d'ailleurs, et je devrais même dire, chaque minute, pendant ce vol, le pilote a essayé de prendre contact personnellement avec chacun des nous les passagers ; mais, le plus souvent, malheureusement, de façon incompréhensible, nous avions coupé le contact et débranché nos écouteurs !!!
Et puis, récemment, tout à coup, tout a basculé !  Parmi les passagers, il s'est trouvé quelqu'un qui a voulu jouer au pilote, et faire se crasher notre avion. Il s'est levé, a liquidé froidement, au hasard, trois des passagers, et abattu un quatrième qui se dressait courageusement devant lui, dans le but de sauver l'une des passagères en difficulté.
O stupeur !  Cet homme, ce héros, qui a fait devant nous le sacrifice de sa vie, nous avons pensé un instant que c'était en personne le pilote même de l'avion ; en effet, il lui ressemblait beaucoup : même regard clair, même courage, même sens du sacrifice suprême, même souci de la vie et du bonheur des passagers, même idéal sauveur !
Ce pilote hors pair, c'est quelqu'un que certains d'entre nous, et je devrais dire, chacun d'entre nous, a condamné à payer gravement nos propres fautes et tous les ratés de notre moteur personnel. Car les erreurs de pilotage du vol "Air Carême", ce n'est pas lui qui les a commises, mais nous qui avons brouillé les commandes, appuyé sur les mauvais boutons, détourné le vol en fonction de nos propres souhaits et volontés...
Cependant, la merveille, c'est que le vol ne sera sans doute pas un échec, malgré tout cela ! Encore quelques jours, plus que quelques heures, et nous avons encore le temps, la possibilité, la force de nous repositionner dans le bon sens, avant l'atterrissage pascal : Jésus est toujours aux commandes et, malgré ses blessures, il va nous déposer à bon port, sur la piste terrestre du Ciel ; malgré nous, avec nous, pour nous les humains et pour notre salut !

samedi 24 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2155 : Arnaud Beltrame, un homme du printemps !

La France entière est remplie d'émotion à la pensée du sacrifice que ce lieutenant-colonel de gendarmerie a fait de sa vie pour sauver d'autres personnes de la mort. Puisse son nom, Arnaud, ne jamais être oublié ! Ce qui lui est arrivé est terrible, et l'on imagine la douleur immense de sa famille et de ses proches ! Mais notre pays peut être fier, s'il est toujours capable de produire des enfants d'une telle trempe humaine !
Arnaud Beltrame entre donc au Panthéon des femmes et des hommes qui ont choisi de mettre leur vie en danger pour sauver leurs frères. A la suite de Gandhi, Martin Luther King, du Père Maximilien Kolbe, pour ne citer que quelques-uns des plus connus de ces merveilleux témoins.
A ce sujet, je laisse la parole à la journaliste Alexia Vidot (La Vie)  :



"Cet homme a risqué sa vie pour en sauver une autre. Le geste du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui s’est volontairement substitué à un otage dans le Super U de Trèbes et a été grièvement blessé – avant de succomber à ses blessures – en rappelle un autre, tout aussi héroïque. Comment, en effet, ne pas tourner le regard vers saint Maximilien Kolbe (1894-1941) ? Pour sauver un père de famille, ce franciscain polonais a librement consenti à une fin tragique dans le bunker de la faim d’Auschwitz. La scène, vivante incarnation de l’Évangile de la Passion qui sera lu en ce dimanche des Rameaux, reste gravée dans nos mémoires.

Le 31 juillet 1941, vers quinze heures, des sirènes hurlent à la mort dans le camp de concentration. Un homme s’est évadé. Dix innocents sont condamnés. Une terreur silencieuse s’abat sur les rangs. Soudain, l’un des malheureux éclate en sanglots : « Ma femme !... Mes enfants !... » La détresse de ce François Gajowniczek se brise contre le cœur cuirassé des SS. Mais transperce celui, si vulnérable, du franciscain. Le père Kolbe sort de son rang. Remonte vers la file de tête. S’arrête devant le kapo ahuri. « Herr Kommandant, je désire vous soumettre une requête », commence-t-il, le béret à la main. « – Que veux-tu ? – Je voudrais mourir à la place de ce prisonnier », répond-il en désignant le père de famille secoué de larmes. Le tortionnaire recule d’un pas, se tait, puis aboie : « – Qui es-tu ? – Un prêtre catholique. » Après quelques secondes d’un silence funèbre, la réponse claque comme un fouet : « Requête accordée ! » D’un coup de pied, François Gajowniczek est renvoyé dans les rangs des détenus. Il est incapable de comprendre ce qui vient de se passer et qui le dépasse infiniment : lui, le condamné, il allait vivre, parce qu’un homme venait de livrer sa vie pour lui. Les prisonniers ayant reçu l’ordre de se disperser, le rescapé ne peut que remercier son sauveur avec les yeux. Et de ces yeux sidérés, suivre le petit troupeau des condamnés conduits vers le block 11, vers ces souterrains où ils seront enterrés vifs.

