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L'Arche de Noé

Olivier Gaignet, prêtre du diocèse de Luçon, en "semi-retraite", est en service pastoral à Talmont-Saint Hilaire, à Bourgenay, au service des paroisses et du doyenné de Talmont, sur la côte vendéenne, depuis septembre 2017 (à 75 ans). A cette date, il a quitté la paroisse de Mortagne-sur-Sèvre, à laquelle il reste toujours attaché, comme à ses précédentes affectations.

Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 30 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2414 : Petis pas en avant, du monde ancien vers le "monde d'après"...

Je me doute que vous ne faites pas partie de celles et ceux qui ont cru que, de cette crise, allait tout à coup surgir, comme par magie, un monde nouveau, "tout nouveau-tout beau" ! Bien sûr, durant la période de confinement, nous avons espéré que des choses ensuite allaient changer, qu'on ne pouvait plus continuer à vivre comme ça... Mais à la sortie, le "maudit" monde d'avant était toujours là, en pire même parfois !  Et cependant, des choses ont bougé ; tous, nous avons regardé notre vie et réfléchi.  Et des signes, même minimes, parfois peu lisibles, peuvent nous aider à croire que le monde nouveau émerge quand même, peu à peu, si nous savons y être attentifs !

L'apôtre Paul nous avait prévenus : "Nous le savons en effet : la création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l'enfantement.  Elle n'est pas la seule : nous aussi, qui avons reçu les premiers dons de l'Esprit, nous gémissons intérieurement, attendant la délivrance..." (Romains 8/22-23)

Au risque de sembler aller trop loin pour certains, peut-être, je perçois, comme un petit pas hors du monde ancien, le fait qu'Europe-Ecologie-Les Verts a gagné une trentaine de villes aux élections municipales, dont de grandes métropoles comme Lyon, Strasbourg et Bordeaux. Dans tous ces endroits, a été largué l'ancien monde dont, comme disait le poète Arthur Rimbaud, "les astronomes ne voient pas la comète..."(1) ; des femmes, des jeunes générations ont émergé.  Cela manifeste une grande aspiration, qui a le vent en poupe, pour organiser un monde différent. Evidemment, tout cela, c'est de la politique ; mais, soyons réalistes, il y a dans cette démarche une réelle consonance avec l'appel du pape François dans son encyclique "Loué sois-tu", en faveur du respect de l'environnement :

"J'adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l'avenir de la planète.  Nous avons besoin d'une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons et ses racines humaines nous concernent et nous touchent tous. Le mouvement écologique mondial a déjà parcouru un long chemin, digne d'appréciation, et il a généré de nombreuses associations citoyennes qui ont aidé à la prise de conscience."  (Laudato si, n° 14)

Autre signe, même s'il est ambigu également lui aussi, c'est le culot, l'audace avec laquelle la bibliste Anne Soupa a remis les pieds dans le bénitier. Non pas, précise-t-elle, en faveur de l'ordination de femmes à la prêtrise, mais pour suggérer que celles-ci devraient pouvoir être invitées à trouver une place, à jouer un rôle, aux côtés du monde masculin et avec les mêmes droits (pourquoi pas ?), en ce qui concerne la gouvernance de l'Eglise.

Ainsi qu'elle l'explique : "J'ai préféré aborder la question de la gouvernance et des responsabilités pour lesquelles il n'y aucune objection qui tienne. Les femmes ont le droit de voter les grandes décisions de l'Eglise."  Et, précise-t-elle : "Au-delà de cette démarche qui peut paraître provocante, il s'agit de tendre une main à l'Eglise pour qu'elle fasse quelque chose pour les femmes.  Mais, pour l'instant, l'institution reste sourde."

Surdité de la hiérarchie en France, sans doute !  Mais l'institution-Eglise n'est peut-être pas si sourde que cela, si l'on en juge au fait qu'une autre bibliste française, théologienne remarquable, Anne-Marie Pelletier, vient d'être nommée, par le pape François, dans la nouvelle commission qu'il a chargée de réfléchir sur le diaconat féminin, pour un travail de créativité et d'actualisation..

 https://youtu.be/jXB0E3-cVIA


Plus largement, à chacun de nous d'essayer de repérer des signes du "monde d'après", dans la société comme au sein de notre Eglise, et de contribuer, par notre prière, notre réflexion collective et notre action déterminée, à leur donner chair et vie !

(1)  d'après l'émission de ce matin à 7h55 sur France-Inter : "Un été avec Rimbaud", de Sylvain Tesson.

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Désormais, le blog ne sera plus forcément quotidien ; je publierai un billet, en début de matinée, tous les 2 ou 3 jours, durant cet été.
Merci de votre compréhension ! 

Publié par Olivier Gaignet à 08:40
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samedi 27 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2413 : Chaque jour, une bouteille à la mer...

Depuis la mi-mars, c'est-à-dire, depuis le début du confinement, chaque matin, vers 9h, après avoir participé jusqu'au 18 mai à la messe avec le pape à 7h sur YouTube, puis quelque temps ensuite, jusqu'au déconfinement, avec les Pères Assomptionnistes de Cachan, j'ai mis en ligne un billet quotidien.  Je ne sais si cela a pu aider les uns ou les autres, mais le premier bénéficiaire en tout cas, ce fut moi. En effet, ce travail de réflexion m'a permis d'approfondir certaines questions, tout en essayant de vous les partager de mon mieux.

Et pourtant, je ne sais toujours pas très bien où atterrissent tous ces écrits, jetées par-dessus bord, jour après jour, à partir de l'arche de Noé voguant sur l'océan infini du Net. Chaque jour, j'ai l'impression de balancer une bouteille à la mer. Je repense souvent à cette réflexion d'Alfred de Vigny disant : "Un livre est une bouteille jetée en pleine mer, sur laquelle il faut coller cette étiquette : attrape qui peut."

Quelques personnes, et cela me touche beaucoup, me signalent, de temps à autre, qu'ils ont ramassé telle ou telle bouteille pour en extraire le contenu. Je reçois quelques réactions, par mail, ou à travers des commentaires, généralement fort à propos et très enrichissants, que j'ai le bonheur de vous transmettre.

Ainsi que ce fut noté dans l'un de ces commentaires justement, une Olonnaise disait, le lundi 18 mai : "permettre à d'autres de s'exprimer, cela montre qu'on n'est pas seulement des consommateurs, mais heureux de participer un peu à ce blog."  J'aurais évidemment souhaité que davantage de lecteurs fassent remonter leurs réactions, mais absolument rien ne vous y oblige ! Et je trouve que cliquer de temps en temps sur ce blog pour y glaner quelques miettes, c'est déjà une démarche qui n'a rien de banal !

Ma grande surprise, c'est de constater que ces billets vont et viennent à l'infini sur le Net. Mon compteur personnel me signale que les blogueurs proviennent des quatre coins de l'hexagone - ou plutôt, des six coins (hexa) ; ce qui est déjà surprenant !   Mais ils viennent également quotidiennement des USA ; je salue au passage ces amis inconnus, et si fidèles, de Chicago, Detroit, Boydton... Et tous ces lecteurs d'Allemagne, du Cameroun, de Colombie, du Liban et autres, dont je me demande comment ils sont arrivés sur ce blog et quel intérêt ils y trouvrent !

Toutefois, le but de l'opération, ce n'est pas que le blog soit plus connu ; mais bien plutôt, qu'il nous renvoie tous, moi y compris, vers nous-mêmes, vers les autres et vers Dieu.

A présent, puisque le confinement est terminé, je ne vais peut-être pas conserver ce rythme de billets quotidiens.  J'aimerais avoir votre avis à ce sujet. Les parutions seront peut-être plus espacées désormais... Je compte sur votre compréhension !

Je fais également un rêve : et si chaque blogueur pouvait envoyer un seul commentaire, même très bref, avec son nom s'il le désire ou, sous un pseudo, ce blog prendrait alors une toute autre dimension !

Encore bienvenue à toutes et tous, sur cette fraternelle Arche de Noé, embarcation fragile, mais qui avance résolument vers les grands horizons de l'Espérance et de l'Infini de l'Amour.

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Pas de billet demain dimanche, ni lundi.
Sauf si le temps se dégage  (???)
Merci de votre compréhension !

Publié par Olivier Gaignet à 09:54
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vendredi 26 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2412 : Proposition de prière pour nos frères et soeurs menacés et torturés

Comme je le rappelle souvent, ce blog n'est pas qu'un lieu d'expression personnelle de ma part, mais un appel à entendre aussi d'autres voix et à être attentifs à de multiples autres appels ou expressions.
Merci de votre compréhension !
Aujourd'hui, je vous transmets une invitation à la prière et à l'action reçue d'une fidèle de ce blog, Marie-France, de Fontenay-le-Comte, en responsabilité à l'ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture).
Cela peut nous servir de méditation en ce vendredi !

