Nous venons à peine de fêter Pâques ! Il n'est pas question de retourner dans le tombeau ... Cependant, Marie-France, dont vous avez apprécié le témoignage à travers le billet d'avant-hier samedi, vient de me faire parvenir le texte que je vous propose ci après. Il nous arrive d'Espagne. Ainsi que me l'a écrit Marie-France : "J'ai trouvé ce texte très beau. Il aurait été plus à sa place le vendredi saint, mais je l'ai reçu ce matin de Pâques... A l'impossible, nul n'est tenu... J'ai pensé que chacun de vous pourrait l'apprécier... Vous l'avez peut-être déjà reçu ?" Merci Marie-France ! Et il demeure tout à fait pertinent de relire notre Semaine Sainte à la lumière d'un tel éclairage !
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Qui dit qu’il n’y aura pas de Semaine Sainte ?
N’avez-vous
pas vu l’immense procession de personnes, sans tunique, ni ceinture, ni
capuche, testées positives du coronavirus ?
Ne
voyez-vous pas la Via Crucis du personnel soignant remonter le Calvaire de la
pandémie, débordant de force et l’angoisse de ne pas pouvoir tenir bon, de tout cœur
?
Celui qui
dit que le Nazaréen ne sortira pas pour cette Semaine Sainte, n’a pas vu les
médecins en blouse blanche et au cœur sensible, qui portent la croix de douleur
des personnes touchées ?
Ne
voyez-vous pas autant de scientifiques, transpirer sang et eau, comme à
Gethsémani, pour trouver un traitement ou un vaccin ?
Ne dites
pas que Jésus ne passe pas dans les rues cette année,
alors qu’il y a tant de gens qui doivent travailler pour apporter nourriture et
médicaments à tout le monde ?
N’avez-vous
pas vu le nombre de Cyrénéens s’offrir d’une manière ou d’une autre pour porter
les lourdes croix ?
Ne
voyez-vous pas combien de personnes, des Véroniques, sont exposées à
l’infection pour essuyer le visage des personnes touchées ?
Qui a dit
que Jésus ne tombait pas à terre à chaque fois que nous entendons le chiffre
froid de nouvelles victimes ?
N’est-ce
pas autant de maisons de repos, remplies de personnes âgées aux facteurs à
risque les plus élevés et de leurs soignants, qui vivent la Passion ?
N’est-ce pas
comme une Couronne d’épines pour les enfants qui doivent vivre cette crise
enfermés, sans trop comprendre et sans courir dans les parcs et les rues ?
Ne se
sentent-ils pas injustement condamnés : les écoles, les universités et tant de
magasins obligés de fermer ?
Tous les
pays du monde, ne sont-ils pas frappés, flagellés, par le fléau de ce virus ?
Ne sont-ils
pas comme Ponce Pilate qui se lave les mains, les dirigeants qui cherchent
simplement à tirer un avantage politique de la situation ?
Ne
souffrent-elles pas, impuissantes comme les disciples sans le Maître, autant de
familles confinées à la maison, beaucoup avec des problèmes, ne sachant pas
comment et quand tout finira ?
Le visage
douloureux de Marie, ne se reflète-t-il pas dans celui de tant de mères et de
membres de familles, souffrant de la mort - en plus à distance - d’un être cher
?
N’est-elle
pas comme le dépouillement d’un vêtement, l’angoisse de tant de familles et de
petites entreprises qui voient leurs économies s’évanouir ?
L’agonie de
Jésus n’est-elle pas liée au manque de respirateurs dans les unités de soins
intensifs de tant de pays ?
Ne dites
pas : pas de Semaine Sainte, ne le dites pas, car le DRAME DE LA PASSION n’a
sûrement presque jamais été aussi réel et authentique.
Traduit de
l’espagnol, écrit par Miquel-Angel
Ferrés
1 commentaires:
Merci pour le partage de ce très beau texte. Restons dans l'espérance.
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