Hier en France, 180.000 personnes convaincues et motivées se sont retrouvées pour manifester contre le poison de l'antisémitisme, qui pollue notre société depuis tant d'années. Dont environ 400 devant la Préfecture de la Roche-sur-Yon.
Certains ont pensé que nous étions nombreux, d'autres ont dit qu'il n'y avait pas grand monde, vu l'importance de l'enjeu. Là n'était pas le problème. L'essentiel en effet était que le signe soit bien manifesté ! Même si ce n'était que par un petit colibri... Catholiques, pratiquants ou non, communistes, gens de droite et de gauche, nombreux membres d'associations humanitaires étaient bien là, unis dans un même combat pour la fraternité.
Une belle délégation des Juifs des Sables d'Olonne étaient présents. Cette manifestation pour les soutenir leur a donné du baume au coeur : ils sont si souvent oubliés habituellement en effet... Et ils sont plus touchés que nous par ce conflit. Raymond nous a parlé de son petit neveu, tué le 7 octobre alors qu'il participait à la rave-party ; Roland a l'un de ses petits-fils soldat engagé dans ce conflit...
A Paris, au 1° rang, un évêque, Matthieu Rougé, côte-à-côte avec le grand rabbin Haïm Korsia. A la Roche, au 1° rang, le vicaire général, François Bidaud, qui a eu le souci de saluer les Juifs présents. J'ai aussi vu 3 prêtres : Mgr Hubert Herbreteau, ancien évêque d'Agen en retraite, Guy Boudaud, et Jean-Guy Groisard en poste à Jard-sur-Mer. A noter, la présence de membres du SDRJ (Service Diocésain des Relations avec le Judaïsme), qui ont invité largement le diocèse à participer à ce rassemblement, et de l'association "Dialogue pour la Paix", de la Roche-sur-Yon et des Sables d'Olonne.
Atmosphère bon enfant ! A la suite de deux brèves prises de parole, par la représentante des maires de la Vendée et le maire de la Roche, le préfet est passé au milieu de la foule, pour saluer les Juifs et les divers participants ; tandis que les échanges se sont longuement prolongés sur place, à la fin de la manifestation. Ce n'est pas tous les jours que se retrouvent, autour de Juifs, tant de militants issus d'autant d'associations !
A cette occasion, je vous partage ce texte célèbre, plusieurs fois cité en ces jours, du pasteur luthérien Martin Niemöller, qui a lui-même été emprisonné à Dachau ; à travers ce texte, il voulait lutter contre l'apathie des intellectuels allemands face au nazisme :
Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit ;
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit ;
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai rien dit ;
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai rien dit ;
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait plus personne pour protester.
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Voici un mot d'Hélène Azran, membre de "Dialogue pour la Paix" sur le Pays des Olonnes :
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