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ACAT - NUIT DES VEILLEURS – vendredi 26 juin 2020 
Chacun en sa demeure, seul ou en famille, ou en petit groupe.

THEME 2020: "Le cri de Job-Où donc est passée mon espérance ?"

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Nous savons et croyons que la force spirituelle et solidaire est efficace car depuis  l’origine de l’ACAT, de nombreuses personnes ont été soutenues par la prière et l’envoi de messages personnalisés en leur rappelant qu’ils ne sont pas seuls ni abandonnés. Leurs remerciements nous encouragent.
 
Nous venons cette nuit soutenir nos frères et sœurs en souffrance.
En Christ qui nous a libérés, la souffrance n’est plus impasse, elle devient passage. Par le Christ, et par l’Esprit Saint, remettons-les en Dieu, Père de toute miséricorde.


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Les victimes pour lesquelles nous prions en cette année 2020
Ils ou elles sont vietnamien.nes, chinois.es, mexicain.es, burundais.es, gabonnais.es, saoudien.nes ou égyptien.nes.
Ils ou elles sont menacé.es, battu.es, torturé.es, emprisonné.es et mis.es au secret pour leur engagement politique, leurs convictions, leur volonté de défendre les plus démuni.es, coûte que coûte, et ce, au péril de leur vie et de celle de leurs proches.

En ce 26 Juin, nous prions pour les victimes.
Et nous prions aussi pour les bourreaux.


*Seigneur, écoute le cri de tes enfants du Mexique, écoute nos prières…

Seigneur, nous te présentons le combat des frères Juan Antonio, Jésus Ivan et Luis Adrian Figuérora Gomez au Mexique. La situation dans ce pays est alarmante (cartels, bandes criminelles, délinquance organisée, disparitions) lorsque, en 2012, alors mineurs, ils sont arrêtés sans mandat d'arrêt par la police du ministre de Chihuahua, torturés, faussement accusés. L'un est libéré en 2013 les autres en 2014. De graves violations des droits humains sont courantes au Mexique. Depuis leur libération, les 3 frères, ont porté plainte contre les policiers, la torture étant établie dans les 3 cas. Ils sont sans cesse menacés intimidés ainsi que leur famille, pour qu'ils abandonnent leurs plaintes.

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*Seigneur, écoute le cri de tes enfants du Vietnam, écoute nos prières…

Seigneur, nous te présentons Nguyen Yen Hoa, journaliste travaillant pour un media indépendant défendant les droits humains. Arrêté en 2017 "pour abus de liberté démocratique portant atteinte aux intérêts de l'état, aux droits et intérêts légitimes des citoyens…"  Il a publié des vidéos de manifestations liées au scandale de Formosa.
 Il a subi des actes de torture. Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire estime que « la privation de liberté de Nguyen Van Hoa est effectivement arbitraire » et a   demandé au Vietnam de  le libérer.
                       

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*Seigneur, écoute le cri de tes enfants du Gabon, écoute nos prières…

                                                                                                                                  
Seigneur, nous te présentons  Bertrand Zibi Abeghe,  prisonnier politique, détenu pour avoir voulu  démissionner du parti au pouvoir devant le président de la République Ali Bongo, en pleine campagne électorale en 2016.                                                                                , Depuis il est poursuivi sous divers prétextes, il a été bastonné, enchaîné, encagoulé, mis à l'isolement, privé d'eau et de nourriture. Il est en quartier disciplinaire.
La plainte pour torture déposée par ses avocats été rejetée sans justification. En juillet 2019, il a été jugé et condamné à 6 ans de prison. De report en report, le procès en appel est donc reporté sans qu’aucune date n’ait été donnée.


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*Seigneur, écoute le cri de tes enfants des couloirs de la mort aux Etats-Unis, écoute nos prières…

Seigneur, nous te présentons   David A. Sneed, 58 ans, dans les couloirs de la mort de l’Ohio depuis maintenant 34 ans. Il sait depuis 2017 qu’il sera exécuté. Ses conditions de détentions sont considérées par l’ACAT comme des tortures (isolement, hygiène, attente de l’heure de l’injection létale non connue...)
David Sneed à été maltraité dans son enfance il souffre d’une maladie mentale il a des troubles cognitifs proches de la déficience intellectuelle.
 Ces  circonstances atténuantes auraient dû empêcher sa condamnation à mort et, en tout état de cause, devraient interdire son exécution. Mais comme David peut sembler stabilisé par les psychotropes qu’il prend, cela permet aux autorités d’ignorer l’interdiction d'exécuter une personne handicapée.

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*Seigneur, écoute la plainte de tes enfants humiliés en Egypte,                         écoute nos prières…
Seigneur, nous te présentons   Eman Al-Helw et  Hossam Ahmed
Eman est actrice.  Hossam est un homme transgenre. Tous deux sont des défenseurs des droits humains, notamment des droits des membres de la communauté LGBTIQ+.
Arrêtés lors d’une rafle,  ils sont humiliés, enfermés dans des conditions indignes, condamnés injustement, ils subissent différentes formes de harcèlement physique ou d’abus psychologiques.
En raison de leur identité de genre, de leur orientation sexuelle, les autorités égyptiennes considèrent qu'ils  ne peuvent se mélanger à « la population normale » et ont refusé de les transférer dans une prison. Ils croupissent dans un souterrain. De plus, les forces de police en Égypte pratiquent couramment des examens forcés, anaux comme corporels, particulièrement sur les personnes issues de la communauté LGBTIQ+  ainsi que sur des militantes.
Ces pratiques sont reconnues comme « une forme de traitement cruel, dégradant et inhumain qui peut équivaloir à de la torture » selon plusieurs experts et mécanismes des Nations.


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*Seigneur, écoute le cri de tes enfants en Chine, écoute nos prières…

Seigneur, nous te présentons   Chen Qiushi et Fang Bin.  Tous deux journalistes-citoyens, un terme signifiant qu’ils ne disposent pas d’une accréditation officielle délivrée par les autorités et ne sont rattachés à aucun média d’Etat.
Ils ont décidé de filmer ce qui se passait à Wuhan, berceau de l’épidémie du coronavirus et de poster leurs vidéos sur WeChat (un service de messagerie chinois), YouTube ou Twitter. Ils documentaient l’inquiétude et la colère des habitants de Wuhan face à la gestion de la crise sanitaire par les autorités chinoises, la mauvaise prise en charge des patients, un personnel de santé épuisé, la mise en quarantaine forcée, des corps dans les couloirs des hôpitaux… Autant d’images qui n’apparaissent pas dans les médias traditionnels, strictement contrôlés par le Parti communiste.
Depuis le 6 février 2020, Chen Qiushi et Fang Bin ont disparu, sans doute arrêtés et mis au secret pour avoir voulu alerter et documenter la vie à Wuhan depuis le déclenchement de l’épidémie du coronavirus



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*Seigneur, écoute le cri de tes enfants au Burundi, écoute nos prières…

Seigneur, nous te présentons  Agnès Ndirubusa, Christine Kamizaki, Egide Harerimana, Térence Mpozenzi, quatre journalistes d’un de derniers médias indépendants du Burundi.
Ils ont été condamnés à 2 ans et demi de prison, plus une amende de 480€, alors qu’ils s’apprêtaient à collecter des informations sur des incidents violents mettant en cause les forces de défense du pays.
Leur procès, non équitable, n’a duré que 2 heures. Les Nations Unies et le Parlement Européen ont demandé, en vain leur libération.
Disparitions, menaces, exils pour des raisons de sécurité, voila ce qui pèse sur les journalistes indépendants et sur les défenseurs des droits humains au Burundi.

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*Seigneur, écoute le cri de tes enfants en Arabie Saoudite, écoute nos prières…

Seigneur, nous te présentons  Samar Badawi
Sous une façade réformiste et libérale, le régime saoudien dirige des campagnes d’arrestations de religieux, d’intellectuels, d’activistes.
En 2018 les défenseures des droits des femmes ont été sa cible.
C’est dans ce cadre que Samar Badawi a été arrêtée. Libérée une première fois au bout de 7 mois sous la pression internationale, elle a repris la lutte pour que les femmes puissent conduire seules, pour leur droit de vote, pour la libération de son mari et de son frère , militants eux aussi pour les droits humains.
De nouveau incarcérée depuis 2 ans, elle risque 20 ans de réclusion, sans pouvoir contacter un avocat.

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*Seigneur, écoute le cri de tes enfants au Congo, écoute nos prières…

Seigneur, nous te présentons Céleste Nlemvo Makela,  Parfait Mabiala,  Franck Donald Saboukoulou,  Guil Ossebi, Meldry   Dissavoulou.
Ces 5 jeunes activistes congolais ont été arrêtés en fin 2019 pour leur soutien pacifique par réseaux sociaux à un opposant politique du régime.
Le motif d’inculpation : « atteinte à la sécurité de l’état ». Cette disproportion d’accusation et cette manière de faire reflètent la peur du président Sanssou Nguesso de voir des jeunes promouvoir des partis d’opposition qui aimeraient une alternative politique après 35 ans de pouvoir sans partage au sein d’un même clan.
L’ACAT se préoccupe plus particulièrement des conditions de détention de ces 5 jeunes dans un pays où l’usage de la torture et  de mauvais traitements est courant notamment à l’encontre de personnes soupçonnées de critiquer le régime en place et à l’approche des prochaines élections en 2021.