« Pour un homme de bien, oui, peut-être osera-t-on mourir », avance saint Paul (Romains 5, 7). Mais pour un inconnu ? De même que le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame , dans le supermarché de Trèbes, s’est sacrifié pour une personne innocente et inconnue, ce François Gajowniczek, le père Kolbe ne le connaissait ni d’Ève ni d’Adam, mais de Jésus. De ce Dieu en qui tous nous sommes frères. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15, 13), a dit le Christ la veille de sa Passion. Et saint Jean d’insister : « À ceci nous avons connu l’Amour : celui-là a donné sa vie pour nous. Et nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères » (1 Jean 3, 16). Ce commandement de l’amour rédempteur – qui est désintéressé, gratuit, parfait –, Maximilien Kolbe l’a vécu sang pour sang. En octobre 1982, pour appuyer sa décision de canoniser son compatriote au titre de martyr, Jean Paul II s’est ainsi interrogé : « Cette mort affrontée spontanément, par amour pour l’homme, ne constitue-t-elle pas un accomplissement particulier des paroles du Christ ? Ne rend-elle pas Maximilien particulièrement semblable au Christ, modèle de tous les martyrs, qui donne sa vie sur la Croix pour ses frères ? »
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a qualifié le comportement du gendarme d’« acte héroïque ». Pour les chrétiens, à la veille des Rameaux, il prend aussi une autre dimension."  (A. Vidot)

Je propose que nous nous rappelions, à cette occasion, ces paroles d'espérance de Martin Luther King :
"Lorsque nos jours seront gris sous les lourds nuages du désespoir, et nos nuits plus noires que mille minuits, rappelons-nous qu'il existe dans notre univers une force créatrice qui travaille à jeter bas les gigantesques montagnes du mal, une puissance capable de faire surgir un chemin là où il n'y en avait point, et de transformer les sombres hiers en lendemains lumineux. L'arc de l'univers est bien long, mais il est tendu vers la justice."

vendredi 23 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2154 : Etes-vous des hommes ou des femmes de l'automne ou du printemps ?

Deux choses dans ce billet :
-  d'abord, un très beau poème sur "Mars", le mois du printemps,
-  et ensuite, une question du pape François :







MARS
René-François Sully Prudhomme

En mars, quand s’achève l’hiver,
Que la campagne renaissante
Ressemble à la convalescente
Dont le premier sourire est cher ;

Quand l’azur, tout frileux encore,
Est de neige éparse mêlé,
Et que midi, frais et voilé,
Revêt une blancheur d’aurore ;

Quand l’air doux dissout la torpeur
Des eaux qui se changeaient en marbres ;
Quand la feuille aux pointes des arbres
Suspend une verte vapeur ;

Et quand la femme est deux fois belle,
Belle de la candeur du jour,
Et du réveil de notre amour
Où sa pudeur se renouvelle,

Oh ! Ne devrais-je pas saisir
Dans leur vol ces rares journées
Qui sont les matins des années
Et la jeunesse du désir ?

Mais je les goûte avec tristesse ;
Tel un hibou, quand l’aube luit,
Roulant ses grands yeux pleins de nuit,
Craint la lumière qui les blesse,

Tel, sortant du deuil hivernal,
J’ouvre de grands yeux encore ivres
Du songe obscur et vain des livres,
Et la nature me fait mal.

René-François Sully Prudhomme, Les solitudes

Ce poème est très joli ;  cependant, on ne va pas en rester là !
Je vous propose donc de compléter cette méditation sur le printemps avec une pensée du pape François, extraite de ce qu'il a partagé lors d'une audience publique à Rome le 23 août 2017.
Avec tout cet ensemble, vous ferez votre beurre ! 


SUIS-JE  DU  PRINTEMPS OU DE L'AUTOMNE  ?    
Pape François


"Être chrétien implique une nouvelle perspective : un regard plein d’espérance. Certains pensent que la vie réserve tous ses bonheurs dans la jeunesse et le passé, et que vivre est une lente dégradation. D’autres croient que nos joies ne sont qu’épisodiques et passagères, et que le non-sens est inscrit dans la vie des hommes. Et ceux qui, devant tant de catastrophes, disent : « Mais, la vie n’a pas de sens. Notre chemin est le non-sens. » Or, nous chrétiens, nous croyons ceci : nous croyons qu’à l’horizon de l’homme, il y a un soleil qui resplendit pour toujours.

 Nous croyons que nos jours les plus beaux restent à venir. Nous sommes des gens qui appartiennent au printemps plutôt qu’à l’automne. J’aimerais vous demander maintenant, – que chacun réponde dans son cœur, en silence, mais réponde à la question – : « Moi, suis-je un homme, une femme, un garçon, une fille du printemps ou de l’automne ? Mon âme est au printemps ou en automne ?" Que chacun réponde à soi-même.

Nous apercevons les germes d’un monde nouveau plutôt que les feuilles jaunies sur les branches. Nous nous berçons de nostalgie, de remords et de plaintes : nous savons que Dieu veut que nous soyons les héritiers d’une promesse ainsi que d’infatigables cultivateurs de rêves.

N’oublions pas cette question : « Suis-je une personne de printemps ou d’automne ? » De printemps, qui attend la fleur, et qui attend le fruit, qui attend le soleil qui est Jésus, ou d’automne, qui est toujours le visage tourné vers le bas, aigri et, comme je l’ai souvent dit, le visage qui ressemble aux piments au vinaigre."


