Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2392 : Avis de décès

Avis de décès glanés dans le carnet du journal "Le Monde" daté du jeudi 4 juin :

-  Dominique B.
Bon vivant, chaleureux, spontané et généreux ; cinéphile, mélomane, curieux et ouvert ; jovial et plein d'humour ; enthousiaste et respectueux ; déterminé, innovant, réfléchi, passionné ; solide et lumineux ; sensible, loyal et attentif ; gentil, optimiste et libre,
        s'est éteint le 22 mai 2020.  Il venait d'avoir 54 ans.
Sa famille élargie remercie l'équipe médicale et les renforts intervenus dans les services de réanimation pneumo MIR de la Pitié-Salpétrière qui, humainement et techniquement, depuis le 25 mars et pendant près de 60 jours, ont tout mis en oeuvre pour l'aider à se défendre contre le covid-19.
Une cérémonie a été célébrée dans l'intimité au cimetière du Père-Lachaise, ce 3 juin.
Les dons à l'équipe soignante sont possibles sur cette cagnotte : https://www.   etc...

-  Vincent P.
Martin, son époux, sa famille et ses nombreux amis ont l'immense chagrin de vous faire part du décès de Vincent P., survenu le 26 mai.  Il sera inhumé le 5 juin, à Montchauvet (Yvelines)
Généreux et engagé dans la défense de nombreuses causes solidaires et écologiques, Vincent aura forcé l'admiration de tous ceux qui l'ont vu combattre sa maladie avec un courage exemplaire.

-  François B.     (hommage de ses amis paru dans le carnet du "Monde" du mercredi 3 juin)
Il y a un an, le 2 juin 2019, à Rome, nous quittait François B., musicien.
"Le but d'une vie ne peut être que d'accroître la somme de liberté qui est dans chaque homme et dans le monde." (Albert Camus)

Sur nos journaux, on peut lire de tels avis de décès vite fait, en diagonale...
Ou plus simplement, passer la page pour lire par exemple, aussitôt après, avec un plus grand intérêt, sur "Le Monde" du 4 juin, deux magnifiques articles sur Jacques Brel et Lady Gaga.
Cependant, on aura beau faire ; c'est bien facile de tourner le dos à tout ce qui touche à la mort, mais cela n'empêchera pas celle-ci de reprendre très vite toute sa place, au plus haut de nos soucis...
Et ce n'est peut-être pas en fuyant tout ce qui touche à la mort que nous allons le mieux nous préparer à la voir débarquer, au moment peut-être où nous ne l'attendions pas !
Au contraire, comme le disait Freud : "Faire le deuil, c'est tuer la mort."

Cependant, même si l'on n'arrive pas toujours à transformer le négatif en positif, il me semble que les trois familles endeuillées dont il est question ci-dessus ont su regarder en face la belle réalité de l'existence de leurs défunts.

En effet, alors qu'ils étaient rattrapés par le tragique de l'existence, les membres de ces trois familles ont su recueillir et résumer pour nous ce qui a fait le meilleur de la vie de leurs proches. Saurons-nous nous laisser interpeller par ce vécu, comme nous y invite Ernest Hemingway ?

"Pour qui sonne le glas ?" Si vous avez lu ce roman d'Hemingway, ou vu le film qui en a été tiré en 1943, avec Gary Cooper et Ingrid Bergman, vous aurez remarqué cette citation du pasteur John Donne, placée chaque fois en exergue :
"La mort de tout homme m'affaiblit, parce que je fais partie de l'humanité. 
N'envoie donc jamais demander pour qui sonne le glas : il sonne pour toi."

J'ignore si ces trois hommes étaient croyants ; mais là n'est plus le problème.
Par contre, en fonction de ce qu'ont écrit leurs familles à leur sujet, l'on peut dire qu'elle a porté de beaux fruits, cette belle parole de Jésus disant, à l'intention de tous les humains, quels qu'ils soient, croyants ou non :
"Je suis venu pour qu'ils aient la vie, et qu'ils l'aient en abondance." (Jean 10/10)