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https://www.youtube.com/watch?v=NKIrDIPwO0w#action=share

Publié par Olivier Gaignet à 09:29
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jeudi 25 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2411 : Lettre d'Amour à Régine

Hier après-midi, j'ai assuré, en l'église de Jard-sur-Mer, la sépulture de Régine, 68 ans, terrassée en 6 mois par une tumeur cérébrale qui, progressivement, lui a fait perdre la vue, la parole et l'usage de ses membres : expérience terrible, pour son époux et sa fille !  Au cours de la célébration, près du cercueil, soutenu par sa fille Aurélie, son mari s'est adressé à sa chère épouse en les termes suivants, qui ont profondément ému leurs nombreux proches et amis présents. 


A toi, Régine,


Mon brin de myosotis, mes petits yeux myosotis,

Je n'ai pas les mots pour exprimer l'inexplicable,

Je n'ai que des larmes pour consoler l'inconsolable.

Alors, c'est toi qui vas guider mon coeur meurtri,

Dans le brouillard épais et froid qui m'envahit.

Il y a quelques semaines encore, tu m'as dit,

Alors que la maladie t'avait tout pris,

Que tu étais "comme un oiseau blessé,

Perché sur une branche prête à casser."

La branche s'est cassée, mais l'oiseau fragile n'est pas tombé.

Un brin de myosotis dans le bec, l'oiseau s'est envolé,

Emportant avec lui l'amour qu'on lui avait donné.

Cet amour éternel pour protéger son âme belle,

Prévenante, bienveillante, aimante, attentive, sensible, douce.

L'oiseau fragile s'en est allé vers l'horizon bleuté

Et dans le ciel, apaisée, sereine, une étoile est née.

Une étoile qui, dès demain, se mettra à briller

Pour éclairer mon chemin, notre chemin.

D'où vient ce brin de myosotis ce matin dans le jardin ?

Une graine a germé, déposée par l'oiseau du paradis,

L'oiseau du paradis, dont j'entendrai toujours la douce mélodie.

                                     Philippe


Publié par Olivier Gaignet à 08:20
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mercredi 24 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2410 : Une bougie vous parle


Vous m’avez allumée et vous me regardez, rêveur, pensif.

Vous êtes peut-être heureux, un petit peu, de me voir.

Moi, en tout cas, je me réjouis d’être allumée.

Si je ne brûlais pas, je serais comme les autres,
dans une boîte en carton.

Mais dans une boîte, nous n'avons pas de sens, pas de signification.

Ma raison d’être, je l’ai seulement, lorsque je suis allumée,
et lorsque je suis allumée, j’existe.

Mais depuis que je suis allumée,
j’ai rapetissé et bientôt je ne serai plus qu’un petit lumignon.

Mais il en est ainsi : il n'y a que deux possibilités...
-  ou bien je reste entière, intacte dans ma boîte,
et dans ce cas, je ne sais pas vraiment ce que je fais sur terre...
-  ou bien je répands lumière et chaleur et alors je sais pourquoi je suis là, pourquoi j’existe.

Pour cela, je dois donner quelque chose de moi, me donner moi-même.

C’est mieux que d’être dans une boîte en carton, inutile.

Il en est de même pour vous....
-  ou bien vous vivez pour vous, il ne vous arrive rien, vous ne perdez rien,
-  ou bien, vous donnez lumière et chaleur, alors les gens se réjouissent de votre présence.

Vous n’êtes pas pour rien sur terre.

Mais vous devez aussi donner quelque chose de vous.

Quelque chose de vivant, un peu de votre joie, un peu de votre affection.

De votre fidélité, de votre vie, de vos espérances, de vos désirs.

De tout ce qui est en vous.

N’ayez pas peur si, ce faisant, vous devenez plus petit...

C'est seulement de l'intérieur, mais vous serez plus serein.

Je suis une bougie unique.

Pensez-y, lorsque vous voyez une bougie allumée...

Car vous êtes comme celle-ci !                                                     (auteur inconnu)

Il m'a semblé que présenter ce petit conte, très interpellant, c'était une façon de d'illustrer la dernière phrase de la première lecture de la messe de ce jour en l'honneur de Saint Jean-Baptiste :

"Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre."

Ceci est notre tâche en effet, même si c'est beaucoup plus modestement que pour Jean le Baptiste !
 


Publié par Olivier Gaignet à 09:26
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mardi 23 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2409 : Mon parrain Jean est-il parti tout seul ?

Samedi soir, alors que je venais de célébrer la messe dominicale anticipée en l'église Saint Hilaire de Talmont, coup de fil m'apprenant le décès de Jean, mon parrain, auquel j'étais très attaché  Atteint d'un cancer, il était suivi depuis mars à l'hôpital des Sables d'Olonne, et fut placé ensuite en soins palliatifs. Mais, comme l'ensemble des malades et des personnes âgées en Ehpad, en cette période difficile, il était quasiment impossible de le voir ; sinon, à travers une vitre, et seulement la famille proche.  Il y a un mois, j'avais quand même fini par obtenir, en tant que filleul, et prêtre, un rendez-vous pour le 2 juillet ...

Douleur de son épouse, de ses enfants : "on n'a même pas pu lui tenir la main..." Etonnement également de ses petits-enfants, qu'il chérissait tant, ainsi tenus à distance. On imagine l'angoisse qui a dû étreindre Jean pendant ces 4 mois de solitude totale !  Crise sanitaire, sans doute ; mais surtout, crise de civilisation : couper les malades de tout lien avec les personnes aimées, était-ce vraiment la seule solution à leur détresse ? Et si le chagrin, comme le corona virus, pouvait tuer ceux qu'il envahit ?  En "haut-lieu", a-t-on réellement réfléchi à tout cela ?  Je partage l'interpellation urgente de Michèle Delaunay, d'origine sud-vendéenne, médecin, ancienne ministre déléguée aux personnes âgées dans le gouvernement précédent : "C'est à une révision radicale de notre accompagnement du grand âge et de la place que nous voulons lui faire dans notre société, que je souhaite appeler."

Nous sommes nombreux en France à penser que nous vivons dans un pays dont les dirigeants, trop jeunes peut-être, par manque de coeur, de maturité et d'imagination, n'ont pas su comment gérer, de façon humaniste, la place et les attentes de nos aînés, âgés et de santé défaillante, trop lourdement confinés.  Mais les instances en charge dans notre pays de l'accompagnement des personnes âgées et malades ne se sont malheureusement pas senties écoutées...

Cependant, pour en revenir à mon parrain, je reste persuadé malgré tout qu'il n'est pas parti seul ni abandonné.  Ma foi me dit que Jésus le Sauveur ne l'a jamais quitté.  D'une part, à divers signes, nous avons compris que les soignants lui étaient restés très proches ; tandis que nous nous souvenons de la promesse formidable de Jésus, toujours actuelle, affirmant  -  et c'est la phrase ultime de l'évangile de Matthieu 28/20 : "Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin des temps."

Prière avec et pour les Malades (auteur inconnu) :

Jésus Sauveur, toi le guérisseur suprême des âmes et des corps,
Sois au chevet de tous les malades du monde,
De ceux qui, à cette heure, ont perdu connaissance et vont mourir,
De ceux qui viennent de commencer leur agonie,
De ceux qui ont abandonné tout espoir de guérison,
De ceux qui crient et pleurent de douleur,
De ceux qui ne parviennent pas à se soigner faute d'argent,
De ceux qui voudraient tant marcher et demeurent immobiles,
De ceux qui voudraient se coucher et que la misère force à travailler,
De ceux qui cherchent en vain dans leur lit une position moins douloureuse,
De ceux que torturent les soucis d'une famille en détresse,
De ceux qui doivent renoncer à leurs plus chers projets d'avenir,
De ceux, surtout, qui ne croient pas à une vie meilleure,
De ceux qui se révoltent et maudissent Dieu,
De ceux qui ne savent pas que le Christ, douloureusement délaissé sur la Croix, a souffert comme eux et pour eux.
De ceux qui partent seuls, sans le soutien de leurs proches.
Accorde à chacun, Seigneur, force et paix, confiance et espérance, lumière, courage et sérénité.
Amen !

______________

Merci à la rédaction sablaise de "Ouest-France", qui a publié un bel article à propos de Jean, sous la plume de Céline Bardy, le jeudi 25 juin, en page 16.