Joyeux printemps du coeur, à toutes et à tous !



  

mardi 20 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2153 : "Est-ce que vous croyez qu'on va avoir la paix sur la terre un jour ?"

Ce matin, de 8h à 12h, grosse matinée d'échange avec des classes de secondes, au Lycée du Roc à la Roche. J'étais en binôme avec un jeune papa musulman pour accompagner les élèves par rapport à leur recherche en faveur de la paix. Leur inquiétude, manifestée par cette question : la paix est-elle possible, dans notre monde si perturbé et divisé ?
La 1° réponse, c'était sans doute notre partenariat, M. Hamad et moi-même, prêtre catholique, nous présentant devant ces jeunes comme des frères : voir deux personnes en responsabilité dans deux religions, apparemment si opposées, se sourire, blaguer ensemble, se compléter dans leurs interventions, il nous a semblé que c'était déjà une preuve de la victoire de la fraternité !
D'ailleurs, en fin de matinée, lorsqu'une enseignante a demandé aux jeunes de lever le doigt s'ils avaient été satisfaits, notre surprise a été grande de voir quasiment tous les jeunes lever le doigt sans hésitation, sauf deux ou trois. Opération réussie, du moins on peut l'espérer !
Parmi les multiples questions des jeunes, plusieurs nous demandaient d'expliquer les différences entre nos deux religions. Nous avons préféré prendre du temps pour mettre en valeur les ressemblances, afin de faciliter le rapprochement entre les croyants des deux religions : nous sommes deux religions monothéistes, enfants du même Abraham, guidés par le même goût de Dieu, sensibles à la miséricorde de Dieu, à la compassion vis-à-vis des plus défavorisés ; nos grands prophètes sont les mêmes, avec une belle place pour Issa-Jésus et pour Myriam-Marie, etc...
Chacun de nous, bien sûr, reste fidèle à sa propre religion, mais la religion de l'autre, nous la respectons, et nous essayer de la mieux connaître, de la comprendre et de la respecter.
Quant à l'avenir de la paix sur la terre, il est entre nos mains ! C'est à nous, musulmans, catholiques, bouddhistes, juifs, mais aussi, croyants en l'homme, humanistes, de nous serrer les coudes et d'agir ensemble pour orienter l'avenir du monde dans le sens de la paix !
C'est aussi un travail de chacun à faire sur lui-même ! J'ai cité cette célèbre parabole des deux loups : un jour, le vieillard dit à l'enfant : "il y a deux loups en toi : celui de la colère, de la jalousie, et de la haine, et celui de la douceur, de la joie et de la paix.  En toi, dans ton coeur, ils luttent l'un contre l'autre ; lequel des deux va gagner ?  Eh bien, celui que tu auras nourri !"
En d'autres termes, si on nourrit l'amour des autres en nous, et si on laisse mourir de faim en nous le loup de la rancoeur et de la haine, si on ne lui donne rien à manger, c'est le loup de la fraternité en nous qui survivra, et c'est la paix qui vaincra !
"Tous ensemble, France, Angleterre, Belgique, Allemagne, Italie, Europe, Amérique, disons aux peuples : "Vous êtes frères !"  (Victor Hugo, en conclusion de son discours d'ouverture au Congrès de la Paix,à Paris, le 21 août 1849)

dimanche 18 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2152 : Hommage à M-L King, mercredi 4 avril au Château d'Olonne

Jean Gaignet, mon parrain, du Château d'Olonne, m'a accueilli ce jeudi 15 mars, en compagnie de son épouse Jeanne, d'un sonore : "Alors, on fait la grève ?"
En fait de grève, bien involontaire, celle-ci a duré 10 longues journées en effet, et je n'en suis pas enchanté... C'est toujours frustrant de voir les journées s'écouler à la vitesse de la lumière !  Surtout au temps de la retraite !  Moi qui croyais...  Eh bien non, me répètent tous les retraités que je rencontre : "à la retraite, on n'a plus du tout de temps pour soi !"
Navré de vous avoir ainsi fait poireauter, et il est sans intérêt que je vous fasse la liste de mes activités ! Passons plutôt aux choses sérieuses à présent.

