Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 11 février 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2915 : La maladie est-elle le signe d'un échec, ou une 2ème chance ?

 En cette journée mondiale de la santé et de prière pour les malades et les soignants, difficile d'aborder un autre sujet que celui de la maladie.  Mais quand on parle de celle-ci, c'est un sentiment d'échec qui apparaît sur le champ : tu es malade, donc tu as raté quelque chose ; peut-être as-tu abusé des choses de la vie ?  As-tu pris le temps de te reposer durant ton existence ?  As-tu cru que pour toi, tout était possible ?  N'as-tu pas veillé suffisamment sur ta santé ?

En tout cas, ce que l'on constate lorsque surgit une maladie, et particulièrement lors d'une maladie grave, c'est un sentiment d'échec qui peut nous envahir, suivi parfois d'un effondrement : "Ca y est, ma vie est foutue !  Je ne m'y attendais pas du tout !  Je suis pourtant encore jeune. Déjà ?  C'est injuste", se dit-on ! Et il n'est pas aisé d'aider un malade à redresser la tête, et à ne pas se laisser écraser par ce qui l'atteint ! Pour l'entourage, ce n'est pas facile à vivre non plus !

Question : Et si notre maladie avait un sens ?  Et si c'était alors notre corps qui nous donnait un avertissement, pour que nous reprenions notre vie en main, pour que nous nous comportions autrement, de façon plus saine et plus équilibrée ?  Je reprends mon cas par exemple.  Depuis mon ordination en 1967, pendant 55 ans et plus, j'ai vécu et agi à 120 à l'heure, sans avoir jamais été malade, même pris d'une simple grippe, ni atteint du paludisme entre autres durant mon séjour de 9 années au Mali, sans jamais m'être arrêté, ne serait-ce qu'une seule journée, pour cause de fatigue ou de maladie.J'en étais fier !  Mais était-ce normal ?  N'ai-je pas abusé de frère âne ?  Comment pourrais-je être surpris à présent d'avoir un coeur extrêmement fatigué, inopérable aujourd'hui ?

Pour moi en tout cas, la maladie, ce n'est pas un échec, mais bien plutôt, un signal d'alarme, un appel à prendre le temps de respecter mon organisme, de permettre enfin à mon pauvre coeur de souffler un peu avant de s'arrêter définitivement, après avoir été tellement maltraité, ignoré, mis de côté pendant tant d'années.

Mais là, mon coeur vient de se révéler, de se réveiller et de m'alerter par rapport à la façon dont je l'ai agressé ; merci à lui ! Car s'il m'a lancé un tel appel, c'était pour me défendre contre moi-même, et pour me sauver !  Mon insuffisance cardiaque actuelle a donc un aspect positif, celui de mettre mon organisme en position de lutte pour retrouver la santé. Ma maladie cardiaque n'est donc pas un échec, mais une réaction de défense positive, pour m'inviter à changer mon rythme de vie, dans le but, sinon de guérir, du moins, de ne pas être passif face au mal, et pour éviter l'effondrement.

Evidemment, pour beaucoup d'autres malades, cela ne va se présenter comme pour moi. Et tout cela est beaucoup plus difficile à vivre quand la souffrance est trop forte... Mais c'est à chaque malade de se demander, avec l'aide de ses soignants, comment il peut réagir au mieux face à l'agression de la maladie.

Pour que cette maladie, cette souffrance, ne soient pas pour lui un échec, mais l'occasion de vivre debout face au mal, quoiqu'il arrive ; avec le soutien merveilleux de ses proches, de ses soignants et, si tel est le cas, de sa foi profonde au Christ vainqueur de tout mal !

3 commentaires:


Anonyme a dit…

Merci Père Olivier.Tout ce que vous avez rapporté dans votre billet par rapport à la maladie, est tellement juste et vrai.
Il faut du temps pour bien réagir et penser que la maladie n'est pas un échec mais une occasion pour mieux comprendre la fragilité des autres . Vivre debout dans toute sa dignité n 'est pas facile.
Seigneur, entends la prière de tes enfants.

Marie

Marie-France Dauce a dit…

Accepter la maladie c'est tout un cheminement, des étapes à franchir. Tu arrives maintenant à positiver et ça c'est formidable !

Tu t'es beaucoup occupé des autres, tu peux bien te faire "chouchouter" un peu....et cela n'empêche pas ta tête de fonctionner. Grâce à ton blog tu peux encore nous apporter beaucoup... ton cœur de chair est malade, mais ton cœur aimant est en bonne forme !!!

Merci à ces personnes qui t'entourent et te soignent... et merci à toi de nous partager tes réflexions, tes pensées qui nous aident

un lecteur a dit…

C'est un témoignage qui est bienvenu dans cette journée mondiale de la santé.

Merci pour ce beau texte !