Publié par Olivier Gaignet à 08:39
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lundi 22 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2408 : "J'ai décidé de ne pas avoir peur." (Marie-Jeanne)

En ce moment, en France et au-delà, le sentiment qui domine, c'est celui de l'incertitude et de l'angoisse face à ce virus toujours présent, mais aussi, par rapport aux terribles conséquences économiques et sociales que cette pandémie risquent d'entraîner.

Lors des messes que j'ai célébrées hier soir et ce matin, j'ai donc essayé de répercuter de mon mieux ce conseil de Jésus qui revient pas moins de quatre fois, tel un leitmotiv, dans l'évangile de ce dimanche : "Ne craignez pas !" (Matthieu 10/26)  Conseil qui convient tout à fait à la situation que nous vivons.

Cependant, si vous vous trouvez dans une situation difficile, ces conseils de Jésus vous sembleront peut-être impossibles à suivre : comment ne pas avoir peur si nos enfants perdent leur boulot, ou si on ne peut même pas aisément rencontrer notre maman confinée dans un Ehpad ?

Alors, plutôt que de vous donner de "bons" conseils, toujours faciles à distribuer aux autres, je vais plutôt vous partager, avec deux exemples, comment j'ai vu des personnes délivrées de leur peur grâce à leur immense confiance dans le Christ.

-  mardi dernier, échange avec une femme, Marie-Jeanne (prénom d'emprunt), atteinte d'une grave récidive d'un cancer. Voici ce que j'ai noté, au sortir de cette rencontre : "Au départ, quand j'ai appris que ça allait recommencer, après 15 ans de rémission, j'étais effondrée. Puis, peu à peu, dans ma tête, cela s'est apaisé. Et quand je me suis sentie un peu mieux, grâce à la prière, au soutien des miens et des amis, je me suis dit que je devais réagir. J'ai alors décidé de ne pas avoir peur. La peur, c'est un ennemi.  Il faut passer de la peur à la confiance. Je suis entre les mains de Dieu et des soignants. Et cela m'apaise ; tout en me permettant de voir plus large que moi : ainsi, j'ai de la compassion pour les autres malades, qui sont parfois découragés, et qu'il faut écouter et soutenir."

-  2° exemple : jeudi, l'on m'a demandé d'aller rendre une visite à Danielle (prénom d'emprunt), dans un Ehpad, car elle semble aller très mal. Danielle est très fatiguée ; elle est tombée 2 ou 3 fois. Je l'ai trouvée très affaiblie, sur son lit ; de quoi se répandre en plaintes et lamentations... Mais pas elle, qui a su lâcher prise, et ne semble pas craindre "une maladie qui peut tuer le corps sans pouvoir tuer l'âme" (évangile de ce dimanche encore).  A trois reprises, Danielle, d'une voix faible, mais assurée, le visage serein, m'a répété : "Pour l'instant, je n'ai pas d'angoisse !  Cela m'étonne d'ailleurs.  Je n'ai pas d'angoisse. Je me sens dans la main de Dieu..."

Attention !  Nous avons le droit de ressentir la peur, mais comme le dit encore l'évangile de ce jour : "vous valez mieux qu'une volée de moineaux", aux yeux du Seigneur. Et, comme auprès de ces deux femmes, le Seigneur sera toujours là près de nous, pour nous délivrer de toute angoisse et de tout mal !

Publié par Olivier Gaignet à 09:06
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dimanche 21 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2407 : "La musique creuse le ciel" (Baudelaire)

En cette journée de fête de la musique, quel bonheur de pouvoir rappeler l'immense rôle de la musique dans la vie des humains que nous sommes. En tout cas, poètes et artistes n'en ont jamais douté ; témoin cette réflexion d'André Malraux : "Le monde de l'art et le monde du sacrés sont en consonance." En effet, ainsi que l'exprimait Baudelaire, la musique peut nous ouvrir à l'infini : comme il le disait si bien, "la musique creuse le ciel."

La musique occupe une place importante dans la Bible : plus de 575 passages, répartis sur 44 livres bibliques, en parlent, principalement dans le Premier Testament.

En effet,, la musique a toujours joué un grand rôle dans la vie du peuple de Dieu.  Elle était associée à tous les aspects de l'existence : on jouait et on chantait aux jours de joie comme aux jours de deuil, pendant les cérémonies, en famille, pendant les travaux des champs...  Et évidemment, durant les marches en pèlerinage vers Jérusalem.  Mais la musique était employée aussi pour chasser les mauvais esprits. (1 Samuel 16/16)

Pour exemple, le roi David est resté le chantre de l'Eternel par excellence : déjà, il jouait de la lyre lorsqu'il gardait ses moutons.  D'après le 1° Livre des Chroniques (15/16-22), il a organisé le premier orchestre comprenant 24 instrumentistes jouant du luth, de la harpe (lyre), des cymbales et des trompettes. C'étaient "des instruments pour les cantiques en l'honneur de Dieu". (1 Chroniques 16/42)  On s'en servait aussi pour apporter à Dieu une offrande musicale : "Nous ferons résonner les cordes de nos instruments tous les jours de notre vie dans la maison de l'Eternel." (Isaïe 38/20)

Et dire que parfois, dans trop d'églises, sont bannis tant d'instruments, comme la trompette, l'accordéon ou autres... Au profit d'un seul, l'orgue ! De combien de talents l'on se prive ainsi ! En contradiction avec cette longue et riche tradition musicale, à la fois diverse et multiple, au sein du peuple de Dieu...

Pour nous aider à poursuivre cette réflexion :

-  Miguel de Cervantès : "Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal."

-  Frédéric Nietzsche   :  "Sans la musique, la vie serait une erreur."

-  Christian Bobin (écrivain) :  "Moi, mon médecin traitant, c'est Jean-Sébastien Bach.  Son remplaçant, c'est Django Reinhartd."


           Psaume 150  :  Symphonie de louange à Dieu

                     Louez Dieu dans son temple saint...

                     Louez-le en sonnant du cor,
                     louez-le sur la harpe et la cithare,
                     louez-le par les cordes et les flûtes,
                     louez-le par la danse et le tambour.

                     Louez-le par les cymbales sonores,
                     louez-le par les cymbales triomphantes !
                     Et que tout être vivant
                     chante louange au Seigneur !
 

Publié par Olivier Gaignet à 10:29
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samedi 20 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2406 : Fidélité au Christ et à l'Eglise

Hier, c'était la fête du Sacré-Coeur de Jésus, jour de fête patronale pour les Religieuses des Sacrés-Coeur de Jésus et de Marie, dites de Mormaison, qui animent le petit centre spirituel de Bourgenay. Messe d'action de grâce et de louange, dans la chapelle de Bourgenay, avec présence d'un certain nombre de laïcs : les habitués, mais aussi, des estivants de passage, dont trois personnes de Nice.

Avant la messe, j'ai proposé aux Religieuses de prendre la parole après l'évangile, pour partager ce que cette fête représentait pour elles. La plus jeune, Elisabeth, originaire de Madagascar, s'est jetée à l'eau au nom de ses Soeurs. Son intervention a été touchante, profonde, remarquable. J'ai beaucoup regretté de n'avoir pu prendre des notes ; elle a centré son message sur les deux pistes suivantes : l'engagement total au service du Christ, et de l'Eglise. A la voir, avec son joyeux sourire, et à l'entendre, nous avons été impressionnés par la conviction et le sens missionnaire qui l'animent. Cela sentait le vrai !

Elisabeth s'est excusée de ne pas bien connaître le français, mais sa parole a été assez motivante pour que, dans la foulée, presque tous les laïcs présents s'expriment également, partageant leur ressenti, la façon dont ils essayent de vivre et de témoigner de leur foi, malgré et avec leurs difficultés, de santé, de famille, etc...  Avec cette remarque sans cesse reprise par Soeur Elisabeth : "ensemble, nous formons une même famille !"

En fait, c'était une belle illustration de la vérité et de l'efficacité des paroles de Jésus dans l'évangile de cette fête : "Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Devenez mes disciples, car je suis doux et humbles de coeur..." (Matthieu 11/25-30)

Quelle chance, nous disions-nous, d'avoir, chez nous, des Religieuses qui essayent de vivre pleinement, chacune avec son tempérament et ses réalités, leur consécration, leur bel engagement à la suite du Christ et au service de l'Eglise !

Ce qui me frappe beaucoup, c'est l'attention qu'elles ont pour les prêtres. Elles se soucient beaucoup de nous, ne demandent qu'à nous soutenir, ce qui était, disent-elles, dans la volonté et le souhait de leur fondateur. Elles nous offert de la très bonne pâtisserie, couleur malgache, que nous avons dégustée entre prêtre au cours du repas de ce vendredi midi.

Là encore, de leur part, une belle illustration de la 2° lecture de cette fête, tirée de la 1° lettre de St Jean (4/7-16)  :  "Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres... Dieu est amour : qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui."
Merci mes Soeurs de nous l'avoir rappelé et d'en avoir témoigné !

