Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 12 avril 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2334 : "L'homme qui a su accomplir son destin meurt en vainqueur." (Nietzsche)

Tout d'abord, à toutes et tous, belle et fortifiante fête du Juif Jésus vainqueur de la mort !

L'événement de la Pâque chrétienne nous rappelle que le mal, les virus et la mort, sur la Vie, n'auront jamais le dernier mot !

Vous entendrez aujourd'hui, ou vous avez entendu, à travers les offices de la Résurrection, des paroles de bonheur et de paix. Puissent-elles vous remplir de la force et de l'espérance du Christ, mort en vainqueur,  et désormais vivant pour toujours !

En ce jour de Pâques, je voudrais offrir ce billet, non seulement en l'honneur du Juif Jésus, mais aussi en hommage à nos frères et soeurs Juifs, qui vivent eux aussi leur Pâque, Pessa'h, en ces jours, du 8 au 16 avril.  Et cela à travers ce que leurs aînés ont vécu à Terezin.

Je voudrais en effet essayer de vous partager ce que cela peut vouloir dire, "mourir en vainqueur", lorsque l'on a été condamné à un confinement horrible, bien plus terrible que le nôtre actuel, dans un camp de concentration. Voyons ensemble de quelle façon alors, des condamnés à mort ont su marcher vers elle la tête haute jusqu'à, malgré les apparences, vaincre celle-ci par leur courage et grâce à la force transcendante de la musique. Voici le récit émouvant qu'en a fait le journaliste et critique musical Georges Masson, que je vous résume ici  :

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Cela s'est passé dans le camp de Terezin (Theresienstadt), aujourd'hui en République Tchèque. Parmi les détenus, un pianiste et chef d'orchestre tchèque, le juif Raphaël Schächter, eut l'idée, apparemment totalement aberrante et irréaliste, de monter un orchestre et d'interpréter le "Requiem" de Verdi. Projet fascinant !  Raphaël Schächter dût arpenter longuement les baraquements et les cellules du camp de Terezin pour réunir des ténors, des sopranos, des basses et des solistes chanteurs. Schächter espérait ainsi retarder la mort à ces artistes. Il réussit en 18 mois, mais au prix d'efforts surhumains, à mettre l'oeuvre sur pied, en multipliant les répétitions qui se déroulaient dans un sous-sol. Celles-ci étaient chaque fois troublées par des rafles impromptues au cours desquelles des interprètes disparaissaient pour ne plus reparaître, et qu'il fallait remplacer par d'autres artistes à découvrir dans le camp.

Sinistre situation !  Mais chaque fois, Schächter remontait son "rocher de Sisyphe", et remotivait ses choristes désemparés. Alors, la foi inébranlable de tous ces interprètes en la liberté et la justice reprenait le dessus . Elle pouvait se lire sur les visages émaciés de ces femmes et de ces hommes amaigris et malades, qui témoignaient néanmoins de cette capacité à conserver une dignité humaine.

En fait, contre toute espérance, par delà de multiples péripéties ou incidents, une représentation de ce "Requiem" a bien pu avoir lieu. Un comble : lors de ce concert exceptionnel, était présent le liquidateur Eichmann en personne ! Les 150 chanteurs et les 4 solistes, accompagnés, non par un orchestre, mais par deux pianos bricolés, parvinrent à transformer cette messe des morts en un appel à la vie. Avec bien sûr le célèbre "Dies irae" représentant la catastrophe finale, mais aussi un "sanctus" très gai, contrastant avec le reste de l'oeuvre et plein d'espérance.

Pendant cette représentation, les SS présents restèrent de marbre. Par la suite, à peu près tous, instrumentistes, chanteurs, chef d'orchestre, prirent, peu à peu, les uns après les autres, la direction des fours crématoires et des fosses communes.

L'un des rares interprètes qui échappa à ce camp de la mort, un résistant juif qui avait perpétré un attentat contre les nazis, Joseph Bor, écrivit cette histoire. Il avait déclaré : "Je raconterai comment le ciel a pu se perdre en enfer et comment l'enfer est monté au ciel."

Pour ces artistes juifs, la musique était l'unique acte de résistance possible contre cette tragique abomination de l'histoire.  Ces hommes et ces femmes, confinés par le maudit virus de la barbarie, sont morts en vainqueurs.

Ces femmes et ces hommes, comme Jésus, ne sont pas restés confinés dans le tombeau de ce camp.  Comme le ditr si bien le Livre biblique de la Sagesse (3/1-5) :

"Les âmes des justes sont dans la main de Dieu.
Aucun tourment n'a de prise sur eux.
Aux yeux de l'insensé, ils ont paru mourir.
Leur départ est compris comme un malheur,
et leur éloignement, comme une fin.
Mais ils sont dans la paix !
Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment,
mais l'espérance de l'immortalité les comblait.
Dieu (...) les a trouvés dignes de lui"

1 commentaires:


Corine a dit…

Merci Olivier!!!!

Hier samedi, je suis allée au cimetière de Talmont à pied ; en cette veille de Pâques, je voulais rendre visite , me recueillir sur la tombe de Christophe et Maman.

En arrivant au cimetière, celui ci était fermé en raison du coronavirus....

J étais déçue et je me suis sentie en quelque sorte un peu révoltée, trouvant injuste cette mesure de fermeture des cimetières!!!!

En chemin j' avais eu un message de Marie-Jo auquel j'avais répondu que j allais au cimetière. Elle était en union de prière avec moi....

En rentrant chez moi , j ai lu un texte d Évangile qui s'est trouvé entre mes mains comme par hasard...C'était Marie-Madeleine se rendant au tombeau et n'y trouvant pas Jésus !!!!

J'ai alors compris que Jésus m'avait conduite au cimetière pour me faire éprouver l'Évangile !!!!! Bien-sûr que Christophe ne se trouvait plus au cimetière, puisqu' il était lui aussi ressuscité !!!!!

J'ai raconté cela à mon mari et mes enfants ce matin avant de passer à table pour leur signifier l'importance de la fête de Pâques pour moi, que je voulais leur transmettre par mon témoignage, au-delà du doute qui m'habite chaque jour et au-delà duquel ma foi reste vivante et profonde !!!!!

Bonne fête de Pâques Olivier!!!!!

Avec toute mon Amitié.