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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



lundi 16 mars 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2302 : 220 millions de malades du paludisme en 2017

Je ne voudrais pas jouer les Cassandre, ni minorer le risque du coronavirus, mais je me permets de signaler à votre attention ce que le journal "La Croix" de ce lundi 16 mars nous rappelle, avec pertinence, à savoir que d'autres maladies excessivement graves existent aussi sur cette terre ; même si nous les connaissons bien peu, car elles ne touchent pas notre pays et ne font pas de bruit.
Dans leur article très percutant, le Dr Dapa Diallo, ancien directeur d'un Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose au Mali, ainsi que l'un de ses collègues médecins, écrivent ceci : "Le principe d'équité est mis à mal par l'apparente inégalité de traitements entre l'actuelle épidémie et d'autres fléaux, dont souffrent les pays à ressources très limitées comme ceux de l'Afrique subsaharienne. A ce jour, moins de 5000 morts dans le monde (6300 ce lundi 16/03/20, ndlr) sont imputables au Covi-19, essentiellement des personnes âgées ou fragiles. La drépanocytose et le paludisme causent, chaque année, respectivement la mort de plus de 100.000 et de plus de 400.000 personnes (surtout des enfants)."
Pour ceux qui ne le sauraient pas,  le paludisme, que l'on connaissait jadis sous le nom de "malaria", est une maladie infectieuse dûe à un parasite, propagée par la piqûre de certaines espèces de moustiques. Avec ses 220 millions de personnes malades et 435.000 décès en 2017, en Afrique, en Inde et ailleurs, le paludisme, qui affecte les êtres humains depuis plus de 50.000 ans, est considéré comme l'une des maladies les plus mortelles de l'histoire de l'humanité.
Pourquoi je vous raconte tout ça ?  Parce que, lorsque j'étais missionnaire au Mali, j'ai été moi-même touché par cette maladie. Nous voyions ce mal comme une espèce d'épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Pendant 9 ans, chaque jour, j'ai dû prendre un comprimé de nivaquine, dont on connaissait les effets secondaires (abîmant la vue, et...perturbant le cerveau !!!). Et les consignes des médecins, car on ne savait pas soigner convenablement ce mal, pour lequel l'on n'a toujours pas trouvé de vaccin, c'était de s'arrêter immédiatement quand on sentait venir une fatigue ou une petite fièvre. Il m'est ainsi arrivé, à diverses reprises, de clore précipitamment une célébration ou de m'absenter au beau milieu d'une réunion, pour aller m'allonger. Les Maliens comprenaient, étant eux-mêmes très nombreux à être touchés par cette maladie. Des missionnaires, des religieuses aussi en sont morts, ou restent sujets à des crises de palu qui les marquent jusqu'à la fin de leurs jours. J'ai ainsi enterré mon curé belge de la ville de Bamako, Gérard Tempère ; c'était pourtant une force de la nature.  Et peu de jours passaient sans qu'une famille ne nous apprenne le triste décès d'un enfant.
Difficile de prolonger ce billet, mais nous avons aussi vécu dans la psychose du choléra, surtout en 1981-82, quand une épidémie a ravagé le Mali, tuant de nombreuses personnes.  Il fallait alors se protéger de tous et de tout. La vie était suspendue !  Et l'on ne voyait aucune issue... Mais c'est là encore une autre histoire !
Je ne sais pas si, en Occident, l'on se rend compte à quel point tant d'autres peuples vivent accablés en permanence sous le joug et dans la peur des épidémies !!!

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