Publié par Olivier Gaignet à 08:10
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vendredi 19 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2405 : "Le Congo né pas la France"

Dans la suite de mon récent billet à propos des Caraïbes, et en restant en phase avec l'actualité qui tout à coup se réveille pour faire largement mémoire des horreurs de l'esclavage, voici ce dont j'ai été témoin au Congo.

Lorsque j'étais secrétaire de la commission des évêques de France pour les Missions, ceux-ci m'ont envoyé au Congo-Brazzaville pour y rencontrer les responsables de cette Eglise, ainsi que les missionnaires et les prêtres Fidei donum (envoyés en mission par leur diocèse de France pour un temps limité) ; ceci dans le but de leur témoigner du soutien de l'Eglise de France et afin de prendre connaissance de la vitalité de cette Eglise africaine, et d'évaluer leurs besoins en missionnaires.

Entre autres faits, l'archevêque de Brazzaville m'a montré une phrase inscrite maladroitement sur 2 briques du premier évêché de Brazzaville, par un maçon inconnu.  Deux briques que l'on ne peut remarquer si l'on n'est pas averti : ce qui valait sans doute mieux pour le matricule de ce maçon. Mais cette remarque en dit long sur ce que devaient ressentir et éprouver alors les Congolais, sous domination de la France !  Mais les Français, colons ou missionnaires, se sont-ils rendus compte alors que "le Congo né pas la France" ?

En une autre occasion, un ami prêtre congolais, Louis, que j'avais connu à Paris, devenu ensuite évêque de Kinkala, tint absolument, comme je l'avais vécu en Martinique, à m'emmener sur la côte atlantique, à 20 kms de Pointe-Noire, au bord de la baie de Loango : une belle plage de sable, dans un cadre paradisiaque. Et là, il me fit une leçon d'histoire : "tu vois, c'est d'ici que sont partis des centaines de milliers d'Africain(e)s, réduits en esclavage. Parfois, il y avait 5 ou 6 voiliers qui faisaient la queue, dans la baie, pour les embarquer..."

De 1500 à 1867 (fin de la traite à Cuba), sous l'impulsion des puissances commerciales européennes, la plus garnde entreprise de déportation transocéanique de l'histoire humaine a déplacé environ 12 millions d'esclaves noirs africains des côtes africaines vers les côtes de l'Amérique. Environ 1,5 million d'entre eux (12%) ont péri lors de la traversée.

Entre 1660 et 1867, au moins 475.000 esclaves ont été déportés à partir des ports de la baie de Loango et des environs (Cabinda...), par des négriers français, anglais, néerlandais ; et 1,3 million à bord de navires portugais, brésiliens ou américains.

Parmi les ports d'attache des milliers de navires utilisés, il y avait, près de chez nous en Vendée, la Rochelle, Bordeaux, et surtout le port de Nantes, pour 52% de ce trafic.

Louis connaissait notre région. J'avoue qu'en l'écoutant, je n'étais pas fier et que je n'en menais pas large.  Mais peut-on ignorer son histoire ? En tout cas, cette image déplorable de l'Occident chrétien et sans humanité est toujours très vivace en Afrique. Je m'en suis rendu compte pendant les 9 années que j'ai vécues au Mali...  Mais qui se soucie de tout cela en Occident ???  En tout cas, cela peut expliquer des choses, certains comportements qui nous échappent, des ressentiments... Sans parler des déboulonnages de statues qui scandalisent certaines bonnes âmes ! Le moment est peut-être venu de réfléchir sérieusement à tout cela !



Publié par Olivier Gaignet à 08:35
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jeudi 18 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2404 : A qui appartient la terre, en Israël-Palestine ?

Un excellent article, en pleine page 2 de "Ouest-France" ce mardi 16 juin, m'invite à aller un peu plus loin avec vous sur ce sujet brûlant. Vous savez sans doute que Benjamin Netanyahou, récemment reconduit au pouvoir, est censé, début juillet, annexer un tiers de la Cisjordanie occupée, comme le prévoit le" plan de paix" de Trump. D'ailleurs, à chaque campagne électorale, le Premier ministre israélien a promis d'annexer la stratégique vallée du Jourdain et les implantations juives de Cisjordanie, peuplées de pas moins de 650.000 colons.

Bien entendu, les Palestiniens sont en désaccord total avec un tel projet, qui les dépossède en grande partie de leurs droits  Le problème, c'est que, de nombreux colons avancent que cette terre leur appartient, car d'après la Bible, elle leur a été clairement attribuée par Dieu.

Il est vrai que, dans le Deutéronome par exemple, il est écrit : "Vous allez traverser le Jourdain pour conquérir le pays que Yahvé, votre Dieu, vous donne ;  vous le posséderez et vous y habiterez." ((Dt 11/31)  Et l'on pourrait citer un certain nombre d'autres textes bibliques reprenant cette même promesse divine.  A partir de là, comment ne pas être persuadé que cette terre a bien été promise par Yahvé à Israël ?

Cependant, une lecture plus complète et plus fidèle de la Bible peut aussi nous inviter à comprendre plus largement la promesse de Dieu. Voici quelques exemples :
-  Lévitique 25/23  :  "La terre ne vous appartient pas ; elle appartient à Dieu."
-  Psaume 39/13  :  "Seigneur, je ne suis qu'un hôte sur tes terres, rien qu'un passant, comme ont été mes pères."
-  Deutéronome 27/17 et 19  :  "Maudit soit celui qui déplace la borne de son prochain !  Maudit soit celui qui bafoue le droit de l'immigré."
-  Isaïe 5/8  :  "Malheur à ceux qui entassent maison sur maison, qui accumulent champ après champ jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espace et que vous restiez seuls pour habiter au milieu du pays."

Dieu aurait-il donc un double langage ?  Sur quelle parole de Dieu peut-on s'appuyer ?  Mais surtout, si la terre a été "donnée" aux Hébreux, c'était dans quel but ?  Pour qu'ils se l'approprient à eux tout seuls ?  Alors que, si on lit la Bible de façon plus précise, l'on prend conscience que la promesse de Dieu à Israël de lui offrir cette terre s'accompagne d'une invitation puissante à savoir partager avec d'autre ce beau don de Dieu !

Avec cette belle promesse de Jésus, qui nous est rappelée par l'antienne de communion de la messe de ce jeudi :  "Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !" (Matthieu 5/4)

Publié par Olivier Gaignet à 08:36
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mardi 16 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2403 : Mais qu'est-ce que nos ancêtres sont allés faire aux Caraïbes ?

Bien entendu, dans les cours d'histoire que nous avons reçus, il n'a été que fort peu question de la conquête des terres par l'Occident un peu partout sur la planète, de l'arrivée aux Amériques par exemple, il y a plus de cinq siècles, sans parler de l'esclavage qui s'en est suivi...

Je ne sais si ceux qui parmi vous sont allés en Martinique ont pu voir, au village du Prêcheur, à l'extrémité nord de la Martinique, au pied de la célèbre Montagne-Pelée, l'endroit présumé d'en haut duquel se jetaient, ou étaient précipités les premiers habitants de cette île, le peuple dit des Caraïbes, trés réfractaires à la colonisation...
 Des amis Martiniquais, descendants d'esclaves de Français "très catholiques" (?), ont tenu à aller me montrer cet endroit avec beaucoup d'émotion !

Un peuple exterminé !  Pour info, il ne reste plus aucun Caraïbe à la Martinique.
Voici un poème en hommage à ce peuple martyr des inconsciences et des ambitions de nos tristes aïeux.

LA   MORT   DES   CARAÏBES

Les quarante vieux chefs, issus des Galibis,(1)
Qui revenaient joyeux de leurs courses lointaines,
Abordèrent enfin à l’anse où les granits
Semblent de lourds géants couchés au seuil des plaines.

Mais l’instant qu’ils rêvaient fut sinistre et brutal,
Car la lune au zénith, illuminant la plage,
Leur montra tout à coup les carbets de santal
Consumés à jamais par les feux du carnage.

Les conquérants venus des vieux mondes lointains
Avaient, dans le dédain de leurs haines altières,
Fauché la race faible et consommé, hautains,
Le massacre sanglant des rouges insulaires.

Alors les vieux guerriers, quittant le fond de l’anse,
S’en furent vers l’abîme où gémissait la mer.
Ils avaient oublié le rêve de vengeance,
Car ceux qui vont mourir n’ont pas le coeur amer…

Quand la lune au matin atteignit l’horizon,
Dans un triste déclin où pâlissait sa face,
Les Caraïbes roux dirent un chant de grâce,
Puis, se crevant les yeux, burent d’un clair poison.

Tous alors, se jetant du haut des promontoires,
Tombèrent dans l’abîme où sommeillent les eaux.
Dans son linceul tissé de splendeur et de moires
La mer à tout jamais engloutit leur repos.

