Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



lundi 9 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3086 : Souvenir de mission au Mali

C'est une info concernant ma vie missionnaire au Mali (1978 à 1986) que j'ai plaisir à vous partager aujourd'hui. 

Bonjour Père Olivier

Je suis un des enfants que vous avez baptisés quand vous étiez en mission au Mali. Ci-dessous mon certificat de baptême. 

Aujourd’hui en fouillant dans mes affaires, en tombant sur ce fameux certificat de baptême, je me suis dit, tiens, je vais chercher à avoir des informations sur ce prêtre qui m’a baptisé. C’est alors que j’ai tapé votre nom sur le moteur de recherches google, par la suite, j’ai été content de savoir que vous vivez en France, j’ai eu cette information via le site qui m’a également permis d’accéder à votre adresse email.

Bref, tout ce message pour vous dire merci, d’avoir permis de recevoir cette grâce de notre Seigneur à travers vos mains le 22 octobre 1978 à Bamako. C’est une opportunité assez rare d’écrire un tel message. Alors je l’écris avec tout mon cœur et prie Dieu qu’il continue de vous combler, vous apaiser et vous donner une bonne santé malgré le poids de l’âge.

Je me suis marié aujourd’hui et grâce à Dieu j’ai 4 enfants dont trois filles et je suis fier de continuer à servir notre Seigneur Jésus à travers la catéchèse sur la Paroisse Sacré-cœur du Diocèse de Bamako. 

Bien à vous.

CHRISTOPHE MENSAH NYAKU

Paroisse Cathédrale du Sacré Cœur (Bamako)
BP 298
BAMAKO        MALI

 

Inutile de vous dire que ce message, reçu en ce lundi de la Pentecôte, m'a beaucoup ému, me rappelant de très beaux souvenirs !

Je n'ai pas jugé nécessaire de faire figurer sur ce blog le certificat de baptême.  

Christophe m'a donné son téléphone ; j'ai ainsi pu le joindre dès aujourd'hui, et nous avons eu le bel échange que vous devinez, sur Whatsapp.

J'ai vu son épouse et ses enfants.

Il s'est formé en suivant en ligne des cours de catéchèse aux Bernardins. 

De maman musulmane, il m'a dit que le nombre des chrétiens s'était beaucoup développé au Mali, malgré les difficultés de la situation politique et sociale. 

dimanche 8 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3085 : Souhait d'une messe en harmonie avec ce qui s'est vécu à la Cène

Ce dimanche matin, en rentrant de la belle messe de la Pentecôte à St Pierre de Talmont, j'ai reçu un coup de fil d'un paroissien des Sables d'Olonne qui était scandalisé par la messe qu'il était en train de suivre, célébrée dos au peuple, sur C News, dans le cadre d'un pèlerinage de jeunes vers Chartres.  Pèlerinage organisé par des associations traditionalistes, avec la messe dans le rite ancien.  En arrivant chez moi, j'ai pris cette messe au moment de l'offertoire.

Célébration présidée par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire au Kazakhstan. Il faut préciser que cet évêque était un opposant notoire au pape François.  Il a exprimé publiquement ses doutes envers plusieurs orientations choisies par le pape François. C'est ce type d'évêque que C News invite dans ses émissions. Il mène un combat incessant pour la liturgie traditionnelle.  "Remettre Dieu au centre de la liturgie", tel le titre d'un de ses ouvrages. Personnellement, je n'ai pas eu l'impression que Dieu était mis au centre de cette liturgie, mais ce qui était mis en valeur, c'était des rites surannés, des personnages considérés comme "sacrés" revêtus de chasubles d'or et de dentelles, le tout en latin bien sûr, devant une foule de jeunes ayant apparemment peine à suivre ce qui se passait là-bas, avec un célébrant qui leur tournait le dos, sur une scène lointaine... Les évêques de France semblent désappointés face à une situation qui leur échappe : leurs appels et conseils ne sont pas entendus...

Je ne vais pas revenir sur l'ensemble de la cérémonie, à propos de laquelle il y aurait beaucoup à dire, mais, faute de place, je me limiterai au rite de la communion.  Avant celle-ci, l'annonce suivante a été faite : "L'on devra obligatoirement communier sur la langue, et à genoux".  Je ne leur en veux pas de présenter de telles consignes, mais je me pose une grave question : ceci n'est-il pas en contradiction avec ce qui nous est proposé dans l'Evangile, et qui est tout différent ?

Je me demande si ces évêques et ces prêtres qui veulent à tout prix que les chrétiens communient à genoux et sur la langue ont bien lu, et bien médité ce qui s'est passé au moment de la Cène ! C'était pourtant tout simple : Jésus était au centre de cette première messe, entouré de ses apôtres. Premièrement, il ne leur tournait pas le dos ; deuxièmement, il ne leur a pas demandé d'ouvrir la bouche, pour y mettre lui-même la bouchée de pain ; mais il leur a dit : "Prenez et mangez-en tous !"  Troisièmement, il n'a pas écarté ceux qui n'étaient pas dignes : Judas lui aussi a communié : "Il a plongé la main avec moi dans le plat, celui qui va me livrer."  (Matthieu 26/23)

Mgr Schneider a dit publiquement que son espoir, quasiment sa certitude, c'est qu'un jour, ce rite ancien serait repris par le pape, à St Pierre de Rome. Cet évêque voudrait-il donner des leçons au pape, et continuer ainsi de tourner le dos à l'exemple que Jésus nous a donné à la Cène ?

Une petite précision en terminant. Un jour, quelqu'un m'a demandé si j'avais calculé le nombre de messes que j'avais célébrées depuis mon ordination. Cet homme  a été très surpris lorsque je lui ai rétorqué qu'il n'y avait eu qu'une seule messe, tout au long de l'histoire : la Cène ! Chaque messe n'étant qu'une reprise de l'unique Cène.  Les chrétiens commémorent la Cène à chaque messe.  On actualise l'institution de l'Eucharistie, puis le "prenez et mangez".  La Cène est célébrée à nouveau par le prêtre et les fidèles, au cours de chaque messe ; à la façon dont cela s'est déroulé au soir du Jeudi-Saint, et non en tournant le dos aux invités au repas du Seigneur.

Comment certains chrétiens en sont-ils arrivés à oublier ce que fut la Cène ?  Cela a entraîné bien des incompréhensions et des divisions jusqu'à aujourd'hui.  Pardon Seigneur !

______________________________________

 

Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel.  Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres.

 Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire.

 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte. « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». 

Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent.

 

Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire. 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. FAIRE UN DON Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel Faire un don Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de Pierre » Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l'Esprit Saint ! » S'ABONNER GRATUITEMENT À NOTRE NEWSLETTER QUOTIDIENNE Nous envoyons la newsletter le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi Dernières nouvelles Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Esprit Saint ! » – 7 titres, mardi 10 juin 2025 juin 10, 2025 Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de Pierre » juin 10, 2025 Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres juin 10, 2025 Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Esprit Saint ! » juin 10, 2025 « Implorons du Saint-Esprit le don de la paix » juin 10, 2025 Actualités les plus lues « Messe célébrée selon le rite traditionnel » Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres Mgr Philippe Christory récuse les « restrictions liturgiques du pèle... Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... Calendrier juin 2025 L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 « Mai Pape François Le pape Léon XIV lors de l'audience générale du mercredi 4 juin 2025 © Vatican Media Audience du pape : « Dieu ne fait pas de classement ! » Audience générale du mercredi 4 juin 2025 Mgr Josep-Lluis Serrano Pentinat, évêque d'Urgell, situé en Andorre et en Catalogne © catalunyareligio.cat/ca Mgr Serrano Pentinat nommé évêque d’Urgell, en Andorre Il partage avec le président français le titre de « co-prince d’Andorre » Mgr Pegoraro est un chirurgien de formation et expert en bioétique © academyforlife.va Mgr Renzo Pegoraro nommé président de l’Académie pontificale pour la vie Promouvoir « le respect et la dignité de la vie humaine dans toutes ses phases » vaticannewsvaticanva 10.06.2025 To Participants in the Jubilee and the Meeting of Pontifical Representatives (10 June 2025) 09.06.2025 Holy Mass for the Jubilee of the Holy See (9 June 2025) 08.06.2025 Regina Caeli, 8 June 2025, Solemnity of Pentecost 08.06.2025 Pentecost Sunday - Holy Mass in the Jubilee of Movements, Associations and New Communities (8 June 2025) 07.06.2025 Jubilee of Ecclesial Movements - Vigil of Pentecost (7 June 2025) 07.06.2025 To participants in the Ecumenical Symposium on the occasion of the 1700th Anniversary of the Council of Nicaea (7 June 2025) 06.06.2025 To the Moderators of Lay Associations, Ecclesial Movements and New Communities (6 June 2025) 06.06.2025 To participants in the general chapters of the society of african missions, of the third order regular of st Francis, of the formators of the servants of the Paraclete 05.06.2025 To Superiors and Officials of the Secretariat of State (5 June 2025) 04.06.2025 General Audience of 4 June 2025 - Cycle of Catechesis - Jubilee 2025. Jesus Christ our Hope. II. The life of Jesus. The parables 8. The labourers in the vineyard. "And he said to them, 'You too go into my vineyard'"(Mt 20:4)

Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres  | ZENIT - Français
Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire. 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. 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Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... 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Jesus Christ our Hope. II. The life of Jesus. The parables 8. The labourers in the vineyard. "And he said to them, 'You too go into my vineyard'"(Mt 20:4)

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Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire. 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. 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Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... Calendrier juin 2025 L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 « Mai Pape François Le pape Léon XIV lors de l'audience générale du mercredi 4 juin 2025 © Vatican Media Audience du pape : « Dieu ne fait pas de classement ! » Audience générale du mercredi 4 juin 2025 Mgr Josep-Lluis Serrano Pentinat, évêque d'Urgell, situé en Andorre et en Catalogne © catalunyareligio.cat/ca Mgr Serrano Pentinat nommé évêque d’Urgell, en Andorre Il partage avec le président français le titre de « co-prince d’Andorre » Mgr Pegoraro est un chirurgien de formation et expert en bioétique © academyforlife.va Mgr Renzo Pegoraro nommé président de l’Académie pontificale pour la vie Promouvoir « le respect et la dignité de la vie humaine dans toutes ses phases » vaticannewsvaticanva 10.06.2025 To Participants in the Jubilee and the Meeting of Pontifical Representatives (10 June 2025) 09.06.2025 Holy Mass for the Jubilee of the Holy See (9 June 2025) 08.06.2025 Regina Caeli, 8 June 2025, Solemnity of Pentecost 08.06.2025 Pentecost Sunday - Holy Mass in the Jubilee of Movements, Associations and New Communities (8 June 2025) 07.06.2025 Jubilee of Ecclesial Movements - Vigil of Pentecost (7 June 2025) 07.06.2025 To participants in the Ecumenical Symposium on the occasion of the 1700th Anniversary of the Council of Nicaea (7 June 2025) 06.06.2025 To the Moderators of Lay Associations, Ecclesial Movements and New Communities (6 June 2025) 06.06.2025 To participants in the general chapters of the society of african missions, of the third order regular of st Francis, of the formators of the servants of the Paraclete 05.06.2025 To Superiors and Officials of the Secretariat of State (5 June 2025) 04.06.2025 General Audience of 4 June 2025 - Cycle of Catechesis - Jubilee 2025. Jesus Christ our Hope. II. The life of Jesus. The parables 8. The labourers in the vineyard. "And he said to them, 'You too go into my vineyard'"(Mt 20:4)

Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres  | ZENIT - Français
Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire. 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. 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Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... 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Jesus Christ our Hope. II. The life of Jesus. The parables 8. The labourers in the vineyard. "And he said to them, 'You too go into my vineyard'"(Mt 20:4)

Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres  | ZENIT - Français

samedi 7 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3084 : Esprit de Pentecôte, es-tu là ?

 Dans notre monde "catho", on voit en général l'Esprit-Saint principalement à l'action dans nos églises, dans le déroulement de nos cérémonies, à travers les personnes nombreuses qui demandent le baptême, comme dans le choix magnifique de Léon comme pape.  Tout cela est très beau et très vrai. Mais il nous faut sans doute élargir notre regard ; l'Esprit ne se manifesterait-il seulement qu'à travers nos instances et uniquement dans notre religion ?  Aurait-on oublié l'entretien de Jésus avec Nicodème (Jean 3/8-21) ?  Nous avons pourtant été alertés par ce même Jésus : "Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va."  Il serait merveilleux que, en cette fête de Pentecôte, cette dimension d'ouverture soit bien mise en valeur, et qu'elle ne soit pas oubliée !

Mais j'entends des "cathos" me dire : "Dans le monde où nous vivons, Dieu est vraiment mis de côté, ainsi que les valeurs "chrétiennes". Où va le monde ?  Il y a vraiment des raisons d'être pessimistes !  Retrouvera-t-on un jour dans notre pays la foi profonde de nos ancêtres ?"  On entend aussi de telles réactions sur une chaîne comme "C News", dans leur émission-phare du dimanche : "En quête d'Esprit".  Mais de quel esprit s'agit-il ?  De petit esprit qui serait au service de nos choix et de nos idéologies ?  Ou de celui qui a projeté les apôtres hors des murs où ils s'étaient renfermés, pour les jeter à la rencontre des hommes et des femmes de leur temps, sur les routes immenses de l'univers ?

Aujourd'hui, c'est ce même Esprit de Feu qui nous anime, au coeur d'un monde qui n'est pas du tout contenu ni renfermé dans nos églises. Et c'est notre foi qui nous permet de le repérer, aussi vivant qu'aux origines, quoique invisible à ceux qui ne font pas l'effort de le rechercher sur les chemins du monde, et dans la vie des hommes et de peuples de notre temps.

A ce propos, je suis un peu scandalisé quand je lis cette affirmation du cardinal Sarah dans son dernier ouvrage : "L'homme occidental a perdu sa relation avec Dieu, considéré comme un obstacle à la liberté et l'autonomie humaine."  Mais qu'est-ce que cet homme connaît du secret des coeurs ?  En parallèle,  cela me rappelle cette déclaration incongrue du président Sarkozy à Dakar le 2 juillet 2007 : "L'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire." "Manifestement, ce cardinal guinéen, qui a toujours été malheureusement un ferme opposant au pape François, n'a pas compris "l'homme occidental", ni les défis de la modernité;

Quant à nous les pasteurs, si nous prenons le temps d'écouter les hommes et les femmes au milieu desquels nous vivons, et de saisir "les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout" ("Gaudium et Spes", n° 1, document du Concile Vatican II), nous pouvons constater que "leur communauté s'édifie avec des hommes, rassemblés dans le Christ, conduits par l'Esprit-Saint dans leur marche vers le royaume du Père, et porteurs d'un message qu'il leur faut proposer à tous". (idem)

Je clos ce billet en invitant chacun à repérer les actions de l'Esprit et à en rendre grâce, dans ce que nous voyons autour de nous et dans la vie du monde. Ouvrez votre journal, écoutez les personnes que vous rencontrez, suivez les médias, et souvent, vous remarquerez l'action de l'Esprit-Saint.  

Ainsi, hier vendredi, lors de la cérémonie pour le 81° anniversaire du débarquement, cette déclaration du ministre allemand de la Défense :  "Cette journée nous rappelle que d'anciens ennemis marchent aujourd'hui côte à côte."  Un responsable américain a déclaré pour sa part : "C'est la mission de nos pays, de chaque famille, de comprendre que la bonté, la fraternité sont des choses qui valent qu'on se batte pour la paix."