Le groupe interreligieux du Pays des Olonnes, sur une suggestion de l'un de ses membres, Gérard, pasteur baptiste sur les Sables, vient donc de décider d'honorer la mémoire de l'une des plus grandes figures du XX° siècle : la pasteur baptiste Martin Luther King. Il a été assassiné le 4 avril 1968. A l'occasion de ce 50° anniversaire de sa mort, notre groupe a prévu une soirée, le mercredi 4 avril prochain, à 20h, à la salle des Nouettes, rue George Sand, au Château d'Olonne.
Le pasteur de l'Eglise Protestante Unie de la Roche-sur-Yon, Jacques Hostetter, donnera une conférence retraçant l'itinéraire de ce formidable combattant de la liberté, prix Nobel de la paix en 1993.  Ce sera accompagné d'un temps d'échange et d'action de grâce.
Vous êtes tous invités, bien sûr !  Parlez-en à vos amis.  C'est un moment fort qu'il ne faut pas laisser passer. Surtout que l'on s'aperçoit que les démons sont toujours à l'affût ; non seulement aux USA, mais aussi chez nous en France, et en tant d'autre endroits de notre planète.
Son combat n'a pas été simple !  Il a été battu, lapidé, jeté en prison, moqué, traîné dans la boue, haï, traité de porc, de trublion, espionné dans sa vie privée, refoulé. A de nombreuses reprises, des menaces de mort ont été proférées contre lui, avec le téléphone qui sonnait au milieu de la nuit, plongeant sa famille dans l'angoisse.
Alors, il s'est mis, plus que jamais, à prier, à fonder tout son combat sur l'Evangile. Il témoignera ainsi avoir entendu une voix lui dire : "Martin Luther, lève-toi. Lève-toi pour le droit, lève-toi pour la justice, lève-toi pour la vérité. Et je serai avec toi.  Même jusqu'à la fin du monde."  Martin a alors vécu une "expérience mystique" qui a fait basculer sa vie.
Dès lors, plus rien ne pourra arrêter cet apôtre de la non-violence, à la manière de son maître Gandhi. Ce descendant d'esclaves a bien mérité ses surnoms de "Moïse noir" et de "nouveau Gandhi".
Un trop bref extrait de son fameux discours "J'ai fait un rêve", proclamé à Washington le 28 août 1963, devant 250.000 personnes :
"Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village (...), nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu (...) pourront se donner la main."

jeudi 8 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2151 : Jésus et les droits des femmes

En cette Journée internationale consacrée à la promotion des droits des femmes, le sujet d'un tel billet n'était pas difficile à imaginer. Je vous partage donc, en vrac, quelques épisodes, parmi bien d'autres, offerts par les Evangiles, à propos de la façon dont Jésus se comportait vis-à-vis des femmes.

-  Jésus ne s'est jamais senti menacé dans sa virilité par l'affection d'une femme. Luc parle d'une femme qui, s'étant invitée lors d'un repas, s'est agenouillée et a pleuré aux pieds de Jésus, les baignant de ses larmes avant de les sécher de ses cheveux. (Luc 7/36-50) Scène inconcevable à l'époque, et encore de nos jours ! Mais Jésus la laissa faire sans montrer aucun signe d'embarras ni de rejet.

-  Et quand Jésus a guéri une femme infirme dans la synagogue de Capharnaüm ? (Luc 13/10-17) Tout d'abord, il la fait venir tout devant, vers l'emplacement réservé aux hommes : une transgression déjà. Et cela, en interrompant l'enseignement de la Parole de Dieu, le moment le plus sacré de la vie juive, pour s'occuper d'une femme ! Et que déclare-t-il alors, en quelque sorte : cette femme a bien plus de valeur qu'aucun de vos animaux. "Elle est une fille d'Abraham." ;  même le jour du sabbat, il fallait la guérir !

-  Rappelons-nous aussi que Jésus aimait aller se reposer chez deux amies femmes, Marthe et Marie. Il était très à l'aise avec elles, et pas forcément d'accord avec le fait de se faire servir, car il ne les considérait pas comme des servantes. La preuve, c'est son message par rapport à Marthe, qui ne prenait pas le temps de participer à leur échange : Marthe, cool ! Viens quand même t'asseoir une minute ! On a des choses à se dire... (Luc 10/38-42)

-  Et voici que Jésus ose donner une femme en exemple à ses disciples, en les invitant à admirer le beau geste d'une simple veuve, "une veuve misérable", pour reprendre les termes utilisés par Luc (21/1-4) : vous ne comprenez pas ? vous n'avez pas saisi ? "Elle a pris sur sa misère pour donner tout ce qu'elle avait pour vivre !"  Et voici que, pour les siècles des siècles, c'est une femme, une veuve anonyme qui est devenue, grâce à Jésus, un exemple de la générosité que Dieu attend de nous tous.

-  Bien sûr, impossible de ne pas donner aussi l'exemple de cette femme de Samarie (Jean 4). Là encore, bien en avance même sur les comportements de notre XXI° siècle, Jésus n'exploite jamais les femmes. Il est pourtant celui qui ose parler ouvertement avec une femme au bord d'un puits, à l'encontre de toutes les normes de sa culture. Au grand étonnement de ses disciples, il se tient là tout à fait à l'aise, parfaitement assuré de son humanité. Il n'avait rien à craindre ni rien à prouver, parce qu'il était un homme à 100/%.

C'est pourquoi aussi bien les hommes que les femmes étaient également captivés, intéressés par Jésus. Il savait respecter, écouter, élever, soutenir, valoriser chaque femme qui venait vers lui.   A présent, à vous de continuer par vous-mêmes, si vous en sentez le besoin, cette recherche de la place donnée par Jésus aux femmes à travers les Evangiles : à travers de nombreux autres épisodes, de belles surprises vous seront révélées !

mercredi 7 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2150 : "C'est vous qui avez vidé les églises !"