Ils murmurent ainsi sous un ciel splendide,
Dans l’étincellement des océans muets,
Ivres d’enfin trouver, dans la lune candide,
Les songes éternels sous les bambous fluets.

(1) Les Galibis, ethnie amérindienne, de langue et de culture caraïbes.

Ce poème intitulé : « La mort des Caraïbes »
a été écrit par Daniel Thaly (1879-1950)
considéré comme le prince des poètes antillais


______________

PAS  DE  BLOG  DEMAIN  MERCREDI

Reprise d'activités nombreuses qui vont limiter mon temps désormais.
Merci de votre compréhension ! 
←

Publié par Olivier Gaignet à 08:35
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lundi 15 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2402 : Versets extraits des sourates dans le Noble Qoran

Peut-être certains se souviennent-ils que, lors de la fin du Ramadan, le 25 avril dernier, dans le billet n° 2350, j'avais publié un choix de prières que l'on peut trouver dans le Coran. Suite à ce partage, un ami musulman de la Roche-sur-Yon, Ali, m'avait envoyé en écho un florilège de très beaux versets du Coran. Etant donné que le billet n° 2350 a été très lu, d'après ce que m'en révèle le compteur de ce blog, je pense que ces versets vous paraîtront dignes d'intérêt également.

Ali nous adressait en même temps le message suivant : "Grand merci à ceux qui, soit par message, soit par la pensée, nous portent une attention bienveillante. Que le Divin vous bénisse ! 
 Bien fraternellement !"

Merci Ali !

Versets extraits des sourates dans le Noble Qoran

-  sourate 2, verset 256  :  "Point de contrainte en religion !"

-  sourate 5, verset 32  :  "Quiconque tue un être humain, non convaincu de meurtre ou de sédition sur la terre, est considéré comme le meurtrier de toute l'humanité.
Quiconque sauve la vie d'une seul être humain est considéré comme ayant sauvé la vie de l'humanité tout entière."

-  sourate 5, verset 48  :  "Si Dieu l'avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté;  Mais il a voulu vous éprouver par le don qu'il vous a fait.
Cherchez à vous surpasser les uns les autres dans les bonnes actions.
Votre retour, à tous, se fera vers Dieu ; il vous éclairera au sujet de vos différents."

-  sourate 6, verset 108  :  "N'insultez pas ceux qu'ils invoquent en-dehors de Allah ; sinon, par agressivité, ils injurieraient Allah, dans leur ignorance à leur tour, par esprit de vengeance.
C'est ainsi que nous embellissons aux yeux de chaque communauté ses propres actions.
Ceux qui en font partie retourneront tous à leur Seigneur, qui les informera de leurs actes passés."

-  sourate 6, verset 151  :  "Ne tuez personne injustement ; Allah vous l'a interdit."

-  sourate 6, verset 152  :  "Observez la juste mesure et le bon poids en toute équité.
Nous n'imposons à aucune âme une charge qu'elle ne puisse supporter.
Et quand vous témoignez, soyez impartiaux, fut-ce à l'égard d'un proche parent.
Soyez également fidèles à vos engagements envers Dieu.
Voilà ce que le Seigneur vous recommande de faire ; peut-être serez-vous amenés à y réfléchir."

-  sourate 17, verset 33  :  "Sauf en droit, ne tuez point la vie que Allah a rendu sacrée."

-  sourate 29, verset 46  :  "Ne discute avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise !  Sauf avec ceux d'entre eux qui sont injustes.
Dites : "Nous croyons à ce qui est descendu vers nous et à ce qui est descendu vers vous.
Notre Dieu et votre Dieu est unique, et c'est à Lui que nous nous soumettons."

-  sourate 49, verset 6  : "Ô vous qui croyez, si un homme pervers vous apporte une nouvelle, vérifiez-en la teneur, de crainte de faire du tort à des innocents par ignorance, et d'avoir ensuite à vous repentir de ce que vous auriez fait."

-  sourate 49, verset 13  :  "Ô hommes, nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle. Nous vous avons répartis en peuples et tribus pour que vous vous connaissiez entre vous.
En vérité, le plus méritant d'entre vous auprès d'Allah est le plus pieux.  Allah est omniscient et bien informé."


Publié par Olivier Gaignet à 09:32
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dimanche 14 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2401 : Quel est le sens profond de l'Eucharistie ?

A l'occasion de la fête du Corps et du Sang du Christ, je vous fais part de quelques réflexions extraites d'un article écrit par un moine bénédictin de l'abbaye de Ligugé, le frère François Cassingena-Trévedy, et publié le 20 mai dernier. Excusez-moi pour la longueur de ce billet, mais cet article, trop résumé, est tellement riche...
Et merci à Sr Emmanuelle et à Marie-France, de Fontenay-le-Comte, qui m'ont fait parvenir ce texte remarquable.

"La messe, passablement estompée du paysage sociologique français et désertée par une masse toujours plus considérable de baptisés officiels, a fait ces jours-ci beaucoup de réclame.

Enfin, sous la messe, l'Eucharistie ne s'est-elle pas fait ces temps-ci quelque peu oublier ?  Tout le bruit que l'on a fait autour de la messe ne nous empêche-t-il pas d'entendre l'Eucharistie ?  Il va falloir que nous retournions, non seulement à la messe, mais à l'Eucharistie ; que nous allions de la messe qui agite, qui divise, à l'Eucharistie qui est le "signe de l'unité."

Car enfin, si nous savions "le Don de Dieu" (Jean 4/10), si nous entrevoyions la portée de l'Acte pascal de Jésus, si nous réalisions le caractère proprement explosif de la "Fraction du pain", alors, nous ririons de nos mesquineries, nous pleurerions de nos disputes.

C'est autour de l'Eucharistie que la tentation "religieuse" se fait la plus forte : celle de réduire le Vivant et la Vie à "quelque chose" que l'on fait, que l'on tient, que l'on mérite, que l'on consomme, que l'on possède. La régression chrétienne vers le "religieux" se fait plus menaçante, alors même que ce "religieux" se drape dans les atours d'un "sacré" dont les attaches étrangement païennes n'ont pas grand chose à voir avec la nouveauté radicale - révolutionnaire - qu'a instauré le christianisme originel.

Même si le Christ guérit, les sacrements ne sont pas des médicaments. Le Corps du Christ n'est pas une barre énergétique, ni le Sang du Christ une tisane bio.

L'Eucharistie n'est pas "Quelque Chose", pas même la "Chose" la plus précieuse qui soit au monde : elle est Quelqu'un.  Et ce n'est pas tout : elle est Nous, car (l'expression) "Ceci est mon corps" (Mt 26/26) doit sans cesse être éclairée par l'affirmation paulinienne : "Or, vous êtes, vous, le corps du Christ." (1 Cor 12/27)

Peut-être la véritable "institution" de l'Eucharistie serait-elle à chercher dans cette parole de Jésus : "Quand deux ou trois sont réunis en mon Nom, Je suis là au milieu d'eux." (Mt18/20) L'Eucharistie, elle est Lui, elle est Nous, elle est Lui "avec" Nous et Nous "avec" Lui.  Elle est l'Aliment vivant de notre "vivre-ensemble-en-lui".  Elle est Présence, elle est Acte, avec toutes les conséquences "sociales" (proprement explosives et révolutionnaires), avec tout l'humanisme intégral qui en découle et dont Matthieu 25/40 donne l'indépassable formule : "En vérité, je vous le dis : ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait."

Donc, l'Eucharistie n'est pas le bonbon d'une jouissance individuelle ("mon" Jésus à moi), mais l'inauguration sacramentelle de notre difficile construction commune en Corps du Christ, avec ses redoutables exigences...

L'Eucharistie, ce n'est pas un objet de consommation religieuse. L'on se met alors à réclamer le sacrement comme un droit, l'on exige son église comme son restaurant ou sa grande surface... pour obtenir son quota de satisfactions personnelles.

La messe n'est pas une machine rituelle garantie pour "fabriquer" de la Présence réelle.  Parce que le Vivant est agile et libre, parce que le Bien-Aimé "saute sur les montagnes et bondit sur les collines" (Cantiques 2/8), nous seront attentifs à tous les événements "eucharistiques" non ritualisés, de notre vie.  Car il se passe bel et bien de l'eucharistique dans nos vies, et pas forcément à l'heure ni au lieu de la messe. Tout ce minerai eucharistique, infiniment précieux, est à discerner après coup, à garder en mémoire et à apporter dans l'offertoire secret de nos messes dominicales, afin de ne pas y arriver le coeur vide.

Nos églises vont-elles s'ouvrir seulement pour un entre-soi confortable, pour des cérémonies où le rituel distrait du spirituel ?  Ou pour une interprétation savoureuse de la Parole de Dieu, pour une ouverture efficace aux détresses sociales, aux inquiétudes, aux doutes, aux débats des hommes et des femmes de ce temps, en un mot, pour la révolution eucharistique ?"