Tous les jours, nous voyons des choses positives, au-delà de tout ce qui va de travers.  Soyons-y attentifs, et rendons grâce à l'Esprit-Saint !

_________________________________

Message de deux amis Juifs des Sables d'Olonne  :

 Chers amis, 

Nous vous souhaitons une joyeuse Pentecôte . Que cette fête de l'Esprit Saint vous apporte joie, paix et renouveau spirituel. Un moment de joie partagé en famille ou entre amis. Roland et moi vous adressons nos meilleurs vœux de bonheur et de santé.
Shalom et que D...vous accompagne et vous guide dans tous les moments de votre vie.
Avec toute notre amitié et nos pensées fraternelles 
Hélène et Roland 
 
Message d'une Musulmane  :
 
Très bonne fête de l’Aïd El-Adha à celles et ceux qui célèbrent l’Aïd, une belle fête de la Pentecôte à celles et ceux de tradition chrétienne, et une pensée amicale pour les personnes de tradition juive après Chavouot.  Avec toutes mes amitiés,
Farida
 

jeudi 5 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3083 : A propos de quelques formules "toxiques"

 Voici quelques expressions relativement communes, que nous partageons tous, et qui ne nous aident pas vraiment à mener notre vie de façon adulte :

"Je ne suis pas capable"  :  C'est l'une des expressions que j'ai entendu le plus souvent dans mon ministère de prêtre.  Bien des fois, j'ai sollicité, sans succès, les uns ou les autres pour prendre telle ou telle responsabilité à leur mesure, dans divers domaines : catéchèse, suivi d'un matériel, entrée dans une équipe liturgique, etc. Il est vrai que, dans le Premier Testament, nombre de prophètes "se sont fait prier" avant de répondre à l'appel du Seigneur...

A ce propos, j'aime bien cette réflexion de Sr Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode des évêques :  "L'Esprit saint ne nous appellera jamais à une mission pour laquelle nous n'avons aucune expérience, ni appétence.  L'Esprit saint ne fait pas fi de notre humanité ni de notre histoire.  Il nous travaille et nous conduit à partir de, et dans nos réalités les plus concrètes"

 

"C'est un "bon" prêtre !"  :  Que signifie ce terme : "bon" ? A l'occasion, je pense toujours à ce notable qui, s'adressant à Jésus, l'appela "Bon maître".  "Jésus lui dit : "Pourquoi m'appelles-tu "bon" ?  Nul n'est bon que Dieu seul." (Luc18/19)

Me revient à l'esprit cette réponse très a-propos du curé d'Ars. A une paroissienne qui le félicitait pour la qualité de ses homélies et la richesse de sa personnalité, il a eu la présence d'esprit de rétorquer, un certain risque d'orgueil étant tapi dans l'ombre : "Madame, le démon m'a déjà dit cela il y a 2 jours." 

 

"Ma vie n'a pas été belle" :  Lorsque nous jetons un regard sur notre passé, je remarque que ce sont souvent les moments les plus difficiles qui remontent à notre esprit, particulièrement à propos de fautes plus graves, que nous avons déjà confessées, même plusieurs fois,  mais dont nous n'arrivons pas à libérer notre esprit.  D'ailleurs en général, nous passons un temps fou à nous regarder, à lister nos péchés ; nous sommes centrés sur nous-mêmes et notre nombril ; autant de temps perdu inutilement, alors qu'il serait bien plus apaisant de regarder ce qui a été positif, même tout petit, dans notre vie, et d'en rendre grâce à Dieu. 

Le fils prodigue, qui avait mené une vie de patachon, faisait la liste pas très belle de ses péchés, et il voulait se confesser à son père ; mais celui-ci l'arrêta, négligeant d'entendre la liste des péchés :  " Le père dit à ses serviteurs : "Vite, apportez la plus belle robe, et habillez-le ; mettez-lui un anneau au doigt, des sandales aux pieds.  Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé."  (Luc 15/22-24)

                    Je poursuivrai cette liste prochainement. 

 

lundi 2 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3082 : Témoignage de Jean-Guy, pour ses 50 ans de sacerdoce

 Je propose aujourd'hui à votre méditation le magnifique témoignage de Jean-Guy Groisard, prêtre dans l'équipe de Talmont-St Hilaire, domicilié à Jard ; il a fêté ses 50 ans d'ordination dans une église de Jard comble, pleine de paroissiens et d'amis.  Une belle réflexion, fort utile et très actuelle, sur le sens d'une vie sacerdotale au coeur du Peuple de Dieu.  Merci Jean-Guy !

 

Ca n’est pas vraiment une homélie que je vais donner, mais plutôt quelques réflexions au terme de 50 années de prêtrise pour lesquelles je rends grâces au Seigneur.

            J’ai été ordonné prêtre le dimanche 1er juin 1975, par Mgr Paty, à St Jean de Monts, il y a exactement aujourd’hui 50 ans. Voici ce que j’écrivais dans le bulletin paroissial de Talmont le 25 mai 75, car à l’époque j’étais en stage à la paroisse de Talmont depuis 2 ans :

            « Être prêtre, c’est accepter de vivre une aventure, de s’engager sur une route qui n’est pas toute tracée à l’avance. Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir, quel sera mon travail dans 10 ou 15 ans, comment s’exercera le ministère presbytéral. Mais malgré ces incertitudes, en toute liberté j’ai choisi de m’engager à la suite du Christ et des apôtres. Ou plutôt, c’est le Seigneur qui m’a choisi et j’ai répondu à son appel : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi mais c’est moi qui vous ai choisis… » Et un peu plus loin j’écrivais ceci : « Chaque chrétien est aussi appelé de par son baptême à faire grandir l’Eglise en prenant la suite du Christ. Tous nous avons à vivre cette vocation, à des niveaux différents bien sûr, mais dans un partage des responsabilités. »

            Un jour, juste avant de célébrer mes 25 ans de ministère, en l’an 2000, à Luçon, je me trouvais dans un groupe de grands jeunes, et je les invitais à la célébration de mes 25 ans. L'un d'eux me dit : "Mais qu'est-ce qui te motive depuis 25 ans ?". J'ai trouvé la question très pertinente et j'ai répondu aussitôt : "C'est Dieu qui me motive, c'est Jésus-Christ. Et puis c'est vous, c'est la vie, ce sont les personnes qui me sont données de rencontrer dans ma vie de prêtre."

            Depuis 50 ans, c’est sans doute sur ce dernier point que mon ministère a évolué. Un prêtre c’est quelqu’un qui est branché sur le Christ, connecté comme on dirait aujourd’hui à l’ère d’internet. J'ai redécouvert au long des années que le Christ, l'Evangile, est vraiment une Bonne Nouvelle pour aujourd'hui et pour demain. C'est vraiment lui la pierre d'angle qui fait se tenir ensemble les pierres vivantes de l'Eglise. Ça n'est pas d'abord la pratique religieuse dans son ensemble qui est importante, même si elle garde évidemment toute sa valeur, mais c'est d'abord l'attachement au Christ et à l'évangile. L'un ne va pas sans l'autre.

            Il y a le Christ, et il y a aussi la vie du monde et de l'Eglise dans ce monde. Depuis 50 ans j'ai essayé, au cours des divers ministères qui m'ont été confiés par mon évêque, de me faire proche de la vie des gens que j'ai été amené à rencontrer dans les différentes paroisses où j’ai vécu. // Ce qui fonde la spiritualité du prêtre diocésain, dit le concile Vatican 2, c'est son ministère même. C'est vrai que j'ai beaucoup appris au contact des enfants, des jeunes, des adultes, croyants, mal-croyants, incroyants. Et j'ai essayé, à la suite du Christ, d'évangéliser cette vie, de lui donner un sens, de l'orienter vers Dieu, en particulier au cours des préparations aux divers sacrements, en action catholique, et aussi dans la prière personnelle et communautaire.