Hier soir, un ami prêtre, âgé de plus de 80 ans, me disait sa grande souffrance d'avoir entendu un prêtre du diocèse, beaucoup plus jeune, en col romain, lui asséner ce reproche en pleine figure : "De toute façon, ce n'est pas à vous de nous faire la leçon ni de nous dicter ce que nous devrions faire, en suivant cette même pastorale que vous avez mise en place ; car c'est vous qui avez vidé les églises depuis 40 ans !"
Or, et j'en ai été le témoin, ce prêtre s'est battu toute sa vie pour le service de l'Evangile. Ce fut toujours un bel entraîneur. Sportif, dynamique, lumineux, mais surtout, très branché sur le Christ vivant et rayonnant de sa bonté. Quelle douleur pour lui, quelle injustice de se voir ainsi déconsidéré, dévalorisé, mis au rebut ! Même si, disait-il avec humilité : "Je n'ai sans doute pas toujours été à la hauteur de ma mission, et j'ai sûrement, comme tout un chacun, pu décevoir certains."
Je lui ai répondu que, moi aussi, depuis des années déjà, et à diverses reprises, j'ai encouru ce même reproche, et ressenti la même incompréhension. Alors, dans de tels cas, qu'est-ce qu'on fait ? Vouer aux gémonies ceux qui nous insultent ainsi ? Leur rentrer dedans et tomber alors dans le même spirale de violence qu'eux ? Ou faire le gros dos et encaisser, parce qu'on est vieux et dépassé ?
En fait, en ce qui me concerne, ce qui m'a toujours éclairé, c'est de comprendre les mécanismes qui ont fait que, depuis 40 ou 50 ans, la religion catholique en France a changé totalement de forme, de fond et d'image, en corrélation avec l'évolution profonde de notre société, sous tous les angles.
Par exemple, lorsque l'on parle des églises qui se sont vidées depuis plusieurs dizaines d'années, personnellement, vu mon grand âge, je me souviens de la façon dont elles étaient remplies dans les années cinquante : à la "grand messe" de 11h, dans mon village, le sacristain était en soutane, avec un surplis. En l'occurrence, c'était un paroissien remarquable. Il circulait dans l'église, surveillant les gamines dans les bancs de devant, descendant au fond au besoin, pour faire taire les hommes qui discutaient, debout, sous le clocher, de la vente de leurs bestiaux ou autres, tout au long de la célébration, agitant une clochette ou le faisant faire par des enfants de choeur pour signaler qu'il se passait quelque chose d'important à l'autel : le claquoir invitait aussi alors tout le monde à se mettre à genoux. Tandis que le prêtre faisait sa "petite prière personnelle"en latin à l'autel, à laquelle on ne comprenait rien ; et cela, incroyable, de quoi chasser tout le monde aujourd'hui, en nous tournant le dos : tout le contraire de l'attitude de Jésus, face à ses disciples, à la Cène  !!!  Mais pourquoi en était-on arrivé à un tel "détournement" ?
J'ai le souvenir aussi de cantiques aux paroles larmoyantes qu'on reprenait tandis que des personnes avaient leur chapelet à la main pour prier, ce que j'ai fait aussi. Au moment de la communion, personne ne se déplaçait ; on était déjà venu éventuellement à la cérémonie de communion sur la langue le matin vers 7h, afin de respecter le jeûne eucharistique avant de recevoir l'hostie. Et gare, dans la commune, aux impies, aux "rouges" comme on disait, qui s'étaient exclus et éloignés de ces moments de prière à l'église : c'était considéré alors, ne l'oublions pas, comme un péché "mortel" !  Et, tout enfant, je me disais : "Qu'ils sont fous, ces gens, qui savent très bien qu'en ne venant pas à la messe, ils font un péché mortel et iront automatiquement en enfer !"  Quel horreur en effet !
Cela me rappelle cette réflexion d'Olivier Le Gendre : "Vous autres, chrétiens, vous ne vous êtes jamais rendu compte que vos églises avaient été remplies anormalement, artificiellement. Et vous êtes tout surpris qu'elles se soient vidées aujourd'hui. Or, ce soit-disant "âge d'or" n'était pas si doré que cela. Et la société occidentale n'est plus sous l'influence prépondérante de l'Eglise. Jadis, tout le monde venait à l'église, parce qu'il le fallait. Aujourd'hui, ne vient plus qu'une seule catégorie de baptisés : celle des gens qui viennent, d'eux-mêmes, par choix personnel, pour vivre, partager et célébrer une foi qui est vive et personnelle ; tous les autres sont partis."  Mais ce ne sont pas les curés qui les ont chassés...
Par contre, depuis cinquante ans, une redécouverte s'est faite, à savoir, qu'il nous reste l'Evangile, par lequel tout a commencé. Nous ne vivons plus dans un "système chrétien", il est illusoire de revenir aux méthodes erronées du passé pour tenter de re-remplir les églises ; mais l'Eglise, avec l'Evangile, est en train de retrouver une nouvelle place, au coeur de la société, tel un petit grain de sénevé. Avec un autre mode de fonctionnement ; et une grande insistance sur la rencontre de chacun avec le Christ vivant, ainsi qu'avec son prochain..
En effet, et de tout temps, on risque en permanence de l'oublier, la place de l'Eglise est d'être à genoux aux pieds du monde, et non pas sur un trône de puissance. Et sa perte d'influence lui permet de retrouver cette humble position qu'elle n'aurait jamais dû quitter. D'où son combat au service des plus pauvres, des réfugiés, des malades, des prisonniers, des enfants, etc... Petitement, simplement, évangéliquement.
En évitant tout repliement amer sur un passé désuet et recroquevillé sur lui-même.
Il ne s'agit pas d'abord de remplir les églises en effet, mais de remplir d'un peu de l'amour divin le monde dans lequel nous vivons !  Ne nous trompons pas d'objectif !

