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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 14 juillet 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2959 : Quelques fruits du Concile Vatican II

Je suis très étonné d'un certain nombre de réactions de catholiques, évêques y compris, accusant le Concile Vatican II, qu'ils n'ont souvent pas connu, d'avoir été la cause de tous les maux qui affligent notre Eglise, jusqu'à aujourd'hui.  L'on m'a d'ailleurs reproché, à diverses reprises, ainsi qu'à nombre de prêtres de ma génération, d'avoir été de ceux qui ont vidé les églises... Ce n'était pas facile à encaisser !  Mais voyons cela de plus près.

Or, l'une des causes de la chute brutale de la pratique religieuse est sans doute  celle-ci : jusqu'ici, l'Eglise tenait ses troupes, en imposant la pratique obligatoire de la messe du dimanche sous peine de péché mortel. Mais, à travers la réflexion menée au sein du Concile, une autre lecture de ce qu'attendait Dieu de ses enfants a permis à chacun d'avoir un rapport différent, une relation de liberté avec le Père ; résultat, cela a desserré d'un coup tout le système, et ouvert la voie à une autre façon de se situer face au Seigneur. Etait-ce vraiment dommageable ?

On a accusé aussi le Concile d'avoir ouvert la voie au relativisme, en donnant de l'importance aux autres religions.  Il a été expliqué aussi, par le concept nouveau de "liberté religieuse", que par rapport aux non-croyants, il ne fallait plus les condamner, mais respecter la liberté de conscience de chacun.  Cela a dérouté en effet, et aujourd'hui encore, nombre de catholiques ; mais alors, ceux qui refusent Dieu ne sont-ils pas voués à l'enfer ?

L'on reproche en effet au Concile de n'avoir guère parlé de l'enfer, de donner trop de place à la miséricorde, en n'insistant plus suffisamment sur le péché. Tout le monde peut-il faire n'importe quoi désormais ? Et presque plus personne ne va se confesser...   

Il y aurait bien d'autres raisons, outre les abus sexuels, pour expliquer le rejet de l'Eglise par nombre de nos contemporains... Mais reconnaissons que l'Eglise, renfermée sur ses peurs et sur ses certitudes, n'était sans doute pas préparée à comprendre ni à affronter des problèmes dûs à l'évolution de la société dans cette 2° moitié du XX° siècle !

On pourrait poursuivre ces critiques, dont certaines doivent être prises en compte ; mais il me semble urgent également, et plus constructif de souligner les fruits du Concile Vatican II.  Peut-être les bancs des églises se sont-ils clairsemés, mais l'Eglise a su trouver de nouvelles façons de témoigner de l'Evangile, au coeur du monde, à la manière de Jésus. Voici quelques-uns des fruits directs du Concile :

-  la liturgie dans une langue compréhensible dans chaque pays sur cette terre

-  les célébrations collectives de la Réconciliation

-  la mise en valeur du peuple de Dieu, dans lequel évêques et prêtres sont appelés à se situer non comme des dirigeants ou des hommes de pouvoir, mais des serviteurs

-  la place donnée au laïcat, dans les conseils de paroisse par exemple, ce qui n'est pas toujours le cas malheureusement

-  la responsabilité personnelle de chaque baptisé, qui doit faire par lui-même l'option de suivre le Christ

-  le dialogue interreligieux et la redécouverte de nos liens privilégiés avec le Judaïsme

-  l'envoi de prêtres diocésains en mission hors de leur pays

-  l'envoi semblable en mission de religieux et religieuses non issus d'instituts missionnaires

-  l'envoi de coopérants missionnaires

-  la naissance de communautés charismatiques

-  l'accompagnement des familles en deuil, très apprécié

-  les aumôneries des hôpitaux, des prisons, de l'armée

-  l'accompagnement des prostituées, des homosexuels

-  la pastorale des personnes handicapées

-  la pastorale des migrants

-  la création de services tels que le Secours Catholique, le CCFD, St Vincent de Paul, etc.

-  l'aumônerie des gens du voyage, du monde maritime, des artisans de la fête, des sportifs

-  le suivi de l'écologie, du tourisme et des loisirs

-  les propositions de pèlerinages  (cancer, armée, rosaire,...)

-  le service "Justice et paix"

-  et bien sûr le diaconat !

    etc.

L'on pourrait rajouter bien d'autres instances sans doute, que j'ai pu oublier !  Quant à l'Action catholique, elle existait déjà avant le Concile. Mais à peu près rien de tout ce qui est signalé ci-dessus n'existait avant le Concile Vatican II, du moins d'une façon aussi organisée.  De très nombreux membres du Peuple de Dieu sont présents et actifs au sein de ces diverses instances. Ils y font honneur à l'Evangile et à l'Eglise !  "Tout bon arbre produit de bons fruits." (Matthieu7/17) C'est la grâce du Concile Vatican II d'avoir permis ainsi d'assurer la présence active, évangélique et fraternelle des baptisés au coeur et au service de notre société.

"Que votre lumière brille aux yeux des hommes, pour qu'en voyant vos bonnes actions, ils rendent gloire à votre Père qui est aux cieux."  (Matthieu 5/16)



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