Publié par Olivier Gaignet à 09:03
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samedi 13 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2400 : Prions avec et pour nos frères et soeurs de la Police

Voici deux prières qui sont proposées par la Communauté Chrétienne des Policiers de France (la CCPF).

Ceux -ci se retrouvent au sein de l'association "Police et Humanisme", qui permet aux policiers chrétiens de partager sur leurs pratiques professionnelles dans un esprit de convivialité, à la lumière de l'Evangile.

Qu'ils puissent compter sur le soutien de tous !


Prière du Policier

Notre Père qui es aux cieux, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Nous qui sommes appelés partout où, injustement, ce qui est fait, c’est le contraire de ta volonté.

Là où est la paix, c’est la haine qui s’est installée.

Là où est la vérité, c’est le mensonge qui a pris toute la place.

Là  où est la justice, c’est le mépris qui a tout accaparé.

Là où est l’amour, c’est le crime qui fait la loi.

Là où est la bonté, c’est l’humiliation, la méchanceté, la rancune et la vengeance qui ont pris tous les pouvoirs.

Père, que ta volonté soit faite moins par la répression que par la prévention.

Moins par les coups que par l’écoute.

Moins par la prison que par l’éducation.

Moins par la condamnation que par la conversion du cœur.

Moins par la mise sous les verrous que par la remise debout.

Moins par l’exclusion que par la fraternité. Amen.




Prière à Saint Martin   (Saint patron des Policiers)

Bienheureux Martin, nous venons à toi.

Soldat de Dieu, Apôtre du Christ
Témoin de son Evangile et Pasteur de son Eglise.
Nous te prions :
Tu étais présent à Dieu
Dans le grand silence des nuits solitaires,
Donne nous de lui rester fidèle dans la Foi et la prière.

Catéchumène,
Tu donnas au mendiant la moitié de ton manteau.
Aide nous à partager avec nos frères.

A travers champs et bois, tu as défié le démon
Et détruit ses idoles.
Prends nous en ta garde et protège-nous du mal.

Au soir de ta vie,
Tu n’as point refusé le poids des jours et des travaux.
Fais que nous soyons dociles à la volonté du Père.

Au ciel de gloire, tu jouis de ton repos
Dans la maison de Dieu.
Nous te confions nos collègues qui sont morts
Victimes du de voir ou en service commandé,
De maladie, d’accident ou de désespoir.

Soulage et guéris ceux qui sont blessés.
Apaise et réconforte tous nos collègues
Qui vivent ces drames.
Veille sur leur conjoint, leurs enfants et leurs familles.
Garde-nous sous ta protection.
Amen

                                                 

Publié par Olivier Gaignet à 09:15
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vendredi 12 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2399 : Le coronavirus : occasion de mettre en valeur la générosité des Français

La Fondation des Apprentis d'Auteuil a commandé à Ipsos un sondage à propos de la générosité des Français ; sondage réalisé du 19 au 28 mai sur 1500 personnes, et dont les résultats ont été publiés le 4 juin. Mathieu Castagnet en rend compte dans le journal "La Croix" de ce même 4 juin ; je me permets de vous partager quelques extraits de son intéressant article :

"L'épidémie et le confinement ont poussé de nombreux Français à faire davantage attention aux autres.  Souvent, cela s'est traduit par de petits gestes. Plus de la moitié des Français assurent ainsi avoir pris plus souvent des nouvelles des personnes isolées, beaucoup ont remercié les caissiers et caissières restés fidèles au poste.  Un tiers a fait des courses ou rendu de menus services à ses voisins.  Un sur trois a participé au concert d'applaudissements vespéral en soutien aux soignants.

Un sur dix a effectué un don au profit d'une association ou via une cagnotte en ligne.  Près de la moitié des Français se montrent décidés à faire un don au profit d'une association d'ici à la fin de l'année.  Un Français sur quatre assure qu'il donnera cette année plus qu'en 2019."   Etc.

Aurait-on cru, au départ, que cette crise, si violente, aurait pu entraîner un tel élan de générosité ?  Cela montre bien qu'il ne faut surtout pas douter de la richesse humaine qui anime nombre de nos concitoyens. Mais on est tellement habitués à n'entendre citer que des faits négatifs que l'on pourrait finir par douter les uns des autres. Quel dommage en effet !

Heureusement, un tel sondage remet les pendules à l'heure, et remet aussi en valeur le côté lumineux et fraternel du peuple français.  Il est formidable aussi de découvrir que 65% de nos concitoyens ont déclaré que la crise leur avait donné, à titre individuel, l'envie d'être plus solidaires.  Et il faudrait citer également toutes les professions de service qui ont assuré à fond leur travail et leur mission pour le bien être de tous. Le corps social a gagné en cohésion !

Quand on dit que le chemin vers la sainteté passe par le service du prochain (relire Matthieu 25), il y aura sans doute au Paradis beaucoup plus de personnes qu'on ne le croyait !  Et des gens "ordinaires" ! Une petite illustration avec un texte de Madeleine Delbrêl (1904 - 1964) :

"Il y a des gens que Dieu prend et met à part.
Il y en a d'autres qu'il laisse dans la masse, qu'il ne retire pas du monde.

Ce sont des gens qui font un travail ordinaire, qui ont un foyer ordinaire ou sont des célibataires ordinaires.
Des gens qui ont des maladies ordinaires, des deuils ordinaires.
Des gens qui ont une maison ordinaire, des vêtements ordinaires.
Ce sont des gens de la vie ordinaire.
Les gens que l'on rencontre dans n'importe quelle rue.
Ils aiment leur porte qui s'ouvre sur la rue.

Nous autres, gens de la rue, croyons de toutes nos forces que cette rue, que ce monde où Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté.

Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque.
Car si ce nécessaire nous manquait, Dieu nous l'aurait déjà donné."


Publié par Olivier Gaignet à 09:11
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jeudi 11 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2398 : La prière du troisième âge

Je ne sais qui est l'auteur de cette prière ; mais ce n'est pas grave...
J'aurais d'ailleurs dû écrire : "l'autrice", car il s'agit d'une femme. 
Mais les hommes peuvent transposer cette prière pour eux-mêmes également.
Puisse cette prière, d'un type un peu particulier, nous aider à faire le point sur notre façon de nous situer dans l'existence !
Et pas seulement si nous sommes des personnes âgées...
Car malheureusement, la vieillesse et l'aigreur du coeur se manifestent parfois bien trop tôt !

                                                                      *****

Seigneur, ne permettez pas que je devienne une vieille grognasse,
    toujours en train de gémir, de rouspéter, insupportable avec les autres.

Gardez-moi le sourire;
    même s'il y a de la vieillesse et les rides.

Gardez-moi le sens de l'humour,
    qui remet les choses à leur place.

Faites de moi une personne généreuse,
    qui sache partager son temps et les fleurs de son jardin avec celles et ceux qui n'en ont pas.

Ne permettez pas que je devienne une femme du passé,
    parlant toujours du bon vieux temps,
    et répétant sans cesse que c'était mieux avant.

Faites de moi une vieille qui n'oublie pas sa jeunesse,
    et rajeunit la jeunesse des autres.

Seigneur, qui avez fait les saisons de l'année et celles de la vie,
    faites que je sois une femme de toutes les saisons,
    avec une belle arrière-saison.

Merci, Seigneur, pour l'âge que j'ai,
    pour tous ceux et celles que tu as placés autour de moi,
    et pour toutes les années, belles ou plus difficiles que tu m'as données.

Publié par Olivier Gaignet à 08:42
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mercredi 10 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2397 : Hommage au Père Santier

Voici un beau message de sympathie que nous envoie Gilles, que vous connaissez désormais suite à ses diverses contributions qui nourrissent ce blog de temps à autre.  Merci à lui ! 


Reposez-vous bien, Père Santier…

Mgr Michel Santier, évêque de Luçon de 2001 à 2007, a remis au Pape François sa démission d'évêque de Créteil, deux ans plus tôt que prévu. Atteint par le Covid-19, il a avait été hospitalisé en avril. Guéri, il a pu quitter l'hôpital au début de mai. Mais il était trop affaibli pour poursuivre sa mission à Créteil. Il poursuit sa convalescence dans sa Normandie natale.

Succédant au Père François Garnier, nommé archevêque de Cambrai, Michel Santier est arrivé chez nous avec une réputation charismatique, en tant que fondateur de la communauté Réjouis-toi dont l'une des particularités est d'être aussi au service des paroisses. Très tôt, il a décidé la tenue d'un synode diocésain qui s'est appuyé sur de petits groupes réunissant 10 000 Vendéens et Vendéennes.

Avant la clôture du synode, il a fait, au nom du diocèse, acte de repentance envers tous ceux qui avaient souffert de l'emprise de l'Eglise sur les personnes. En particulier les personnes séparées, les divorcés,  divorcés-remariés et d'autres qui vivent une orientation sexuelle qu'ils n'ont pas choisie. "Je vous demande et je leur demande pardon."