P-S  :  Ce n'est pas dans mes habitudes, mais je vous livre ce mail reçu alors que je venais à peine de publier le billet ci-dessus :


7 mars à 20:01


Bonsoir Olivier,
Je viens de lire votre billet de ce jour et je suis d'accord avec vous, les messes d'autrefois c'était vraiment ça; les gens étaient tristes, ils ne se regardaient même pas on aurait dit qu'à l'église ils ne se connaissaient plus et quand vous parlez des cantiques, en effet !  tout à fait cela également.
Bonne continuation Olivier, on les apprécie vos billets
Janine.



mardi 6 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2149 : Comment redonner du souffle à notre couple ?

Même "Ouest-France" posait la question, dans son édition de ce dimanche 4 mars, page 15, sous le titre : "Et si je faisais une retraite spirituelle ?" Avec un article tout à fait motivant.
Justement, "Un nouveau souffle pour notre couple", tel est le thème d'un week-end de réflexion en couple qui aura lieu du samedi 24 mars prochain à 16h30, au dimanche 25 mars, jour de la fête des Rameaux, jusqu'à 16h30, au Centre spirituel de l'Epiardière, rue St Louis, à Mormaison, Montreverd. Si je vous en parle, c'est que les Soeurs des Sacrés-Coeurs de Mormaison qui tiennent ce Centre "Pierre Monnereau", du nom de leur fondateur, ont demandé à un couple de St Martin des Tilleuls, Philippe Roux, qui est diacre, et son épouse Nadine, ainsi qu'à moi-même, de l'animer.  Soeur Marie-Paule sera présente avec nous pour l'animation générale.
Voici comment est présenté ce projet : "Au cours de l'année, prendre le temps d'un week-end en couple pour se reposer, échanger, écouter la Parole de Dieu et relire, à cette lumière, le chemin parcouru ensemble.  Fonder notre vie de couple sur le Christ."

Avec Philippe et Nadine, nous avons pensé que cela valait le coup de s'investir dans un tel accompagnement.  Tant de couples en effet ressentent, au-delà d'un certain nombre d'années de mariage, l'appel à s'arrêter un peu pour faire le point. Mais où et quand, et avec qui ?  Je ne dis pas que, tous les trois, nous sommes des génies ; mais ce n'est pas de nous qu'il s'agit !  En effet, l'objectif, c'est de se retrouver pour, de façon à la fois très sérieuse et très cool, sans se prendre la tête, autour de questions telles que celles-ci : quel est le meilleur souvenir de notre couple ?  Depuis notre mariage, qu'est-ce qui nous a construits, unis, ou posé question ?  Comment réactualiser notre projet de vie à la lumière de ce qu'on est aujourd'hui, de ce qu'on a vécu ?  Comment on se projette dans l'avenir ?  Ou d'autres pistes encore...
Et cela, avec de bons temps de réflexion perso, de partage en couple, un peu aussi avec les autres couples, afin de nous enrichir de nos expériences mutuelles. Des moments de prière bien sûr, et un temps où nous pourrons reformuler notre oui de couple devant Dieu.
Le tout articulé sur la Parole de Dieu (psaumes, évangiles, St Paul...) : ce sera d'ailleurs la clef de ce week-end, que de nous demander comment la Parole de Dieu nous invite à refonder notre amour, comment elle nous apporte un nouvel élan, et comment le Christ est bien le ciment de notre couple, comme de nos divers engagements ?
Et on prendra le temps de se poser et de se reposer également.
Parlez-en autour de vous éventuellement, si vous sentez que cela peut intéresser tel couple que vous connaissez.  Que vous ayez 10 ou 15 ans, ou 50 ans de mariage, vous serez tous les bienvenus !

Si vous êtes intéressé, tél.  :  02 51 43 92 01
centre-pmonnereau@orange.fr
http://centre-spirituel-mormaison.catho85.org/

dimanche 4 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2148 : "J'étais en plein dans le viseur !"