           De toutes les rencontres que j’ai pu faire au cours de ces 50 années, je crois que j’en écrirais un livre, tellement ces rencontres sont riches de sens. Chaque vie est importante et mérite qu’on la prenne en compte, car « tout homme, toute femme » est une histoire sacrée ; l’homme, la femme, est à l’image de Dieu. Chacun, chacune, est aimé de Dieu, quel qu’il soit, quelle qu’elle soit, avec ses qualités et aussi ses faiblesses.

D’ailleurs, nous aussi les prêtres, nous avons nos faiblesses, nos fragilités, nos limites, nos péchés même. Mais le Christ se sert de tout cela pour faire de nous ses instruments et ses témoins. Le prêtre est d’abord un être humain. D’ailleurs je regrette quelque fois que l’on nous voit souvent qu’à travers notre fonction et pas suffisamment simplement comme un homme qui a une famille, des passions, des désirs, des loisirs, etc.

            Alors, aujourd’hui, je voudrais justement rendre grâces avec vous pour ces 50 ans de ministère, pour tout ce que l'Esprit-Saint a fait en moi, et par moi avec vous, pour l'avancée du Royaume ensemble. Un prêtre n'est jamais prêtre tout seul. Il n'est pas à son propre compte. Il est prêtre pour un peuple confié, au sein de l'Eglise. Aussi je voudrais remercier tous ceux que j’ai rencontrés,dans le passé et aujourd’hui,et qui m’ont aidé à être prêtre, à répondre à l'appel du Seigneur : par les contacts divers que j'ai pu avoir au long de ces 50 années, que ce soit dans les préparations aux sacrements, baptêmes, mariages, sépultures, et aussi dans les différents mouvements et services, et aujourd’hui au Service Evangélique des Malades, au MCR, à Partage et Rencontre, et à l’ACF, l’Action Catholique des Femmes où j’ai découvert plus fortement encore l’importance des femmes dans la société et dans l’Eglise. J'ai partagé et je continue de partager, ce qui fait votre vie de chaque jour : vos joies, vos espoirs, vos projets, vos luttes, vos solidarités, vos dynamismes, mais aussi vos peines, vos difficultés, vos deuils… Je crois que c'est toute cette richesse de vie qui façonne la vie d'un prêtre. Je n'oublie pas non plus ma famille qui m'a permis d'éclore et de mûrir ma vocation.

J'ai essayé dans ces divers domaines d'être témoin de l'amour de Dieu pour tous, enfants, jeunes, adultes, dans les différents mouvements ou services, mais aussi à travers les rencontres quotidiennes que la vie nous réserve et qui sont autant d'occasions de partage et de rencontre en profondeur.

            Depuis quelques années, il m'a été donné aussi de vivre le partage des responsabilités avec les laïcs. Ainsi va l'avenir de l'Eglise désormais et cela est bon. Comme je le disais tout à l'heure, le prêtre n'est pas prêtre tout seul, il l'est aussi dans le partage des tâches et des responsabilités avec les laïcs, dans ce qu'on appelle la co-responsabilité. Et cela aussi est enrichissant, même si c'est dépouillant parfois. A ce propos, une petite anecdote : il y a quelques jours je me trouvais en réunion à la Roche sur Yon, et une dame que je ne connais pas, me dit : « Mon Père, il y a beaucoup de gens qui vous aident dans votre paroisse ! » La riposte ne se fit pas attendre : « Mais, madame, les laïcs ne sont pas là pour aider le prêtre, mais pour, avec le prêtre, faire Eglise ensemble dans le partage des rôles et des responsabilités. C’est très différent. On a encore une image pyramidale de l’Eglise. »

            Rendons grâce ensemble pour les merveilles que Dieu accomplit dans le cœur de chacun et chacune de nous au sein de son Eglise. On a souvent tendance à voir le négatif dans l'Eglise et dans le monde. Sachons aussi voir tout ce qui grandit, tout ce qui est source d'espérance, chez nous, en Vendée, dans notre paroisse, et ailleurs. La liste est longue quand on prend le temps d'une vraie révision de vie sous le regard de l'Esprit-Saint.

            Pour terminer, comme nous sommes dans l’année du jubilé, je reprendrais volontiers les paroles de notre ancien pape François, dans la bulle d’indiction du jubilé : « C’est l’Esprit-Saint qui, par sa présence permanente sur le chemin de l’Eglise, irradie la lumière de l’espérance. L’espérance chrétienne, en effet, ne trompe ni ne déçoit, parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu. »

Amen !

vendredi 30 mai 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3081 : Le dogme du péché originel

L'élection du pape Léon XIV, augustinien, a été l'occasion, pour beaucoup d'entre nous, de découvrir la riche personnalité de St Augustin et quelques aspects de sa pensée théologique. Récemment, lors d'une réunion de foyers, quelqu'un a rappelé, entre autres,  que selon lui, St Augustin avait "dit des choses" concernant le péché originel. S'en est suivi un débat évoquant cette notion d'un péché des origines : un dogme pas toujours très facile à comprendre, et que certains n'hésitent pas à jeter aux oubliettes de l'histoire.

Durant la rencontre, nous avons évoqué que, selon St Augustin, Adam étant à l'origine de l'humanité, en quelque sorte, il nous contient tous. C'est ainsi que, en lui, selon le récit biblique de Genèse 2-3, nous avons tous mangé du fruit de l'arbre de la connaissance. Le péché d'Adam, qui a dit non à Dieu et lui a désobéi, est nôtre ; il peut donc être dit "originel".  Il se trouve, en outre, qu'il nous est communiqué par le biais de la transmission sexuelle. A travers l'union sexuelle, haut-lieu de la concupiscence, une tache indélébile est transmise à tout homme venant en ce monde ; chaque individu est donc revêtu de culpabilité.  Seul le baptême peut enlever la "tache" du péché originel puisque, restituant l'union au Christ, il permet à la grâce de Dieu d'envahir le baptisé.  

C'est cela que nous avons appris au caté.  Personnellement, c'est en mission au Mali que j'ai commencé à me poser des questions par rapport à cette notion du péché originel. Des amis musulmans m'ont fait part de leur désaccord avec cette affirmation que tous les humains, sans n'avoir rien fait, sont considérés comme des pécheurs dès leur naissance ; tandis que la faute d'un seul aurait entraîné arbitrairement la condamnation de tous ses descendants innocents..., y compris les musulmans, les bouddhistes, etc.  En outre, si c'est à cause d'Adam que nous sommes pécheurs, où sont la liberté et la responsabilité de chaque individu ?

De leur côté, les Juifs n'ont pas fait la même lecture que nous du texte de la Genèse : la notion de péché originel leur est étrangère. Par contre, les appels de Dieu tels qu'ils sont cités dans le Deutéronome sont essentiels pour eux : "J'ai placé devant toi la vie et la mort, le bien et le mal ; choisis donc la vie..."  (Deutéronome 30/19)

Finalement, la solution ne consiste pas forcément à rejeter ce dogme, mais à en renouveler le visage. Ne constatons-nous pas que l'humanité est pécheresse depuis toujours ? L'histoire du monde ne nous apprend-elle pas que l'homme est trop souvent un loup pour l'homme ?  Tandis que chacun de nous fait l'expérience de son incapacité de dire non au mal, dans trop de circonstances, dès le départ de notre vie.  Nous constatons à chaque instant notre péché d'auto-suffisance, cette prétention à être nous-même centre de gravité et fondement de notre propre existence.  Ce péché nous est commun, sous toutes les latitudes et à travers tous les âges.  C'est une fragilité de naissance.  Dieu nous a créés libres, capables de faire le bien, mais aussi le mal.  Et nous savons par expérience combien l'emprise du mal en nous-même est profond.

