En ce 4 septembre où la République française fête ses 150 ans, je me permets, en ouverture de ce billet, avec un petit air de déjà vu par rapport à mes deux billets précédents, de vous citer quelques trop brefs extraits de l'entretien de Jean-Louis Debré, auquel je vous renvoie, en page 4 du "Ouest-France" de ce jour :
- comment définiriez-vous la République ?
"La République, c'est avant tout une exigence de liberté et de respect de l'autre."
- qu'est-ce qui menace la République aujourd'hui ?
"La montée de l'intolérance et des extrémismes, les intégrismes politiques et religieux."
Comment préserver la liberté ?
"D'abord, en faisant respecter la loi et la justice. La liberté de chacun s'arrête là où commence celle des autres et vice-versa. Il n'y a pas de liberté sans sécurité ni règles."
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Pour info : on me demande souvent d'où je sors toutes les citations que je vous partage. C'est tout simple ! Depuis le temps du séminaire, c'est-à-dire, depuis une soixantaine d'années, j'ai l'habitude de recueillir toutes les citations de sagesse qui me parlent, et je les classe par thème. Pour ces trois billets par exemple, autour des caricatures de "Charlie Hebdo", je n'ai eu qu'à "piocher" dans mon dossier "Fraternité." Je continue donc aujourd'hui à vous partager les plus intéressantes de mes découvertes à ce sujet. Vous remarquerez qu'il ne s'agit pas de citations de l'Eglise catholique, mais tirées de cette grande sagesse de l'Humanité dont nous sommes tous si fiers !
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Un jour, et le plus tôt possible, il va bien falloir maîtriser nos colères et nos ressentiments, sinon...
Martin Luther King : "Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon, nous allons mourir tous ensemble comme des idiots !"
Si l'on se moque gravement de l'autre parce que ses idées, sa non-religion, sa religion ou autres ne nous reviennent pas, si on se fiche de sa g..., quelles vont être les conséquences au plus profond de nous-mêmes ?"
Kant : "L'inhumanité infligée à l'autre détruit l'humanité en moi."
Est-ce que cela signifie qu'il faut être opposé à tout échange et à tout débat, en souhaitant que tout le monde pense la même chose, ou pense comme moi ? Certainement pas ! La liberté, dans la diversité des opinions, est un absolu. Mais à une condition : par exemple, que je ne m'amuse pas inutilement à agiter le chiffon rouge de la haine face à près de deux milliards de musulmans. Personnellement, j'ai été élu il y a deux ans et demi président du groupe interreligieux du Pays des Olonnes, où se retrouvent des croyants de six traditions religieuses ou de sagesse différentes, ainsi que des non croyants. Question religion, nous ne sommes d'accord sur rien, sauf sur la nécessité de mieux nous connaître et de nous respecter !
Antoine de Saint-Exupéry : "Si tu diffères de moi mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis."
Une liberté vraie peut-elle exister sans une fraternité authentique ?
Marc-Aurèle : "C'est le propre de l'homme d'aimer même ceux qui l'ont offensé. L'hostilité des hommes entre eux est contre nature. La douceur est invincible !"
On entend dire parfois : "quand on n'est pas d'accord avec quelqu'un, ou avec une situation, cela fait du bien de pousser une "gueulante" !
Martin Luther King : "L'obscurité ne peut pas chasser l'obscurité ; seule la lumière le peut. La haine ne peut pas chasser la haine ; seul l'amour le peut."
Léon Tolstoï : "La vérité doit s'imposer sans violence."
Face à un désaccord, la colère est-elle le seul moyen de réagir et de faire réfléchir autrui ?
Cicéron : "Jamais le sage ne se met en colère."
Confucius : "Plutôt que de maudire les ténèbres, allume donc une bougie dans la nuit."
Voltaire : "La gentillesse, c'est la première qualité de l'intelligence."
Que veut dire ce "droit au blasphème" ?
Mona Ouzouf (historienne et philosophe) : "Nous sommes les héritiers de la radicalité révolutionnaire. Nous avons collectivement besoin d'une éducation à la patience, à la tolérance, à la nuance."
Pas de liberté sans fraternité !
Lao-Tseu (fondateur du Taoïsme) : "L'homme bon, je le traite avec bonté, et celui qui n'est pas bon, je le traite aussi avec bonté ; ainsi, j'obtiens bonté."
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Puissent ces quelques maximes de sagesse nous aider à bien nous situer, face aux mots comme aux dessins qui tuent, comme à l'égard de ceux qui veulent tuer la Fraternité !
vendredi 4 septembre 2020
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2455 : Pour une République fraternelle, "pour ne pas mourir idiots" ! (M L King) !
Publié par
Olivier Gaignet
à
17:28
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1 commentaires:
Merci infiniment Olivier pour ce partage ! C'est toujours de belles découvertes et de profondes pensées que tu nous offres par ces citations répertoriées "depuis le temps du séminaire" comme tu le dis.
C'est beau et généreux de ta part de nous offrir en partage toutes ces réflexions que tu as gardé sous le coude pour t'y replonger et pour nous conduire à plonger en nous-mêmes !
Tu me donnes envie d'explorer plus en profondeur certaines de ces citations :
Martin Luther King : "Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon, nous allons mourir tous ensemble comme des idiots !"
Qui sait vraiment de quoi demain sera fait ? On n'ignore tout de ce que sera demain. Chaque lendemain possible peut toujours être meilleur et peut nous permettre de faire grandir notre Amour et nos Coeurs. Ne sommes-nous pas des êtres perfectibles ?
Dans la bêtise comme dans la sagesse, est-ce qu'on ne meurt pas déjà "tous ensemble" ? Je n'ai pas suffisamment parcouru la Bible pour avoir une réponse à cette interrogation et peut-être même que je dis là "une bêtise"... si c'est le cas, je vous prie de bien vouloir m'en excuser !
Kant : "L'inhumanité infligée à l'autre détruit l'humanité en moi."
Ne peut-on pas voir là là une invitation à la compassion et au pardon ?
Antoine de Saint-Exupéry : "Si tu diffères de moi mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis."
Qu'en est-il des discours que nous pouvons tenir à l'égard des membres de Charlie Hebdo qui ont choisi la re-republication de ces dessins ? Qu'est-ce qu'ils viennent enrichir chez nous ?
Mona Ouzouf (historienne et philosophe) : "Nous sommes les héritiers de la radicalité révolutionnaire. Nous avons collectivement besoin d'une éducation à la patience, à la tolérance, à la nuance."
Il n'y a pas de collectif possible sans "individus".
Est-ce qu'on ne peut pas déjà mettre en place, chacun dans nos vies, dans nos foyers, dans nos familles, à titre d'élan et d'exemple, davantage d'application et d'implication dans la culture de la patience, de la tolérance et de la nuance ?
Bien sûr le collectif est important, mais son impact serait-il pas d'autant plus riche et grand s'il était porté et incarné pleinement, en conscience, par chacun de nous ?
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