Voici un beau message de sympathie que nous envoie Gilles, que vous connaissez désormais suite à ses diverses contributions qui nourrissent ce blog de temps à autre. Merci à lui !
Reposez-vous bien, Père
Santier…
Mgr
Michel Santier, évêque de Luçon de 2001 à 2007, a remis au Pape François sa
démission d'évêque de Créteil, deux ans plus tôt que prévu. Atteint par le
Covid-19, il a avait été hospitalisé en avril. Guéri, il a pu quitter l'hôpital
au début de mai. Mais il était trop affaibli pour poursuivre sa mission à
Créteil. Il poursuit sa convalescence dans sa Normandie natale.
Succédant
au Père François Garnier, nommé archevêque de Cambrai, Michel Santier est
arrivé chez nous avec une réputation charismatique, en tant que fondateur de la
communauté Réjouis-toi dont l'une des
particularités est d'être aussi au service des paroisses. Très tôt, il a décidé
la tenue d'un synode diocésain qui s'est appuyé sur de petits groupes
réunissant 10 000 Vendéens et Vendéennes.
Avant
la clôture du synode, il a fait, au nom du diocèse, acte de repentance envers
tous ceux qui avaient souffert de l'emprise de l'Eglise sur les personnes. En
particulier les personnes séparées, les divorcés, divorcés-remariés et d'autres qui vivent une
orientation sexuelle qu'ils n'ont pas choisie. "Je vous demande et je leur
demande pardon."
Cet
acte courageux fit grand bruit. En réponse à la réaction hostile d'une
lectrice, le journal "Ouest-France"
fut aussitôt submergé de messages de soutien spontanés au Père Santier.
Pendant plusieurs jours, il leur
consacra une page entière…
"Transféré"
au siège de Créteil, il quitte la Vendée à contre-cœur. "J'ai pleuré, j'ai
lutté, j'ai prié", dira-t-il dans son émouvante messe d'adieu, en l'église
Saint-Louis de La Roche-sur-Yon.
A
Créteil, il découvre un autre monde, le Val-de-Marne, deux fois plus peuplé que
la Vendée. Un diocèse cosmopolite où se côtoient - difficilement - une
cinquantaine de nationalités. Un territoire tout en contrastes, entre banlieues
rouges et populaires et quartiers résidentiels huppés des bords de Marne. Là où
se croisent sans se mélanger les plus pauvres et les plus aisés.
Le
Père Santier - il avait peu de goût pour le "Monseigneur" et n'avait jamais souhaité d'armoiries - a
certainement mis en œuvre dans son diocèse toute son énergie dans le dialogue
interreligieux dont il est un acteur reconnu.
La
maladie et la fatigue ont eu raison de sa volonté. Dans son message à ses
diocésains, il explique qu'il était habitué au grand air de la Normandie et de
la Vendée. "L'air pollué de le région parisienne ne me convient pas. Cela
a conduit à des difficultés pulmonaires et à de l'asthme."
Père
Santier, bien des Vendéens, ceux que vous avez connus et ceux que vous n'avez
pas connus personnellement, ont certainement envie de vous dire qu'ils se
souviennent de vous et qu'ils vous souhaitent le meilleur des rétablissements.
Au grand air de votre Normandie, en vous souvenant aussi des vents de notre
Vendée qui, un temps, fut aussi la vôtre. Reposez-vous bien, Père Santier…
Gilles
Bély
1 commentaires:
Merci pour ce beau partage et ce bel hommage très certainement mérité. Je n'ai pas eu la chance de rencontrer Père Santier mais l'on sent bien évidemment que c'est une personne au grand Coeur et qui a beaucoup œuvré bien sûr pour le Bien, l'Amour et la Fraternité.
Je dirigerai mes prières de ce soir vers lui afin qu'il puisse jouir paisiblement du bon et grand air de sa Normandie natale. (Je suis moi aussi née en Normandie et je vis en Vendée depuis plus de 30 ans ; je comprends ô combien le besoin de retrouver ce bon air!)
De tout cœur avec vous, Père Santier.
Dieu vous bénisse !
Nous vous remercions pour tout ce que vous avez fait!
Merci merci merci !
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