La doctrine du péché originel a ses limites. Son mérite est de souligner notre besoin de grâce ; par nous-mêmes, nous sommes indignes de Dieu. Le baptême, par lequel nous sommes recouverts du Christ, nouvel Adam, nous délivre de ce péché. Mais notre responsabilité est grande, à nous les catholiques, mais aussi à tous les autres humains, de lutter contre toute forme du Mal.  Les chrétiens en s'appuyant en Christ sur leur baptême, et les autres humains en agissant selon leur conscience, éclairée d'En-Haut, puisque, disait St Jérôme, "tout homme naît avec l'Esprit-Saint."

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 1° Lettre de Pierre 3/21-22 a  :

"Le baptême vous sauve.  Etre baptisé, ce n'est pas être purifié de souillures extérieures, mais s'engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus-Christ qui est à la droite de Dieu."

 

dimanche 25 mai 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3080 : Un autre regard, non sur "la fin de vie", mais sur "la VIE" !

Je suis un peu scandalisé devant le discours tenu par beaucoup à propos de de que l'on appelle "la fin de vie" ;  celle-ci étant présentée comme une période de l'existence où généralement, la santé se dégrade, où l'on perd son autonomie, où l'on devient impuissant et dépendant, tandis que la souffrance et la maladie grignotent et affaiblissent nos forces vitales ; au pire, tout cela étant décourageant, si l'on n'est pas bien accompagné, dans ces conditions difficiles, l'on peut en arriver à souhaiter une aide à mourir. 

Mais, est-il possible d'envisager la fin de vie autrement ?  Une amie, Rollane, explique ceci : "A l'âge où j'arrive, je me suis sentie fragile, vulnérable, en régression ; mais j'ai eu la chance d'être bien entourée ; j'étais chouchoutée !  J'ai alors connu un sursaut radical. J'ai pris conscience que je n'étais pas qu'un corps vieillissant, et que je ne devais pas subir passivement les assauts de l'âge.  Il me semble que, avec l'âge, nos ressources continuent à croître. L'important, c'est d'assumer sa vie, même dans le grand âge ou la maladie, et de lui donner du sens.  Je crois qu'il faut apprivoiser le "bien vieillir", penser sa vie, lui donner du sens, pour, malgré et au coeur de nos misères, profiter d'elle jusqu'au bout."

Dans un tel cadre, que signifie la formule "en fin de vie" ?  N'est-ce pas un prétexte pour conclure que certains, dont, semble-t-il, la vie ne représente plus aucun intérêt, ni pour la société, ni, c'est bien plus grave, pour eux-mêmes, souhaitent disparaître et être ainsi soi-disant délivrés de leurs misères ?  A ce propos, j'aime bien la précision apportée par un militant ACO de Mortagne-sur-Sèvre, ma précédente paroisse, que j'avais notée soigneusement : "La vieillesse, ce n'est pas la fin de la vie, mais c'est de la VIE. Il faut essayer d'habiter son âge, d'accueillir ses misères, et en conséquence, de se préparer à vivre autrement." 

 La vie alors est un combat ; il s'agit d'être des vivants jusqu'au bout. Et la société doit offrir aux personnes handicapées, malades et dépendantes, les moyens de mener une existence dans la dignité. Comme l'exprime le psaume 92/13-16, grâce à la qualité de l'entourage, "dans la vieillesse, ils restent florissants." J'en ai fait moi-même la dure expérience, tandis que j'ai frôlé l'issue fatale lors de mon récent AVC : au lieu de tricoter sans arrêt des pensées négatives, face à la maladie, avec l'aide du Ciel et des autres, il est bon d'envisager notre avenir autrement.  Comme le disait Jean-Louis Servan-Schreiber : "Chaque minute arrachée à la maladie est un privilège.  Personnellement, je me rends disponible au simple plaisir d'exister." Il serait évidemment contradictoire, dans un contexte de soutien vrai à des personnes désespérées, d'envisager alors ce que certains appellent, de façon  antinomique, c'est-à-dire, dans des termes qui s'opposent l'un à l'autre, "une mort dans la dignité" !

Je vous joins une petite prière, éloquente, pleine de bon sens et d'humour, attribuée peut-être à Ste Thérèse d'Avila : "Seigneur, apprends-moi à faire silence sur mes maladies et mes ennuis de santé.  Apprends-moi à supporter avec patience la description que font les autres de leurs maladies." 

Méditons cet extrait d'une prière prononcée par Jean-Paul II pour ses 65 ans, en 1985  : 

  "Je rencontre quotidiennement dans mon entourage des personnes âgées que Tu éprouves fortement : elles sont paralysées, handicapées, impotentes et souvent n'ont plus la force de Te prier, d'autres ont perdu l'usage de leurs facultés mentales et ne peuvent plus T'atteindre à travers leur monde irréel.  Je vois agir ces gens et je me dis  :  "Si c'était moi ?"  Alors Seigneur, aujourd'hui même, tandis que je jouis de la possession de toutes mes facultés motrices et mentales, je T'offre à l'avance mon acceptation à ta sainte volonté, et dès maintenant je veux qu si l'une ou l'autre de ces épreuves m'arrivait, elle puisse servir à ta gloire et au salut des âmes.  Dès maintenant aussi, je Te demande de soutenir de ta grâce les personnes qui auraient la tâche ingrate de me venir en aide.                                         

 Si un jour la maladie devait envahir mon cerveau et anéantir ma lucidité, déjà, Seigneur, ma soumission est devant Toi et se poursuivra en une silencieuse adoration.  Si, un jour, un état d'inconscience prolongée devait me terrasser,  je veux que chacune de ces heures que j'aurai à vivre soit une suite ininterrompue d'actions de grâce, et que mon dernier soupir soit aussi un soupir d'amour.  Mon âme, guidée à cet instant par la main de Marie, se présentera devant Toi pour chanter tes louanges éternellement.   Amen."  

La 2° partie de cette prière nous fait penser aux personnes qui ont perdu toute conscience ; tout cela est bien mystérieux !  Leur entourage se sent bien démuni... Jean-Paul II nous trace un chemin de foi.  Une présence aimante est nécessaire plus que tout, une présence qui ne soit ni rapide, ni impatiente, ni décourageante, ni destructrice (pour libérer un lit).  Et cela, pour sauvegarder, non pas une mort dans la dignité, mais une fin de vie dans la Dignité !

 

mardi 20 mai 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3079 : Déclaration de Léon XIV aux représentants des autres religions (19 mai 25)

Chers frères et sœurs !

 C’est avec une grande joie que je vous adresse mes salutations cordiales, à vous tous, représentants d’autres Églises et Communautés ecclésiales, ainsi que d’autres religions, qui avez voulu prendre part à la célébration inaugurale de mon ministère d’Évêque de Rome et de Successeur de Pierre. Tout en exprimant mon affection fraternelle à Sa Sainteté Bartholomée, à Sa Béatitude Théophile III et à Sa Sainteté Mar Awa III, je suis sincèrement reconnaissant à chacun d’entre vous : votre présence et votre prière sont pour moi un grand réconfort et un encouragement.

 L’un des points forts du pontificat du pape François a été celui de la fraternité universelle. Sur ce point, le Saint-Esprit l’a vraiment « poussé » à faire avancer à grands pas les ouvertures et les initiatives déjà entreprises par les papes précédents, surtout à partir de Saint Jean XXIII. Le Pape de "Fratelli tutti" (tous Frères) a promu tant le chemin œcuménique que le dialogue interreligieux, et il l’a fait surtout en cultivant les relations interpersonnelles, de manière à ce que, sans rien enlever aux liens ecclésiaux, l’aspect humain de la rencontre soit toujours valorisé. Que Dieu nous aide à tirer profit de son témoignage ! 

