Il y a quelques jours, ma soeur Monique, qui est atteinte d'un cancer du foie, sachant que je souhaitais passer la visiter, m'a demandé si, à cette occasion, je pouvais lui partager le Sacrement des malades.
Cette demande m'a beaucoup touché ! Il est vrai que, chez elle, le mal ne cesse de progresser ; les analyses, sans cesse, sont de moins en moins bonnes, malgré un bon traitement et d'excellents médicaments. En conséquence, peu à peu, Monique prend conscience que le temps est peut-être venu pour elle de se remettre pleinement dans la main de Dieu à travers ce Sacrement.
Quant à moi, qui me trouve également un peu en survie, je me suis dit que ce serait formidable que je reçoive le Sacrement des malades en même temps que ma soeur Monique, et chez elle, dans la maison familiale, à La Taillée, dans le Sud-Vendée.
Dans ce but, nous avons appelé l'abbé Louis-Marie Fillon, prêtre en retraite au Gué de Velluire, beau-frère de Monique, puisque Jean, le mari de Monique, est l'un des frères de Louis-Marie.
C'est donc Louis-Marie qui a présidé ce petit temps de prière, ce vendredi de Noël, avec beaucoup d'allant, d'attention et de savoir-faire, comme un vrai Pasteur ! Sans vouloir tout développer ici, voici un extrait de la formule du Sacrement : "Monique, Olivier, par cette onction sainte, que le Seigneur, dans sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l'Esprit-Saint !"
Chants, lectures, temps de réflexion ; puis, l'Onction d'huile sainte sur le front et sur nos mains... Avec bien sûr une joie profonde, mais toute en retenue, qui a alors empli nos coeurs.
Il y a parfois de fausses conceptions de ce sacrement, qui n'est pas qu'un sacrement des vieux, et encore moins, un sacrement que l'on donne quand les malades sont aux portes de la mort, ce que l'on appelait jadis "l'Extrême-Onction".
On l'appelle davantage aujourd'hui "le Sacrement du Passage", comme Louis-Marie l'a bien souligné. En effet, la personne qui a reçu ce Sacrement peut vivre de façon plus sereine ce temps de passage, parfois difficile, par la maladie et la souffrance, en union intime avec le Christ, qui est lui-même passé par la souffrance et par la mort.
Comme le dit le rituel de ce Sacrement, en citant la "Lettre au Hébreux" (2/18) : "Puisque le Christ a souffert lui-même, il est en mesure de venir en aide à ceux qui sont éprouvés."
Monique et moi, grâce à la présence de Louis-Marie, et à la personne, mon assistante de vie qui m'a conduit jusqu'à La Taillée, nous avons eu le bonheur de prolonger la grâce de Noël à travers la réception de ce beau Sacrement !
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