Nous sommes tous les mêmes, et dès que nous avons quelque misère, nous aimons bien en parler avec les uns ou les autres. Cela nous fait du bien d'être écoutés ; cela nous soulage ! On se sent moins seul face à nos difficultés. Pas facile de prendre du recul, de dire tout simplement aux personnes qui nous demandent comment on va, que "ça suit son cours"... Alors que nous sommes inquiets par rapport à notre santé... Et pourtant, ne faut-il pas en arriver là ? Eviter de se centrer sur nous-même, écouter les autres dans leurs difficultés, dans ce que eux-mêmes ont à nous dire, continuer à vivre et avancer vers l'avenir...
Deux exemples éclairants : le premier, de la part de Simone, une lectrice fidèle de ce blog, qui vient de m'envoyer le massage suivant : "Je vous envoie une phrase entendue aux infos, la grand-mère qui a retrouvé ses 4 petits-enfants après 40 jours perdus dans la jungle, en Colombie, suite à un accident d'avion où leur mère est décédée, ainsi que les autres adultes. Cette personne âgée rend grâce et dit : "Maintenant, ON VA AVANCER !" J'ai trouvé sa phrase magnifique !!! Alors, continuez d'avancer, Olivier !!! Courage !!!" A bon entendeur, salut !
Un deuxième exemple, qui nous a tous marqués je pense : Philippe Pozzo di Borgo s'est éteint le 2 juin à l'âge de 72 ans. Sa vie, retracée dans le film "Intouchables", a bouleversé des millions de personnes en France et dans le monde. Paralysé durant 30 ans, il a donné un exemple de courage réconfortant tous ceux et celles qui croisaient son chemin. Récemment, il avait lancé un appel aux parlementaires, dont voici un bref extrait : "Avec mes amis de "Soulager mais pas tuer", je lance cet appel solennel : le moment est à prendre soin les uns des autres, à accompagner chacun, à soulager toute douleur, peine et souffrance, à retisser des liens de solidarité avec les personnes malades, dépendantes, isolées. Le moment est plus que jamais à soulager, pas à tuer."
Oui, tous ensemble, en nous appuyant les uns sur les autres, on va arrêter de trop se plaindre de nos misères, d'en faire sans cesse une tartine, de ne parler que de ça. Comme l'a si bien dit la grand-mère, qui a eu l'immense courage d'éviter de se plaindre malgré sa douleur : "Maintenant, on va avancer !"
2 commentaires:
Faut-il se plaindre de ses misères ?
Moi je pense quand c'est insurmontable il faut absolument parler, pour continuer à vivre en paix L'important c'est d'être rassurée pour sa santé et son moral ☀️Raisonnement logique si rien de mal n'a été étouffé.
☀️ Ensemble avec courage on peut et on va avancer.
Lorsque l'épreuve nous blesse, nous abîme, quoi de plus normal que de vouloir la partager avec d'autres ! Comme c'est souligné dans ce billet, il ne faut sans doute pas en rester là pour continuer à vivre cette nouvelle étape de la vie dans la paix e l'espérance.
Avec l'âge et la maladie, que de choses auxquelles il faut renoncer, dont il faut se dépouiller ! Pourtant, c'est aussi l'espérance que nous sommes encore des vivants utiles malgré ou même grâce à nos maladies et aux limites de notre âge. Nous avons encore une place à tenir dans la société et dans l'Eglise.
Avec les personnes fragilisées que nous visitons, nous nous faisons faibles. Notre véritable audace, c'est de tenir dans la fidélité, d'être là, y compris dans le silence mais jamais dans l'indifférence !
Nous avançons ensemble !
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