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Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 23 août 2022

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2767 : Que pensez-vous des homélies ?

 Lorsque j'étais curé des Sables d'Olonne, une jeune, très engagée au service de la paroisse et dans les Cafés-Théo me fit un jour cette réflexion : "Dans les messes, je suis attentive à deux choses : l'homélie et les annonces. J'attends beaucoup de cette réflexion autour de la Parole de Dieu, et je trouve que les annonces sont un peu le baromètre de la vie de la paroisse."

Mais qu'en est-il en vérité ?  Il est fréquent d'entendre les gens se plaindre des homélies : trop longues, manquant de profondeur, pas concrètes, loin de la vie réelle, se contentant de paraphraser l'évangile du jour, pas suffisamment illustrées ou imagées, manquant d'accroches pour retenir l'attention, un peu somnifères même parfois...

Sans compter les critiques multiples, surtout si l'on aborde de trop près des problèmes concrets. A l'exemple de ce dimanche lors d'une Journée annuelle mondiale d'attention aux Migrants. En l'église St Pierre de Talmont, alors que je lisais un extrait de la déclaration faite à cette occasion par le pape François, invitant les catholiques à s'ouvrir davantage à l'accueil de l'étranger, j'ai entendu des cris venant du fond de l'église, mais sans en comprendre le sens. 

Soupçonnant le problème, je précisai alors que les mots que je venais d'exprimer ne venaient pas de moi, Gaignet, mais du pape François.  A la sortie de la messe, l'on m'a expliqué que c'était deux jeunes qui avaient crié, à deux reprises, à tue tête : "Curé, pas d'politique !"

A diverses reprises, l'on m'a fait remarquer, gentiment il faut dire, que je parlais trop souvent des musulmans ; même s'il me semble ne pas en parler plus de trois ou quatre fois dans l'année, cela semble encore bien trop !  Avec le sourire, on me signale aussi ceci : "Vous parlez souvent des Juifs !"  Là, c'est exact !  En tant que délégué épiscopal pour les relations avec les Juifs sur la Vendée, il m'arrive de temps en temps, mais pas assez souvent pourtant, de commenter les textes des premières lectures, souvent ignorés dans les homélies, et qui nous viennent du Premier Testament.  Et alors on fait forcément référence aux Juifs, nos "Pères dans la foi"... Mais, me fait-on remarquer alors : "Pourquoi ne pas en rester à l'Evangile ? La parole de Jésus ne pourrait-elle pas nous suffire ?"  J'en déduis que l'on n'a pas su expliquer les racines bibliques de notre foi...

En tout cas, il y a des homélies qui marquent les personnes présentes. Il y a une scène, datant déjà de plusieurs années, dont l'on me reparle régulièrement. C'est lorsque je suis arrivé avec le journal "Ouest-France" et que, pour illustrer l'évangile du jour invitant à l'espérance, en tournant les pages à l'ambon, j'ai cité les divers faits positifs présentés ce jour-là sur le journal. Avec cette question : savons-nous regarder notre monde avec le regard de Dieu, et repérer autour de nous les innombrables fruits de l'action invisible de l'Esprit ?

Tranquillisez-vous, le prêtre n'attend aucune félicitation suite à ses homélies. Mais bien plutôt, des remarques fraternelles pouvant l'aider à progresser. Comme disait St Augustin en effet : "Ce sont les bonnes brebis qui font les bons pasteurs".  Un très grand merci aux innombrables personnes qui m'ont aidé à progresser dans cet art difficile de l'homélie, et cela depuis plus de 55 ans !

4 commentaires:


TESSIER DENIS a dit…

J'aime vos homélies. J'agrée le plus souvent le contenu. D'autres homélies m'aident à me poser des questions et parfois même à réviser mon jugement.
Dans ts les cas Père, ne changez rien..

Elodie a dit…

Merci beaucoup, Olivier, pour le partage de ces homélies, en messe comme sur le blog. Je les trouve toujours riches de sens et bien souvent très justes. Elles permettent aussi d'élargir les horizons et d'explorer plus en profondeur, dans un recoin peut-être inexploré jusqu'alors, en nous, mais aussi autour de nous, dans le regard que tu nous invités souvent à poser et à aiguiser sur les choses et les êtres de ce monde.
C'est tous ensemble que nous grandissons par tes homélies qui ne laissent jamais indifférent(e), Olivier. .
Pendant les messes, j'aime aussi beaucoup les homélies (pas que les tiennes, celles aussi de tes frères Prêtres) qui bien souvent proposent une façon concrète de vivre l'Evangile du jour ou de la semaine. J'apprécie que les homélies ne soient pas les mêmes d'un prêtre à l'autre car cela est d'une réelle richesse ! Il arrive que certaines homélies nous parlent plus que d'autres mais notre travail ne s'arrête pas là et nous sommes toujours invités à réfléchir, méditer et faire grandir notre Foi par les paroles de l'Evangile bien sûr mais aussi par les homélies qui nous sont offertes.
Alors Merci pour tout cela, et bien plus encore !
Merci aussi à toi ainsi qu'à tous les Prêtres qui, par leur regard et leur compréhension, par leurs partages au travers des homélies, par exemple, nous aident à faire évoluer notre Foi sans nous reposer sur nos lauriers.

Denise a dit…

La Parole de Dieu annoncée par le prêtre, dans l'homélie, doit dire l'essentiel, le but étant de saisir le message qui nous aide à progresser sur la voie de l'évangile.

Je pense que l'homélie ne se fait pas avec des mots compliqués qui croulent avec des explications trop théologiques ou des citations d'auteurs qu'on a peine à comprendre ! Il me semble qu'elle est réussie quand on se souvient, après la messe, au moins d'un passage ou d'une phrase ; souvenir qui nous aide à devenir "meilleur" dans la vie. J'aime bien les homélies structurées qui montrent que le prédicateur sait où il va. Parfois, c'est intéressant de partir d'un fait pour que la Parole raisonne.

L'homélie, inspirée des textes bibliques, doit être Parole de Dieu pour aujourd'hui, adaptée à son auditoire afin de découvrir ce que les fidèles ont besoin d'entendre.

Une ancienne paroissienne a dit…

Bonsoir Olivier,
Que pensez-vous des homélies?
Question rare ! Avec vous, je n'hésite pas à répondre...
Je viens de lire et relire l'homélie du 28 août. Quelle chance on a de pouvoir l'approfondir de cette façon ! Merci de la mettre sur le blog, on peut y revenir plusieurs fois, mais c'est du travail pour vous ..
Votre tâche n'est pas facile... Comment rejoindre un auditoire aussi varié: âge, milieu, formation, chemins de foi différents et il faut que chacun y trouve son compte.
Vous avez une méthode très personnelle Parfois vous captez l'attention (chez vous, les idées foisonnent) par un refrain, une histoire, ou une réflexion pour faire rire..On enregistrait, on y repensait à la maison... Dans les lectures, il y a toujours une ou plusieurs idées qui éclairent ou balisent notre chemin de foi.... mais vous devez les rendre accessibles à tous .
Pour moi l'important, c'est que par l'homélie et votre façon de célébrer vous témoignez de votre foi. Vous nous aidez ainsi à entrer dans la prière communautaire et à éclairer notre route.
Merci pour tout ce que vous nous donnez ! Amicalement !