Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 23 avril 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2348 : Femmes et hommes de tous pays, une même famille !

Il est de bon ton parfois de prétendre, lorsqu'il y a un problème, que c'est de la faute des autres : au gouvernement, aux Arabes, aux curés, aux capitalistes, aux socialistes, aux migrants, que sais-je encore ? La liste serait sans fin ! En fait, ce que cela signifie, c'est que, devant une difficulté commune, on se défile, sur le dos des autres : "c'est pas moi, c'est lui..."  Façon Ponce Pilate déclarant, à peine gêné : "Je suis innocent du sang de cet homme." (Matthieu 27/24)  Et on s'en lave les mains. Mais si on profitait de ce temps de recul involontaire pour faire un genre d'examen de conscience ?  Je me permets de vous partager la démarche dans laquelle je me suis lancé il y a quelque temps, même si ce n'est pas très brillant...

Pardon, frères et soeurs Asiatiques !  En effet, quand on a commencé à parler d'un virus en Chine, je me suis dit : "Ah ! les Chinois... Pas étonnant qu'il y ait une épidémie là-bas ! Ils bouffent n'importe quoi ; par exemple, du pangolin à 120 € le kilog  Et ils n'ont quand même pas le même niveau que chez nous !"  Tandis que l'on apprenait que dans des écoles en France, un jeu consistait à fuir les enfants originaires de l'Asie, d'origine chinoise ou autre d'ailleurs, en se bouchant le nez...

Pardon, frères et soeurs chefs d'Etat !  Je fais partie de ceux qui ont relevé fortement l'incompétence d'un certain nombre d'entre eux, leur manque d'anticipation, etc...Qu'est-ce que j'avais à y gagner ? Et mes propres responsabilités là-dedans, en tant que citoyen majeur ?  Est-ce que j'y ai réfléchi ?

Pardon, frères et soeurs éboueurs, facteurs, commerçants, routiers, caissières et autres invisibles !  Jusqu'ici, je n'ai pas forcément pris le temps de vous voir, de vous regarder, de vous sourire, de vous remercier...
Existiez-vous vraiment pour moi ?  Ou ai-je considéré comme normal que vous soyez, sans faute, 24/24, à mon service ?

Pardon, frères et soeurs Italiens !  On s'est aperçu que le virus faisait des ravages en Italie, plus largement qu'en France. A un moment, je me suis dit : "Ouf ! C'est pas chez nous..." Et je me sens fautif, avec tous les Français, de ce que, le 5 mars, nous leur ayons même piqué sur un cargo, à Marseille, un stock de 4 millions de masques venant de Chine et destinés à l'Italie. J'ai appris l'info, j'aurais dû protester, mais je n'ai pas bronché !

Pardon, frères et soeurs migrants ! La France n'est pas le pays qui accueille le mieux les migrants ! J'en ai accusé l'Etat, mais je me reconnais coupable de ne pas être allé souvent au-delà des bonnes paroles, pour les soutenir.  Pardon aussi d'avoir accusé la Turquie et la Grèce, alors que les causes de ces migrations venaient de bien au-delà malheureusement...

Pardon, frères et soeurs soignants !  Je savais, grâce à vos réclamations et mouvements sociaux divers, que vous manquiez depuis longtemps de protections, de personnel, de temps, de financements, de considération, d'écoute et autres, mais là encore, je n'ai pas bougé. Je me disais que je n'y pouvais rien. Je m'en suis lavé les mains, comme Pilate !

Pardon, frères et soeurs les animaux, les arbres, et "soeur notre mère la terre", pour reprendre l'expression du pape François dans le 1° paragraphe de son encyclique "Loué sois-tu !" ! Je me suis inquiété, mais jamais profondément préoccupé du lien profond qui nous unit. Vous aussi, vous faites partie de notre famille. Notre sort est intimement lié. Mais cela n'a jamais été quelque chose d'absolument fondamental pour moi...

Et je n'avoue pas tout... Et vous-mêmes, vous avez sans doute aussi réfléchi à des choses de ce genre... Tout cela révèle le vrai visage de notre société. Je termine ce billet sur la réflexion de la journaliste Frédérique Bedos publiée dans "Ouest-France" le 9 avril :

"Le défi est devant nous, et il est colossal. Il va nous falloir apprendre en accéléré à faire "famille humaine".  Si nous avions considéré le Chinois comme notre frère, l'Italienne comme notre soeur, nous aurions non seulement tenté de voler à leur secours, mais encore nous aurions vite compris qu'il y avait péril en la demeure, en notre demeure.

Lasse de nous supplier, la nature (...) riposte. (...) Elle passe par le microscopique et nous montre qu'elle peut (...) mettre à terre notre arrogante civilisation qui se croyait au-dessus de tout. (...) Il nous reste quelques semaines pour réviser. A nous d'obtenir la plus haute note, celle de l'harmonie. Il en va de notre survie."

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