Je n'arrive pas à m'habituer au fait que, à travers la Vendée, depuis quelques années, beaucoup de catholiques se plaignent de leur Eglise et se considèrent comme les plus malheureux du monde : "Ah ! Si tu savais, il y a ceci qui ne marche pas, et puis aussi cela, et je ne te parle pas encore de cette autre chose.." Et gnan gnan gnan, et gnan gnan gnan... Bien sûr, je respecte la déception de ces personnes ou de ces groupes : on voudrait tellement que notre Eglise respire de l'Evangile, et que tous s'y retrouvent fraternellement ! Mais ceci dit, je préfère, quant à moi, contempler ce qui progresse, ce qui avance, ce qui grandit. Et je suis persuadé que, malgré les obstacles, chaque paroisse garde la possibilité de se donner les moyens d'une véritable vie missionnaire.
En tout cas, il faudrait commencer par prendre conscience des chances qui sont les nôtres. Je prends un exemple. J'ai la chance d'avoir été envoyé dans une paroisse où ces tristes murs des lamentations ne montent pas jusqu'au ciel, et où, plutôt que de se plaindre, les paroissiens préfèrent s'engager, sur place, à faire bouger les choses. Ainsi, dans mon précédent billet, je vous parlais de cette initiative de lancement d'une messe mensuelle des familles, en fidélité à ce que conseillait Confucius : "Plutôt que de maudire l'obscurité, allume donc une petite lumière."
Et voici que je reçois un mail d'un fidèle lecteur de ce blog, que je ne connais pas, originaire d'un diocèse du centre de la France. J'espère qu'il ne m'en voudra pas de le citer : "Lecteur assidu de votre "blog" depuis plusieurs années...celui de ce jour sur le lancement des "messes des familles" m'a particulièrement interpellé... Nous rencontrons en effet un problème identique sur la paroisse où j'assure l'animation des chants (...)" J'ai alors envoyé quelques documents sur notre messe des familles à ce monsieur, qui m'a répondu ceci : "Une première analyse me permet de constater la présence d'une équipe importante de catéchistes (chez eux, m'explique-t-il, il n'y en a que deux, dont une de 77 ans), "et une autre d'une cinquantaine d'années, qui amène à la messe les enfants de son groupe. Pas d'organiste, ce qui m'oblige à chanter tous les chants a capella...après m'être donné la note avec mon ordinateur."
Et ce monsieur, sans doute très courageux, de me faire alors, à partir de nos documents, la liste de "quelques pistes d'améliorations de l'existant, que je vais creuser avec nos deux catéchistes et les mamans qui participent régulièrement aux offices."
Ce monsieur, plein d'humour, s'excuse ainsi, en terminant : "Il ne me sera pas possible de venir à votre prochaine messe des familles du 3 mars !!!" Voilà comment une paroisse, qui a bien moins de moyens que nos paroisses de Vendée, plutôt que de s'en plaindre, cherche comment progresser. Bravo à vous, cher monsieur, et à votre paroisse qui ne passe pas son temps à se lamenter !
jeudi 7 février 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.621 : Vendéens, si vous saviez !
Publié par
Olivier Gaignet
à
08:32
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