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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 3 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2968 : Valoriser les perdants

 Magnifiques, ces JO !  Quel bonheur de voir l'effort merveilleux des athlètes et l'enthousiasme des spectateurs !  La vie du monde nous donne tellement d'exemples négatifs et de raisons de découragement que nous ne devons pas modérer notre joie.  Un immense merci à nos frères et soeurs sportifs !

Une des choses que je retiendrai de ces JO, c'est l'attention accordée aux perdants.  Merci aux médias de prendre le soin de les valoriser, de les accompagner dans leur déception.  Il aurait été aisé de les laisser de côté pour ne s'intéresser qu'aux vainqueurs ; or, je remarque qu'il n'en est pas ainsi, et c'est un bel exemple qui nous est donné par les commentateurs sportifs, au sein d'une société souvent critique, qui n'est guère attentive aux perdants ni aux laissés pour compte.

On se met dans la tête de celui ou celle qui s'était préparé durement aux épreuves durant des années, qui était venu à ces JO avec une grande espérance, mais qui, l'espace d'un instant, se trouve tout à coup à terre, vaincu, impuissant, la tête basse et paralysé.  Avec l'impression de n'être plus rien, de s'être battu en vain, après tant de sacrifices et de souffrances.  Et voici un rêve immense qui s'éteint !

Se pose alors la question de l'avenir : aurai-je la force de continuer à croire en mes possibilités ?  Qu'est-ce que j'ai raté et pourquoi ?  Merci aux journalistes qui n'ont jamais fait le moindre reproche aux perdants, qui ne leur ont fait aucune critique, qui ont entendu leur souffrance, qui ont donné écho à leur ressenti.  C'est cela aussi, la beauté de la compétition sportive.  Rappelons-nous la déception qui fut celle de Poulidor durant des années, l'éternel second, celui qui, malgré son courage, n'a jamais eu droit à la victoire ;  mais nul n'a jamais remis en cause la beauté de son combat. Quel bel exemple il reste encore pour nous aujourd'hui !  Sa réussite a été d'un autre ordre en tout cas, et sa popularité bien plus longue et plus permanente que celle de celui qui, lors de chaque Tour de France, l'avait vaincu !

Je pense aussi à d'autres perdants. Les médias ont évoqué ce que ceux qui accompagnent les SDF ont appelé "le revers de la médaille".  En juillet ont eu lieu à Paris et en proximité pas moins de 14 opérations d'expulsions, 12.000 personnes précaires éjectées, avec la volonté des pouvoirs publics, selon leurs mots, de "nettoyer" l'Ile-de-France et de "cacher la misère le temps des JO".  

Mon but n'est pas de gâcher la fête en évoquant cette triste question.  Il est sans doute regrettable que des SDF campent en plein Paris.  Cachez-moi tout cela ...  Mais ceci ne va-t-il pas à l'encontre des beaux discours que la France proclame, la main sur le coeur ?  Qu'en aurait pensé Marianne ?  Et Céline Dion ?

Je lis également en 1° page du "Ouest-France" de ce jour un édito intitulé : "Prisons : le scandale continue".  Il évoque un récent rapport de la Cour des comptes signalant que "la surpopulation des prisons a des conséquences dramatiques pour les droits et la dignité des personnes détenues,... marquées par les tensions quotidiennes, la promiscuité, les risques de violence accrus..."

Autre exemple relevé en page 4 par le "Ouest-France" de ce samedi : "L'équipe olympique israélienne est confrontée à un climat "rude" aux Jeux de Paris.  Le public s'est parfois montré hostile et des athlètes ont subi du cyberharcèlement."  Cela signifie que, même au coeur des JO, malgré l'enthousiasme général, nous sommes encore très très loin d'une véritable fraternité universelle.

En fait, la vie nous rattrape !  Ce qui veut dire que la victoire des JO ne pourra pas se mesurer au nombre des médailles, mais au changement et à la conversion profonde des coeurs.  Avec ensuite, un bouleversement réel dans la vie sociétale au sein de notre pays, et dans le monde entier.

Une réflexion de Jean Mermoz, qu'un professeur du séminaire des Herbiers nous citait souvent :

            "Ce sont les échecs bien supportés qui donnent le droit de réussir."

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