C'est un bonheur pour moi, de partager avec vous, sur ce blog, la méditation d'un frère prêtre autour de ce que représente la fraternité ! Jésus en effet, en cette fête du Jeudi-Saint, ne se présente-t-il pas à nous, non seulement comme un serviteur allant jusqu'à nous laver les pieds, mais aussi comme un frère, partageant avec nous ce qu'il a de plus de plus sacré, son corps et son sang, fraternellement.
En guise d'illustration, je vous invite à lire et à prier ce témoignage de Daniel Archambaud, curé-doyen de Talmont-St Hilaire, responsable sur la Vendée des fraternités de prêtres liés au Père de Foucauld.
Daniel est un militant actif de la fraternité. Oeuvrant avec lui, et un autre prêtre, Jean-Guy, au plan pastoral sur le secteur, je peux en témoigner.
Comme nous le faisons en ce moment de temps à autre, Daniel à Talmont, Jean-Guy à Jard-sur-Mer et moi à Bourgenay, bien que confinés, nous allons vivre cette joie d'être frères prêtres ensemble, à travers un apéro virtuel : à midi pile, Daniel nous appelle sur whatsapp ou skype et, peut-être avec d'autres prêtres du doyenné, nous allons célébrer la fête des prêtres autour d'un bon apéro partagé.
A la santé bien sûr de tous nos frères et soeurs, chrétiens ou autres, auxquels nous devons tant !
***
jeudi 9 avril 2020
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2331 : Jeudi Saint, fête de la fraternité
"Etre
chrétiens ne nous met pas à part de la société, mais nous avons
quelques invitations (obligations) qui nous sont offertes, quelques
actes ou attitudes particuliers comme la prière, la lecture de la parole
de Dieu, les sacrements… Et puis il y a la fraternité. Quand Jésus
donne une prière à ses disciples, elle commence par : Notre Père… si
nous avons un seul Père, nous sommes donc frères.
Pour
tous ces actes, nous avons le choix. On peut prier, ou pas, mais on
perçoit bien qu’il manquera quelque chose si l’ont ne prie pas. On peut
se passer des sacrements (beaucoup y arrivent apparemment :-), personne
ne viendra nous y forcer. Il arrive même que quelques chrétiens n’aient
même pas de Bible chez eux. Si si, ça existe. Remarquez qu’en avoir une
ne garantit pas de l’ouvrir, la lire. Tout cela est à notre liberté.
Mais
il y a une chose à laquelle nous ne pouvons échapper, c’est la
fraternité ! Elle est donnée, de fait, parce que nous sommes nés. C’est
très vrai dans nos familles, nous n’avons pas choisi nos frères et
sœurs. Nous sommes nés dans l’humanité, faits tous de la même chair,
notre sang a la même couleur… même notre République l’a inscrit :
liberté, égalité, FRATERNITE.
Et
nous, baptisés, avons une fraternité plus forte encore, qui ne supprime
certainement pas la première, bien au contraire : c’est celle de notre
baptême. Ayant un seul Dieu pour Père, cette fraternité nous est donnée
comme une mission à vivre, à faire grandir. Oui, parce que, si elles est
donnée, elle n’est pas gagnée d’avance. D’où l’importance de la
construire. L’amitié étant certainement l’un des meilleurs chemins, se
faire proche de tous.
En
ce jeudi saint, les prêtres se rappellent qu’eux aussi ont une
fraternité à vivre. Entre eux. Particulièrement au sein d’un même
Presbyterium (ensemble des prêtres d’un diocèse). Elle n’a rien
d’évident, il y a la « joie » des différences qui se frottent (parfois
durement).
Pour
certains, participer à une équipe de prêtres appelée fraternité est un
bon soutien, à la fois spirituel et humain. Elles sont souvent liées à
des figures spirituelles (François de Sales, Antoine Chevrier et bien
d’autres). Il y a 28 ans, j’ai rejoint une fraternité liée à la
spiritualité de Charles de Foucauld. Il y a 5 équipes de prêtres en
Vendée, qui se retrouvent chaque mois pour prier ensemble, partager sur
nos vies, faire grandir l’amitié entre nous et bien plus largement.
D’autres moyens sont proposés : la prière devant le st Sacrement, une
journée par mois dite « désert », où l’on prend le temps du silence, de
la solitude… Un véritable soutien pour vivre la fraternité
quotidiennement avec tous ceux que nous rencontrons, de toute opinion,
de religion différente…
Nous n’avons pas choisi nos frères, mais il nous appartient de nous en rendre proches…"
Daniel
Publié par
Olivier Gaignet
à
08:52
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5 commentaires:
Jz vous souhaite à tous une bonne fête en ce Jeudi Saint.
Merci pour votre engagement qui, en cette période de confinement, prend une dimension qu'on ne pouvait deviner.
Fidèlement et fraternellement vôtre !
Belle fête du Sacerdoce Père Olivier !
Je viens chaque année en vacances à Port Bourgenay et je suis votre blog depuis quelques semaines : une façon de me rapprocher de la Chapelle de Port Bourgenay où je viens prier chaque été.
Merci pour l'accueil que vous nous réservez chaque année... et pour les messes que nous pouvons vivre grâce à votre présence sur place.
En union de prière pour ce Triduum Pascal.
Joyeuse fête du Jeudi-Saint ! Elle aura cette année une tonalité autre: sans communauté : on ne mange pas seul ... le pain se partage ... il faut être deux pour se faire laver les pieds ... Quelle belle occasion pour approfondir notre réflexion ! Même à la retraite, vous restez, bien sûr, pleinement prêtre. Vous continuez à vous donner aux autres. Merci de prendre soin de nous ! encore... d'une autre façon ! Le blog y contribue, un seul exemple: la méditation du chemin de croix ... Vous recherchez à joindre tout le monde, avec des sujets très différents. Chacun y trouve son compte. Merci pour tout ce temps donné !
Et , bien sûr, bonne et joyeuse fête de Pâques à vous ... pas seul ...mais entouré de toutes ces personnes que vous avez rencontrées, écoutées, aidées dont vous vous êtes fait le "Serviteur"...
Avec toute mon amitié !
Pour info, puisqu'on me le demande, notre apéro virtuel d'hier, Jeudi Saint, fête des prêtres,s'est bien passé, sur WhatsApp.
On avait tellement de choses à partager qu'il s'est prolongé de midi à 13h !
Sur les 6 prêtres du doyenné, nous étions 5 à échanger, dont un par téléphone, faute de mieux ; mais il était là.
Le dernier n'a pu se libérer.
Merci de votre soutien !
J'oubliais, nous nous sommes donné rendez-vous, sur skype cette fois, le dimanche de Pâques, à 12h30.
Aussitôt après la Grand-Messe !
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