Je ne me doutais pas que les réflexions exprimées sur ce blog feraient naître autant de commentaires, expressions et réactions. Mails, coups de téléphone se succèdent ces derniers jours. En ce mercredi, je vous livre deux contributions un peu plus développées que de simples commentaires. Sachez que chacun de vous, chers amis blogueurs, a la possibilité ainsi d'exprimer son point de vue, pour l'enrichissement de tous ! L'Arche de Noé vous est grande ouverte... Merci à vous !
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Gilles Bély, de La Ferrière, près de la Roche-sur-Yon, qui a déjà rédigé les billets 2322 et 2341 : "Je partage de tout coeur, entre autres, ce que nous a dit hier notre ami Jean-Pierre. J'apporte ma contribution. Les temps nous invitent en effet à prendre la parole, à la soumettre et à la partager."
"La richesse des commentaires autour
de la reprise des messes dans les paroisses à l'occasion du déconfinement à
venir révèle, au-delà des bisbilles autour des dates, des questions
essentielles pour nous tous, frères en Jésus-Christ, et pour l'Eglise que nous
formons autour de lui.
Sans
surprise, nous avons vu monter au créneau, quelques évêques ultra-conservateurs
du Sud de la France, opposants résolus aux réformes entreprises par notre Pape
François. L'évêque de Nanterre a même cru bon de s'emporter contre "le
tropisme anticlérical et anticatholique du Président et du Premier
ministre". Hallucinant… Se croit-il encore en 1905?
Si notre foi
s'ancre vraiment dans l'espérance de l'Eternité, en serions-nous vraiment à
supputer les jours? Bien sûr, nous sommes tous assoiffés, impatients de nous
retrouver pour prier, célébrer et communier, dans nos églises et sur les
parvis. Les dernières infos laissent espérer, dans de strictes conditions
sanitaires, l'éventualité d'une ouverture pour la Pentecôte.
Mais nous ne
sommes là que dans la temporalité. J'aurais aimé qu'au lieu d'être employé à
l'invective et aux diktats, ce temps de distance soit pris pour réfléchir,
comme nous y invite très justement Jean-Pierre. Grand merci aux évêques de
Carcassonne et de Cayenne, à d'autres aussi je l'espère, de nous avoir indiqué
le chemin.
L'abbé
Mugnier (1853-1944), un prêtre libre, en disgrâce auprès du haut clergé
parisien, fustigeait déjà une hiérarchie incapable de comprendre son temps. Et
il redoutait "un catholicisme sans christianisme". Le Pape François,
quand il dénonce les ravages du cléricalisme, ne dit pas autre chose. Et
parfois, j'ai peur…"
*****
Vévette, quant à elle, prolonge le témoignage qu'elle a exprimé dans le billet d'hier.
" Merci Olivier de tous ces messages forts, qui vont dans le sens de la
compréhension à l’égard de nos gouvernants qui font ce qu’ils peuvent dans une
situation inédite et inconnue pour l’avenir. Ne soyons pas des enfants gâtés. Je
dirais plutôt, comme nous dit François notre chef : sortons de nos églises pour
partager le sort des malheureux qui nous évangélisent. J’ajoute : nous serons jugés sur l’amour, et non sur le nombre de
messes vécues, surtout passivement...
Merci également de tous ces élans pour une ouverture, pour un changement
dans nos pratiques. Oui, nous devons bouger, bousculer nos habitudes, participer
davantage à nos célébrations, faire du neuf afin de vivre plus
intensément notre foi chaque jour en actes près des petits, des sans voix, des
désespérés, des sans avenir, des oubliés, des migrants, des sans famille, de
tous nos frères et sœurs qui souffrent. Il y en a à nos portes.
Je le redis, pour moi, c’est la manière la plus authentique de vivre
l’eucharistie. La communion spirituelle nous engage, nous rend responsables,
acteurs dans ce monde qui est le nôtre, tout en chantant : Seigneur, que ma bouche chante ta louange et que viennent les jours de justice et de paix...
Pardon encore d’être si longue, je ne sais pas faire
court.
Fraternellement !"
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Sur le même sujet, ne manquez pas l'excellent article de Bertrand Révillion sur le "Ouest-France" de ce mercredi, page 06 en fin de journal.
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