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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 6 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2970 : Médaille d'or du courage à la Pologne

 En même temps que les JO, nous commémorons le 80° anniversaire du Débarquement en Normandie, lorsque d'autres nations courageuses sont venues délivrer la France, vaincue, paralysée, impuissante, du joug nazi.  Merci à elles, ainsi qu'au 1% de résistants qui ont sauvé l'honneur de notre pays !

S'il y avait eu à l'époque des "Olympiades du courage", les médailles auraient été partagées entre la Grande-Bretagne, la Yougoslavie, la Grèce,... des nations où une partie importante de la population s'est levée contre le joug nazi ; et parmi celles-ci, particulièrement la Pologne, qui a sauvé l'honneur de l'Europe à travers la spectaculaire insurrection de Varsovie, quand un peuple entier s'est soulevé, il y a juste 80 ans, le 1° août 1944.

  L'insurrection de Varsovie (août-octobre 1944)

                     (63 jours de combat)

Au moment où l'Armée rouge se rapprochait de la capitale, les résistants fidèles au gouvernement de Londres ne se faisaient plus d'illusion. L'installation d'un Comité Provisoire de Libération Nationale pro-communiste à Lublin le 22 juillet 1944 montrait clairement que Moscou n'entendait pas partager le pouvoir. Pour l'y contraindre, l'état-major de l'AK décida après de longs débats de soulever Varsovie le 1er août 1944 à 17 heures. La situation menaçait d'ailleurs d'échapper à leur contrôle, car nombre de résistants brûlaient d'envie de solder les comptes de cinq ans de terreur nazie.

L'insurrection éclata au moment où les Allemands regroupaient leurs forces à Varsovie  de plus, l'effet de surprise fut atténué par de nombreuses escarmouches prématurées. L'AK alignait environ 45.000 hommes et femmes, rejoints par 2.500 combattants des formations communistes, socialistes et nationalistes. Seuls 10 % de ces soldats étaient armés… Ils enrichirent ensuite sensiblement leur arsenal (quelques chars furent ainsi capturés), mais sans pouvoir lutter à armes égales avec les avions, blindés et artillerie allemandes, dont les énormes mortiers de 420 mm qui avaient fait chuter Sébastopol illustraient la puissance de feu.

Les insurgés s'emparèrent de la majeure partie de la rive gauche de la Vistule, mais en unités isolées par les Allemands qui contrôlaient les sites stratégiques. Leur contre-offensive, entamée le 4 août, donna lieu à une répression d'une grande sauvagerie. Les détachements SS, composés d'anciens prisonniers de l'Armée rouge et de criminels de droit commun fusillèrent environ 40.000 civils à Wola du 5 au 7 août, avant qu'un ordre d'Hitler n'ordonne la déportation des survivants. La Wehrmacht s'était alarmée de ces massacres qui ralentissaient la reconquête et minaient le moral des troupes… Les exactions n'en cessèrent pas pour autant. Les insurgés pris étaient systématiquement fusillés, les bombardiers visaient les hôpitaux…

Les égouts jouèrent un rôle crucial lors des combats. Ils furent empruntés par des agents de liaisons ralliant les quartiers isolés ou pour échapper aux Allemands. Deux opérations sont inscrites dans les mémoires : l'évacuation des combattants et blessés légers qui défendaient la Vieille Ville, ainsi que de civils ; celle, beaucoup plus meurtrière, de Mokotów, qui a servi de cadre au film Kanał.

Les combats atteignirent parfois l'intensité de ceux de Stalingrad, notamment dans la Vieille Ville. Les quartiers tombèrent néanmoins les uns après les autres. Le moral des civils, qui avaient accueilli avec enthousiasme la liberté retrouvée, baissa sensiblement en septembre. L'eau, l'électricité, les vivres manquaient cruellement. Le centre-ville capitula en dernier, le 2 octobre. Les insurgés furent envoyés en camp de prisonniers et la ville, vidée de ses habitants. Les Polonais avaient perdus 21.500 combattants, dont 3.500 de l'armée Berling et 180.000 civils, les Allemands, 17.000 morts et disparus. Vidée de ses habitants, Varsovie fut systématiquement détruite par les sapeurs allemands. Le 17 janvier 1945, l'Armée rouge conquit une ville réduite à un champ de ruines dans lequel se terraient quelques centaines de civils.

L'échec de l'insurrection était largement lié au calcul cynique de Staline : plus l'élite de la résistance se saignerait au combat, plus il serait facile d'imposer le communisme en Pologne. L'Armée rouge s'arrêta donc aux portes de Varsovie, alors que Radio-Moscou avait appelé le peuple à se soulever fin juillet. Staline refusa même aux anglo-américains le droit d'utiliser ses aéroports lors de leurs missions de parachutages. 

 

Quel magnifique exemple pour nous, Français, et pour le monde entier !

N'oublions pas le courage du peuple polonais, plus haut, plus loin, plus fort ! 


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