Nous sommes tous appelés à prier et à travailler ensemble pour atteindre pas à pas ce but qui est et reste l’œuvre de l’Esprit Saint. Conscient, en outre, que la synodalité et l’œcuménisme sont étroitement liés, je tiens à assurer mon intention de poursuivre l’engagement du Pape François à promouvoir le caractère synodal de l’Église catholique et à développer des formes nouvelles et concrètes pour une synodalité toujours plus intense dans le domaine œcuménique.

 Notre cheminement commun peut et doit être compris également dans un sens large, qui implique tout le monde, dans l’esprit de fraternité humaine que j’évoquais plus haut. Aujourd’hui, le temps est venu de dialoguer et de construire des ponts. Je suis donc heureux et reconnaissant de la présence des représentants d’autres traditions religieuses, qui partagent la recherche de Dieu et de sa volonté, qui est toujours et uniquement une volonté d’amour et de vie pour les hommes et les femmes ainsi que pour toutes les créatures. 

Vous avez été témoins des efforts considérables déployés par le Pape François en faveur du dialogue interreligieux. Par ses paroles et ses actions, il a ouvert de nouvelles perspectives de rencontre, afin de promouvoir « la culture du dialogue comme voie, la collaboration commune comme conduite, la connaissance réciproque comme méthode et critère » (Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, Abu Dhabi, 4 février 2019). 

Et je remercie le Dicastère pour le Dialogue Interreligieux pour le rôle essentiel qu’il joue dans ce travail patient d’encouragement aux rencontres et aux échanges concrets, visant à construire des relations fondées sur la fraternité humaine. Je souhaite adresser un salut particulier aux frères et sœurs juifs et musulmans. En raison des racines juives du christianisme, tous les chrétiens ont une relation particulière avec le judaïsme. La déclaration conciliaire Nostra aetate (n° 4) souligne la grandeur du patrimoine spirituel commun aux chrétiens et aux juifs, encourageant la connaissance et l’estime mutuelles. Le dialogue théologique entre chrétiens et juifs reste toujours important et me tient très à cœur. Même en ces temps difficiles, marqués par des conflits et des malentendus, il est nécessaire de poursuivre avec élan ce dialogue si précieux.

 Les relations entre l’Église catholique et les musulmans ont été marquées par un engagement croissant en faveur du dialogue et de la fraternité, favorisé par l’estime pour ces frères et sœurs « qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes » (ibid., n. 3). Cette approche, fondée sur le respect mutuel et la liberté de conscience, constitue une base solide pour construire des ponts entre nos communautés. 

À vous tous, représentants des autres traditions religieuses, j’exprime ma gratitude pour votre participation à cette rencontre et pour votre contribution à la paix. Dans un monde blessé par la violence et les conflits, chacune des communautés ici représentées apporte sa contribution de sagesse, de compassion, d’engagement pour le bien de l’humanité et la sauvegarde de la maison commune. Je suis convaincu que, si nous sommes en accord et libres de tout conditionnement idéologique et politique, nous pourrons dire efficacement « non » à la guerre et « oui » à la paix, « non » à la course aux armements et « oui » au désarmement, « non » à une économie qui appauvrit les peuples et la Terre et « oui » au développement intégral.

 Le témoignage de notre fraternité, que j’espère nous pourrons manifester par des gestes efficaces, contribuera certainement à édifier un monde plus pacifique, comme le désirent dans leur cœur tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté.

 Très chers amis, merci encore de votre proximité. Invoquons dans nos cœurs la bénédiction de Dieu : que son infinie bonté et sa sagesse nous aident à vivre comme ses enfants et comme des frères et sœurs entre nous, afin que l’espérance grandisse dans le monde. Je vous remercie de tout coeur !


dimanche 18 mai 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3078 : Aider à mourir, ou accompagner les souffrants jusqu'au bout ?

Ce samedi 17 mai, les députés ont approuvé, par 75 voix contre 41, la création d'un droit à l'aide à mourir.  Un vote sur l'ensemble de la proposition de loi est prévu le 27 mai.  Cette actualité pressante m'a inspiré le billet de ce jour.

Dans les Ehpad ou les établissements de santé, ou à domicile parfois, il est difficile de ne pas se poser de fortes questions par rapport à la fin de vie ; lorsque l'on voit des personnes qui "traînent" sur des lits, ou enfoncés dans leur fauteuil durant des mois, sinon des années, lourdement handicapées, avec parfois des troubles cognitifs, un cancer, un parkinson, alzheimer ou autres... Quel choc pour les familles, qui se sentent impuissantes et ont tendance à culpabiliser. En outre, les aidant à domicile n'en peuvent plus.  Question : comment cela se fait-il que l'on ne meure pas plus tôt ?  Si ça dure, c'est quand le moment de débrancher ?  Faire mourir et laisser mourir, on n'a pas de réponse à ça !  Et les soignants sont très impactés également.

 L'on constate que nombre de ces personnes, plus ou moins âgées ou dépendantes, semblent abandonnées : personne ne vient les voir ; parfois les enfants sont loin, ou ils sont fâchés ; pas de neveux... Pas étonnant que certains de ceux qui ont encore leur esprit réclament une aide à mourir ! J'entendais cette réflexion : "J'aimerais mieux que papa, il meure ; mais on ne va pas le faire mourir !"  Il est vrai que, comme l'a fait remarquer le député communiste Yannick Monnet lors du récent débat à la Chambre des députés : "Il ne peut y avoir d'évidence en matière d'aide à mourir !"  Le 17 mai, le député insoumis Christophe Bex a publiquement partagé ses "doutes" : "Si les malades sont bien pris en charge, demanderont-ils toujours à mourir ?"

Or, il y a tout un discours qui nous a dit : "Il est interdit de tuer". Alors qu'il s'agit d'abord, d'une façon plus positive, d'être proche de la personne qui souffre.  Au-delà des piqûres pour atténuer la souffrance et calmer la douleur, l'objectif est d'abord de rejoindre la personne, de garder le contact avec elle, de lui parler, même si elle semble incapable de communiquer.  Passer lentement près d'elle, dire bonjour, caresser le visage, même si apparemment il n'y a pas de réaction. L'idéal, c'est de connaître l'histoire de la personne, savoir ce qui lui plaisait, pour essayer de la rejoindre.  J'aime bien ce qu'a dit soeur Mary Barron, la présidente de l'Union internationale des supérieures générales, dans la basilique St Pierre, lors de leur rassemblement le 3 mai :  "Nous sommes la caresse de Dieu pour les souffrants."

 Dans ce but, il est important de sauvegarder la relation humaine jusqu'au bout, l'amour jusqu'au bout.  Souvent, les soignants ont ce souci ; mais ils sont trop peu nombreux, et disposent de peu de temps ; ils sont un peu perdus !  J'ai constaté personnellement que, dans divers établissements, les infirmières n'ont  pas toujours des consignes claires leur permettant de savoir comment accompagner les souffrants ; et il faudrait développer et multiplier les possibilités de soins palliatifs dans notre pays ! Cependant, souvent, les soignants échangent et se concertent à propos de l'attitude à avoir par rapport à leurs patients ; d'ailleurs, il n'y a qu'en équipe qu'une telle attention est supportable, afin d'accompagner au mieux les personnes jusqu'au bout, et permettre à chaque personne de se battre pour vivre pleinement, dignement, malgré la souffrance.

Le pape François, proposant une méditation sur la fin de vie lors de l'audience générale du 9 février 2022, disait ceci : "Les anciens doivent être soignés comme un trésor de l'humanité.  Ils sont notre sagesse.  Il est inhumain d'accélérer la mort des personnes âgées." Un an après, dans le cadre de son voyage à Marseille, le 23 septembre 2023, le pape François insistait : "La fin de vie, ce n'est pas une question religieuse, c'est une question d'humanité."

