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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 24 mars 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2155 : Arnaud Beltrame, un homme du printemps !

La France entière est remplie d'émotion à la pensée du sacrifice que ce lieutenant-colonel de gendarmerie a fait de sa vie pour sauver d'autres personnes de la mort. Puisse son nom, Arnaud, ne jamais être oublié ! Ce qui lui est arrivé est terrible, et l'on imagine la douleur immense de sa famille et de ses proches ! Mais notre pays peut être fier, s'il est toujours capable de produire des enfants d'une telle trempe humaine !
Arnaud Beltrame entre donc au Panthéon des femmes et des hommes qui ont choisi de mettre leur vie en danger pour sauver leurs frères. A la suite de Gandhi, Martin Luther King, du Père Maximilien Kolbe, pour ne citer que quelques-uns des plus connus de ces merveilleux témoins.
A ce sujet, je laisse la parole à la journaliste Alexia Vidot (La Vie)  :



"Cet homme a risqué sa vie pour en sauver une autre. Le geste du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui s’est volontairement substitué à un otage dans le Super U de Trèbes et a été grièvement blessé – avant de succomber à ses blessures – en rappelle un autre, tout aussi héroïque. Comment, en effet, ne pas tourner le regard vers saint Maximilien Kolbe (1894-1941) ? Pour sauver un père de famille, ce franciscain polonais a librement consenti à une fin tragique dans le bunker de la faim d’Auschwitz. La scène, vivante incarnation de l’Évangile de la Passion qui sera lu en ce dimanche des Rameaux, reste gravée dans nos mémoires.

Le 31 juillet 1941, vers quinze heures, des sirènes hurlent à la mort dans le camp de concentration. Un homme s’est évadé. Dix innocents sont condamnés. Une terreur silencieuse s’abat sur les rangs. Soudain, l’un des malheureux éclate en sanglots : « Ma femme !... Mes enfants !... » La détresse de ce François Gajowniczek se brise contre le cœur cuirassé des SS. Mais transperce celui, si vulnérable, du franciscain. Le père Kolbe sort de son rang. Remonte vers la file de tête. S’arrête devant le kapo ahuri. « Herr Kommandant, je désire vous soumettre une requête », commence-t-il, le béret à la main. « – Que veux-tu ? – Je voudrais mourir à la place de ce prisonnier », répond-il en désignant le père de famille secoué de larmes. Le tortionnaire recule d’un pas, se tait, puis aboie : « – Qui es-tu ? – Un prêtre catholique. » Après quelques secondes d’un silence funèbre, la réponse claque comme un fouet : « Requête accordée ! » D’un coup de pied, François Gajowniczek est renvoyé dans les rangs des détenus. Il est incapable de comprendre ce qui vient de se passer et qui le dépasse infiniment : lui, le condamné, il allait vivre, parce qu’un homme venait de livrer sa vie pour lui. Les prisonniers ayant reçu l’ordre de se disperser, le rescapé ne peut que remercier son sauveur avec les yeux. Et de ces yeux sidérés, suivre le petit troupeau des condamnés conduits vers le block 11, vers ces souterrains où ils seront enterrés vifs.

« Pour un homme de bien, oui, peut-être osera-t-on mourir », avance saint Paul (Romains 5, 7). Mais pour un inconnu ? De même que le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame , dans le supermarché de Trèbes, s’est sacrifié pour une personne innocente et inconnue, ce François Gajowniczek, le père Kolbe ne le connaissait ni d’Ève ni d’Adam, mais de Jésus. De ce Dieu en qui tous nous sommes frères. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15, 13), a dit le Christ la veille de sa Passion. Et saint Jean d’insister : « À ceci nous avons connu l’Amour : celui-là a donné sa vie pour nous. Et nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères » (1 Jean 3, 16). Ce commandement de l’amour rédempteur – qui est désintéressé, gratuit, parfait –, Maximilien Kolbe l’a vécu sang pour sang. En octobre 1982, pour appuyer sa décision de canoniser son compatriote au titre de martyr, Jean Paul II s’est ainsi interrogé : « Cette mort affrontée spontanément, par amour pour l’homme, ne constitue-t-elle pas un accomplissement particulier des paroles du Christ ? Ne rend-elle pas Maximilien particulièrement semblable au Christ, modèle de tous les martyrs, qui donne sa vie sur la Croix pour ses frères ? »
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a qualifié le comportement du gendarme d’« acte héroïque ». Pour les chrétiens, à la veille des Rameaux, il prend aussi une autre dimension."  (A. Vidot)

Je propose que nous nous rappelions, à cette occasion, ces paroles d'espérance de Martin Luther King :
"Lorsque nos jours seront gris sous les lourds nuages du désespoir, et nos nuits plus noires que mille minuits, rappelons-nous qu'il existe dans notre univers une force créatrice qui travaille à jeter bas les gigantesques montagnes du mal, une puissance capable de faire surgir un chemin là où il n'y en avait point, et de transformer les sombres hiers en lendemains lumineux. L'arc de l'univers est bien long, mais il est tendu vers la justice."

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