Cet acte courageux fit grand bruit. En réponse à la réaction hostile d'une lectrice, le journal "Ouest-France" fut aussitôt submergé de messages de soutien spontanés au Père Santier. Pendant  plusieurs jours, il leur consacra une page entière…

"Transféré" au siège de Créteil, il quitte la Vendée à contre-cœur. "J'ai pleuré, j'ai lutté, j'ai prié", dira-t-il dans son émouvante messe d'adieu, en l'église Saint-Louis de La Roche-sur-Yon.

A Créteil, il découvre un autre monde, le Val-de-Marne, deux fois plus peuplé que la Vendée. Un diocèse cosmopolite où se côtoient - difficilement - une cinquantaine de nationalités. Un territoire tout en contrastes, entre banlieues rouges et populaires et quartiers résidentiels huppés des bords de Marne. Là où se croisent sans se mélanger les plus pauvres et les plus aisés.

Le Père Santier - il avait peu de goût pour le "Monseigneur"  et n'avait jamais souhaité d'armoiries - a certainement mis en œuvre dans son diocèse toute son énergie dans le dialogue interreligieux dont il est un acteur reconnu.

La maladie et la fatigue ont eu raison de sa volonté. Dans son message à ses diocésains, il explique qu'il était habitué au grand air de la Normandie et de la Vendée. "L'air pollué de le région parisienne ne me convient pas. Cela a conduit à des difficultés pulmonaires et à de l'asthme."

Père Santier, bien des Vendéens, ceux que vous avez connus et ceux que vous n'avez pas connus personnellement, ont certainement envie de vous dire qu'ils se souviennent de vous et qu'ils vous souhaitent le meilleur des rétablissements. Au grand air de votre Normandie, en vous souvenant aussi des vents de notre Vendée qui, un temps, fut aussi la vôtre. Reposez-vous bien, Père Santier…
                                                                                                                                                                     Gilles Bély

Publié par Olivier Gaignet à 09:27
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mardi 9 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2396 : "Le seul Evangile..., ce sera ta vie !" (Don Helder Camara)

Ce qui, me surprend et me déçoit, et peut-être vous également, c'est, quasi quotidiennement, à travers divers et multiples contacts ou échanges, de prendre conscience de l'idée négative que nombre de nos contemporains ou de nos proches, y compris dans nos propres familles, se font de Dieu :

-  "J'en veux à Dieu depuis que ma mamie est décédée."

-  "L'idée d'un Dieu, ça ne tient pas debout ! Moi, je ne suis pas du tout croyant."

-  "S'il y avait un Bon Dieu, il n'y aurait pas toutes ces guerres."

-  "J'ai été très croyant quand j'étais petit ; mais en grandissant, je me suis rendu compte que ça ne tenait pas, et j'ai perdu la foi."

-  "Moi, je n'ai pas la foi, et je ne m'en porte pas plus mal."

-  "Avec ce qui se passe dans l'Eglise, ça ne donne pas envie d'être croyant."

-  "Je suis d'accord avec Michel Piccoli, qui disait : "Je vais mourir comme tout le monde. Mais comme je ne suis pas croyant, je n'ai personne pour me juger mal ou pour me dire comment faire pour monter au ciel."

Face à de telles affirmations, il pourrait y avoir de quoi se décourager, et en arriver à douter de notre propre foi.

La première réaction alors, qui consisterait à vouloir défendre Dieu, à essayer de prouver aux gens qu'ils se trompent, cette façon de réagir risque de ne pas être la bonne. En tout premier lieu en effet, notre rôle, c'est d'écouter, de laisser les personnes s'exprimer, de leur demander pourquoi ils réagissent ainsi, de les inviter à dire ce qui les perturbe, ce qui les trouble.  En effet, il est intéressant de comprendre comment les uns et les autres en sont arrivés là. Il y a sûrement des raisons, qu'il faut bien prendre en compte.

L'objectif en effet, ce n'est pas de vouloir leur prouver qu'ils ont tort, ou qu'ils sont dans l'erreur. Parfois d'ailleurs, il vaudra mieux savoir nous taire, ainsi que le conseillait le pape Benoît XVI dans son encyclique "Dieu est Amour" : "Le chrétien sait quand le temps est venu de parler de Dieu et quand il est juste de Le taire, et de ne laisser parler que l'amour."  Tout est dit !

Comme disait Don Helder Camara : "Le seul Evangile que pourront lire beaucoup de tes frères, ce sera ta vie."

Je ne résiste pas au plaisir de vous citer aussi cette remarque similaire de St François d'Assise : "Prêche tout le temps l'Evangile !  Et, si nécessaire, utilise des mots." C'est trop clair !

En effet, la meilleure des réponses, ce ne seront surtout pas d'abord nos paroles, si belles croyons-nous qu'elles soient, mais bien plutôt, le témoignage de notre vie.  "Vous êtes le sel de la terre", nous est-il rappelé dans l'évangile de ce jour. Et aussi : "que votre lumière brille devant les hommes ; alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux." (Matthieu 5/13-16)

A titre d'illustration, à ceux qui lui objectaient qu'ils ne croyaient pas en Dieu, le grand scientifique croyant, Albert Einstein, rétorquait finement : ""Définissez-moi d'abord ce que vous entendez par Dieu, et je vous dirai si j'y crois ou non."

Publié par Olivier Gaignet à 08:43
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lundi 8 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2395 : Billets les plus lus

Peut-être cela vous intéressera-t-il de savoir que, pendant ces deux mois et demi de confinement, certains billets ont eu un plus grand écho. Un compteur m'indique en effet le taux de lecture pour chaque billet, ce qui donne ceci depuis le 15 mars :

1  -  Billet le plus lu, et de loin, celui du 29 mars, le n° 2318 : "On a condamné les personnes qui n'allaient pas à la messe". J'ai été heureux que cette réflexion ait pu répondre à une réelle attente !

2  -  Très lu également, le billet du 3 avril, le n° 2323, qui proposait la démarche d'un chemin de croix sur le Net. J'ai appris d'ailleurs que ce chemin de croix avait été utilisé dans plusieurs paroisses, aux Sables d'Olonne, dans le nord-Vendée, à la maison de retraite des prêtres du Landreau, etc...

3  -  Grosse surprise pour moi, l'impact important du billet n° 2350, daté du 25 avril : "En Ramadan, prions avec nos frères et soeurs musulmans."  Mon étonnement vient du fait que ce billet ne proposait que des textes extraits du Coran !!!

4  -  J'ai été surpris également de voir combien le billet présentant l'introduction du texte du Père Teilhard de Chardin : "La Messe sur le monde", avait retenu votre intérêt. Alors que ce n'est pas un texte facile.

5  -  Encore un billet bien apprécié, celui du 7 mai, n° 2363, intitulé : "Réinventons-nous", qui repartait d'une réflexion, d'un appel du président Macron à revoir de fond en comble nos priorités et notre comportement.

En fait, lorsque j'écris un billet, je n'ai aucune idée de l'impact qu'il peut avoir !  Je choisis mes thèmes pour ainsi dire un peu à l'aveugle, très rarement sur commande. En fonction de l'air du temps, de réflexions entendues, d'événements en cours ; mais aussi, de points que je souhaite approfondir, pour moi-même comme pour les autres.

Et quand on poste un billet sur le Net, impossible de savoir où, quand, chez qui, dans quelles conditions il va être lu...  Sans savoir si cela va plaire ou non, si cela répond ou non à un besoin. Par exemple, il me semblait que certains billets auraient pu avoir plus d'impact : le n° 2365 essayait de répondre à une question difficile : "Est-ce Dieu qui a envoyé ce virus ?"  Je pensais que cette interrogation était très partagée, mais les lecteurs de ce blog n'ont pas semblé intéressés par ce sujet.  Je respecte cela : ce sont les lecteurs qui sont les maîtres, et je suis à leur service !  A moi de savoir deviner ce qu'ils attendent...

Voilà pourquoi, afin de répondre à des besoins que j'ignore, mais qui sont multiples, je varie énormément les styles, ainsi que les thèmes abordés.  A chacun de venir, de se servir, tout en ne gardant que ce qui lui plaît.

Rarement des échos me parviennent du ressenti des lecteurs ; mais puisque nombre de personnes continuent de suivre ce blog, y trouvant sans doute leur compte, je me dis, reprenant une réflexion de Voltaire que je citais en introduction de mon 1° ouvrage "Ma paroisse.com" : "J'ai fait un peu de bien, c'est mon meilleur ouvrage !"

Merci à vous !

Avec un merci tout spécial à celles et ceux qui ont eu la possibilité, ce qui n'était pas une obligation, d'écrire un commentaire, souvent fort enrichissant !

Publié par Olivier Gaignet à 09:15
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