Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2332 : "Jésus est en agonie jusqu'à la fin du monde : il ne faut pas dormir pendant ce temps-là." (Pascal)

Il est des gens pour imaginer que, croire en Dieu, cela ne peut être que le fait de personnes un peu demeurées, ou encore d'ignorants. Mais, la foi d'un homme comme Blaise Pascal, l'un des plus grands génies qu'ait connu notre pays, que ce soit au plan littéraire, philosophique ou scientifique, cette foi apporte un démenti cinglant à une telle assertion
Croyant convaincu, Pascal était bien plus encore !  Les extraits du "Mystère de Jésus" partagés ci après le montrent en dialogue intime avec son Rédempteur.  Voilà pourquoi ces réflexions trouvent toute leur place en un Vendredi saint, pour soutenir notre méditation de la Passion !
Rimbaud, Pascal, vraiment des "ignorants" ?

Le Mystère de Jésus

Jésus souffre dans sa passion les tourments que lui font les hommes.
Jésus cherche quelque consolation au moins dans ses trois plus chers amis, et ils dorment.
Il les prie de soutenir un peu avec lui, et ils le laissent avec une négligence entière.
Et ainsi, Jésus était délaissé, seul...
Il souffre cette peine et cet abandon dans l'horreur de la nuit.
Je crois que Jésus ne s'est jamais plaint que cette seule fois ; mais alors, il se plaint comme s'il n'eût plus pu contenir sa douleur excessive : "Mon âme est triste jusqu'à la mort."
Jésus cherche de la compagnie et du soulagement de la part des hommes. Mais il n'en reçoit point, car ses disciples dorment.
Jésus sera en agonie jusqu'à la fin du monde : il ne faut pas dormir pendant ce temps-là.
Jésus a prié les hommes, et n'en a pas été exaucé.

Jésus, pendant que ses disciples dormaient, a opéré leur salut !

Console-toi, tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais pas trouvé.
Je pensais à toi dans mon agonie, j'ai versé telles gouttes de sang pour toi.
Laisse-toi conduire à mes règles, vois comme j'ai bien conduit la Vierge et les saints qui m'ont laissé agir en eux.
Veux-tu qu'il me coûte toujours du sang de mon humanité, sans que tu donnes des larmes ?
C'est mon affaire que ta conversion ; ne crains point, et prie avec confiance.
Je te suis présent par ma parole dans l'Ecriture, par mon esprit dans l'Eglise et par les inspirations, par ma puissance dans les prêtres, par ma prière dans les fidèles.
Les médecins ne te guériront pas, car tu mourras à la fin.  Mais c'est moi qui guéris et rends le corps immortel.

Si tu connaissais tes péchés, tu perdrais coeur.
Je le perdrai donc, Seigneur, car je crois leur malice sur votre assurance.
Non, car moi, par qui tu l'apprends, t'en peux guérir.
Seigneur, je vous donne tout.
Je t'aime plus ardemment que tu n'as aimé tes souillures.
Il me faut ajouter mes plaies aux siennes, et me joindre à lui, et il me sauvera en se sauvant.

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Pour info, le pape François, qui s'y connait côté sainteté, a annoncé, le 8 juillet 2017, dans un entretien au journal "La Republica", que Blaise Pascal "mériterait la béatification", et qu'il envisageait de lancer la procédure officielle. Espérons que ce désir n'a pas été enterré !