En effet, sur ce sujet, le clivage entre l'Eglise et les non croyants ne tient plusCe ne sont pas seulement les croyants des diverses religions qui se révoltent contre certaines perspectives concernant une aide à mourir, mais nombre de soignants et de personnes elles-mêmes handicapées. L'aide active à mourir soulève dans l'opinion un débat qui dépasse le clivage traditionnel entre conservateurs et progressistes.

Le journal "La Vie" du 15 mai 2025 cite cette déclaration de Jean-Luc Mélenchon, qui a fait de l'euthanasie une cause personnelle : "C'est un droit de se posséder soi-même", déclarait-il en 2022.  Ce qui étonne le philosophe d'origine vendéenne, Jacques Ricot : "Il est troublant que des gens qui se réclament du socialisme adoptent la logique ultralibérale, selon laquelle ce que je fais de moi n'a aucune répercussion sur le corps social !"

Outre ces considérations, l'on peut se poser des questions sur la fin de vie interpellant précisément nos Eglises diocésaines et nos communautés religieuses à ce sujet.  Il est étonnant qu'en ces temps difficiles, la Pastorale de la santé au niveau diocésain n'appelle pas à une réflexion, tant par rapport aux établissements de santé que sur les maisons de retraite des religieux : Chavagnes, Mormaison, les Brouzils, le Landreau, St Laurent... La loi Léonetti est-elle bien appliquée ?  Elle demande que les personnes écrivent leurs dernières volontés concernant la fin de vie en désignant une personne de confiance.  Cela est-il une réalité ?  Il serait nécessaire qu'une question d'une telle importance fasse l'objet d'un réel suivi, tant dans les divers établissements de santé que ceux qui sont tenus par les diocèses et communautés religieuses.  Il en va d'un réel respect dû à nos malades et à nos anciens !  Une présence aimante est essentielle.  "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous devez aussi le faire pour eux, car c'est là la loi et les prophètes."  (Matthieu 7/12)

Une ultime citation, tirée d'une allocution du pape François en janvier 2020  :

  "Je pense tant de bien accompli par les services médicaux dans le domaine des soins palliatifs, où les malades en phase terminale sont accompagnés avec un soutien médical, psychologique et spirituel qualifié, afin qu'ils puissent vivre dans la dignité, réconfortés par la proximité de leurs proches, la phase finale de leur vie terrestre. J'espère que ces centres continueront à être des lieux où la “thérapie de la dignité” est pratiquée avec engagement, nourrissant ainsi l'amour et le respect de la vie. (...)  Celui qui, sur le chemin de la vie, a allumé ne serait-ce qu'un flambeau dans les heures d'obscurité d'une personne, n'a pas vécu en vain."



lundi 12 mai 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3077 : Incompréhensions par rapport au pape François

 A l'occasion de l'élection du pape Léon XIV, certains commentateurs ont fait remarquer divers aspects du pontificat de François qui avaient pu être sujets à caution : sa façon de gouverner un peu solitaire et autoritaire, ses prises de distances à propos de la célébration de la messe dans l'ancien rite, ses petites phrases hasardeuses auprès des journalistes dans les avions, le fait qu'il n'ait pas choisi d'être présent lors de la célébration à Notre-Dame de Paris, ses réactions peu claires par rapport à la guerre en Ukraine, son soutien total accordé aux migrants, sa façon de se présenter à la foule lors de son élection sans le petit camail rouge cher à Benoît XVI, ses relations tendues avec la curie, etc.

Et tous de dire qu'avec Léon XIV, les choses vont changer, ce nouveau pape semblant être plus réservé, plus avisé et plus prudent.  Mais l'on oublie une chose : c'est que le pape, quel qu'il soit, est un homme ; il arrive avec toute sa foi, mais aussi, sa façon de voir, son tempérament, sa formation, ses priorités ; en un mot, ses qualités et ses défauts...  St Pierre était-il parfait ?  Léon XIV sera-t-il lui-même sans faille et sans défaut ?  Avant tout, il sera lui-même, avec sa personnalité propre !  Il ne sera pas un clone du pape François ; mais chaque pape est sous la mouvance de l'Esprit-Saint.  Et notre façon de le soutenir, ce sera de confier au Seigneur son lourd et beau ministère !

Comprenons que le ministère du pape n'est pas une sinécure ! Certains ont combattu sans relâche le pape François tout au long de son pontificat ; et parmi eux, des cardinaux, ce qui a profondément scandalisé l'ensemble des catholiques.  Etait-il concevable que ces prélats osent critiquer publiquement le pape, placé à la tête de l'Eglise, Corps du Christ, sous la mouvance de l'Esprit-Saint ?  Ces déchirures publiques ont fait beaucoup de mal à notre Eglise !

Scandale également lorsque le pape François a proposé que l'on accueille les divorcés-remariés, que l'on soit attentifs à ce que vivent les couples homosexuels, ceux-ci ayant droit à être confiés à la miséricorde du Seigneur. Une cabale s'en est suivie, menée en Afrique par des cardinaux, opposés aux propositions d'ouverture du pape François.  Etait-ce le rôle de ces cardinaux ?  N'aurait-il pas été préférable qu'ils abordent ces problèmes et les règlent en communion avec le pape ?  Quitte à modérer ensemble certaines déclarations et certains aspects ; en évitant d'étaler sur la place publique leurs dissensions avec le pape François...

Le pape François a énormément souffert de ce que certains dits "Princes de l'Eglise" se lèvent contre lui, au lieu de le soutenir et de l'aider. Ces "haut placés" ont-ils fait ainsi avancer la communion dans l'Eglise ?  Je me permets d'en douter !  Petit prêtre retraité sans autorité, sinon dans la lumière de l'Evangile, je me permets d'inviter ces prélats à faire une solide révision de vie par rapport à certaines de leurs attitudes, afin que l'on évite de retomber dans de tels scandales !  Rappelons-nous ce que disait ce grand théologien de Vatican II qu'était le Père Congar : "La première condition d'une réforme de l'Eglise, c'est la charité."

A propos de notre Eglise, Georges Bernanos écrivait dans "Les Grands Cimetières sous la lune" (1938) :  "Je ne la souhaite pas parfaite, elle est vivante. Pareille aux plus humbles, aux plus dénués de ses fils, elle va clopinant de ce monde à l'autre monde ; elle commet des fautes, elle les expie, et qui veut bien détourner un moment les yeux de ses pompes, l'entend prier et sangloter avec nous dans les ténèbres"

samedi 10 mai 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3076 : Un pape missionnaire !

Vu la qualité des articles de journaux et des émissions à la radio ou à la télé concernant notre nouveau pape, je ne sentais pas l'intérêt de rédiger un billet sur ce sujet. Que pouvais-je donc ajouter à tous ces merveilleux commentaires et images ? Cependant, plusieurs d'entre vous m'ayant interpellé ces deniers jours pour me demander mon avis, je réponds à cet appel, mais je vous avertis que vous ne trouverez rien d'original dans ce que je vais écrire, car tout a déjà été dit, et de façon remarquable.

Je pense que chacun de vous a retenu un ou plusieurs aspects de la personnalité de Léon XIV qui l'ont marqué ; lesquels ?  Il serait intéressant de les partager !  Quant à moi, je suis sensible au fait qu'il ait passé de longues années en mission, hors de son pays.  Ayant été moi-même missionnaire 9 années en Afrique, cet aspect de sa vie de prêtre et d'évêque me touche particulièrement. De même que le Seigneur l'a souhaité, ainsi que le pape François nous y invitait sans cesse, il est allé aux périphéries, nous rappelant par là que l'Eglise n'existe pas pour elle-même, mais qu'elle a mission d'annoncer l'Evangile au monde entier.