Ce dimanche après-midi, en revenant de voir des amis, je me suis un peu trompé d'itinéraire lors de la traversée d'une petite ville, et me suis aperçu au dernier moment que j'empruntais un circuit de contournement à l'intention plutôt des poids lourds, alors qu'il eut été plus simple pour moi de rester sur la voie normale. Tant pis, j'ai continué, lorsque, grâce à ma vue "perçante" (!), j'ai aperçu distinctement, tout droit devant, assez loin encore, installés sur un rond-point, deux frères pandores, dont l'un me fixait sans sourciller de l'oeil imparable de son viseur, mesurant évidemment la vitesse à laquelle je roulais.  Clin d'oeil rapide à mon compteur : 72 kms/h !  Là, je me suis dit : "Mon p'tit gars, t'es bon pour la romaine !  Ils vont t'arrêter, et t'en coller une !"  Mais, divine surprise, ils ont arrêté la voiture qui me précédait, 20 mètres avant,et m'ont laissé filer, sans même daigner me prêter la moindre attention !  Je ne vais pas aller jusqu'à dire que j'ai été déçu, mais je m'étais déjà, en quelques rapides secondes, préparé à recevoir une réprimande méritée. Pfuit, rien du tout !  Mais peut-être avaient-ils aussitôt communiqué mon numéro de voiture à des compères placés un peu plus loin ?  Dans de telles circonstances, on se fait plein de suppositions... Mais, rien !
En fait, si je vous fait perdre votre temps en vous racontant cette anecdote sans intérêt, c'est que, le reste du chemin, diverses idées ont cheminé au fond de mon cerveau, pourtant un peu vieux et passablement fatigué. Et parmi elles, celle-ci  -  excusez-moi de passer un peu du coq à l'âne, en profitant de la situation pour faire un sermon !  Ma question, donc : et si j'étais aussi en plein dans le viseur de Dieu ?  Je m'explique : sans aller jusqu'à évoquerVictor Hugo, en faisant référence à son fameux : "L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn", je me suis rappelé et redit que ma vie était sous le regard de Dieu ; que ce soient mes pensées, mes désirs, mes actes, mes faiblesses comme mes (trop rares) moments de bonté.
Attention, je ne prends quand même pas Dieu pour un genre de Big Brother ; vous savez, si vous avez lu le roman de George Orwell, paru en 1948 : "1984", dans lequel il présente une sorte de "Grand Frère", invisible, ayant placé la puissance mondiale "Océania" sous sa surveillance implacable, au sein d'un état policier et dictatorial...
Mais Dieu n'est pas là à nous regarder comme ça, pour rien, ou pire, pour nous espionner et nous prendre en défaut, du haut du balcon de son ciel !  Ce Dieu-là n'existe que dans les mauvais rêves !

Pour expliquer cela, je me permets de vous citer un article tiré d'un journal protestant que j'avais conservé ; article sans auteur précisé :

"Nous ne sommes pas pour Dieu un anonyme, un cas, un dossier, un numéro, mais une personne qu'il connaît et qu'il regarde en particulier. Comme un père qui, malgré le nombre de ses enfants, connaît et regarde chacun attentivement.
David, dans ses Psaumes, nous enseigne ce degré d'intimité personnelle avec Dieu, que nous devons apprendre et vivre chaque jour :

"Éternel! tu me sondes et tu me connais, Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée; Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies. Psaume 139.

La Bible, Parole de Dieu, nous instruit sur la façon dont Dieu entretient avec des êtres humains une relation très personnelle. Il dit en substance à Noé :

"J'ai été attentif à la façon dont tu marches avec moi et je viens te donner des instructions pour te sauver toi et ta famille, car je vais détruire le monde." Genèse 6:9, 7:1.

Il fait comprendre à Abraham :

"Je te considère comme mon ami, je vais être ton compagnon de route, je vais te bénir, toi et les tiens, marche devant moi et sois intègre." Genèse 12:1-3, 17:1-8 - Jacques 2:23.

Il dit à Moïse :

"Je vais marcher moi-même avec toi, je te parlerai chaque jour face à face comme un homme parle à son ami et tu pourras conduire mon peuple." Exode 33:11, 33:13,14.

Dieu parle à David et lui dit personnellement :

"Je vais t'instruire, je vais te montrer le chemin où tu dois marcher, je vais être ton conseiller, je vais veiller sur toi." Psaume 32.8."


L'on pourrait citer bien d'autres exemples, mais il est facile de les trouver dans la Bible. Prenez le temps de faire vos propres recherches aussi dans les évangiles, et vous remarquerez que pour tous ceux qui ont été attentifs à entretenir une véritable relation personnelle avec Dieu, avec le Christ ou l'Esprit, leur regard nous a fait grandir !
Restons donc dans le viseur de Dieu, et visons à lui rester proches de tout notre être, et nous serons dans sa Lumière toujours !

samedi 3 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2147 : Est-ce que Dieu va me pardonner mes péchés ?

En tant que prêtres, nous entendons souvent, de la part de nombreuses personnes, et pas seulement au moment des (rares) confessions, mais surtout lors d'échanges inter-personnels, cette question angoissée qui tourmente nombre de coeurs : "Quand je pense à tout ce que j'ai fait de mal, je me demande si Dieu va bien me pardonner tout cela !"
La liste de ces fautes, vous la connaissez aussi bien que moi : "je ne vais pas à la messe tous les dimanches", "il m'est arrivé de tromper ma femme, mon mari", "je suis brouillée avec un frère, ou un de mes enfants", "je n'arrive pas à pardonner à X...qui m'a fait du mal", "avec mon mari, on a utilisé le préservatif", et j'en passe...
Et Dieu, là-dedans ?  Qu'en pense-t-il ?  Comment nous regarde-t-il ?  Après tout cela, on se sent mal à l'aise pour le prier, avec l'impression de lui avoir été infidèle, de nous être caché de lui.
Et nous voici plongé dans une inquiétude profonde, qui parasite et plombe notre existence !   Dieu nous rejette-t-il ?  Nous tourne-t-il le dos ?  Ne pense-t-il qu'à nous envoyer un jour au purgatoire, si ce n'est en enfer, pour nous faire expier tout cela, car nous l'aurions bien mérité ?
Attention !  C'est là qu'il faut éviter d'en rester à ce que l'on nous a appris durant notre enfance ; c'était alors une autre époque !  Mais depuis, sous l'action de l'Esprit-Saint, s'est réalisée, dans l'Eglise, une belle redécouverte de la Bible, ainsi que de la primauté de la parole de Dieu sur toutes nos lois.
Justement, les lectures que la liturgie de ce samedi 3 mars nous proposent ne peuvent qu'apaiser notre coeur. Je vous invite fortement à les lire et à les savourer. J'en tire seulement ces quelques extraits :

