Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 5 mars 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2923 : "Nous voici le moins nombreux de tous les peuples." ( Daniel 3/37)

 En méditant la 1° lecture de ce mardi 5 mars, tirée du prophète Daniel au chapitre 3ème, j'ai l'impression d'y voir décrite la situation de notre Eglise du 21° siècle en France : "Tu as dit que tu rendrais leur descendance aussi nombreuse que les astres du ciel, que le sable au rivage des mers.  Or nous voici, ô Maître, le moins nombreux de tous les peuples..."  Eh oui, jadis, dans notre enfance, pour les plus anciens, nous avons connu des églises pleines ; l'Eglise jouait un rôle central au coeur de la société, du moins le croyions-nous !  Mais, pour différentes raisons, tout cela s'est écroulé. Ce qui fait qu'aujourd'hui, nombre de baptisés se sentent un peu perdus, incompris et isolés.  Témoin cette inscription de l'IVG dans la Constitution, alors que le 29 février, les évêques de France ont déclaré ceci : "L'avortement (...) demeure une atteinte à la vie en son commencement."  Mais qui écoute encore la parole de l'Eglise et des évêques dans notre pays ?

Nous voici donc, si vous avez relu ce passage du Livre d'Isaïe, jetés dans la grande fournaise ardente de la société, comme jadis ces 3 jeunes qui avaient refusé d'adorer la statue en or du roi de Babylone, Nabuchodonosor.  Mais alors, que s'est-il passé pour eux ?  Ont-ils douté ?  Dieu les a-t-il oubliés ?  Le feu les a-t-il dévorés ?  C'est là que l'exemple est intéressant !  Que se passe-t-il en effet ?  Ananias, Azarias et Misaël se promènent au milieu du feu comme si, dans la fournaise, "soufflait comme un vent de rosée." (Dn 3/50)  Ils sont accompagnés par un ange, qui "ressemble à un être divin".  (Dn 3/92)  Et ils prient Dieu et lui rendent grâce !

Qu'est-ce que cela signifie, sinon qu'être enveloppé par les flammes et être sain et sauf, cela est possible avec l'aide du Seigneur.  Autrement, dit, même si nous vivons dans un contexte social et culturel assez différent de la dynamique évangélique, nous pouvons rester sains et saufs grâce à notre enracinement en Jésus et en ce même Evangile.  C'est cela, la différence chrétienne : éviter d'être brûlés dans notre cerveau, dans notre coeur, dans notre conception de l'existence, dans tout ce qui nous remplit d'espérance.  Cela n'est possible que si nous nous laissons prendre la main par le Seigneur, par les anges qu'il nous envoie. L'Evangile nous donne d'ailleurs les antidotes les plus radicaux pour nous guérir de notre peur.

Oui, nous sommes bien petits et bien faibles, en tant que croyants, parmi nos concitoyens, et souvent même au sein de nos familles. Mais Dieu ne nous abandonne pas.  N'y a-t-il pas eu de nombreuses périodes de l'histoire où le peuple de Dieu en Israël s'est trouvé réduit à "un petit reste" (Michée 2/12) ?  L'alternative qui nous est proposée : rien d'autre que de se présenter à Dieu le coeur brisé et l'esprit humilié, ainsi que nous le faisons en ce temps de carême.

Et cela, le coeur ouvert à l'avenir, persuadés que la porte de notre société, comme celle de nos coeurs, n'est pas fermée, même si le climat semble indifférent ou hostile.  Car Dieu est toujours fidèle, et il nous faut être assez courageux et suffisamment croyants pour rêver d'un monde meilleur, et continuer d'oeuvrer, humblement, pour le faire advenir.  

Même si nous sommes peu nombreux, n'oublions quand même pas que Dieu est avec nous !  "Ceux qui mettent leur confiance en toi ne seront pas déçus !"  (Dn 3/40)

3 commentaires:


Geneviève a dit…

Comme cette méditation m’apporte d’apaisement… Cette interprétation du texte de Daniel, son actualisation, donne sens à ma, notre vie d’aujourd’hui. Personnellement, elle fait aussi écho aux textes que je découvre chaque jour, textes proposés par les dominicains sur le site « carême dans la ville ». Le thème de cette année est « Votre peine se changera en joie » Jean 16,20. Oui, comme tu le dis : « éviter d’être brûlés dans notre cerveau, dans notre cœur… cela est possible si nous nous laissons prendre la main par le Seigneur ». « L’Evangile nous donne les antidotes les plus radicaux pour nous guérir de notre peur ».
Merci à toi, Olivier, pour nous redire à ta façon les paroles du Christ : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde », Matthieu 28, 16-20.


Denise a dit…

Merci Olivier pour cette profonde réflexion.

Déconcertant, quand même, de constater que l'Eglise ou la voix des évêques n'a plus ni portée, ni influence. Sans doute doit-elle s'accompagner d'un effort de tous les chrétiens pour bâtir les conditions d'un monde où la dignité humaine et la protection de la vie soient respectées !
Le texte du prophète Daniel, commenté dans ce billet, nous invite à prier et à oeuvrer humblement pour un avenir meilleur.

un lecteur a dit…

C'est l'affaire de tous !
Nous pouvons accompagner à notre manière et avec bienveillance ces femmes qui se trouvent parfois dans une telle détresse.
Oui, continuons à oeuvrer pour un monde meilleur.