Samedi dernier, Simone, de l'Ain, une fidèle de ce blog, m'a envoyé un message pour me dire qu'elle me portait dans sa prière : "Dans un moment, nous allons participer à la messe anticipée de notre paroisse, et je prends très au sérieux le fait de prier pour vous (...) Pensez bien à toutes ces bonnes ondes du Web qui gravitent autour de votre coeur ! Coeur qui me fait penser au Curé d'Ars, et on ira en mars se confesser là-bas, avec mon mari ; j'aurai également un moment d'envoi de pensées amicales de ce lieu saint."
Pourquoi je cite ce message ? Parce qu'il met en valeur les ondes du Web qui permettent un élargissement immense de notre prière. En effet, cela signifie que nos supplications ne restent pas enfermées en nous seulement, mais que, grâce au Web, elles peuvent rejoindre les extrémités de la terre comme l'immensité du ciel.
D'ailleurs, ne dit-on pas souvent que, par la prière, on va où l'on ne peut pas aller : vers un lit d'hôpital, mais aussi au Yémen ou en Ukraine, ou encore auprès de migrants ballotés par les vagues dans leurs barques misérables en Méditerranée, et jusque dans le cerveau de Poutine, pourquoi pas ?
Certains se disent : à quoi ça sert de prier ? Il y a toujours de la guerre, des tremblements de terre... Mais quand on regarde toutes ces destructions en Turquie et en Syrie, une prière ne monte-t-elle pas à nos lèvres malgré tout, grâce aux images qui nous sont envoyées par les ondes, les réseaux sociaux et la télé ?
Peut-être que la personne pour laquelle on prie, et qui est sur son lit d'hôpital, ne va pas guérir ! Mais peut-être aussi que ma prière, telle une onde positive et fortifiante, va lui apporter, et à moi aussi, quelque chose d'un autre ordre : la paix, l'amour, l'espérance, la consolation... Certes, ce n'est pas spectaculaire ; mais cela peut nous aider à gérer notre révolte et notre souffrance. Ce sont alors des ondes divines qui vont peut-être illuminer le quotidien de la personne souffrante, qui sait qu'au loin peut-être, des personnes pensent à elle, se mobilisent pour d'elle, enrichissent leur dialogue et leur réflexion avec elle ; à travers une visite comme par le biais de notre portable.
"Ce qui te préoccupe, Dieu s'en occupe", disait frère Roger, de Taizé. Si Dieu ne semble pas intervenir dans le cours de la santé des personnes ou dans la marche du monde comme nous le souhaiterions, sachons que cela ne rend pas inefficace du tout notre prière. Mais le fruit de notre prière s'inscrit dans le plan de Dieu.
Douter du fruit de notre prière ? Ne tombons pas dans cette tentation !
La prière, c'est abandonner la liste de nos demandes, pour entrer dans la confiance totale. Ce n'est pas demander à Dieu de tordre la réalité, mais traverser la vie avec le Seigneur, assumer notre vie : cette prière-là est toujours exaucée !
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