Ceci n'est pas, malgré les apparences, une notion facile à comprendre. Je le vois bien depuis que je suis de retour en France ! L'on a vite tendance à oublier les autres peuples, et les problèmes de l'ensemble de l'humanité.  Chacun, en France, défend son bout de gras.  Qui se soucie de ce qui se passe au Soudan ou en Haïti, chez les Ouighours ou à Mayotte ?  Nos petits problèmes français nous bouchent les yeux, et je constate que chaque année, la Semaine missionnaire mondiale qui a lieu en octobre ne mobilise absolument pas les paroisses.  On dépense une énergie folle pour des bricoles, souvent des histoires de sacristies ou de conflits concernant les façons de célébrer. On pourrait parler aussi, par exemple, du rôle prééminent du prêtre chez nous, contrairement aux responsabilités que vivent des laïcs, en l'absence de prêtres, en territoires de mission...

Un de mes souhaits serait que notre nouveau pape nous décentre de nous-mêmes, qu'il bouscule nos petites vies paroissiales bien pieuses, qu'il nous ouvre sur le grand horizon du monde, particulièrement sur les situations les plus lointaines et les plus inattendues, là où, en priorité, la grâce de Dieu attend notre Eglise !

Extraits de la 1ère intervention du pape Léon XIV, au moment de sa présentation au monde :

"Nous devons chercher ensemble comment être une Eglise missionnaire, une Eglise qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à recevoir, comme cette place St Pierre, à bras ouverts.  A tous, à tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de notre dialogue, de notre amour."

mercredi 7 mai 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3075 : Face à la maladie de Charcot...

 

Un ami vient de mous annoncer qu'un neurologue du CHU de Lyon lui a décelé la maladie de Charcot : "Je vous prie de croire que notre couple est désemparé en raison de cette maladie, où aucun traitement pour une éventuelle guérison n'est disponible !"  Il nous a fait la déclaration ci-dessous, que je nous invite à méditer  :

 "Accepter l’inacceptable, c’est comme affronter une tempête que l’on n’a jamais imaginée, une onde de choc qui bouleverse tout sur son passage. C’est ce moment où l’on comprend que la vie ne sera plus jamais la même, qu’un changement irréversible s’est produit.

Au début, en juin 2024, un professeur neurologue du CHU de LYON m’a décelé une S.L.A. mais avec mon épouse, nous ne savions pas ce qu’était une SLA ou dénommée autrement la maladie de CHARCOT…. Et puis   il y a la révolte. On refuse d’y croire, on questionne l’univers, on cherche des réponses : « Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? » Mais les réponses ne viennent pas, et l’inacceptable reste là, comme une ombre que rien ne dissipe.

Puis vient le moment où l’on réalise que résister ne fait qu’alourdir la douleur. Et là, dans un acte de déchirure intérieure, on comprend que pour survivre, il faut accepter cette maladie orpheline qui n’offre qu’en moyenne qu’une espérance de vie entre 3 et 5 ans.

Accepter ne signifie pas approuver, comprendre ou donner un sens à ce qui semble insensé. Accepter, c’est reconnaître la réalité, aussi brutale soit-elle.

C’est un acte de courage, un pas vers une forme de guérison, même si cette guérison semble hors de portée car il n’existe aucun traitement…C’est apprendre à vivre avec une absence, une blessure qui ne se refermera peut-être jamais complètement.

Accepter l’inacceptable, c’est aussi reconnaître que certaines réponses n’existent pas, que certaines douleurs resteront, mais que malgré tout, il est possible de continuer à avancer. À aimer. A détester et à ne pas comprendre les conflits mondiaux actuels…. À trouver une autre forme de bonheur, un bonheur différent, teinté des cicatrices du passé à apprendre à regarder la beauté de la vie dans laquelle nous sommes entourés.

Accepter même si pour ma génération il est trop tard mais les générations futures auront besoin d’un traitement…donc Accepter qu’une avancée significative verra le jour pour les prochains malades dont 1800 nouveaux cas par an….

CONCLUSION :

-       La S.L.A. a volé mon corps avec une dégénérescence musculaire  mais soyez sans crainte elle n’a pas volé mon esprit,  mon envie obsessionnelle de rendre service ni mon amour pour la vie !

Pour en finir j’ai envie de citer les mots du formidable Président de l’ARSLA Olivier GOYentrepreneur :

«  Maintenant je sais la valeur d’être tout simplement vivant et de ne pas se gâcher l’existence avec des pensées négatives »

 


                                       

 

mardi 6 mai 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3074 : "Comme un pot de yaourt périmé oublié au fond d'un frigo !"

 Rencontrant récemment une ancienne paroissienne, très engagée dans des instances paroissiales et aussi diocésaines, arrivant à 80 ans, elle me déclara, très à l'aise, avec un grand sourire, qu'elle se sentait désormais "comme un pot de yaourt périmé, oublié dans le fond d'un frigo".  Image impressionnante ! Car il n'est pas rien, au dire de beaucoup, qu'ayant vécu de belles expériences d'Eglise, l'on se retrouve un jour un peu "mis au rencart", laissé de côté, clairement oublié, pas forcément remercié, après tout ce que l'on a vécu et donné du meilleur de soi-même, pendant de longues années.

Lors de mon ministère de prêtre, j'ai rencontré de nombreuses personnes, y compris des prêtres et des religieuses qui ont servi l'Eglise de tout leur coeur et n'ont pas vraiment été remerciées. Lorsque cela a été possible, nous avons réfléchi ensemble à ce que dit Jésus à ce sujet : "Vous-mêmes, quand vous avez exécuté ce qui vous a été demandé, dites : "Nous sommes de simples serviteurs, nous n'avons fait que notre devoir." (Luc 17/10)

Vous connaissez cette anecdote : lors d'une visite pastorale dans une paroisse qui avait connu de grandes difficultés, mais s'est relevée sous l'impulsion d'un prêtre dynamique , un évêque disait : "Quelles grandes choses, mon Père, l'Esprit-Saint a réalisées pas vous !"  Et le prêtre de lui répondre : "Si vous aviez vu, Monseigneur, l'état de la paroisse lorsque l'Esprit-Saint était seul à s'en occuper !"  

L'Evangile nous invite à ne pas nous glorifier de ce que nous avons fait, de ce que nous faisons ; il nous invite à résister aux tentations de l'orgueil, de la gloriole, de la griserie du pouvoir, et à ne pas revendiquer des honneurs, des récompenses, des décorations et des privilèges.

Cette tentation est de tous les temps, et elle concerne tous les chrétiens, y compris peut-être en ce moment des cardinaux : ce sont des humains comme nous. Des clercs, comme des laïcs, dès lors qu'ils répondent généreusement à l'appel de Jésus, sont tentés par ce risque de chercher à être récompensés, et à s'approprier des bonnes places qui les valorisent.

Soyons plutôt fidèles à l'exemple de Jésus, "lui qui, de condition divine, ne revendiqua pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu, mais s'anéantit lui-même, prenant la condition d'esclave, devenant semblable aux hommes." (Philippiens 2/6-7)

Si nous sommes dans la situation du pot de yaourt oublié, sachons que ce chemin du serviteur inutile est le chemin le plus utile pour nous, aujourd'hui, et le plus vivifiant.  Bienheureux les serviteurs inutiles et qui sont, quoique vus comme périmés, à l'aise dans leur nouvelle vie loin des honneurs et des lumières.  Ceux et celles que le maître, à son retour, trouvera veillant, toujours engagés gratuitement au service de l'Evangile ; il se ceindra, les fera mettre à table et, passant de l'un à l'autre, il les servira pour l'éternité de la communion d'amour à sa propre Vie !