Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 29 mars 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2929 : Entrée dans l'Infini de Dieu d'une de mes jeunes soeurs, Monique

Hier, en la fête du Jeudi-Saint, j'ai assuré la cérémonie d'action de grâce et d'au-revoir d'une de mes jeunes soeurs, Monique, décédée d'un cancer du foie. On m'a demandé le texte de l'homélie, le voici.


Monique, réjouis-toi !  Il y a plein de gens qui t’aiment autour de toi !  Parlons-en ensemble !

Vous avez suivi les nouvelles dernièrement ?  Depuis vendredi dernier, c’est un grand choc au Royaume-Uni. Kate, la princesse de Galles, âgée de 42 ans seulement, vient d’annoncer à son peuple, pâle et fatiguée, qu’elle était atteinte d’un cancer.  Comme Monique, elle vient d’être opérée à l’abdomen.  Tout le monde se pose des questions quant à son avenir.  Tandis que le roi lui-même, Charles III, lui aussi atteint d’un cancer, vient d’arrêter toutes ses activités

Pourquoi je vous parle de cela ?  Mais parce que, que l’on soit puissant ou misérable, que l’on soit célèbre ou non, que l’on habite à Buckingham Palace, au château de Windsor ou à La Taillée, la maladie et la mort guettent chacun de nous. Et elles s’attaquent à notre santé, à nos familles, à celles et ceux que nous aimons, comme un monstre qui voudrait nous dévorer de l’intérieur et nous faire tomber dans le néant.

Question : comment peut-on continuer à vivre, tranquillement, à rire malgré tout, et aussi à espérer, quand l’un d’entre nous souffre et meurt ?

Monique, avec Jean, tu as eu de beaux enfants et six belles petites filles ; toute ta vie, tu as semé des fleurs chez toi et par ton amour des autres ; tu as accompagné de nombreuses familles en deuil ; et je ne vais pas répéter ce que Paul nous a déjà expliqué de ta vie dans le mot d’accueil.  Tu as essayé de vivre à fond ta foi de chrétienne, tu as assuré le service des autres dans la paroisse et la vie locale, etc.  Si bien qu’à la fin, malgré la maladie, il n’est pas sûr que ce soit la mort qui ait gagné !

Dimanche après-midi, j’en ai été le témoin, il en est passé du monde, auprès de Jean, pour te  saluer, Monique !  Et cela a été la même chose chacune de ces dernières journées.  Mais, c’était frappant, l’on ne sentait pas une atmosphère d’échec, ni un écrasement dans la tristesse, ni une ambiance de mort. Les uns et les autres évoquaient des souvenirs.  Ton beau visage, Monique, à travers une jolie photo, toute récente, rayonnait au milieu de nous.  On a même bu un bon coup ensemble en ta présence, même si ce n’était que du jus de fruit ou de l’eau plate…

L’on sentait bien qu’il ne fallait pas que l’on se taise, ou qu’on se lamente autour de ton cercueil.  Monique, tu n’aurais pas aimé cela !

D’où cette réflexion qui m’est venue à l’esprit : parfois, dans notre société ou notre Eglise, on fait des différences bizarres, qui m’ont toujours choqué personnellement, entre les personnes qui croient, et celles qui ne croient pas ou ne pratiquent pas.  Ceci est totalement ridicule !  Ne sommes-nous pas tous des croyants en la vie, en la lumière, au bonheur, en l’espérance ?

Croyants ou non religieusement, ne sommes-nous pas totalement unis, aujourd’hui par exemple, autour de Monique, rassemblés dans un même hommage ?  Ensemble en effet, nous refusons de laisser la mort prendre le dessus, et gâcher le cœur de nos vies et de nos familles.

Monique, toi-même, tu t’es battue pour rester debout ; et tu as pu ainsi participer au mariage de l'une de tes petites filles, Lise, et Vincent, le 16 septembre dernier.  Et ensuite, malgré ce que tu devais souffrir, on ne t’a jamais entendu te plaindre, alors que cela devait être insupportable souvent !

Comme il était beau ce poème, que nous a lu pour toi ton fils Christian en 1° lecture ; poème écrit pourtant il y a près de 2.500 ans, tiré de la Bible, du Livre de Job (11/15-19 et 19/25-27) :

« Un jour, tu relèveras la tête.

Libérée de la maladie, tu ne craindras plus.

Alors, la vie se lèvera, plus radieuse que le soleil de midi.

L’obscurité deviendra comme une aurore.

Tu seras sûr qu’il existe une espérance.

Et beaucoup caresseront ton visage. »

Telle était ta foi, Monique.  Et ceci est sans doute le testament que tu nous laisses.  Car, comme l’a dit Jean ton mari : « Monique est partie dans les bras de Dieu. »  Même s’il peut sembler difficile de croire en tout cela, tant c’est surprenant et tant c’est infini…

Avec le rappel, en ce Jeudi-Saint, de ce que Dieu attend des hommes et des femmes d’aujourd’hui ; à savoir, qu’ils soient capables d’aimer leurs proches et tous leurs concitoyens ; surtout  ceux qui ont le plus besoin de soutien, d’affection et d’entraide, comme cela est signifié dans le geste du lavement des pieds que l’évangile vient de nous rappeler.  Tel est le message principal que Jésus nous laisse

Croire en l’humanité, croire en la lumière, croire en la fraternité, c’est en effet la seule foi, la seule attitude que Jésus attend de nous, croyants ou non, dans le respect des convictions de chacun.

Puisses-tu, Monique, nous aider à vivre cela, à fond, à ton exemple, désormais !

A présent, pendant un petit moment musical, imaginons Monique semant des fleurs au ciel, et les faisant pleuvoir sur nous, avec son grand sourire d’éternité.  Amen !  Qu'il en soit ainsi !

3 commentaires:


TESSIER DENIS a dit…

Nous avions été informé du décès de votre soeur par le Père GROISARD.
Nous vous prions d'accepter nos sincères condoléances.

Olivier a dit…

Merci beaucoup, cher Denis et votre épouse, ainsi qu'au Père Groisard, prêtre sur notre paroisse.
Et merci à toutes celles et ceux qui, nombreux, ont manifesté leur sympathie et fait part de l'assurance de leurs prières à l'occasion du départ de Monique vers la Maison du Père !

Marie-France Dauce a dit…

Olivier, je découvre seulement ton partage d'homélie pour l'Au revoir à ta sœur Monique.
Tout d'abord, nous vous adressons, à toi et à votre famille, nos pensées amicales et attristées à cette occasion.

Quel beau texte elle aura reçu de son frère en guise d'homélie !!! A travers tes mots, on devine la belle personne qu'elle a été. Elle trouve maintenant le repos et la joie pour l'éternité.