-  le prophète Michée (7/14-20)  :  "Dieu ne s'obstine pas toujours dans sa colère, mais se plaît à manifester sa faveur. Dieu, tu nous montreras ta miséricorde, tu fouleras aux pieds nos crimes, tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés."
A ce propos, cela me rappelle, lorsque les Juifs avaient le bonheur d'avoir leur synagogue située au presbytère des Sables d'Olonne, à 50 m de la mer, ce qui se passait, et j'en ai été alors l'heureux témoin, à la suite de Rosh Hashana (le nouvel an civil, selon le calendrier hébraïque), lors de la fête de Yom Kippour (le Grand Pardon) : les péchés de l'année écoulée étaient alors symboliquement "envoyés au loin", par le fait de jeter dans la mer de petits bouts de pain, qu'ils sortaient de leurs poches (hors d'eux-mêmes...) ou quelques gouttes de vin.

-  le psaume 102 (103) est très clair également :
"Bénis le Seigneur, ô mon âme, car il pardonne toutes tes offenses.
Il n'est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches.
Il n'agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
Aussi loin qu'est l'orient de l'occident, il met loin de nous nos péchés."  ("envoyés au loin", dans la mer)

-  la parabole du Père qui pardonne au fils prodigue : avant même qu'il n'ait eu le temps de finir sa confession, sans même lui faire la plus petite remontrance, sans le condamner en rien à faire du purgatoire, et encore moins à aller en enfer, malgré la gravité de son péché, le Père introduit tout de suite le fils pécheur dans son paradis d'amour.  Pourquoi donc diverses "lois" d'une certaine forme d'Eglise semblent-elles plus strictes que l'attitude proposée par Jésus ?

Alors, ne nous laissons pas écraser par nos scrupules, ni démolir par une fausse peur d'un Dieu méchant. Méditons et savourons ces trois merveilleuses Paroles du Seigneur, et laissons-le nous convertir, et nous pardonner sans fin !  

jeudi 1 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2146 : "Elle est vivante, la parole de Dieu !" (Hébreux 4/12) !

A 94 ans, cette paroissienne m'épate par son sourire et son regard lumineux ! Je viens de découvrir son secret, lorsqu'elle m'a déclaré avec fougue, juste avant une eucharistie : "J'aime bien mon petit "Prions en Eglise" : il m'aide beaucoup !"
Par la suite, je me mets à jeter un autre regard sur mon propre "Prions en Eglise", qui pourtant m'aide chaque jour à entrer dans la rencontre avec le Seigneur.
Mais que vais-je faire de l'exemplaire qui m'a accompagné tout au long du mois de février, et en compagnie duquel j'ai passé des heures ? Je me suis mis à le feuilleter une dernière fois. Mais, de page en page me sont apparues une foule, une mine de paroles dont je me suis dit que ce serait dommage de les oublier. Voici donc, en vrac, et de façon très partielle, un bref florilège de quelques-unes des pages qui m'ont le plus marqué en février.

-  "Parce qu'il a souffert jusqu'au bout l'épreuve de sa Passion, il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve." (le 2 févr. : Hébreux 2/14-18)
-  "Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés." (le 5  :  Marc 6/56)
-  "Que tes yeux soient ouverts nuit et jour sur cette Maison (de prière)... Ecoute la supplication de ton serviteur et de ton peuple, lorsqu'ils prieront en ce lieu." (le 6  :  1 Rois 8/27-30)
-  "Je mets aujourd'hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Choisis donc la vie." (le 15  :  Deutéronome 30/15-20)
-  "Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? ... Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs." (le 17  :  Luc 5/27-32)
-  "Le règne de Dieu est tout proche." (le 18  :  Marc 1/15)
-  "Sur la montagne, Pierre ne savait que dire... Ils se demandaient entre eux ce que voulait dire : "ressusciter d'entre les morts." (les disciples ne comprenaient pas tout, pas plus que nous)   (le 25  :  Marc 9/2-10)
-  "Soyez miséricordieux !... La mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous."          (le 26  :  Luc 6/36-38)
-  "Venez et discutons, dit le Seigneur. Si vos péchés sont comme l'écarlate, ils deviendront aussi blancs que neige."  (le 27  :  Isaïe 1/16-20)
-  "Souviens-toi, Seigneur, que je me suis tenu en ta présence pour te parler en faveur de mes adversaires, pour détourner d'eux ta colère."  le 28  :  Jérémie 18/18-20)
-  "Celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l'Homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir."  (le 28  :  Matthieu 20/17-28)

Dans le désert, "tous mangèrent la même nourriture spirituelle, tous burent le même breuvage spirituel ; car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait : ce rocher, c'était le Christ."  (1 Corinthiens 10/3-4)
Laissons cette bonne nourriture descendre au plus profond de nous-mêmes !